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DIRECTION GÉNÉRALE DE LA GENDARMERIE NATIONALE : service des ressources humaines ; sous-direction du recrutement et de la formation ; bureau du recrutement

INSTRUCTION N° 6270/DEF/GEND/RH/FR/REC modifiant l'instruction n° 23100/DEF/GEND/RH/RF/REC du 24 mai 2002 (BOC, 2003, p. 1129) relative au recrutement des sous-officiers de gendarmerie.

Du 02 mars 2005
NOR D E F G 0 5 5 0 8 4 5 J

Pièce(s) jointe(s) :     Une annexe.

Référence de publication : BOC, 2005, p. 2701.

L' instruction 23100 /DEF/GEND/RH/RF/REC du 24 mai 2002 est modifiée comme suit :

Remplacer l'annexe VII par la nouvelle annexe VII ci-jointe.

Pour la ministre de la défense et par délégation :

Par empêchement du sous-directeur du recrutement et de la formation :

Le colonel,

Amédée ROY.

Annexe

Annexe VII. La sélection physique.

Contenu

La sélection physique comprend deux volets :

Contenu

Figure 1. SCHÉMA DESCRIPTIF DE L'ÉPREUVE PHYSIQUE GENDARMERIE.

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1 Natation.

Lors de la constitution du dossier, le candidat doit obligatoirement présenter à l'unité de PCI une attestation de natation (distance 50 m minimum).

Ce document délivré par un maître nageur sauveteur (MNS) titulaire du brevet d'État d'éducateur sportif des activités de la natation (BEESAN) doit impérativement comporter :

  • le nom et le prénom du candidat ;

  • le nom et le numéro de BEESAN du MNS ayant délivré l'attestation.

En l'absence de cette pièce, il ne sera pas établi de dossier de candidature par l'unité de PCI.

2 Épreuve physique gendarmerie.

L'épreuve physique gendarmerie (EPG), réalisée en tenue de sport, se compose de trois ateliers :

  • un parcours d'obstacles (chronométré) ;

  • la simulation d'un combat (chronométrée) ;

  • un transport de poids (évalué : échec ou réussite).

Les deux premiers ateliers doivent être exécutés dans un temps total maximum de quatre minutes et quarante secondes.

2.1 Équipement nécessaire à l'épreuve physique gendarmerie.

L'EPG se déroule dans un gymnase, une salle de sport ou un local aménagé de 18 x 12 mètres. La surface doit être propre et munie d'un revêtement offrant toute sécurité.

L'équipement se compose de :

6 cônes de signalisation.

1 tapis de sol de 1,80 m de long.

1 escalier (5 marches montantes et 5 marches descendantes).

4 boîtes de 0,45 m de haut.

2 barres de 1,60 m de long.

1 poutre de 2,40 m de long placée à 0,91 m de haut.

1 tapis de sol de 2,40 m de long.

1 agrès « traction » réglé à 36 kg pour les hommes et 30 kg pour les femmes.

1 agrès « poussée » réglé à 36 kg pour les hommes et 30 kg pour les femmes.

1 tapis de sol de 2 mètres de long (à adapter).

1 sac de sable de 45 kg pour les hommes.

1 sac de sable de 40 kg pour les femmes.

2 chronomètres (dont 1 de secours).

2.2 Description de l'épreuve physique gendarmerie.

2.2.1 Atelier n o  1. Parcours d'obstacles.

Le candidat accomplit 6 fois le parcours d'une longueur de 50 mètres, dont le schéma est donné ci-après, en appliquant les consignes suivantes :

  • 1. Partir du cône de départ, courir en direction du cône 1.

  • 2. Contourner le cône 1, traverser en diagonale vers le cône 2. Avant d'atteindre ce cône, franchir d'un bond sans le toucher un obstacle (tapis de sol) de 1,80 m de long. À la réception, tourner à gauche autour du cône 2 et se diriger vers l'escalier.

  • 3. Monter et descendre l'escalier en courant, en touchant au moins une marche en montant, la plate-forme supérieure et une marche en descendant.

  • 4. Contourner le cône 3, remonter et redescendre l'escalier puis se diriger vers le cône 4.

  • 5. Tourner à gauche et se diriger en diagonale vers le cône 5. Avant d'atteindre ce cône, sauter deux obstacles de 45 centimètres de haut, distants de 3 mètres.

  • 6. Au cône 5, tourner à droite et se diriger vers le cône de départ. Avant d'atteindre ce dernier, franchir une poutre placée à 0,90 m du sol, maîtriser sa réception et se laisser tomber sur le dos ou sur le ventre (alternativement à chaque tour) Se relever sans aide (ne pas se retourner si l'on tombe sur le ventre, ne pas rouler sur le côté lorsque l'on tombe sur le dos, ne jamais s'aider de la poutre) et contourner le cône de départ avant d'accomplir un autre tour.

  • 7. Lorsque les 6 tours sont terminés, se diriger vers l'atelier n2.

Fautes relevées :

  • non franchissement du tapis ;

  • cône ou barre renversé ;

  • poutre touchée avec toute autre partie que les mains ou les pieds ;

  • se relever en s'aidant de la poutre ou en roulant sur le côté.

Toute faute est immédiatement sanctionnée par l'obligation de tenter à nouveau le passage de l'obstacle jusqu'à y parvenir après avoir, le cas échéant, replacé l'élément tombé. Le non-franchissement du tapis répété 6 fois entraîne l'échec à l'épreuve.

2.2.2 Atelier n o  2. Simulation d'un combat.

À moins de 10 mètres de la fin de la course d'obstacles, exercices de traction et de poussée entrecoupés de chutes maîtrisées :

  • 1.  Exercice de traction : agripper la corde et soulever un poids de 36 kg pour les hommes et 30 kg pour les femmes. En conservant le poids dans cette position, se déplacer en décrivant un arc de cercle de 180o et toucher le mur de chaque côté de l'appareil. Répéter l'exercice 6 fois en touchant ainsi le mur 3 fois de chaque côté. Conserver son équilibre et garder ses coudes fléchis pendant toute la durée de l'exercice.

  • 2.  Chutes maîtrisées : après l'exercice de traction, déposer le poids sur le sol, s'éloigner de l'appareil (1 m), tomber sur le ventre, se relever, toucher le mur, exécuter une autre chute sur le dos, se relever sans rouler sur le côté et toucher encore le mur. Cette séquence est exécutée 2 fois (4 chutes : 2 vers l'avant, 2 vers l'arrière).

  • 3.  Exercice de poussée : après avoir touché le mur, se déplacer jusqu'à l'appareil de poussée. À l'aide des poignées, pousser afin de soulever du sol un poids de 36 kg pour les hommes et 30 kg pour les femmes. Le conserver dans cette position et décrire 6 arcs de cercle complets en touchant 3 fois le mur de chaque côté (idem exercice de traction). Les bras doivent demeurer fléchis au niveau des coudes : ni les coudes ni les mains ne doivent toucher la poitrine ou les épaules.

En cas de mauvaise exécution, le candidat doit reprendre l'exercice (chute ou arc).

La partie chronométrée de l'EPG prend fin au moment où le candidat termine le 6e arc de l'exercice de poussée (dépôt du poids sur le sol). Le candidat qui dépasse le temps imparti échoue au test et ne subit pas l'atelier suivant.

Le candidat doit se reposer une minute avant d'entreprendre le transport du sac de sable.

2.2.3 Atelier n o  3. Transport de poids.

Le candidat doit soulever un poids (sac de sable) de 45 kg pour les hommes et 40 kg pour les femmes, le transporter, en se servant uniquement de ses bras, sur une distance de 15 mètres et le reposer sur le sol en douceur.

Faute relevée : incapacité à soulever le sac, à le porter en se déplaçant ou à le poser en douceur à la fin de l'exercice.

Dans tous les cas l'ensemble de l'exercice doit être repris. Trois essais infructueux signifient un échec.

À ce stade de l'épreuve, les candidats sont informés de leurs résultats (échec ou réussite).

2.3 Conseils à donner aux candidats.

Cette épreuve est difficile, il importe que le candidat :

  • se prépare physiquement avant la convocation aux sélections ;

  • s'échauffe avant l'épreuve ;

  • reconnaisse le parcours et fasse le tour des installations ;

  • dose ses efforts et ne dépasse pas ses limites.

Pour réussir cette épreuve, le candidat doit posséder une bonne condition physique et s'être préparé de façon spécifique. La mise en condition physique requiert un échelonnement sur une durée minimum de dix à onze semaines à raison de 2 ou 3 séances hebdomadaires. Il convient d'accroître progressivement l'intensité des séances d'entraînement, en commençant au niveau auquel on se sent le plus à l'aise et en augmentant un peu chaque semaine le temps et le nombre d'exercices.

Toute séance de mise en condition doit obligatoirement commencer par une phase d'échauffement (exercices d'assouplissement et d'étirement comprenant des mouvements contrôlés des principaux groupes musculaires et articulaires) de dix à quinze minutes qui permettra d'effectuer des exercices tels que :

  • course à pied ;

  • accroupissements et fléchissements ;

  • abdominaux ;

  • flexions, extensions des bras ;

  • sauts sur place ;

  • montées et descentes d'escaliers ;

  • tractions à la barre fixe.

Cette liste n'est pas exhaustive et doit être complétée par chacun en fonction de ses faiblesses.

Chaque séance doit s'achever par une période de dix à quinze minutes d'étirements et de retour au calme.

Veiller à mesurer l'intensité et la progressivité de l'entraînement.

L'entraînement doit correspondre au niveau de départ de chacun et aux objectifs fixés.

2.4 Instructions pour l'examinateur.

Avant de déplacer les candidats vers le lieu de l'épreuve, le film de présentation sur cassette vidéo devra leur être projeté.

2.4.1 Préparation.

Faire le tour des installations.

Expliquer l'épreuve et faire une démonstration des divers obstacles en expliquant de quelle façon les erreurs sont comptabilisées.

Répondre aux questions des candidats.

2.4.2 Échauffement avant l'épreuve.

Comme pour toute activité physique il est nécessaire de faire s'échauffer les candidats plusieurs minutes avant l'épreuve. Cet échauffement, de nature générale (hausse de la circulation sanguine, augmentation du rythme cardiaque) doit comporter des exercices d'étirement afin d'activer les masses musculaires et les articulations sollicitées pendant l'EPG.

Il débute par des mouvements généraux du corps sollicitant des groupes musculaires importants, suivis d'étirements statiques mettant l'accent sur le cou, les épaules, le bas du dos ainsi que les cuisses. Des assouplissements comprenant des rotations, des torsions et des flexions complètent cette partie de l'échauffement. Il se termine par des exercices destinés en particulier aux régions abdominales et aux épaules.

Les candidats pourront s'essayer au franchissement des obstacles ou aux deux appareils ; l'instructeur corrige alors les erreurs éventuelles et donne les conseils et explications techniques nécessaires. Si toutes les questions semblent avoir obtenu une réponse et les points obscurs avoir été clarifiés, l'épreuve peut commencer.

2.4.3 Sécurité.

Pour la plupart des candidats, l'EPG exige un effort maximum et génère un rythme cardiaque maximal ou presque. Plusieurs précautions sont à prendre afin d'éviter des incidents de santé :

  • veiller au bon échauffement des candidats ;

  • interdire l'épreuve aux candidats dépourvus de certificat médical d'aptitude ou dont le certificat est périmé (cf. chap. III ci-dessous) ;

  • faire preuve de prudence et mettre fin à l'épreuve si on pense qu'un candidat a dépassé les limites raisonnables, s'il présente des signes apparents d'épuisement (visage rouge, démarche chancelante ou confusion) ;

  • informer les participants qu'ils peuvent s'arrêter à tout moment s'ils se sentent fatigués et qu'il sera mis fin au test d'autorité si l'examinateur estime que le candidat est soumis à un trop grand effort.

L'EPG n'est pas une compétition, il ne s'agit pas d'accomplir une performance mais simplement d'exécuter dans un temps imparti le parcours d'obstacles, la simulation d'un combat et de réussir le transport de poids.

2.5 Nouvelles tentatives en cas d'échec.

En cas d'échec, le candidat est autorisé à se représenter deux fois à l'EPG dans le délai de douze mois suivant son premier essai (cf. annexe VI). Lorsqu'il se sent prêt, l'intéressé prend attache, directement ou par l'intermédiaire de l'unité de PCI, avec le centre de sélection (CS) afin de définir la date à laquelle il repassera l'épreuve. Le candidat qui, à l'échéance des douze mois suivant son premier essai, n'a pas réussi cette épreuve, qu'il ait ou non épuisé tous ses droits à représentation, doit déposer une nouvelle candidature.

3 Certificat médical.

Pour être autorisé à passer l'EPG, le candidat doit impérativement présenter, dès son arrivée au CS, un certificat médical d'aptitude à subir le test physique, mentionnant sa taille. La description détaillée de l'EPG, insérée dans la plaquette « Devenez gendarme de carrière » remise au candidat par l'unité de PCI, devra être présentée par l'intéressé au médecin afin que ce dernier puisse établir le document exigé en toute connaissance de cause.

La validité du certificat médical est fixée à :

  • dix jours pour les candidats civils ;

  • trois mois pour les candidats en service dans la gendarmerie, les trois armées et les services communs.

En outre, lorsque le candidat est un gendarme adjoint APJA en activité, ce certificat est remplacé par une photocopie d'un certificat médico-administratif d'aptitude initiale n620-4*/12 en cours de validité (une année) établi notamment dans le cadre du renouvellement de contrat. Ces gendarmes adjoints étant soumis aux mêmes règles en matière de taille que les sous-officiers de gendarmerie, mention de celle-ci pourra ne pas être portée sur cet imprimé.