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Archivé ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE DE TERRE : bureau télécommunications

CIRCULAIRE N° 981/DEF/EMAT/B/TELEC/GE/31 relative à la formation individuelle de spécialité des sous-officiers des natures de filières technique guerre électronique, analyste/décodeur, technique guerre électronique, détection et analyse des signaux électromagnétiques, technique guerre électronique, interception, localisation, brouillage, systèmes, technique guerre électronique, linguiste d'écoute du domaine de spécialités renseignement, relations internationales, guerre électronique.

Abrogé le 09 novembre 2004 par : INSTRUCTION N° 1382/DEF/EMAT/PRH/DS - N° 720/DEF/CEERAT relative à la formation des sous-officiers du domaine de spécialités « renseignement » par natures de filières. Du 21 août 1998
NOR D E F T 9 8 6 1 1 2 4 C

1. Présentation d'ensemble.

1.1. Objet.

La présente circulaire a pour objet :

  • de préciser la conception des natures de filières de la guerre électronique (GE), telle qu'elle est déterminée par l'instruction de deuxième référence ;

  • de définir l'organisation de la formation de spécialité.

Cette circulaire est complétée, en tant que de besoin, par des circulaires de mise en œuvre ; celles-ci sont émises :

  • pour l'armée de terre, par la direction du personnel de l'armée de terre (DPMAT) et le commandement des organismes de formation de l'armée de terre (COFAT) ;

  • pour les organismes de formation interarmées, par les autorités de tutelle de ces organismes.

1.2. Natures de filières.

La GE comprend les natures de filières suivantes :

  • analyste/décodeur ;

  • détection et analyse des signaux électromagnétiques (DASEM) ;

  • interception, localisation, brouillage, systèmes (ILBS) ;

  • linguiste d'écoute (LE).

Ces natures de filières sont modifiables dans les conditions prévues par le chapitre premier de l'instruction de deuxième référence.

Le dispositif de pilotage des spécialités GE est décrit dans le 2 de cette même instruction ; le pilote des spécialités GE est le bureau télécommunications de l'état-major de l'armée de terre, chargé des programmes et des systèmes de communications.

1.3. Organismes de formation de spécialité.

Les organismes suivants sont chargés de la formation de spécialité des natures de filières GE :

  • l'école interarmées du renseignement et des études linguistiques (EIREL), pour les natures de filières analyste/décodeur et LE ;

  • l'école supérieure et d'application des transmissions (ESAT), pour les natures de filières ILBS et DASEM.

1.4. Evolutions de la circulaire d'application.

Cette circulaire est modifiable, en tant que de besoin, pour adapter la formation aux évolutions de la GE.

2. Formation de premier niveau.

2.1. Personnel concerné.

2.1.1. Au titre de la formation initiale.

Le personnel concerné par la présente circulaire est le personnel sous-officier d'origine directe ou semi-directe.

2.1.2. Au titre de la formation de réorientation.

L'instruction technique de spécialité concerne le sous-officier ayant fait l'objet d'un changement d'orientation.

2.2. Conditions de candidature.

Les conditions générales de candidature sont fixées par l'instruction de première référence.

Les conditions particulières sont définies dans l'annexe I.

Certaines conditions spécifiques de candidature peuvent exister pour chacune des natures de filières GE. Ces conditions sont définies dans les circulaires de mise en œuvre.

2.3. Dossiers de candidature et décision d'admission en stage.

Les dossiers de candidature sont établis conformément à l'annexe VI de l'instruction de première référence.

Ils doivent parvenir à la DPMAT deux mois avant le début de la session du stage considéré, sauf conditions spécifiques, prévoyant un délai supérieur à deux mois.

Les demandes de candidature aux modules non obtenus lors d'un stage de préparation précédent sont adressées dans les mêmes conditions.

L'autorisation de se présenter au certificat technique du premier degré (CT 1) et l'admission en stage sont prononcées par la DPMAT.

Pour les cas jugés exceptionnels par la DPMAT, l'avis du pilote des spécialités GE est demandé.

2.4. Les diplômes.

2.4.1. Le certificat technique du premier degré (CT 1).

La formation technique du premier degré est sanctionnée par l'attribution, au sous-officier ayant suivi avec succès le stage à l'organisme de formation, du CT 1 correspondant à la nature de filière suivie.

2.4.1.1. Programme et notation au certificat technique du premier degré.

Le contenu du programme et le barème de notation font l'objet d'une concertation entre le pilote des spécialités GE et les organismes intervenant dans la formation.

Une moyenne de 10 sur 20, sans note éliminatoire, et pour les certificats comportant plusieurs unités de valeur (UV), la réussite à toutes ces UV, sont exigées pour être déclaré titulaire du CT 1.

2.4.1.2. Diffusion du programme.

Le contenu du programme du CT 1 et le barème de notation sont diffusés pour information aux unités de GE par les organismes de formation de spécialité.

2.4.1.3. Rapport de fin de stage.

Conformément à l'article 67 de l'instruction de première référence, à l'issue des stages ou examens de rattrapage du CT 1, un rapport du président de la commission d'examen ou du directeur de stage est adressé au COFAT, pour les natures de filières dont la formation est assurée par l'armée de terre. Une synthèse de ce rapport est adressée par le COFAT au pilote des spécialités GE.

Pour les natures de filières GE, dont la formation est assurée par des organismes interarmées, un rapport ou une synthèse parvient également au pilote des spécialités GE.

2.4.1.4. Echec au certificat technique du premier degré.

En cas d'échec au CT 1, les candidats peuvent :

  • soit se présenter une deuxième fois en candidats libres, au plus tôt dans l'année suivant le stage ;

  • soit demander à être réintégrés dans leur spécialité d'origine s'il s'agit d'une formation de réorientation.

2.4.1.5. Attribution du certificat technique du premier degré.

Le CT 1 est attribué par le président de la commission d'examen.

Dans le cas d'une formation interarmées, l'organisme de formation interarmées adresse à la DPMAT et aux corps d'appartenance :

  • les attestations de réussite à l'examen signées par le président de la commission d'examen ;

  • le relevé de notes ;

  • les motifs d'échecs des candidats non reçus.

L'attribution du CT 1 est effectuée, au vu de ces résultats, par le chef de corps de l'unité d'appartenance du sous-officier formé par l'organismes interarmées.

2.4.1.6. Diffusion des résultats.

Les résultats sont diffusés conformément au 66.5 de l'instruction de première référence.

2.4.2. Attribution du certificat de vérification d'aptitude n°  1.

La période de vérification d'aptitude commence dès l'obtention du CT 1 et prend en compte, le cas échéant, la période de formation d'adaptation.

Cette vérification d'aptitude a une durée de six mois et se déroule en unité, là où le sous-officier occupe son premier emploi.

2.4.3. Attribution du brevet de spécialiste de l'armée de terre (BSAT).

Le brevet de spécialiste de l'armée de terre (BSAT) technique GE de sa nature de filière est décerné au sous-officier titulaire du certificat militaire du premier degré (CM 1), du CT 1 et du certificat de vérification d'aptitude no 1 (CAV 1), conformément au 20.2 de l'instruction de première référence.

3. Formation de deuxième niveau.

3.1. Personnel concerné.

La formation de spécialité (FS) du deuxième niveau concerne :

  • le sous-officier ayant suivi la formation du premier niveau de sa nature de filière ;

  • le sous-officier bénéficiant d'un changement d'orientation, dans les conditions définies par le 4 de la présente circulaire.

3.2. Conditions de candidature.

Les conditions générales de candidature sont fixées par l'instruction de première référence.

Les conditions particulières sont précisées dans l'annexe I.

Certaines conditions spécifiques de candidature peuvent exister pour chacune des natures de filières GE. Ces conditions sont définies dans les circulaires de mise en œuvre.

3.3. Organisation générale de la préparation.

Le cycle de préparation à la FS comprend deux phases :

  • un cours préparatoire par correspondance (CPC), diffusé pour le 1er septembre par l'organisme de formation de spécialité. Ce cours préparatoire est sanctionné par l'épreuve d'accès de la formation de spécialité (EA 2/FS). Concernant l'évaluation 5 (cf. 3.4 ci-après de la présente circulaire), des raisons de confidentialité peuvent interdire l'établissement d'un cours préparatoire par correspondance. Dans ce cas, le CPC est remplacé par un stage au sein de l'organisme de formation de spécialité pour les candidats présents sur le territoire métropolitain et aux forces françaises stationnées en Allemagne (FFSA). Ce stage, d'au moins une semaine, se déroule dans les deux mois précédant l'examen. Il comporte un contrôle continu et est sanctionné par une note finale. Cette note donne une indication aux candidats sur leur niveau et ne peut en aucun cas être prise en compte lors de l'EA 2/FS. Conçu pour aider la préparation des candidats, ce stage ne saurait remplacer leur travail personnel ;

  • un stage se déroulant au sein de l'organisme de formation de spécialité.

3.4. Epreuve d'accès.

L'EA 2/FS comporte deux évaluations numérotées 4 et 5.

L'évaluation 4 porte sur les connaissances approfondies du domaine renseignement, acquises pendant la période de préparation à l'EA 2/FS. Cette évaluation est commune à toutes les natures de filières du domaine renseignements, relations internationales, guerre électronique (RENS-RI-GE). La préparation à cette épreuve et le contrôle sont effectués par l'EIREL.

L'évaluation 5 porte sur les connaissances spécifiques de la nature de filière du sous-officier. La préparation à cette épreuve et le contrôle sont effectués soit par l'ESAT, soit par l'EIREL, en fonction de la nature de filière.

Les conditions de réussite à l'EA 2/FS, en particulier le barème de notation, sont précisées par l'article 73 de l'instruction de première référence.

3.5. Inscription au cycle de préparation.

L'inscription au cycle de préparation est valable à la fois pour l'admission au CPC et, en cas de réussite à l'EA 2, au stage.

Les dossiers de candidature sont établis conformément à l'annexe VI de l'instruction de première référence.

L'autorisation d'inscription est accordée par la DPMAT.

3.6. Organisation de l'examen d'admission.

L'examen est national et décentralisé au niveau des circonscriptions militaires de défense (CMD) ou des organismes de formation, des FFSA et des commandements outre-mer.

Il se déroule en principe au mois de mai de chaque année, à une date qui est précisée dans le calendrier des actions de formation.

3.7. Admission en stage.

Le stage est suivi par le sous-officier lors de l'une des sessions du cycle de formation suivant la réussite de l'EA 2. Ce stage comprend deux modules, l'un de formation générale (FG), l'autre de formation de spécialité (FS) ; la présente circulaire traite exclusivement du module FS.

L'admission en stage est prononcée par la DPMAT.

Pour le module FS, la désignation des candidats s'effectue, en cas de besoin et en règle générale, dans l'ordre du classement à l'EA 2/FS, en fonction des capacités d'accueil des organismes de formation de spécialité aux différentes sessions programmées au calendrier annuel des actions de formation.

Pour certaines natures de filières GE, il peut exister un décalage important entre la réussite à l'EA 2/FS et le début du module. L'entretien du niveau acquis à l'EA 2/FS est réalisé par les unités de GE.

3.8. Programme et notation au module formation de spécialité.

Le contenu du programme et le barème de notation font l'objet d'une concertation entre le pilote des spécialités GE et les organismes intervenant dans la formation.

Pour réussir au module FS, les stagiaires doivent obtenir une moyenne générale égale ou supérieure à 10 sur 20, sans note éliminatoire.

3.9. Diffusion du programme du module formation de spécialité.

Le contenu du programme du module FS et le barème de notation sont diffusés pour information aux unités de GE par les organismes de formation de spécialité.

3.10. Rapport de fin de stage.

Conformément à l'article 77 de l'instruction de première référence, à l'issue des sessions de l'EA 2 et du stage pour l'obtention du brevet supérieur de technicien de l'armée de terre (BSTAT), un rapport du président de la commission d'examen ou du directeur de stage est adressé au COFAT, pour les natures de filières dont la formation est assurée par l'armée de terre. Une synthèse de ce rapport est adressée par le COFAT au pilote des spécialités GE.

Pour les natures de filières GE, dont la formation est assurée par des organismes interarmées, un rapport ou une synthèse parvient également au pilote des spécialités GE.

3.11. Echec au stage.

En cas d'échec à tout ou partie du stage, le sous-officier bénéficie, l'année suivante, d'une seule candidature à l'examen de rattrapage.

En cas de réussite, le BSTAT lui est alors attribué sans effet rétroactif.

3.12. Attribution du brevet supérieur de technicien de l'armée de terre.

Le BSTAT est attribué conformément au 20.4 de l'instruction de première référence.

Dans le cas d'une formation interarmées, l'organisme de formation interarmées adresse au COFAT :

  • les attestations de réussite à l'examen signées par le président de la commission d'examen ;

  • le relevé des notes ;

  • les motifs d'échecs des candidats non reçus.

Le BSTAT est ensuite décerné conformément au 20.4 de l'instruction de première référence.

4. Changements d'orientation en cours de carrière.

4.1. Au sein des natures de filières GE.

4.1.1. Principes.

Les changements d'orientation au sein des natures de filières GE reposent sur les principes suivants :

  • tous les changements d'orientation en cours de carrière vers une autre nature de filière GE sont envisageables mais un certain nombre de « passerelles privilégiées » sont définies ;

  • pour les passerelles privilégiées essentiellement, les changements d'orientation se font, dans la mesure du possible, du BSAT directement vers le BSTAT.

4.1.2. Passerelles privilégiées.

Ces passerelles sont précisées dans l'annexe II.

Après concertation avec le pilote des spécialités GE, la DPMAT fixe tous les ans le nombre de postes à pourvoir, effectue une prospection puis prend les décisions de réorientation, en tenant compte des impératifs de gestion et, dans toute la mesure du possible, des desiderata des intéressés.

4.1.3. Passerelles non privilégiées.

La demande de réorientation provient des sous-officiers désireux de changer de nature de filière. La DPMAT prend la décision de réorientation, en concertation avec le pilote des spécialités GE, après une étude au cas par cas.

4.2. A l'intérieur du domaine.

Les conditions de réorientation prévues au 3.2.2 de l'instruction de deuxième référence s'appliquent.

4.3. D'autres domaines vers les natures de filières GE.

Des besoins nouveaux peuvent amener la GE à offrir des postes à des sous-officiers d'autres domaines.

Une recherche annuelle est menée au sein de l'armée de terre par la DPMAT pour trouver le personnel ayant les compétences susceptibles de satisfaire ces besoins.

Les candidats volontaires retenus sont, soit réorientés vers une nature de filière GE, soit obtiennent une qualification GE ou une équivalence de diplôme.

L'annexe III de la présente circulaire précise les compétences à rechercher, la nature de la recherche, indicative (connaître une ressource théoriquement disponible) ou effective (devant déboucher sur la réorientation de personnel) et, le cas échéant, la manière dont les candidats potentiels sont sélectionnés ainsi que le nombre de places à pourvoir. Ces paramètres sont validés par le comité de pilotage et le comité d'évaluation des spécialités GE.

5. Dispositions particulières.

5.1. Homologation des diplômes.

L'homologation des titres et diplômes prévue à l'article 8 de la loi 71-577 du 16 juillet 1971 modifiée est réalisée par leur inscription sur une liste dite « liste d'homologation des titres et diplômes de l'enseignement technique ». Cette liste est périodiquement complétée par de nouveaux arrêtés d'homologation.

5.2. Période de transition entre les natures de filières exploitant des systèmes de guerre électronique/écoutes et radiogoniométrie, interception, localisation, brouillage, systèmes.

5.2.1. Principe.

La nature de filière interception, localisation, brouillage, systèmes (ILBS) résultant de la fusion des natures de filières écoutes et radiogoniométrie (ERG) et exploitant des systèmes de guerre électronique (ESGE) le sous-officier spécialiste ERG ou ESGE peut être directement qualifié ILBS : des stages de recyclage ou l'étude de cours de référence sont inutiles.

5.2.2. Sous-officier titulaire d'un brevet supérieur de technicien de l'armée de terre (BSTAT) ou d'un brevet militaire professionnel du deuxième degré (BMP 2) des filières ERG ou ESGE.

Il garde son brevet d'origine mais est géré en tant que ILBS. Aucune formation d'adaptation n'est nécessaire.

5.2.3. Sous-officier titulaire d'un brevet de spécialiste de l'armée de terre ou d'un brevet militaire professionnel du premier degré ERG ou ESGE.

Le sous-officier dont l'inscription à l'EA 2 est prévue en janvier 1999, est inscrit dans sa nature de filière d'origine, reçoit le CPC et passe l'examen de sa nature de filière d'origine.

S'il réussit à l'EA 2, il va au premier stage FS 2 ILBS de septembre 2000.

Le sous-officier inscrit à l'EA 2 à partir de janvier 2000, reçoit le CPC et passe l'examen de la nature de filière ILBS.

5.2.4. Fermeture des natures de filières ERG et ESGE.

Ces natures de filières sont définitivement fermées en septembre 2000. Pendant la période de recouvrement ERG/ESGE, ILBS, la DPMAT procède à la reclassification de la ressource.

5.3. Linguiste d'écoute.

5.3.1. Suppression du certificat technique du premier degré ESGE et attribution du certificat technique du premier degré de linguiste d'écoute.

Avant de commencer sa formation, le linguiste d'écoute devait obtenir un CT 1 ESGE. A la suite de la suppression de la nature de filière ESGE, fusionnée avec la nature de filière ERG au sein de la nature de filière ILBS, le CT 1 ESGE est supprimé du cursus de linguiste d'écoute à partir du 1er septembre 1998.

La formation de premier niveau linguiste d'écoute se déroule comme suit à partir du 1er septembre 1998 :

  • un test d'aptitude est effectué à la fin du troisième mois de formation. Les stagiaires ayant échoué à ce test sont réorientés ;

  • le CT 1 linguiste d'écoute est attribué à la fin du sixième mois de formation. Cette attribution est subordonnée à un examen qui a lieu au cours du sixième mois de formation. Les stagiaires n'ayant pas obtenu le CT 1 sont réorientés de préférence vers une autre nature de filière GE ;

  • les stagiaires titulaires du CT 1 linguiste d'écoute vont jusqu'au bout de leur formation. Les stagiaires ayant échoué en fin de formation sont réorientés vers la nature de filière ILBS.

L'obtention de certificats militaires de langues (CML) peut constituer des étapes significatives de la formation de premier niveau linguiste d'écoute.

5.3.2. Période de vérification d'aptitude.

La période de vérification d'aptitude, préalable à l'attribution du CVA 1 ou du BSAT, débute lors de l'affectation du linguiste d'écoute en unité et non dès l'obtention du CT 1 linguiste d'écoute.

Le CVA 1 et le BSAT sont ensuite attribués à titre rétroactif à partir de la date d'obtention du CT 1.

5.3.3. Lien au service.

La période de lien au service débute à la fin de la formation et non dès l'obtention du CT 1 linguiste d'écoute.

5.3.4. Nouvelle bonification indiciaire.

Les conditions d'attribution de la nouvelle bonification indiciaire (NBI) sont fixées par le décret 92-1109 du 02 octobre 1992 (BOC, p. 3869) modifié.

5.3.5. Indemnité pour connaissances spéciales en langues étrangères.

Les conditions d'attribution de cette indemnité sont fixées par le décret 85-833 du 02 août 1985 (BOC, p. 5639).

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le général, sous-chef d'état-major télécommunications et systèmes d'information,

Jean-Noël NOUAUX.

Annexes

ANNEXE I. Les natures de filières guerre électronique et les conditions particulières de candidature.

CT 1.

Stage.

Durée.

Ecole de formation.

Lien au service.

Habilitation.

Aptitude outre-mer.

DASEM.

23 semaines.

ESAT.

3 ans.

Secret défense (SD).

Oui.

ILBS.

22 semaines.

ESAT.

3 ans.

SD.

Oui.

Analyste/décodeur (1).

21 semaines.

EIREL.

3 ans.

SD.

Oui.

 

20 semaines.

EIREL.

3 ans.

SD.

 

Linguiste d'écoute CT 1.

25 semaines.

EIREL.

3 ans.

SD.

Oui.

Durée totale de la formation de 1er niveau.

84 semaines.

EIREL.

 

 

 

(1) « Analyste/décodeur » ne forme actuellement qu'une seule nature de filière, même si les métiers « d'analyste » et de « décodeur » sont distincts et les formations différenciées.

 

FS 2.

Stage.

Durée.

Ecole de formation.

Lien au service.

Habilitation.

Aptitude outre-mer.

DASEM.

17 semaines.

ESAT.

4 ans.

SD.

Oui (2).

ILBS.

7 semaines.

ESAT.

4 ans.

SD.

Oui (2).

Analyste/décodeur (1).

20 semaines.

EIREL.

4 ans.

SD.

Oui (2).

 

20 semaines.

EIREL.

4 ans.

SD.

 

Linguiste d'écoute.

42 semaines.

EIREL.

4 ans.

SD.

Oui (2).

(1) « Analyste/décodeur » ne forme actuellement qu'une seule nature de filière, même si les métiers « d'analyste » et de « décodeur » sont distincts et les formations différenciées.

(2) Sauf dérogation accordée par la DPMAT.

 

ANNEXE II.

ANNEXE III. Compétences à rechercher dans l'armée de terre.

DE FAÇON PERMANENTE (1).

Personnel sous-officier possédant un CML 2 ou un CML 3 d'une langue rare.

DE FAÇON TEMPORAIRE (1).

Population cible.

Compétences à rechercher : connaissance de la langue (2)

Turque.

Persane.

Chinoise.

BSAT.

X

X

X

BSTAT.

X

X

X

 

Notes

    1Ces recherches ont pour but de connaître la ressource disponible et non de réorienter du personnel vers les natures de filières GE.2Les critères de recherche ne sont pas à limiter à la seule possession de certificats militaires de langues (CML), mais à tous les antécédents linguistiques, notamment les origines familiales.

ANNEXE IV. Calendrier de travail applicable à la formation de spécialité de deuxième niveau.

Opérations.

Dates.

Autorités responsables.

Observations.

Envoi des demandes d'inscription au CPC.

Janvier A — 2 (1).

Formations.

 

Envoi des demandes de candidatures libres.

Septembre A — 2.

Formations.

 

Diffusion des listes du personnel autorisé à suivre la préparation et à se présenter à l'examen d'admission.

Juin A — 2.

DPMAT.

 

Diffusion des listes du personnel autorisé à se présenter en candidat libre.

Décembre A — 2.

DPMAT.

 

Début du CPC.

Octobre A — 2.

ESAT.

 

 

Octobre A — 2.

EIREL.

 

Date limite de demande d'annulation à la DPMAT des candidatures à l'EA 2/FS.

15 février A — 1.

Formations.

Article 71 de l'instruction de première référence.

Examen d'admission.

Mai A — 1.

Dates précisées au calendrier des actions de formation (CAF).

Modalités définies par une circulaire annuelle du COFAT.

Diffusion des résultats.

Juillet A — 1.

COFAT.

 

Désignation du personnel admis à suivre le stage.

En fonction du CAF.

DPMAT.

La désignation est faite, le cas échéant et en règle générale, dans l'ordre des moyennes obtenues à l'EA 2/FS et en fonction de la programmation du CAF.

(1) A : année d'attribution du BSTAT.

 

ANNEXE V. Monographies simplifiées des natures filières guerre électionique.

Ecole de formation.

Spécialité.

Niveau d'emploi.

21.

31.

32.

ESAT.

ILBS.

Adjoint ou chef d'une station de localisation, de brouillage ou d'interception, automatiques ou manuelles.

Il peut aussi intercepter des missions opérationnelles en graphie ou en phonie (limitées aux indicatifs et à la procédure) dans un centre d'écoutes fixe ou mobile.

Il est capable de reconnaître et d'exploiter des signaux techniques simples, de commander une station isolée sur le terrain et en opérations extérieures.

Chef de station ou adjoint du chef d'une section de localisation, de brouillage ou d'interception.

Il peut aussi être adjoint du chef de quart dans un centre d'écoutes fixe ou mobile.

Il possède une bonne expérience des principaux systèmes de guerre électronique et à acquis un savoir-faire dans le domaine du traitement du signal.

Il est capable de commander des sous-ensembles de localisation, d'interception ou de brouillage sur le terrain (par exemple une chaîne de radiogoniométrie).

Chef d'une section de localisation, de brouillage ou d'interception.

Il peut aussi être chef de quart, adjoint du chef de centre interception ou chef de centre interception dans un centre d'écoutes fixe ou mobile.

Il possède d'excellentes qualités de commandement et a de bonnes notions de renseignement et d'emploi de la GE ; il sait parfaitement s'insérer dans un système de guerre électronique.

Il est tout particulièrement amené à commander des détachements complets et autonomes de guerre électronique, soit en métropole, soit en missions extérieures.

 

Grade.

Sergent/sergent-chef.

Sergent-chef/adjudant.

Adjudant/adjudant-chef/major.

 

Durée dans l'emploi (1).

3/5/8.

4/6/9.

5/9/12.

 

Principales affectations.

44e RT, 54e RT.

Séjours longs outre-mer possibles.

44e RT, 54e RT, 785e CGE (2), ESAT.

Séjours longs outre-mer possibles.

44e RT, 54e RT, ESAT, BRGE, DRM, CFAT, EMAT.

Séjours longs outre-mer possibles.

ESAT.

DASEM.

Adjoint ou chef d'une station d'analyse du signal.

Il peut aussi être employé sur une baie d'interception technique en centre d'écoutes fixe ou mobile.

Il possède une bonne connaissance des principaux systèmes de transmissions et des chaînes d'acquisition du signal.

Chef de station ou adjoint du chef d'une section d'analyse du signal.

En centre d'écoutes fixe ou mobile, il peut être employé sur une baie évoluée d'interception technique ou responsable d'une cellule élémentaire d'analyse technique.

Il est capable d'élaborer une chaîne complète de traitement du signal et possède de solides connaissances dans le domaine des signaux, dont il peut tirer la signification tactique.

Il est apte à commander sur le terrain une ou plusieurs stations techniques spécialisées, pouvant être employées de façon autonome.

Chef d'une section d'analyse du signal.

En centre d'écoutes fixe ou mobile, il est le responsable de toute la partie traitement du signal ou d'une cellule chargée des signaux très complexes.

Il est capable de concevoir et de réaliser un système complet d'interception et d'acquisition du signal pour une ou plusieurs missions spécifiques. Il a d'excellentes connaissances en renseignement, en particulier rapportées au domaine du signal.

Sur le terrain ou en opérations extérieures, il est responsable soit de l'ensemble des moyens d'acquisition technique (il peut également être le conseiller de leur emploi) soit d'une station technique très spécialisée.

 

Grade.

Sergent/sergent-chef.

Sergent-chef/adjudant.

Adjudant/adjudant-chef/major.

 

Durée dans l'emploi.

3/5/8.

4/6/9.

5/9/12.

 

Principales affectations.

44e RT, 54e RT, 785e CGE.

44e RT, 54e RT, 785e CGE, ESAT, DRM.

Séjours longs outre-mer possibles.

44e RT, 54e RT, 785e CGE, ESAT, DRM.

Séjours longs outre-mer possibles.

EIREL.

Linguiste d'écoute.

Adjoint ou chef d'une station d'écoute.

Il peut aussi être employé en tant qu'opérateur phonie dans un centre d'écoutes fixe ou mobile.

Il est essentiellement chargé de l'interception phonie des réseaux et de la tenue des procès-verbaux correspondants.

Il doit être capable d'indiquer les renseignements importants issus des réseaux qu'il intercepte. Il possède de bonnes connaissances sur l'armée du pays dont il pratique la langue. Il approfondit ces connaissances tant en termes linguistiques (vocabulaire militaire…) que renseignement (ordres de bataille…).

Chef de station d'écoute, adjoint ou chef de quart interception phonie.

En centre d'écoute fixe ou mobile, il commence à être employé sur un poste de traduction.

Il a acquis une bonne connaissance de la langue et peut traiter des réseaux complexes ou difficiles, ses connaissances en renseignement sont excellentes.

Il est capable d'appréhender très rapidement la signification tactique d'un réseau en cours d'interception.

Sur le terrain ou en opérations extérieures, il doit pouvoir être employé en tant qu'unique traducteur d'un élément isolé ou autonome de guerre électronique.

Chef de section traduction.

En centre d'écoutes fixe ou mobile, les traductions les plus difficiles lui sont confiées ; il a acquis des connaissances dans une langue dérivée et en anglais.

Il est à même de diriger et de contrôler le travail d'une ou plusieurs équipes de linguistes ; il sait parfaitement s'insérer dans un système de guerre électronique.

Il peut être amené à commander des détachements complets et autonomes de guerre électronique, soit en métropole, soit en missions extérieures.

 

Grade.

Durée dans l'emploi.

Principales affectations.

Sergent/sergent-chef.

3/4/7.

44e RT, 54e RT.

Séjours longs outre-mer possibles.

Sergent-chef/adjudant.

5/8/10.

44e RT, 54e RT, DRM.

Séjours longs outre-mer possibles.

Adjudant/adjudant-chef, major.

6/10/13.

44e RT, 54e RT, DRM.

Séjours longs outre-mer ou en ambassades possibles.

EIREL.

Analyste.

En unité ou en centre d'écoutes fixe ou mobile, il est essentiellement chargé du traitement de la production des différents capteurs.

Il s'occupe essentiellement du traitement technique (formatage), qui consiste à mettre sous une forme précise et exploitable de façon informatique les informations issues des différents capteurs de guerre électronique.

Il possède néanmoins de solides connaissances en renseignement et doit pouvoir commencer à élaborer un véritable produit renseignement à partir de la production des capteurs.

Adjoint chef de section analyse.

A partir d'informations obtenues par plusieurs capteurs, il peut en extraire rapidement les renseignements intéressants et donner une image des intentions ou de la manœuvre de l'ennemi.

Il est apte à coordonner et à diriger l'action de ces capteurs, sur le terrain ou en opérations extérieures.

Chef de section analyse.

Il possède de très bonnes qualités de commandement et a d'excellentes notions de renseignement et d'emploi de la GE ; il sait parfaitement s'insérer dans un système de guerre électronique.

Il est tout particulièrement amené à commander des détachements complets et autonomes de guerre électronique, soit en métropole, soit en missions extérieures.

 

Grade.

Durée dans l'emploi.

Principales affectations.

Sergent/sergent-chef.

3/5/8.

44e RT, 54e RT.

Séjours longs outre-mer possibles.

Sergent-chef/adjudant.

5/8/10.

44e RT, 54e RT, DRM.

Séjours longs outre-mer possibles.

Adjudant/adjudant-chef/major.

5/9/12.

44e RT, 54e RT, ESAT, BRGE, DRM, CFAT.

Séjours longs outre-mer possibles.

EIREL.

Décodeur.

En unité ou particulièrement en centre d'écoutes fixe ou mobile, il est chargé d'extraire l'information claire à partir des messages codés ou camouflés interceptés. Il s'appuie sur de bonnes connaissances en informatique et en renseignement.

Adjoint chef de section décodage.

Il est capable de diriger et de contrôler le travail d'une cellule de décodage. Son expérience lui permet de reconnaître rapidement les différents procédés de codage.

Il doit pouvoir être employé en tant qu'unique décodeur d'un détachement de GE.

Chef de section décodage.

Il est le responsable de toute la partie décodage d'un élément de GE, particulièrement en centre d'écoutes, fixe ou mobile.

Il doit être capable d'imaginer de nouveaux procédés de décodage en fonction des messages interceptés.

 

Grade.

Durée dans l'emploi.

Principales affectations.

Sergent/sergent-chef.

3/5/8.

44e RT, 54e RT.

Séjours longs outre-mer possibles.

Sergent-chef/adjudant.

5/8/10.

44e RT, 54e RT, DRM.

Séjours longs outre-mer possibles.

Adjudant/adjudant-chef/major.

5/9/12.

44e RT, 54e RT, DRM.

Séjours longs outre-mer possibles.

(1) Durée dans l'emploi (en années) : minimum/moyenne/maximum (ces chiffres sont donnés à titre indicatif).

(2) 785e CGE : 785e compagnie de guerre électronique.