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DIRECTION GENERALE DE LA GENDARMERIE NATIONALE : Sous-Direction organisation emploi ; Bureau emploi

INSTRUCTION N° 10700/DEF/GEND/OE/EMP relative aux équipes cynophiles de la gendarmerie.

Du 24 avril 1987
NOR D E F G 8 7 5 6 0 3 2 J

Autre(s) version(s) :

 

Précédent modificatif :  1er modificatif du 30 novembre 1988 (BOC, 1989, p. 695) NOR DEFG8856068J.

Texte(s) modifié(s) :

ANNEXE I

2

Annexe I ; paragraphe 2 : Instruction 58995 /GEND/T/A du 07 décembre 1950 (n.i. BO).

Texte(s) abrogé(s) :

Voir annexe I.

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  530.2.

Référence de publication : BOC, p. 5467.

Les chiens, dans la gendarmerie, peuvent apporter un concours précieux en de multiples circonstances :

  • recherche de malfaiteurs en fuite, de personnes égarées, disparues ou ensevelies sous avalanche, d'objets perdus ou dissimulés, de stupéfiants, d'armes ou d'explosifs ;

  • guet ou embuscade lorsqu'il s'agit d'intercepter une personne en fuite ou d'arrêter une personne réputée dangereuse ;

  • défense des militaires lors de rassemblements de personnes, de services de surveillance générale, d'opérations de police judiciaire ou de contrôles routiers ;

  • garde de malfaiteurs dangereux (au cours d'enquêtes, de transfèrements, d'extractions, de reconstitutions), de locaux, de véhicules ou d'objets divers, d'enceintes d'établissements sensibles ou de cantonnements.

Des équipes cynophiles sont donc créées dans certaines unités (1) Les animaux utilisés appartiennent aux catégories suivantes :

  • Chiens de pistage et défense.

    Chiens dressés plus spécialement au pistage pour lequel ils manifestent des qualités particulières et aussi à l'obéissance, à la garde, au guet et à l'attaque.

  • Chiens de garde.

    Chiens moins doués dans le domaine olfactif que ceux de la catégorie précédente. Leur dressage est orienté uniquement vers la garde, le guet et l'attaque.

  • Chiens de recherches en avalanche.

    Chiens de pistage et défense aux qualités physiques particulières qui sont utilisés après un dressage complémentaire pour la recherche de personnes ou d'objets ensevelis sous les avalanches.

  • Chiens de recherches de stupéfiants.

    Chiens de pistage et défense ayant subi un dressage complémentaire, ou plus fréquemment, animaux dressés spécialement à l'obéissance et à la recherche de produits stupéfiants.

  • Chiens de recherches d'explosifs.

    Chiens de pistage et défense ayant reçu un dressage complémentaire ou dressés spécialement. Leur tâche consiste à détecter la présence de substances explosives.

    La présente instruction rassemble les principales dispositions tenant à la mise en œuvre de ces équipes. Les données complémentaires d'ordre technique font l'objet, pour leur part, d'une notice plus spécialement destinée aux maîtres de chien.

1. Les équipes cynophileS.

L'équipe cynophile est un binôme indissociable dont la cohésion garantit l'efficacité.

1.1. Constitution.

1.1.1. Dispositions relatives aux maîtres.

Les résultats à attendre de l'emploi des chiens sont directement liés à la qualité des personnels chargés de les utiliser.

1.1.1.1. Recrutement des maîtres de chien.

Les maîtres de chien sont recrutés parmi les sous-officiers de carrière volontaires qui possèdent une bonne expérience professionnelle et ont manifesté une réelle motivation pour la conduite d'un chien.

Les critères et les modalités de sélection sont précisés en annexe II.

Chaque maître de chien est secondé par un suppléant. Le choix de ce sous-officier se fait en concertation avec le maître de chien.

1.1.1.2. Avancement des maîtres de chien.

Seuls les sous-officiers affectés à l'école de sous-officiers de gendarmerie, centre de formation des maîtres de chien de Gramat (ESOG-CFMC) peuvent concourir à l'avancement sans détenir les titres exigés des personnels des branches communes. Ils doivent toutefois être titulaires du certificat technique du 1er degré (CT 1) ou du certificat technique du 2e degré (CT 2) « cynotechnie » et être réellement employés dans la technicité.

Les autres maîtres de chien concourent au titre du cadre général et doivent par conséquent détenir les titres exigés dans leur subdivision d'arme.

1.1.1.3. Mutations des maîtres de chien.

Les sous-officiers, ayant bénéficié d'une formation leur conférant une qualification en matière de cynotechnie, sont tenus de rester en activité et de servir dans un emploi de cette technicité pendant une durée de cinq ans minimum. Ils établissent, à cet effet, une déclaration lors de la notification de leur sélection pour le stage (2).

1.1.2. Dispositions relatives aux chiens.

Pour être utilisés dans la gendarmerie les animaux doivent présenter des aptitudes permettant leur dressage.

C'est pourquoi ils doivent subir des tests de sélection qui éliminent d'emblée ceux qui ne présentent pas les garanties suffisantes dans les domaines :

  • physique (correspondance avec le standard de la race) ;

  • sanitaire (intégrité des organes essentiels, des facultés sensorielles et des fonctions organiques) ;

  • caractériel (vigilance, agressivité, équilibre nerveux).

« Les principaux critères retenus pour la sélection des chiens de race “berger allemand”, “berger belge malinois”, “labrador”, les plus employés dans la gendarmerie, sont définis dans la pièce n° 1 de la notice technique. »

Les animaux sont acquis par le commandant de l'ESOG-CFMC après décision de la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN).

Les chiens proviennent :

  • soit d'achats effectués auprès du 132e groupe cynophile de l'armée de terre à Suippes (Marne) ou de propriétaires divers en France ou dans les pays de la communauté économique européenne ;

  • soit de dons émanant de particuliers.

Nota.

Les maîtres de chien ont un rôle important à jouer dans la recherche des animaux possédant les aptitudes nécessaires à leur utilisation dans la gendarmerie, susceptibles d'être vendus ou donnés.

La constitution des dossiers relatifs à la vente ou au don de chiens par des particuliers est fixée en annexe III.

1.2. Formation.

La formation des équipes cynophiles est effectuée à l'ESOG-CFMC (3). L'enseignement dispensé a pour but d'assurer la formation théorique et pratique des maîtres de chien. Il permet d'acquérir les connaissances indispensables à l'exercice de la technicité notamment en ce qui concerne :

  • le dressage dans les différentes disciplines ;

  • la conduite rationnelle du dressage d'entretien ;

  • l'emploi du chien dans des conditions conformes à ses possibilités.

1.2.1. Organisation des stages.

La durée et le contenu sommaire des stages sont indiqués en annexe IV.

Le calendrier annuel est arrêté par la DGGN sur proposition du commandant de l'ESOG-CFMC qui lui adresse, pour le 15 octobre de chaque année, un calendrier prévisionnel et un état précisant le nombre de stagiaires susceptibles d'être admis.

Pour chaque stage, une liste des places offertes aux unités est établie en fonction des vacances par la DGGN, en liaison avec les commandants de région de gendarmerie ou les échelons de commandement assimilés et l'ESOG-CFMC.

Les chefs de corps procèdent à la désignation des stagiaires, éventuellement inscrits sur une liste d'attente des candidats.

1.2.2. Sanction des stages.

Un examen comportant des épreuves théoriques et pratiques est organisé à la fin de chaque stage.

La commission d'examen est présidée par le commandant de l'ESOG-CFMC. Elle comprend deux gradés cynotechniciens ou dresseurs-instructeurs de l'école.

Les sous-officiers ayant obtenu une moyenne suffisante reçoivent le certificat d'aptitude à l'emploi de maître de chien de la gendarmerie (modèle en annexe V) délivré par le général commandant les écoles de la gendarmerie. Une attestation de qualification (modèle en annexe VI) leur est également remise.

Les feuilles de résultats obtenus par les stagiaires sont adressées à leur corps d'appartenance en trois exemplaires et à la DGGN en deux exemplaires (bureau emploi, bureau personnels sous-officiers) par le commandant de l'ESOG-CFMC.

Un état récapitulatif des équipes ayant suivi le stage avec succès (modèle en annexe VII) est également adressé à la DGGN en deux exemplaires (bureau emploi, bureau organisation).

1.2.3. Elimination en cours de stage.

Le commandant de l'ESOG-CFMC peut proposer au général, commandant les écoles de la gendarmerie, l'élimination d'un stagiaire pour inaptitude, insuffisance ou manquement à la discipline.

Il est rendu compte à la DGGN de la décision prise.

1.2.4. Compte rendu.

Un rapport d'ensemble annuel est établi par le général, commandant les écoles de la gendarmerie. Adressé à la DGGN en deux exemplaires pour le 1er avril, il fait le bilan des stages de l'année écoulée, tire les enseignements et exprime les suggestions éventuelles.

1.3. Perfectionnement.

1.3.1. Principes généraux.

Le perfectionnement se déroule en unité après affectation de l'équipe cynophile.

Le dressage réalisé à l'ESOG-CFMC repose essentiellement sur la mémoire du chien et l'acquisition de réflexes ; il débouche inévitablement sur un excès d'automatisme dans l'exécution. Il doit donc être suivi d'un dressage complémentaire faisant appel à « l'intelligence » qui rendra au chien sa personnalité et ses facultés d'initiative.

Ce dressage incombe au seul maître de chien qui doit le conduire de manière :

  • rationnelle, en respectant aussi bien les règles qui garantissent le maintien des réflexes acquis durant le dressage initial que les principes de base en matière de dressage. Toute innovation en ce domaine doit être exclue ;

  • régulière, suivant un programme de travail quotidien et progressif.

Tout commandant d'unité disposant d'une équipe cynophile doit faciliter et suivre le déroulement de l'instruction.

1.3.2. Modalités pratiques.

Une progression type pour le dressage complémentaire est remise aux maîtres de chien lors de leur stage à l'ESOG-CFMC.

Chaque maître de chien doit disposer quotidiennement de quatre heures (4) pour entraîner son animal, lui donner les soins d'hygiène indispensables et préparer ses aliments.

Il établit une prévision mensuelle de dressage complémentaire quotidien (imprimé N° 650-3*/001) qu'il adresse par la voie hiérarchique au commandant de compagnie ou d'unité spécialisée et une copie au commandant de légion et au commandant de l'ESOG-CFMC. Il y a joint la liste des entraînements qui n'ont pu être effectués au cours du mois précédent.

Cet entraînement, qui peut également avoir lieu à l'occasion du service normal des unités [brigade territoriale (BT), peloton de surveillance et d'instruction de la gendarmerie (PSIG), brigade de recherche (BR), section de recherche (SR), etc.], doit se dérouler dans des conditions aussi proches que possible de la réalité (5). En l'absence de personnel ayant reçu la formation d'homme d'attaque, les gendarmes et, s'ils sont volontaires, les gendarmes auxiliaires peuvent être employés dans cette fonction, sous réserve qu'ils soient revêtus d'un costume d'attaque et possèdent une connaissance pratique succincte de la cynophile.

Les commandants de compagnie peuvent profiter des missions aériennes qui leur sont accordées pour accoutumer les équipes cynophiles à ce mode de transport.

Chaque commandant de groupement organise mensuellement une séance d'entraînement regroupant les équipes cynophiles des unités placées sous son commandement.

Le maître de chien du lieu de la réunion propose le programme à suivre et les exercices à réaliser (une liste des exercices possibles figure dans la pièce n° III de la notice technique).

A l'issue de la séance d'instruction, un état est établi par le maître de chien du lieu de la réunion imprimé N° 650-3*/002. Il est adressé à titre de compte rendu au chef de corps (par la voie hiérarchique) et au commandant de l'ESOG-CFMC (directement).

1.4. Dissociation.

Les équipes cynophiles ne peuvent être dissociées sauf dans les cas suivants :

  • le maître est muté, et n'est plus employé dans sa technicité (6) ;

  • abandonne la technicité ;

  • fait l'objet d'un retrait d'emploi pour inaptitude physique ou professionnelle ;

  • le chien meurt ou est réformé.

2. Emploi des équipes cynophiles.

2.1. Principes généraux.

L'équipe cynophile ne peut être employée que dans la discipline pour laquelle le chien a été dressé.

Elle est à la disposition de toutes les unités de gendarmerie confrontées à des événements de nature à justifier sa mise en œuvre.

Lors d'une intervention particulière, il convient que l'équipe soit engagée dans les meilleurs délais possibles. Il importe également que les personnels présents sur les lieux de l'événement assurent la protection des indices susceptibles d'être exploités.

2.1.1. Rôle du maître de chien.

Le maître de chien est la seule personne qualifiée pour assurer le dressage de l'animal et sa mise en œuvre.

Il est, à ce titre, le conseiller de ses supérieurs en ce qui concerne l'emploi du chien. Il émet un avis technique chaque fois que l'équipe cynophile doit être mise en œuvre.

Le maître de chien est également responsable devant ses supérieurs du maintien en condition de son animal.

Il lui incombe de veiller au bon état du chenil et à la discipline des occupants de la caserne à l'égard du chien (jeux des enfants, attitude des personnels). Il propose à cet effet au commandant de caserne toute mesure de nature à mettre un terme aux manquements constatés.

Il ne peut remplir à temps plein des fonctions qui ne lui permettraient pas de consacrer quotidiennement quatre heures (7) à l'entretien et au dressage de son chien.

2.1.2. Rôle du suppléant.

N'ayant reçu aucune formation le rendant apte à mettre en œuvre un chien, le suppléant doit se borner à assurer l'entretien et l'alimentation de l'animal en l'absence de son maître (8).

Il dispose alors et à cet effet de deux heures par jour.

2.1.3. Responsabilités.

Sur les lieux d'emploi, l'équipe cynophile est placée sous l'autorité du commandant d'unité territorialement compétent.

Le maître de chien est responsable de la mission particulière qui lui est confiée.

A ce titre, il est le seul juge pour tout ce qui concerne le caractère technique de son intervention et, en particulier, les conditions d'engagement du chien.

2.2. Pistage et défense.

2.2.1. Pistage.

La mise en œuvre de l'équipe est conditionnée par :

  • la présomption d'une piste exploitable, c'est-à-dire la persistance de traces olfactives compte tenu des circonstances atmosphériques (9), des délais d'intervention, des brouillages éventuels ;

  • la possibilité d'amener le chien au point de départ supposé (témoignages, renseignements,…).

Le succès du pistage (10) est lié à :

  • La rapidité de l'intervention.

    L'équipe cynophile doit être alertée dans les meilleurs délais. Les commandants d'unité doivent considérer que le chien fait partie des moyens habituels mis à leur disposition. Son emploi, s'il n'est pas le garant absolu du succès, permet à tout le moins d'augmenter les chances de réussite.

  • La qualité des indices.

    Dans la mesure du possible, le pistage doit avoir lieu avant toute autre intervention susceptible de brouiller la piste (constatations, recherches, …) et de faire disparaître les indices. Il est essentiel, par ailleurs, de pouvoir disposer d'un objet ayant appartenu à la personne recherchée.

  • Les possibilités propres du chien.

Nota.

Il convient toutefois d'observer que, dans certaines circonstances (disparition d'enfant, de vieillard, …), l'intervention du chien peut être décidée en raison de l'effet psychologique qu'elle produit sur les proches et la population même si les conditions indiquées ne semblent pas réunies.

Les enquêteurs doivent :

Avant l'arrivée de l'équipe cynophile :

  • éloigner les personnes présentes (famille, plaignants, curieux,…) ;

  • protéger les indices en empêchant les allées et venues et les manipulations intempestives d'objets ou de traces ;

  • rechercher des témoignages afin d'éliminer d'éventuels faux indices.

Pendant le pistage :

  • accompagner l'équipe cynophile (11) pour assurer les liaisons radio et éventuellement la protéger (recherche de personnes dangereuses notamment) ;

  • entendre rapidement tout témoin se trouvant à proximité de la piste et renseigner le maître de chien.

2.2.2. Patrouilles et surveillance.

Le chien est utilisé pour le guet et l'attaque.

Il ne doit jamais être muselé ni être placé d'emblée au contact de la foule lors des services effectués en agglomération ou à l'occasion de rassemblements de personnes [surveillance des bals notamment (12)].

En revanche, sa présence à proximité des lieux où des incidents sont susceptibles de se produire doit être ostensible afin de dissuader d'éventuels fauteurs de troubles.

2.2.3. Garde de personnes.

Le chien peut être utilisé pour garder une personne dangereuse notamment au cours :

  • d'enquêtes judiciaires ;

  • d'extractions ou de transfèrements ;

  • de reconstitutions.

Les individus mis en présence du chien doivent être avertis du danger qu'ils peuvent courir à tenter de tromper sa vigilance.

2.2.4. Attaque et défense (13)

L'emploi du chien dans cette discipline a pour but :

  • soit de provoquer l'attaque de l'animal au commandement du maître ;

  • soit d'assurer la défense du maître ou de ce qui lui a été confié, par une attaque spontanée.

2.2.4.1. Attaque sur commandement.

L'action du chien, rapide et violente, peut causer de graves blessures. L'attaque ne doit donc être lancée qu'à bon escient en cas de :

  • légitime défense de soi-même ou d'autrui ;

  • refus d'obtempérer aux injonctions, lorsqu'il y a nécessité de se saisir de la personne ;

  • situation autorisant l'usage des armes.

Le chien doit être libéré de sa laisse avant l'action.

2.2.4.2. Attaque spontanée.

Le chien est également dressé pour protéger et défendre instinctivement son maître ou garder ce qui lui a été confié.

L'attaque a lieu dans les cas suivants :

  • violences ou voies de fait contre le maître ;

  • tir d'un coup de feu ou simple menace au moyen d'une arme à feu ;

  • tentative de vol d'un objet gardé par le chien ;

  • fuite d'une personne que le chien a reçu l'ordre de garder.

Ordre doit être donné de stopper l'attaque dès que les personnes concernées ont cessé toute résistance.

2.3. Garde.

Les équipes cynophiles de garde sont destinées à accomplir des missions de sécurité. Le chien peut être employé seul pour des gardes statiques ou accompagner son maître lors des rondes ou patrouilles de sécurité.

2.3.1. Garde d'une enceinte.

Un chien de garde peut surveiller un secteur grillagé de chemin de ronde d'une soixantaine de mètres.

Un chenil particulier doit être aménagé à l'extérieur de la zone de surveillance pour le repos de l'animal.

2.3.2. Garde d'une zone particulière à l'intérieur d'une caserne.

A proximité de la zone le chien est attaché à une chaîne dont l'extrémité est munie d'un anneau coulissant sur une tringle ou un câble d'acier. Ce dispositif doit permettre à l'animal de se déplacer dans un espace suffisant pour interdire l'accès du point à garder (14).

Toutes dispositions doivent être prises pour :

  • signaler et matérialiser la zone d'action ;

  • éviter que les usagers ne circulent trop près du secteur ainsi gardé ;

  • permettre à l'animal de disposer d'un abri sommaire sur les lieux de garde.

Cependant tout comme l'homme, le chien a besoin de relèves ; les mêmes principes de travail et de repos sont à respecter et il doit pouvoir bénéficier d'un temps de repos au moins égal à son temps de travail.

2.3.3. Garde à l'intérieur d'un local ou d'un véhicule.

La garde à l'intérieur d'un local ou d'un véhicule ne doit avoir qu'un caractère momentané.

Toutes précautions utiles doivent être prises pour éviter la détérioration des équipements (sièges de véhicules, matériels stockés, etc.).

2.4. Recherches en avalanche.

Les principes d'emploi définis au paragraphe 221 du présent chapitre sont applicables aux équipes de recherches en avalanche.

2.5. Recherches de stupéfiants.

2.5.1. Mise en œuvre.

Tout commandant d'unité a la possibilité de demander le concours de l'équipe la plus proche du lieu d'investigation.

Les modalités de mise en œuvre sont déterminées :

  • par le général commandant la région de gendarmerie pour les interventions situées dans les limites géographiques de son commandement ;

  • par entente directe entre les généraux commandant les régions de gendarmerie concernés pour les missions se déroulant hors de la région où l'équipe est implantée.

Les conditions de déplacement des équipes sont réglées par les généraux commandant les régions de gendarmerie dont elles dépendent.

Le moyen de transport utilisé (véhicule ou aéronef de la gendarmerie) est choisi en fonction notamment du degré d'urgence de l'intervention et de la distance à parcourir.

Dans des cas particuliers et suivant les possibilités laissées par l'encadrement des stages, l'ESOG-CFMC peut prêter son concours aux unités. Les transports s'effectuent par les moyens les plus adaptés. Les frais sont supportés par le corps bénéficiaire.

2.5.2. Exécution de la mission.

Le chien de recherches de stupéfiants ne peut être utilisé que dans la discipline pour laquelle il a été formé.

Toute intervention doit se dérouler, autant que possible, hors la présence du public.

Sauf exception, le chien ne peut travailler efficacement que durant vingt ou trente minutes consécutives. Lorsque l'animal est fatigué, il doit être éloigné du secteur d'intervention pour se reposer et s'abreuver. Il peut ensuite reprendre les recherches.

Intervention dans un local.

Le maître de chien doit faire procéder aux opérations suivantes :

  • fermeture des portes extérieures ;

  • ouverture des vestiaires, armoires et meubles ;

  • éventuellement, déplacement des caisses, cartons ou récipients inaccessibles au chien ;

  • évacuation des personnes présentes à l'exclusion de celles dont la présence est requise ;

  • évacuation des animaux domestiques.

Fouille des personnes.

Les personnes placées de préférence au centre d'un local sont disposées en ligne, face au chien, et doivent rester immobiles.

Sur ordre du maître, le chien procède aux recherches en flairant chacune des personnes présentes. Une fouille à corps est effectuée lorsque l'animal paraît s'intéresser plus particulièrement à l'une d'entre elles.

2.6. Recherches d'explosifs.

2.6.1. Mise en œuvre.

Les modalités sont identiques à celles qui sont fixées pour les équipes cynophiles de recherches de stupéfiants.

2.6.2. Exécution de la mission.

Le chien de recherches d'explosifs ne peut être utilisé que dans cette discipline.

Pour des raisons de sécurité, toutes les interventions doivent se dérouler hors la présence du public.

Il convient d'observer que tout comme dans la recherche de stupéfiants le chien ne peut travailler efficacement que pendant vingt à trente minutes consécutives. Lorsqu'il est fatigué, il doit être éloigné du lieu d'intervention pour se reposer et s'abreuver.

Intervention dans un local.

Les portes extérieures doivent être fermées.

Les personnes présentes et les animaux domestiques sont évacués.

Recherches sur un véhicule.

Un périmètre de sécurité doit être délimité à distance du véhicule suspect.

Le plus grand calme doit être obtenu des personnes dont la présence à proximité est indispensable. Toute autre personne doit être éloignée.

Intervention sur zone (grottes, cabanes, ruines, etc.).

La zone à fouiller doit être réduite.

Elle doit être partagée en secteurs d'une superficie telle que la recherche n'excédera pas quinze à vingt minutes pour chacun d'eux.

L'intervention ne devra avoir lieu que si des renseignements permettent de supposer la présence d'explosifs. Il convient en effet de ne pas faire perdre à l'animal sa motivation par des battues stériles et des ratissages de zone.

2.7. Controle de l'activite des equipes cynophiles.

2.7.1. Documents à établir.

Une « fiche technique d'intervention », imprimé N° 650-3*/003 est établie chaque fois que l'animal a été effectivement mis en œuvre quel que soit le résultat (15).

Un état mensuel d'activités, imprimé N° 650-3*/004 récapitule toutes les missions effectuées par l'équipe au cours du mois écoulé, y compris celles qui ont fait l'objet d'une fiche d'intervention.

Ces documents sont établis par le maître de chien et adressés par le commandant d'unité aux destinataires figurant sur les imprimés correspondants.

Le commandant de l'ESOG-CFMC établit chaque année un rapport de synthèse portant notamment sur l'activité, les variations d'effectifs et les interventions qu'il adresse pour le 1er avril à la DGGN.

2.7.2. Surveillance technique.

Elle incombe au commandant de l'ESOG-CFMC. Il y procède par l'étude des documents reçus des unités et grâce aux contrôles techniques qu'il effectue chaque année dans les légions d'initiative, ou sur demande de la DGGN, d'un commandant de région de gendarmerie ou d'un chef de corps. Cette demande lui est adressée directement (avec copie au commandant des écoles).

L'ESOG-CFMC dispose à cet effet d'un fichier des chiens en service. Pour permettre sa mise à jour, les commandants de groupement lui adressent (par la voie hiérarchique), pour le 1er février de chaque année, une copie des fiches individuelles des animaux affectés dans les unités placées sous leur commandement (voir ci-après). Les différentes affectations des chiens et les stages qu'ils ont accomplis y sont également mentionnés.

Les unités concernées tiennent de leur côté la fiche individuelle du chien. Ce document établi pour chaque animal et l'accompagnant dans ses mutations successives (imprimé N° 650-3*/005) forme chemise et comprend :

  • la photographie de profil de l'animal ;

  • l'évaluation opérationnelle du chien (16) ;

  • les appréciations succinctes sur la valeur de l'équipe portées par le commandant de compagnie et le commandant de groupement ;

  • ses affectations successives ;

  • la mention des stages effectués ;

  • les fiches d'intervention de l'année en cours et les états mensuels d'activité ;

  • les documents relatifs au dressage complémentaire pour l'année en cours.

3. Rôle des échelons hiérarchiques.

3.1. Commandant d'unité.

Le commandant de l'unité où l'équipe cynophile est implantée est responsable du maintien en condition du chien.

A ce titre, il veille à :

  • l'attribution du temps quotidien nécessaire au maître de chien pour assurer les soins, l'hygiène, l'alimentation de l'animal et effectuer le dressage de perfectionnement ;

  • l'utilisation de l'animal au cours des services faisant appel à l'une des disciplines du dressage.

Il se tient informé du niveau de dressage de l'animal et vérifie que le programme mensuel de dressage de perfectionnement est effectivement exécuté. Il procède aux redressements qui s'imposent en cas de manquement.

3.2. Commandant de compagnie.

Le commandant de compagnie ou d'unité spécialisée :

  • fixe et contrôle les modalités d'emploi de l'équipe cynophile et se fait rendre compte des problèmes rencontrés dans sa mise en œuvre ;

  • vérifie les prévisions mensuelles d'entraînement et les comptes rendus des séances effectuées au cours du mois écoulé ;

  • s'assure que l'équipe dispose des moyens nécessaires à la réalisation de l'entraînement ;

  • fait connaître les possibilités de l'équipe cynophile au personnel notamment au cours des réunions des commandants de brigade.

3.3. Commandant de groupement.

Le commandant de groupement :

  • recherche la meilleure implantation possible des équipes cynophiles ;

  • fixe la date et l'organisation des réunions mensuelles des maîtres de chien ;

  • vérifie l'aptitude des équipes.

3.4. Commandant de legion.

Le commandant de légion contrôle les conditions d'entraînement et d'emploi.

Il désigne à cet effet un officier de son état-major chargé de la cynotechnie dans le corps (17) ainsi qu'un maître de chien, chargé de superviser sur le plan technique l'entraînement des équipes et d'aider les autres maîtres de chien à trouver des solutions aux problèmes techniques rencontrés dans les unités.

Il organise une réunion annuelle des maîtres de chien et en adresse le compte rendu à la DGGN (avec copie à l'ESOG-CFMC).

Il sollicite le concours du commandant de l'ESOG-CFMC pour tout problème technique, notamment à l'occasion de la réunion annuelle.

3.5. Commandant de region.

Le commandant de région de gendarmerie contrôle les équipes cynophiles au cours de ses inspections.

Il se tient informé des problèmes rencontrés et propose à la DGGN toute solution susceptible d'y remédier.

4. Dispositions relatives a l'hébergement et a l'entretien du chien.

4.1. Le chenil.

Dans toute caserne abritant un chenil, des consignes portant sur la discipline à observer à l'égard du chien sont affichées et diffusées aux familles.

De plus, des pancartes ainsi libellées sont mises en place aux abords du chenil :

« DEFENSE D'APPROCHER DU CHENIL, D'EXCITER LE CHIEN, DE LUI JETER DES ALIMENTS. »

4.2. Hygiéne et alimentation.

Les soins à donner par le maître de chien figurent dans les pièces IV et V de la notice technique.

4.3. Surveillance sanitaire.

Le chien est sujet à de nombreuses maladies. Il est donc indispensable de le surveiller en permanence pour préserver sa forme physique et son efficacité au travail.

La surveillance sanitaire incombe :

  • au maître de chien pour les mesures prophylactiques et les premiers soins ;

  • au vétérinaire dans tous les autres cas qui dépassent la compétence du maître.

Leur rôle est précisé dans la pièce VI de la notice technique.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le général de corps d'armée, major général de la gendarmerie,

WAUTRIN.

Annexes

ANNEXE I. Annexes.

  • I.  Liste des textes abrogés.

  • II.  Recrutement des candidats maîtres de chien.

  • III.  Vente ou don de chiens par des particuliers.

  • IV.  Durée et contenu des stages organisés à l'ESOG-CFMC de Gramat.

  • V.  Modèle de certificat d'aptitude à l'emploi de maître de chien de la gendarmerie.

  • VI.  Modèle d'attestation de qualification.

  • VII.  Modèle d'état récapitulatif.

  • VIII.  Causes d'échec les plus courantes dans le pistage.

  • IX.  Evaluation opérationnelle des chiens.

IMPRIMÉS RÉPERTORIÉS.

N° 650-3*/001. Prévision mensuelle de dressage complémentaire.

N° 650-3*/002. Compte rendu de réunion mensuelle.

N° 650-3*/003. Fiche technique d'intervention.

N° 650-3*/004. Etat mensuel d'activité.

N° 650-3*/005. Fiche individuelle de chien.

ANNEXE I.

1 Textes abrogés.

Date.

Numéro.

Analyse.

 

28 juin 1948.

BE n° 24685/GEND/T.

Etude sur l'emploi des chiens dans la gendarmerie.

N.i. BO

23 juillet 1952.

Circulaire n° 27749/GEND/T.

Choix des maîtres de chien et mesures à prendre en cas d'indisponibilités permanentes ultérieures de ces militaires pour cet emploi.

N.i. BO

23 août 1952.

Circulaire n° 32067/GEND/T.

Suppression des chiots réservés à la gendarmerie, suite à saillies par des chiens policiers de l'arme.

N.i. BO

22 septembre 1952.

Circulaire n° 35293/GEND/T.

Prospection en vue de la détermination des possibilités d'achat en métropole des chiens policiers.

N.i. BO

29 mars 1962.

Circulaire n° 12804/MA/GEND/T.

Achats et dons de chiens pour la gendarmerie.

N.i. BO

22 novembre 1965.

Circulaire n° 43650/MA/GEND/T.

Utilisation des chiens dans la gendarmerie départementale et la gendarmerie mobile.

N.i. BO

5 octobre 1972.

Circulaire n° 45500/DN/GEND/EMP/SERV.

Formation et maintien en condition des équipes « maître-chien » de la gendarmerie.

N.i. BO

21 janvier 1976.

BE n° 2700/DEF/GEND/EMP/SERV

Portant envoi de la notice provisoire relative à l'emploi et au maintien en condition des équipes « maître-chien » de garde et de patrouille.

N.i. BO

19 juillet 1977.

Circulaire n° 35000/DEF/GEND/EMP/SERV

Emploi et maintien en condition des équipes « maître-chien » d'intervention pour la recherche des stupéfiants.

N.i. BO

 

2 Texte abroge partiellement.

Date.

Numéro.

Analyse.

 

7 décembre 1950.

Instruction n° 58995/GEND/T/A.

Utilisation, dressage et entretien des chiens dans la gendarmerie. Seuls les titres I, II et III sont abrogés (1).

N.i. BO

(1) Le titre IV. Dispositions administratives, sera abrogé ultérieurement.

 

ANNEXE II. Recrutement des candidats maitres de chien.

I Critéres de sélection.

Les intéressés doivent :

  • être âgés de moins de 35 ans au 1er janvier de l'année de la demande ;

  • être en excellente condition physique et capable notamment d'effectuer en moins d'une heure, en tenue de sport, un parcours de 10 kilomètres en terrain accidenté (2) ;

  • avoir satisfait à une visite médicale d'aptitude aux efforts physiques prolongés devant le médecin-chef du corps ;

  • posséder les qualités spécifiques requises pour un tel emploi :

    • dynamisme et disponibilité constante ;

    • stabilité émotive et patience ;

    • sens psychologique et pédagogique développés.

II Modalités de sélection.

Les demandes de candidature imprimé N° 651*/02 peuvent être formulées à tout moment de l'année. Elles sont transmises au chef de corps par la voie hiérarchique et doivent être revêtues de l'avis ferme et détaillé de chaque échelon de commandement notamment au regard de la manière de servir et des critères d'aptitude du candidat.

L'agrément de la requête prononcé par le chef de corps peut avoir pour conséquence de placer dans l'immédiat le candidat sur une liste d'attente.

ANNEXE III. Vente ou don de chiens par des particuliers. (1)

1 Constitution du dossier.

Le dossier comprend :

11

Une fiche d'examen du modèle joint en appendice 31, établie par le maître de chien, revêtue de l'avis du commandant de compagnie ;

12

L'offre ou vente et de don du modèle figurant à l'appendice 32 rédigée et signée par le propriétaire ;

13

Le certificat du vétérinaire (3) attestant que l'animal est indemne de toute affection ou maladie grave ou contagieuse le rendant inapte au service dans la gendarmerie ;

14

Une radiographie des hanches.

2 Exploitation du dossier.

Le commandant de compagnie saisi de l'offre adresse le dossier ainsi constitué sous bordereau d'envoi directement au commandant de l'ESOG-CFMC. Une copie de la fiche d'examen est transmise au chef de corps par la voie hiérarchique.

Dès réception du dossier, le commandant de l'ESOG-CFMC apprécie sur pièces s'il convient d'accepter l'offre de vente ou de don.

Si le chien est jugé inapte, il en rend compte à la DGGN laquelle prend une décision de refus adressée au chef de corps pour notification au propriétaire. Une copie de cette décision est adressée à l'ESOG-CFMC.

Si le chien est jugé apte, il demande directement au chef de corps concerné de faire conduire l'animal à l'ESOG-CFMC et sert en copie la DGGN.

3 Décision.

Dès son arrivée à l'ESOG>-CFMC, le chien est examiné et subit les tests d'aptitude au service de la gendarmerie.

Sur proposition du commandant de l'ESOG-CFMC, la DGGN prend la décision d'accepter ou de refuser l'achat ou le don.

Cette décision est adressée au chef de corps concerné, pour notification au propriétaire, et au commandant de l'ESOG-CFMC.

31 Décision de refus.

Lorsqu'une décision de refus est prononcée, le chef de corps désigne sans délai le maître de chien chargé de récupérer l'animal afin de le restituer au propriétaire.

32 Décision d'acceptation.

S'il s'agit d'un don, une lettre de remerciements est adressée au propriétaire par la DGGN.

S'il s'agit d'un achat, le commandant de l'ESOG-CFMC prend toutes dispositions pour faire parvenir le montant de la somme convenue au chef de corps concerné.

Nota.

Dans l'hypothèse où l'animal, avant son départ à l'ESOG-CFMC serait :

  • soit atteint d'une maladie grave, le rendant inapte au service ;

  • soit cédé à un tiers (à la suite du dépassement du délai de garde) ;

  • soit décédé,

un message est adressé sans délai à la DGGN ainsi qu'à l'ESOG-CFMC par le commandant de compagnie, en vue de provoquer l'annulation de la procédure en cours.

APPENDICE 31.

Figure 1. FICHE D'EXAMEN

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APPENDICE 32.

Figure 2. MODELE D'OFFRE.

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ANNEXE IV. Stages des équipes « maitre de chien » de la gendarmerie.

Nature des stages.

Durée.

Aperçu des programmes.

Formation.

Treize semaines (1).

Constitution de l'équipe maître-chien.

Dressage de base par les stagiaires sous la conduite des moniteurs de dressage dans les disciplines de la catégorie d'emploi.

Acquisition par les stagiaires des connaissances cynologiques et cynotechniques indispensables pour assurer l'alimentation, les soins, le dressage d'entretien et un emploi rationnel des chiens.

Formation spécifique :

Garde — pistage et défense :

— obéissance ;

— attaque et défense ;

— garde d'objet ou d'individu ;

— embuscade, guet ;

— refus d'appâts ;

— piste, recherche d'objets (sauf pour la formation des équipes de garde).

Recherches de stupéfiants :

— rapport et quête d'objets de référence à l'extérieur et à l'intérieur ;

— identification d'odeurs ;

— créancement aux stupéfiants.

Recherches d'explosifs :

— coucher à l'objet de référence ;

— identification d'odeurs ;

— quête sur objet de référence à l'extérieur et à l'intérieur ;

— marquage de l'émanation ;

— créancement aux différentes sortes d'explosifs.

Examen de fin de stage.

Recyclage.

Quatre semaines.

Visite sanitaire des chiens.

Vérification du niveau de dressage atteint dans les différentes disciplines.

Remise en condition des chiens.

Mise à jour des connaissances des maîtres.

Echanges de vues entre participants.

Examen de fin de stage.

Qualification pour chiens d'avalanches.

Trois semaines.

Vérification de l'aptitude des équipes (ascendant du maître, réaction du chien).

Deux semaines l'année suivante.

Mise en condition des équipes.

Dressage des chiens à la recherche en avalanche.

Initiation (classe A) :

Recherche du maître, du maître et d'une personne étrangère, d'une personne étrangère.

Entretien (classe B) :

Remise en condition (niveau classe A) ; augmentation progressive des difficultés de travail, compte tenu de la profondeur d'ensevelissement des victimes ; étude de la neige et des avalanches.

Perfectionnement (classe C) :

Remise en conditions (niveau classe B) ; augmentation progressive des difficultés de travail (élargissement des zones de recherches, augmentation du nombre de personnes ensevelies, de la profondeur d'ensevelissement, aggravation de l'état des blessés à secourir).

(1) La durée du stage de formation est ramenée à dix semaines pour les sous-officiers destinés à la mise en œuvre de chiens de garde.

 

ANNEXE V.

ANNEXE VI.

ANNEXE VII.

ANNEXE VIII. Causes d'échec les plus courantes dans le pistage.

Les possibilités du chien sont forcément limitées.

Les causes d'échec le plus couramment rencontrées sont :

De trop longs délais d'intervention.

La brigade du lieu d'intervention est alertée bien souvent lorsque les premières recherches entreprises n'ont donné aucun résultat.

Une insuffisance d'indices olfactifs.

Les meilleures conditions de mise en piste sont réalisées quand est découvert sur les lieux un objet appartenant à la personne recherchée, surtout si cet objet est, par sa nature, susceptible d'imprégnation persistante d'odeurs.

Mais les indices font souvent défaut :

  • soit que l'objet ait été manipulé ;

  • soit que les traces aient été brouillées par les allées et venues des personnes ayant demandé l'intervention des voisins, des curieux, voire des enquêteurs arrivés sur les lieux avant l'équipe cynophile.

Des conditions atmosphériques défavorables.

Il est techniquement inutile de mettre en œuvre le chien lorsque le vent, la pluie ou un soleil trop intense ont dissipé, lavé ou « volatilisé » les effluves avant l'intervention.

Un mauvais état de santé du chien ou une insuffisance d'entraînement.

Un chien en mauvais état de santé se fatigue rapidement et se lasse, surtout si la piste est très longue.

Un chien atteint d'une affection rhino-pharyngée est inutilisable à la piste.

Un animal irrégulièrement entraîné perd, en quelques mois, l'acquis du dressage.

Un chien habitué à pister de jour seulement sur piste « chaude » n'a que peu de chance de réussir un pistage effectué de nuit après un délai trop long.

Un manque de réflexes et d'initiative du maître de chien.

Le maître doit savoir découvrir et fournir à son chien les éléments indispensables à un bon départ. Il ne doit pas laisser à l'animal l'initiative des opérations.

A partir de l'état des lieux, des constatations et des premiers éléments de l'enquête, le maître doit tenter de déterminer rapidement les emplacements où le recherché a probablement laissé des traces : objets obligatoirement touchés ou déplacés, points de passage obligés.

La mise en œuvre du chien par un nom spécialiste.

La mise en œuvre du chien ne doit pas être confiée à un militaire sans formation cynotechnique.

En particulier l'expérience montre que très peu d'affaires sont résolues à l'aide d'animaux conduits par le suppléant. Seul le maître, connaissant bien les réactions de son chien, peut interpréter son comportement et en tirer les conclusions qui s'imposent.

Le défaut d'exploitation de l'orientation fournie par le chien.

L'enquêteur doit prendre au plus vite le relais à partir des indications que le chien a pu lui fournir.

Le défaut d'information des personnels de la gendarmerie et de la population.

Le chien n'est parfois utilisé que lorsque tous les autres moyens de recherche ont été épuisés ; les traces de mauvaise qualité ou le délai trop long d'intervention du chien rendent alors l'intervention inefficace.

L'information est du ressort des commandants d'unité. Elle doit être faite et renouvelée périodiquement par les moyens utilisés habituellement (séances d'instruction, panneaux d'affichage, presse, informations régionales télévisées).

ANNEXE IX. Évaluation opérationnelle des chiens.

Contenu

L'évaluation opérationnelle des chiens s'apprécie mensuellement suivant deux critères :

  • la fréquence moyenne mensuelle horaire d'emploi ;

  • l'indice d'efficacité.

650-3*/001 ÉQUIPE CYNOPHILEDRESSAGE COMPLÉMENTAIREPRÉVISION MENSUELLE

650-3*/002 ÉQUIPES CYNOPHILESCOMPTE RENDU DE LA RÉUNION MENSUELLE

650-3*/003 ÉQUIPE CYNOPHILEFICHE TECHNIQUE D'INTERVENTION

650-3*/004 ÉQUIPE CYNOPHILEÉTAT MENSUEL D'ACTIVITÉS

650-3*/005 FICHE INDIVIDUELLE

I La fréquence moyenne mensuelle d'emploI.

Elle est égale au nombre total d'heures de sorties de l'animal (pistage, guet, patrouille, transfèrement, recherches en avalanche, de stupéfiants, d'explosifs,…) divisé par le nombre de mois de présence du chien à l'unité au cours de l'année.

II Indice d'efficacité.

L'indice d'efficacité s'obtient par une fraction comportant en numérateur le nombre d'interventions positives ou considérées comme telles et en dénominateur le nombre total d'interventions.

Il est calculé chaque mois. La moyenne est faite annuellement.

Une interprétation différente doit être faite suivant les disciplines :

  • a).  Recherches de personnes.

    Pistage positif : (découverte directe par le chien) = un résultat.

    Pistage orienté positif : (découverte grâce aux renseignements obtenus par le pistage) = un résultat.

    Pistage orienté sans résultat : (renseignement obtenu par le pistage susceptible d'orienter l'enquête et confirmé par elle) = un résultat.

    Pistage négatif : pas de résultat.

  • b).  Recherches en avalanche.

    Recherches positives : (découverte directe de victimes ou d'objets par le chien) = un résultat.

    Recherches orientées positives : (le chien donne une indication sur la localisation de la victime permettant son déneigement) = un résultat.

    Recherches négatives : pas de résultat.

    Nota.

    En cas d'absence de victimes, l'intervention est comptabilisée en heures de sortie.

  • c).  Recherches de stupéfiants.

    Recherches positives : (découverte directe de stupéfiants ou d'objets en ayant contenu) = un résultat.

    Recherches orientées positives : (renseignements obtenus par les recherches susceptibles d'orienter l'enquête et confirmés par elle) = un résultat.

    Recherches sans résultat : pas de résultat.

    Nota.

    En cas d'absence de stupéfiant, l'intervention est comptabilisée en heures de sortie.

  • d).  Recherches d'explosifs.

    Recherches positives : (découverte directe d'explosifs) = un résultat.

    Recherches orientées positives : (renseignements obtenus par les recherches susceptibles d'orienter l'enquête, et confirmés par elle) = un résultat.

    Recherches sans résultat : pas de résultat.

    Nota.

    En cas d'absence d'explosif, l'intervention est comptabilisée en heures de sortie.

  • e).  Garde, patrouille et surveillance.

    Intervention positive : (attaque justifiée du chien à l'occasion d'une mission de garde, de patrouille ou de surveillance) = un résultat.

    Exemples :

    Attaque du chien lors d'une tentative de pénétration à l'intérieur d'une zone gardée = un résultat.

    Attaque du chien pour venir en aide à une personne victime de violences ou voies de fait = un résultat.

    Attaque du chien lors d'une tentative d'évasion pendant une mission de transfèrement = un résultat.

    Réaction négative : absence injustifiée d'attaque de la part du chien.

    Le dénominateur de l'indice d'efficacité correspond à la somme des interventions positives et des réactions négatives.

    Nota.

    L'utilisation du chien dans des circonstances qui n'ont pas justifié d'attaque est comptabilisée en heures de garde ou de sortie.

APPENDICE IX..A. Notice technique

à l'usage des maîtres de chien

complétant l' instruction 10700 /DEF/GEND/OE/EMP du 24 avril 1987 relative aux équipes cynophiles de la gendarmerie

Appendice PIECE N° I. Sélection des chiens en service dans la gendarmerie (1)

I Le berger allemand.

11 Caractéristiques générales :

  • sexe mâle, âge variant entre 15 et 30 mois ;

  • conformation correspondant au standard de la race (2) ;

  • robe « feu », manteau noir de préférence à gris ou roux uniforme (poil ras de préférence à poil long) ;

  • état physique excellent (intégrité des organes sensoriels, de la denture, robustesse, absence de toute maladie ou affection grave ou contagieuse) ;

  • qualités caractérielles propres à la race : vivacité, courage, vigilance, agressivité normale ;

  • équilibre nerveux parfait (vérifié par l'attitude au coup de feu).

Remarques.

Doivent être considérés, en principe, comme inaptes sur le plan caractériel les animaux :

  • apathiques, craintifs ;

  • peureux, manquant d'équilibre nerveux ;

  • agressifs sans raison, foncièrement méchants (chiens souvent « inintelligents », toujours dangereux et finalement inutilisables) ;

  • trop dépendants de leur maître (cas des chiens vivant habituellement dans le milieu familial).

12 Examens généraux.

121 Examen morphologique.

1211 Aspect général.

Proportions :

  • harmonieuses, mal équilibrées ;

  • taille haute, excessive, basse, insuffisante.

Allure : robuste, frêle, dégagée, souple, lourde, empâtée.

Expression : éveillé, vif, fier, agité, vigilant, attentif, affectueux, indifférent, apathique, lent, sans entrain.

Attitude : flegmatique, craintif, sournois, hargneux.

1212 Tête.

Truffe : dépigmentation totale ou partielle.

Dents : cariées, cassées, prognathisme inférieur ou supérieur.

Babines : sèches, tendues, fermant bien, pendantes.

Front : plat, bombé, stop normal ou très accentué.

Oreilles : non dressées, insuffisamment rigides, affaissées, à la pointe, exagérément grandes, mal plantées.

1213 Tronc.

Encolure : forte, faible, avec fanon, sans fanon.

Poitrine : profonde, large, très large, plate.

Dos : droit, incliné, légèrement incliné, mou, ensellé, court.

Ventre : levretté, légèrement levretté.

Croupe : horizontale, longue, légèrement avalée, exagérément avalée.

1214 Membres.

Antérieurs :

  • angulation de l'avant-main : angle scapulo-huméral ouvert, fermé ;

  • aplombs : écartement des coudes, coudes décollés, paturons affaissés, pieds plats, panards, pieds de chat, pieds de lièvre.

Postérieurs :

  • angulations de l'arrière-main : angle fémorotibial ouvert, fermé ;

  • aplombs : serrés, trop ouverts, cagneux, cols dits « en vache », paturons affaissés, pieds plats, panards, pieds de chat, pieds de lièvre.

1215 Fouet.

Court, long, touchant le sol, coupé, dépilé à son extrémité, tombant naturellement, en crochet, en trompe, complètement enroulé, dévié.

1216 Poil.

Ras, dur, court, long, ondulé, laineux.

Sous-poil dense, fourni, laineux.

1217 Couleur.

Robe « feu », marron, beige clair, fauve, brun.

Manteau noir-brun.

Manteau uniforme : gris-cendré, noir, beige, fauve.

122 Examen caractériel.

1221 La vigilance.

Tout chien de gendarmerie doit être attentif, curieux, observateur. Pour s'en rendre compte, faire détacher légèrement du groupe examinant l'animal, une personne qui opérera des mouvements brusques ou bien évoluera autour du propriétaire, d'abord en silence, puis en faisant du bruit.

L'animal vigilant doit observer cette action anormale. Ce test est important, car la vigilance est une des qualités principales à rechercher chez un chien de service.

1222 L'agressivité.

Pour apprécier cette qualité, le plus simple et le plus pratique est d'essayer successivement :

  • d'abord de menacer le chien, tenu en laisse, avec un bâton ;

  • ensuite de frapper le sol avec le bâton tenu de la main gauche, un sac de jute étant tenu de la main droite, tandis que l'on s'avance vers le chien toujours tenu en laisse par son propriétaire (3).

Le sujet agressif doit bondir vers l'homme qui le menace ; de même, dans la deuxième phase de cet exercice, il doit bondir sur le sac et le mordre franchement sans lâcher prise.

Le chien doit revenir au calme dès que l'on cesse de l'exciter ou lorsque le sac lui est abandonné.

Si le chien reste exagérément hargneux, cela signifie qu'il est foncièrement méchant : il y a donc lieu de l'éliminer.

Doivent être également rejetés :

  • les « mordilleurs » c'est-à-dire ceux qui ne mordent pas franchement (animaux généralement craintifs ou manquant de caractère) ;

  • les « peureux » qui fuient le sac et se réfugient derrière leur maître ;

  • les « sournois » dont les morsures ne sont pas franches ou qui essaient de mordre par derrière (ce défaut peut être révélé par l'attitude et le comportement général de l'animal).

De nombreux sujets, très agressifs au domicile de leur maître, ne le sont plus lorsqu'ils sont hors de ce lieu qui leur est familier. Il convient donc, pour que l'examen d'agressivité soit valable, de tester les animaux hors du domicile de leur propriétaire.

En tout état de cause, il importe de noter que si les réactions du chien fournissent, sans nul doute, des indications intéressantes sur son caractère, celles-ci doivent être examinées, en fonction des origines, du mode de vie et du degré d'éducation de l'animal.

Pour cela il est nécessaire de savoir s'il s'agit :

  • d'un chien non dressé provenant d'un élevage ou vivant seul dans une famille ;

  • d'un chien dressé par un amateur ou un professionnel.

Dans le cas de dressage par un amateur, les jeunes chiens peuvent manifester une certaine indifférence au sac et au bâton tant qu'ils ne se sentent pas menacés de près. En revanche ils doivent se montrer agressifs dès qu'on les touche avec ces objets. S'ils manifestent le moindre mouvement de recul pour tenter de se dérober, il y a lieu de les éliminer.

Dans le cas de dressage par un professionnel, il s'agit d'animaux dressés, sachant ce qu'est « l'attaque ». Pour ces derniers, il faut se montrer très sévère dans le choix et tout chien qui ne mord pas franchement doit être éliminé.

Nota.

Les sujets testés ont pu être auparavant préparés à un examen caractériel ; la réaction d'agression se traduisant par le désir de mordre a alors été modifiée.

Il convient donc pour tout animal dressé par un professionnel de surveiller le comportement général avant et après l'essai. Seul cet examen permet de déterminer si l'animal est peureux ou agressif.

1223 L'équilibre nerveux.

Tout chien retenu doit posséder un équilibre nerveux parfait lui permettant de contrôler toutes ses réactions.

Le test classique en la matière consiste à examiner l'attitude du chien au coup de feu (4).

L'explosion doit avoir lieu à un moment inattendu, sans être accompagnée de gestes brusques, à une dizaine de mètres du chien.

Le chien équilibré reste indifférent. S'il marque un léger recul dû à la surprise, il doit aussitôt refaire un mouvement en avant.

En revanche, le chien craintif ou peureux place son « fouet » entre les jambes, jette des regards inquiets, se met à trembler, se réfugie derrière son maître ou cherche à fuir.

Entre ces deux attitudes extrêmes (chien équilibré ou non), il existe un certain nombre de manifestations intermédiaires que seul l'examinateur peut apprécier en tenant compte du milieu où a été élevé le sujet.

Certains animaux, surpris au moment de l'explosion, réagissent ensuite et cherchent l'auteur du coup de feu, se montrant agressifs envers lui. Ils peuvent être classés parmi les sujets équilibrés.

Il est intéressant de tester la réaction du chien au coup de feu au moment où il est en train de mordre le sac.

Les sujets bien équilibrés continuent leur attaque et si l'effet de surprise leur fait lâcher prise ils mordent franchement dès qu'ils sont à nouveau excités avec le sac. Les chiens qui ne manifestent aucun mordant lors des essais successifs sont à éliminer de manière catégorique.

II Le malinois.

21 Caractéristiques générales :

  • sexe mâle, âge variant entre 15 et 30 mois (5).

  • conformation correspondant au standard de la race (6) :

    • robe fauve charbonnée à sous-poil dense ;

    • état physique excellent, robuste et possédant une intégrité des organes sensoriels et de la dentition ;

    • qualités caractérielles propres à la race, courageux, vigilant, vif et équilibré ;

    • indifférence aux coups de feu.

Remarques.

Sont considérés inaptes :

Tous les animaux :

  • hypernerveux ;

  • trop agressifs ;

  • craintifs ;

  • peureux ;

  • trop soumis, dont les facultés au dressage demeurent souvent nulles et les réactions au travail incontrôlées et dangereuses.

22 Examens généraux (morphologique et caractériel).

Se reporter aux paragraphes 121 et 122 ci-dessus.

III Le labrador.

31 Caractéristiques générales :

  • sexe mâle, âge variant entre 6 et 1 an (7) ;

  • conformation correspondant au standard de la race (8) ;

  • robe unicolore : indifféremment noir, brun ou crème ;

  • état physique excellent (intégrité des organes sensoriels, de la denture, robustesse, absence de toute maladie ou affection grave ou contagieuse) ;

  • qualités caractérielles propres à la race, vivacité, équilibre, gai et joueur.

Remarques.

Sont considérés inaptes :

Tous les animaux :

  • apathiques ;

  • craintifs ;

  • manquants d'équilibre ;

  • trop soumis, dépendants de leur maître.

32 Examens généraux.

322 Examen morphologique.

3221 Aspect général.

Proportions :

  • harmonieuses, mal équilibré ;

  • taille courte, excessive, basse, insuffisante.

Allure : robuste, frêle, dégagée, souple, lourde, empâtée.

Expression : éveillé, vif, fier, agité, vigilant, attentif, affectueux, méfiant, indifférent, apathique, lent, sans enthousiasme.

Attitude : flegmatique, craintif, sournois, fier, enjoué.

3222 Tête : crâne trop affiné.

Truffe : dépigmentation totale ou partielle.

Dents : cariées, cassées, prognathisme inférieur ou supérieur.

Oreilles : trop grandes, relevées, en arrière, sur le devant.

3223 Tronc.

Encolure : forte.

Poitrine : large, côtes bien sorties.

Dos : court et solide, incliné, mou, ensellé.

Ventre : levretté, ensellé.

3224 Membres.

Antérieurs : droit de l'épaule au sol, écartement des coudes, décollés, pied de lièvre, panards.

Postérieurs : bien développés, forte ossature, court jarret droit.

Aplombs : serrés, cagneux, cols dits « en vache », palmés, panards, pieds ronds.

3225 Fouet.

Caractéristique de la race (queue de loutre).

Epaisse à la base, s'effilant vers la pointe. Longueur moyenne (assez courte).

3226

Poil : très ras, épais, serré, sans ondulation, sous-poil important, résistant à l'eau.

3227

Couleur : couleur unie, noir, jaune (du crème au roux) ; petite marque blanche admise à la poitrine.

323 Examen caractériel.

Caractère enjoué, ne doit pas être triste, doux, serviable, équilibré (méchants, hargneux, sont à éliminer). De tempérament actif, doit cependant demeurer calme et patient. Très réceptif, il se montre parfois rusé et entêté.

Très attaché au maître, ne doit pas cependant fuir l'homme ou montrer trop de crainte.

IV Examen sanitaire des chiens sélectionnés pour la gendarmerie.

Préalablement à la visite de l'animal par un vétérinaire et en vue d'attirer l'attention de celui-ci, il est opportun de se livrer à un examen préliminaire du chien en vue de déceler chez lui les malformations, anomalies ou symptômes de maladies.

Cet examen porte essentiellement sur une vérification de l'intégrité des parties anatomiques suivantes :

  • yeux (cécité, tâches, voiles, conjonctivite, etc.) ;

  • oreilles (catarrhe, chancre, gale, etc.) ;

  • épiderme (eczéma, gale, dépilations suspectes, kystes, etc.) ;

  • paroi abdominale (hernie, etc.) ;

  • attributs sexuels (cryptorchidie, monorchidie).

Tout chien atteint d'une affection reconnue et confirmée par le vétérinaire comme de nature à influencer sa vigueur physique, ses qualités sensorielles, et donc son aptitude au travail, doit être systématiquement rejeté.

Appendice PIECE N° II. Dressage initial des chiens et constitution des équipes cynophiles.

I Dressage initial.

Le dressage initial des chiens a lieu à l'ESOG-CFMC. Il succède à la période d'isolement (quarantaine) au cours de laquelle les animaux sont mis en condition.

Il se déroule en trois phases successives :

Le débourrage-sélection.

Il s'agit d'une période au cours de laquelle le caractère du chien et ses aptitudes particulières sont étudiés et appréciés par les dresseurs afin de classer l'animal dans une des catégories suivantes :

  • pistage et défense ;

  • garde ;

  • recherches en avalanche ;

  • recherches d'explosifs (9) ;

  • recherches de stupéfiants (9).

Le dressage d'orientation.

C'est un dressage élémentaire effectué par les dresseurs en fonction de la destination donnée au chien à l'issue du débourrage-sélection.

Le dressage de spécialisation.

Dernière phase du dressage initial, il est exécuté par les maîtres de chien stagiaires, sous la conduite de l'encadrement de l'ESOG-CFMC, afin de réaliser la formation complète du chien dans les différentes disciplines de sa spécialisation.

L'ensemble de ces trois phases demande au minimum six mois.

II Constitution des equipes.

Elle s'effectue au début de la phase de dressage de spécialisation, à l'issue de la deuxième semaine du stage de formation des maîtres de chien.

Elle tient compte de la nécessaire harmonisation caractérielle et affective à réaliser entre le chien et son futur maître. Le caractère de l'animal étant connu, il s'agit de déterminer parmi les sous-officiers stagiaires celui dont la personnalité peut garantir au mieux la cohésion de l'équipe.

Ce choix est effectué par le commandant de l'ESOG-CFMC en fonction :

  • des appréciations portées sur le carnet de notes du stagiaire ;

  • des résultats d'un test caractériologique effectué au centre ;

  • des conclusions d'un entretien avec le stagiaire.

Appendice PIECE N° III. Exemples d'exercices à réaliser lors des réunions mensuelles.

Les exemples indiqués ci-après peuvent être combinés afin de réaliser des thèmes d'exercices proches de la réalité.

FLAIR, PISTE.

Pistage sur piste froide ancienne (plus de cinquante minutes, avec difficultés croissantes et augmentation progressif du délai).

Prise d'une piste à partir d'un véhicule abandonné.

Pistage sur une piste tracée, alternativement, en marchant et en roulant à bicyclette, par exemple dans des terrains variés.

Retour sur une piste.

Recherche d'objets cachés ou lancés.

Recherche de preuves.

Recherche de cachette (recherche de preuves matérielles).

Signalement d'une ou plusieurs personnes dans des caches inaccessibles.

Recherche de personnes (prisonniers évadés).

Guet (différence de réaction du chien pour signaler l'approche d'une personne ou d'un gibier, familiarisation du maître avec la différence de réaction).

Tentative de diversion du chien par :

  • la ou les personnes découvertes (appels, nourriture, jeux, commandements, tentatives de le mettre en fuite) ;

  • des personnes inoffensives (promeneurs, bûcherons, agriculteurs, etc.) ;

  • des bruits d'environnement (avions, automobiles, détonations).

EXERCICES COMMUNS À TOUTES LES DISCIPLINES.

Arrestation, fouille, conduite de plusieurs personnes.

Interception de fugitifs qui se sauvent :

  • à partir de caches naturelles ;

  • lors d'une conduite ;

  • lors d'un transport à bord d'un véhicule ;

  • d'un bureau (interrogatoire d'une personne gardée à vue).

Interception d'un fugitif qui s'enfuit sur une bicyclette ou un vélomoteur.

Interception d'un fugitif avec franchissement de différents obstacles.

Défense du maître (agresseur caché qui surgit à l'improviste).

Utilisation d'armes (coups de feu par le maître sur le fugitif).

Interception d'une personne découverte qui tente de fuir.

FLAIR, DROGUE.

Recherche de drogue sur une personne, dans les locaux d'une brigade, dans des magasins, dans des entrepôts, dans des véhicules (varier les endroits, la hauteur des caches et les produits stupéfiants).

Appendice PIECE N° IV. Hygiéne du chien.

I Hygiène corporelle.

La propreté corporelle du chien est assurée par un toilettage ou pansage quotidien effectué tous les matins et éventuellement par des bains administrés dans certaines circonstances.

Le pansage s'effectue au peigne de fer et à la brosse dure. Il a pour effet :

  • de faire tomber le poil mort et de débarrasser le poil sain des souillures qui s'y attachent ;

  • de détecter et de détruire les parasites ;

  • d'activer la circulation sanguine.

Une surveillance doit être exercée systématiquement après un travail en sous-bois ou à travers champs pour procéder éventuellement à la destruction des tiques qui peuvent inoculer aux chiens une maladie grave : la piroplasmose.

Pour la destruction des parasites en général, les différents insecticides du commerce ne doivent être employés qu'avec précaution et après avis du vétérinaire.

Les oreilles doivent être nettoyées au moins une fois par quinzaine en éliminant par coupe ou épilation les poils morts qui obstruent le conduit auditif, favorisent les sécrétions et l'échauffement.

Les pattes, doigts et pelotes doivent faire eux aussi l'objet d'une surveillance afin de déceler tous corps étrangers ou lésions accidentelles des ongles.

Les bains, bien que souhaitables et parfois indispensables, doivent être peu fréquents, la peau du chien, comme son poil, étant imprégnée d'un élément protecteur dont l'élimination totale et permanente augmente la sensibilité de l'épiderme aux agents extérieurs.

Un bain ne doit être administré qu'à condition de pouvoir sécher complètement le chien soit au soleil, soit près d'un feu.

Avant le bain, il y aura lieu de prendre soin de protéger les yeux avec quelques gouttes d'huile de ricin et l'intérieur des oreilles avec du coton hydrophile.

Après le bain, avant le séchage, le chien doit être soigneusement « bouchonné ».

Un excellent bain, à la fois antiseptique et efficace, peut être composé comme suit :

  • eau bouillante : 2 litres ;

  • savon noir : 200 grammes ;

  • carbonate de soude : 200 grammes,

    auquel on ajoute :

  • eau froide ou tiède : 60 litres ;

  • extrait de javel : 300 grammes.

II Hygiène de l'habitat.

Le nettoyage du chenil doit s'effectuer tous les matins.

Il comprend :

  • l'enlèvement des excréments et déchets divers ;

  • en saison froide, l'aération de la paille de litière (qui doit être renouvelée deux fois par semaine) ;

  • le lavage du sol du paddock et éventuellement des caillebotis extérieurs et intérieurs.

Une désinfection générale doit avoir lieu au moins deux fois par semaine :

  • pour la niche au moyen d'eau crésylée ou javélisée ;

  • pour le sol à l'aide d'une des solutions suivantes : solution de crésyl à 4 p. 100 ou de carbonate de soude à 10 p. 100 ou de javel à 5 p. 100.

Les clôtures du chenil doivent être peintes périodiquement :

  • les supports de fer et le grillage avec une peinture à base d'aluminium ;

  • les murs au moyen de lait de chaux.

Appendice PIECE N° V. Alimentation du chien.

I Ration alimentaire.

La ration alimentaire est la quantité d'aliments indispensable à l'entretien de l'organisme et à la production de l'énergie nécessaire pendant vingt-quatre heures.

Elle doit donc assurer l'équilibre nutritif et énergétique. Sa valeur dépend de l'activité musculaire, de la taille, de l'âge, et doit, en tout état de cause, correspondre réellement aux besoins nutritifs de l'animal. Le chien quand il travaille doit recevoir une alimentation plus abondante et plus riche que pendant les périodes de repos d'où la distinction faite entre la ration dite « de travail » et la ration dite « d'entretien ».

Une ration équilibrée comprend en proportion convenable tous les principes nutritifs énergétiques et non énergétiques indispensables à la vie.

Les principes nutritifs énergétiques se trouvent dans les aliments riches en calories à savoir :

  • les protides ou protéines ou matières azotées ;

  • les lipides ou matières grasses ;

  • les glucides ou hydrates de carbone.

Les principes nutritifs non énergétiques se trouvent dans les aliments qui contiennent :

  • des sels minéraux et des oligo-éléments ;

  • des vitamines ;

  • de l'eau.

La composition théorique d'une ration équilibrée sera faite d'un tiers environ de protides ou matières azotées (viande) et de deux tiers d'un ensemble qui englobe des lipides ou matières grasses, des glucides ou hydrates de carbone, des sels minéraux, des vitamines et de l'eau.

Compte tenu de l'expérience acquise en matière d'alimentation des chiens, la valeur théorique de la ration sera pour un berger allemand adulte d'une taille et d'un poids conformes au standard :

 

Poids.

Valeur énergétique.

Ration de travail

1 300 à 1 400 g

3 000 à 3 050 calories.

Ration d'entretien

900 à 1 000 g

2 000 à 2 050 calories.

 

II Nature de l'alimentation.

L'alimentation du chien peut être assurée soit par la constitution de rations ménagères (alimentation traditionnelle), soit par l'emploi d'aliments préparés du commerce (alimentation industrielle).

21 Alimentation traditionnelle.

211 Aliments d'origine animale.

La viande.

Les chiens digèrent bien la viande crue ; une quantité modérée leur conserve une peau souple et un poil luisant. La viande cuite peut être consommée par l'animal ; elle doit subir une longue cuisson.

La viande peut être donnée provisoirement sous forme de poudre sous réserve d'y adjoindre graisse et vitamine B 1.

Les viandes jugées impropres à la consommation humaine ne peuvent servir à l'alimentation canine qu'après avis du vétérinaire.

Les viscères et les abats.

Les estomacs d'herbivores, notamment s'ils ne sont pas parfaitement nettoyés (ce qui est préférable), peuvent constituer un apport important de vitamines du groupe B.

Les tripes sont très énergétiques ; elles doivent être consommées cuites en raison des risques de contamination possible.

La graisse animale.

Elle constitue, intelligemment dosée, un apport indispensable en calories. Le pourcentage maximal que les lipides peuvent représenter dans une alimentation équilibrée est de 25 p. 100 environ.

Les os.

Ils constituent une source de protides mais sont surtout riches en calcium. Ils peuvent être broyés et mélangés à la pâtée sous forme de poudre ou de pâte.

Le lait.

Il ne doit pas être donné en trop grande quantité aux chiens parvenus à l'âge adulte.

Le poisson.

Débarrassé des arêtes, après la cuisson, il est une excellente nourriture. Il peut être donné sous forme de farine, sous réserve d'y adjoindre graisse et vitamine B 1.

L'huile de foie de morue.

Elle est recommandée pour activer la fixation du calcium et pour son apport en vitamines du groupe A et D. Elle est mélangée à la pâtée à raison de 30 gouttes par jour durant la saison froide.

212 Aliments d'origine végétale.

Le pain.

Il ne doit être utilisé qu'en quantité réduite dans l'alimentation et donné de préférence rassis.

Les pâtes et les semoules.

Elles constituent un apport énergétique important, mais en raison de leur richesse en glucides, le chien ne doit pas en consommer de trop grandes quantités.

Les céréales.

Le riz est bien toléré et peut être donné mélangé pour moitié avec des flocons d'avoine ou d'orge.

Les légumes.

Les légumes secs ne sont pas recommandés en raison de leur trop grande richesse en amidon.

Les légumes verts cuits ou crus constituent un apport appréciable en vitamines.

Les huiles.

Les huiles végétales ainsi que la margarine peuvent être ajoutées à la ration, à défaut de graisse animale, à raison d'une cuillère à soupe pour 250 grammes d'aliments.

Le sucre.

Aliment essentiellement énergétique, il doit être distribué avec parcimonie aux chiens peu actifs.

Le sel.

Il est recommandé d'en adjoindre une petite quantité à la nourriture du chien. Le manque de sel provoque une perte d'appétit et affecte le pelage qui devient terne et sec.

La levure de bière.

Mélangée à la pâtée dans la proportion de 5 à 10 grammes par jour, elle est un apport intéressant en vitamines PP et B 6.

213 Aliments d'origine animale ou végétale impropres à l'alimentation du chien.

En raison des dangers qu'ils comportent pour la santé du chien, les aliments énumérés ci-dessous ne doivent pas entrer dans son alimentation :

  • la viande de porc (en raison des parasites internes qu'elle contient fréquemment) ;

  • les viandes assaisonnées ;

  • la tête de mouton (présence éventuelle du ténia cénure) ;

  • les os de poulet, de lapin, de porc, d'agneau dont les cassures en esquilles peuvent provoquer des lésions graves du tube digestif ou de l'intestin ;

  • les reliefs de repas ainsi que les eaux grasses de cuisine familiale, de restaurant, mess ou cantine ;

  • le maïs ;

  • la pomme de terre trop riche en amidon et en raison de la présence possible de solanine dans sa pelure, susceptible de provoquer une entérite grave ;

  • les choux ;

  • le topinambour.

22 Alimentation industrielle.

Aliments humides.

Présentés sous forme de conserves ou de semi-conserves, ils sont riches en eau (70, 80 p. 100) et préparés à partir de sous-produits animaux. Ils contiennent des protéines animales de valeur biologique très inégale, des céréales et un composé minéral vitaminé.

La cuisson de l'aliment en milieu humide puis l'appertisation apportent la garantie d'une bonne cuisson des céréales sans altération de la qualité des protéines.

La valeur du produit dépend donc de la valeur des matières premières animales utilisées.

Quantité à distribuer : 1 200 grammes environ.

Aliments semi-humides.

Ils comprennent 30 à 60 p. 100 d'humidité ; ils sont présentés sous emballages souples, se comportent comme des semi-conserves (stockage au réfrigérateur) et sont stabilisés par divers additifs. Ils sont très appétents et très digestibles.

Quantité à distribuer : 1 000 grammes.

Aliments secs (flocons, croquettes).

Ils renferment environ 10 p. 100 d'eau. Ils sont préparés à partir de farine animale, avec des levures, des tourteaux de soja, des céréales cuites et un composé minéral vitaminé. Les farines animales les plus utilisées sont les farines de viande de valeur très variable ; les farines de poisson sont de meilleures sources de protéines mais elles sont sensibles au rancissement.

D'autres sources de protéines sont fournies par le soja, le tournesol, mais leur appétence est plus limitée.

Cette ration doit être donnée sèche, l'humidification des croquettes provoquant des fermentations.

III Préparation et distribution de la ration.

La propreté au cours de la préparation des aliments du chien est aussi nécessaire que pour l'alimentation humaine.

La ration alimentaire du chien est donnée sous forme de pâtée soit en un seul repas en fin de soirée, soit en deux repas et autant que possible à heures fixes : 11 heures et 17 heures. La régularité des repas est une condition essentielle de l'hygiène alimentaire du chien.

Le repas de 11 heures doit être plus léger quantitativement que celui du soir afin d'éviter une trop longue digestion qui pourrait nuire à l'activité du chien durant l'après-midi.

La pâtée doit être servie tiède, légèrement salée mais non épicée. Il est interdit de préparer la pâtée la veille pour le lendemain ou de resservir une pâtée délaissée par le chien. Celle qui n'a pas été mangée doit être enlevée. Le plat à pâtée est nettoyé après chaque repas.

La pâtée est apportée au chien à l'intérieur du chenil par le maître de chien ou le suppléant exclusivement.

La diversité dans le régime favorise l'appétit mais les brusques changements dans l'alimentation peuvent provoquer des dérangements intestinaux.

Le chien doit disposer en permanence d'eau fraîche et propre.

IV Régimes alimentaires.

Une affection, une maladie peuvent modifier de façon très importante les besoins nutritionnels d'un chien. Le régime alimentaire d'un chien malade peut parfois être modifié, en fonction des besoins spéciaux. Seul le vétérinaire est qualifié pour établir un régime.

41 En cas de cachexie.

La maigreur, sans raison pathologique, est due à une insuffisance des apports énergétiques en raison de la faible digestibilité de la ration, d'une concentration énergétique trop basse, d'un travail musculaire trop soutenu, de surmenage, de stress ou de conditions climatiques trop sévères. Il faut donc employer une ration très appétente, riche en matières grasses, distribuée en repas fréquents (deux à trois fois par jour) et sous forme humidifiée pour stimuler l'appétit.

42 En cas d'obésité.

L'obésité est souvent le résultat de l'inactivité et de la suralimentation. Elle peut entraîner l'apparition d'affections diverses telles que :

  • troubles articulaires ;

  • constipation ;

  • troubles hépatiques ;

  • difficultés respiratoires ;

  • surmenage cardiaque.

Il est nécessaire de réduire la concentration énergétique de la ration plutôt que son volume. Pour cela, il faut augmenter le taux des végétaux de 5 à 16 p. 100 et diminuer la quantité de graisses alimentaires.

Il est préférable de donner la ration en deux repas par jour afin de tempérer la faim.

La baisse de poids est plus lente chez un obèse que chez un chien de poids normal ; cette baisse de poids peut demander deux mois. L'augmentation de l'activité physique reste très bénéfique.

43 En cas de diarrhée.

Il est nécessaire d'utiliser des rations très digestibles, en diminuant les aliments riches en cellulose (légumes) ; la teneur en matières grasses doit être réduite. Les meilleures sources de protéines sont la viande crue de bonne qualité, le poisson frais, les abats rouges, les œufs durs.

En raison de la moindre absorption intestinale, il est nécessaire d'augmenter les apports en vitamines, en particulier du groupe B.

Les repas doivent être réduits, nombreux et bien répartis dans la journée.

44 En cas de troubles rénaux.

La ration journalière devra être fractionnée dans la journée. La quantité de viande sera limitée mais d'excellente qualité.

45 En cas de troubles hépatiques.

Les repas seront réduits, nombreux. Ils devront être pauvres en graisses d'origine animale qui seront remplacées par les huiles végétales. Les quantités de viande seront diminuées et pourront être remplacées avantageusement par des œufs, du fromage blanc.

Les tableaux A, B et C joints donnent toutes indications utiles pour déterminer les besoins approximatifs en calories et la valeur énergétique des denrées de base.

Table TABLEAU A.VALEUR ENERGETIQUE DES DENREES DE BASEpouvant entrer dans l'alimentation du chien (en calories et pour 100 grammes de denrée).

Denrées.

Valeur énergétique.

Denrées.

Valeur énergétique.

Pain

240

Poisson gras

90

Pâtes

350

Poisson maigre

50

Riz

340

Graisses animales

600

Flocons d'avoine

330

Saindoux

830

Semoule de blé

350

Huile de foie de morue

900

Orge perlé

335

Huiles végétales

850

Viande nette

150

Margarine

760

Tripes de bœuf

250

Lait en poudre (complet)

470

Cœur de bœuf

180

Salade endives

20

Moelle d'os

850

Carottes, épinards

50

Farine de viande

325

Poireaux, betteraves

50

Farine de poisson

280

Poudre d'os secs

100

 

Table TABLEAU B.TAUX DES RATIONS QUOTIDIENNES ET TYPES DE RATIONS EQUILIBREESquantitativement et qualitativement pour un berger allemand d'une taille et d'un poids normaux.

Menu n° 1.

Pain.

Viande nette.

Graisse animale (1).

Légumes frais.

Riz.

Sel.

Total.

Période de repos :

 

 

 

 

 

 

 

Poids des denrées en g

150

300

20

200

285

5

960

Valeur énergétique en calories

360

450

120

100

970

0

2 000

Période de travail :

 

 

 

 

 

 

 

Poids des denrées en g

200

500

50

200

410

5

1 365

Valeur énergétique en calories

480

750

300

100

1 394

0

3 024

Menu n° 2.

Pain.

Viande nette.

Graisse animale (1).

Légumes frais.

Pâtes ou semoules.

Sel.

Total.

Période de repos :

 

 

 

 

 

 

 

Poids des denrées en g

150

300

20

200

280

5

955

Valeur énergétique en calories

360

450

120

100

980

0

2 010

Période de travail :

 

 

 

 

 

 

 

Poids des denrées en g

200

500

50

200

395

5

1 350

Valeur énergétique en calories

480

750

300

100

1 382

0

3 012

Menu n° 3.

Pain

Viande nette.

Graisse animale (1).

Légumes frais.

Flocons d'avoine.

Sel.

Total.

Période de repos :

 

 

 

 

 

 

 

Poids des denrées en g

150

300

20

200

295

5

970

Valeur énergétique en calories

360

450

120

100

970

0

2 000

Période de travail :

 

 

 

 

 

 

 

Poids des denrées en g

200

500

50

200

415

5

1 370

Valeur énergétique en calories

480

750

300

100

1 370

0

3 000

(1) Ces quantités de graisse animale doivent être doublées en période de froid.

 

Figure 6.  

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Appendice PIECE N° VI. Surveillance sanitaire et soins.

I Rôle du maitre de chien.

Le rôle du maître de chien consiste :

  • à appliquer une prophylaxie permanente des maladies ;

  • à administrer les soins d'urgence, les soins courants et les traitements prescrits par le vétérinaire traitant.

La prophylaxie des maladies implique que soient assurées au chien :

Une parfaite hygiène corporelle et de l'habitat.

Le pansage quotidien permet de détecter les parasites externes dont le chien est souvent porteur et qui véhiculent des germes microbiens responsables de troubles ou de maladies graves.

La promenade et les exercices quotidiens activent la circulation sanguine et contribuent à maintenir le chien en bonne forme physique.

L'absence d'humidité, de courant d'air, de brusques changements de température évite des accidents de santé.

Une alimentation saine et équilibrée.

Nombre de maladies ont une origine alimentaire et résultent de la carence ou de l'excès de certains éléments.

Une alimentation non équilibrée, pauvre ou trop riche, est la cause fréquente d'affections chroniques, intestinales ou autres, dont souffrent beaucoup de chiens.

Les parasites internes absorbés dans les aliments ou l'eau de boisson sont parfois la cause d'affections graves ; en tout état de cause, ils affaiblissent le chien et créent souvent un terrain favorable à l'évolution des maladies.

Une surveillance quotidienne du comportement de l'animal.

Tout changement dans le caractère et l'attitude habituels du chien : tristesse, abattement, indifférence, refus de jouer, de manger, de se lever, démarche lente et pénible, etc., sont autant de signes probables d'indisposition ou de maladie qui doivent donner l'éveil.

L'administration des soins courants ou urgents et des traitements prescrits par le vétérinaire implique que le maître de chien soit parfaitement au courant des soins d'urgence à donner et de la façon d'administrer certains médicaments entrant dans le traitement d'une affection.

Ayant acquis durant son séjour à l'ESOG-CFMC quelques éléments de pathologie canine, le maître de chien possède des notions élémentaires de thérapeutique qui doivent lui permettre d'utiliser à bon escient les produits pharmaceutiques et les médicaments de première urgence dont il dispose à titre de réserve et dont une liste non limitative est jointe ci-dessous.

II Rôle du veterinaire.

Le vétérinaire traitant, chargé de la surveillance de l'animal est tenu d'effectuer :

  • les visites demandées par le maître en cas d'accident ou de maladie ;

  • une visite obligatoire de contrôle tous les trois mois ;

  • les vaccinations de rappel antirabiques et celles qui s'imposeraient en cas d'épizootie grave.

Les instructions et les observations du vétérinaire ainsi que les vaccinations sont inscrites, après chaque visite, sur le livret matricule du chien.

Table 1. LISTE DES MEDICAMENTS ET ACCESSOIRES DE PREMIERE URGENCE DISPONIBLES DANS TOUTE UNITE POSSEDANT UN CHIEN.

Désignation.

UR

Quantité.

Usage.

Coton hydrophile (paquet)

N

1

A utiliser pour pansements et soins divers.

Gaze à pansement (paquet)

N

1

 

Bandes à pansement (paquet)

N

1

 

Pansements individuels

N

2

 

Thermomètre médical avec étui

N

1

 

Seringue en plastique

N

2

Dont 1 de 10 cc. avec aiguille de 2 cm (8/10) et une de 20 cc. avec aiguille de 3 cm (10/10).

Trousse antivenin vipérin

N

1

Suivre les indications contenues dans chaque trousse.

Alcool à 70° modifié

L

1/4

Désinfection.

Dakin

L

1

Désinfection.

Solution de mercurochrome

L

1/4

Désinfection.

Acide picrique

kg

0,1

(Bains de pieds.) Echauffement des soles plantaires.

Pédiplasme

N

1

Badigeon des soles plantaires.

Alcool iodé

L

1

Désinfection des plaies et eczémas.

Comprimés de sulfaganidine (0,50)

N

50

Diarrhée (à raison de 4 g par jour soit le matin soit le soir).

Comprimés d'aspirine (0,50)

N

50

Rhumatismes (à raison de 4 g par jour pendant 3 ou 4 jours en diminuant progressivement la dose).

Huile camphrée ou spartocamphre

L

1/4

Foulures (frictions).

Huile de parafine

L

1/4

Laxatif (une cuillerée à soupe le matin à jeun).

Sulfamides en poudre (flacon poudreur)

N

1

Cicatrisant.

Bicarbonate de soude

kg

0,1

Malaises digestifs.

Cophytonic B 12 1 000 gama

N

20

Diurétique et fortifiant.

Teinture d'iode

L

1

Traitement de l'eczéma.

Chymoral

N

1

Anti-inflammatoire (coups).

Bombe spray

N

1

Désinfection et prévention de l'infection des petites plaies par pulvérisation.

USP

N

1

 

STOLL 5

N

1

 

OMPHALIT

N

1

 

ALUMISOL

N

1

 

Flacons poudreurs insecticides

N

2

Puces, poux, tiques.

 

Nota.

Les médicaments et accessoires énumérés ci-dessus sont contenus dans une mallette dont la réalisation incombe au corps ; ils sont demandés au service de santé des armées ou achetés dans le commerce.

Leur renouvellement est assuré périodiquement par le corps sur demande établie par le maître de chien et sur approbation du vétérinaire traitant. La présente liste qui n'est pas limitative pourra être éventuellement complétée sur demande du vétérinaire.