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Archivé DIRECTION DU PERSONNEL MILITAIRE DE LA MARINE : sous-direction « compétences » ; bureau des écoles et de la formation

INSTRUCTION N° 51/DEF/DPMM/FORM relative aux objectifs et évaluations de l'entraînement physique militaire et sportif des élèves dans les écoles de la marine.

Abrogé le 26 septembre 2016 par : INSTRUCTION N° 51/DEF/DPMM/FORM relative aux objectifs et à l'évaluation de la formation à l'entraînement physique militaire et sportif dans les écoles de la marine. Du 24 avril 2015
NOR D E F B 1 5 5 0 9 4 0 J

Référence(s) : Instruction N° 2806/DEF/DCSSA/RH/ENS/3 du 06 juillet 1998 relative à l'organisation et au fonctionnement du département de formation continue du service de santé des armées Instruction N° 0-30967-2008/DEF/EMM/CPM du 02 juin 2008 relative au contrôle de la condition physique du militaire. Instruction N° 30/DEF/DPMM/2/ASC du 10 juillet 2012 relative à l'accès au cours du brevet d'aptitude technique des quartiers-maîtres et matelots de la flotte. Instruction N° 10/DEF/DPMM/SDC du 14 novembre 2012 relative à l'organisation générale de la formation et des écoles relevant de la direction du personnel militaire de la marine. Instruction N° 32/DEF/DPMM/SRM/EQUIP du 11 décembre 2013 relative au recrutement du personnel non officier dans la marine nationale. Instruction N° 1700/DEF/DCSSA/PC/MA du 31 juillet 2014 relative à la détermination et au contrôle de l'aptitude médicale à servir du personnel militaire. Instruction N° 20/DEF/DPMM/2/RA du 05 décembre 2014 relative aux modalités d'accès au brevet supérieur.

h) Circulaire n° 0-11851-2012/DEF/DPMM/FORM du 24 mai 2012 (n.i. BO).

i) Directive n° 0-13980-2011/DEF/DPMM/FORM du 10 mai 2011 (n.i. BO).

j) Directive n° 0-8402-2012/DEF/EMM/CPM/NP du 27 mars 2012 (n.i. BO).

Directive N° 0-11071-2013/DEF/EMM/CPM du 01 juillet 2013 fixant la politique de l'entraînement physique militaire et sportif au sein de la marine nationale.

Pièce(s) jointe(s) :     Cinq annexes.

Texte(s) abrogé(s) : Instruction N° 51/DEF/DPMM/FORM du 03 avril 2009 relative aux objectifs et à l'évaluation de l'entraînement physique militaire et sportif dans les écoles de la marine.

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  562.4.

Référence de publication : BOC n°32 du 16/7/2015

Préambule.

La condition physique et sportive du marin demeure, à l'instar de tous les militaires du ministère de la défense, un enjeu majeur pour l'opérationnalité de nos forces. Dès la formation initiale, cette appétence pour le sport doit être suscitée. Par la suite, c'est au marin lui-même de se responsabiliser pour entretenir son niveau et sa condition, de la même manière qu'il est responsable de l'entretien et du développement des compétences techniques qu'exige sa spécialité.

Le bureau de la condition du personnel militaire de l'état-major de la marine (DPMM/CPM) définit la politique générale en matière d'entraînement physique militaire et sportif (EPMS) et de compétition [cf. référence k)]. La présente instruction précise les objectifs et les principes d'évaluation de l'EPMS pour le personnel en formation dans les écoles de la marine. Elle traite donc de la « formation sportive ».

1. POLITIQUE DE L'ENTRAÎNEMENT PHYSIQUE MILITAIRE ET SPORTIF EN ÉCOLE.

L'objectif principal de l'EPMS en école est de sensibiliser le marin, dès son incorporation, sur le fait qu'il est le premier responsable de sa condition physique, et sur le caractère essentiel de cette dernière tout au long des différentes étapes de sa carrière et lors des engagements opérationnels. Dès son passage en école de formation initiale, le marin reçoit les outils qui le rendent autonome pour s'entretenir physiquement et mentalement lorsqu'il rejoint son unité. Il est entraîné physiquement afin de pouvoir intégrer rapidement un poste en équipe de visite, brigade de protection ou d'être projeté en opération extérieure (OPEX) [dispositif équipe de protection embarquée (EPE), etc.]. C'est aussi l'occasion de détecter et de susciter des candidatures pour des spécialités et qualifications spécifiques (fusiliers marins, plongeurs démineurs, plongeurs de bord, etc.).

Le commandement et le personnel permanent sont associés aux objectifs de cette politique afin de créer une émulation et une cohésion par la pratique des activités physiques militaires et sportives (APMS) au sein des écoles (cross école, demi-journée sportive, etc.).

L'officier EPMS de l'école pilote de l'EPMS [cf. référence h) (1)] est désigné « officier pilote de l'EPMS des écoles ». Son rôle est précisé en annexe V.

2. Les contenus du sport en école.

2.1. L'aguerrissement.

L'aguerrissement vise à permettre aux marins, dès leur formation initiale, de mieux appréhender la dimension collective et rustique de leur métier [cf. référence k)].

Cet entraînement passe par des parcours permettant l'émergence d'adaptations motrices et mentales en réaction à des situations nouvelles et critiques. Il doit avant tout permettre de fournir au marin les automatismes nécessaires afin de protéger son intégrité physique et psychique face à des situations traumatisantes et stressantes, et de rester en mesure de tenir son rôle dans l'équipage auquel il est intégré.

Il met en avant la dimension d'équipage dans des situations à risques maîtrisés, qui devront mobiliser l'ensemble des ressources d'un groupe où chacun doit tenir sa place. Au travers de l'aguerrissement, c'est aussi le développement de la capacité à mener un groupe qui est à rechercher et à développer, en particulier dans les écoles d'officiers et d'officiers mariniers.

L'aguerrissement peut revêtir de nombreuses formes en période de formation. La mise en place de parcours génériques comprenant des activités à dominante terrestre et/ou aquatique est à privilégier :

  • activités à dominante terrestre : parcours avec obstacles, méthode naturelle, franchissements divers, verticaux ou horizontaux, utilisation de milieux humides, etc. ;

  • activités à dominante aquatique : l'apprentissage de la natation doit être conçue comme « utilitaire », c'est-à-dire proche des situations que les marins sont appelés à rencontrer dans l'exercice de leur spécialité. Ainsi peuvent être réalisés des parcours aquatiques, exercices de sauvetage d'un équipier, etc. Certaines de ces activités peuvent être effectuées en mer.

Ces exercices simples ont pour but de former le marin à un ensemble de techniques pratiques afin qu'il soit sensibilisé aux situations qu'il pourrait rencontrer en unité ou à l'entraînement dispensé au sein des centres d'aguerrissement inter-organiques (CAIO).


Par ailleurs, participent aussi à l'aguerrissement :

  • la préparation mentale [technique d'optimisation du potentiel (TOP)] : le passage en école est un moment privilégié pour initier les élèves à la préparation mentale. Ils reçoivent les outils leur permettant d'être plus efficaces dans leurs fonctions (concentration, dynamisation, gestion du stress et du sommeil). Des techniques spécifiques favorisant la concentration, la mémorisation et la motivation facilitent les apprentissages lors des formations les plus ardues ;

  • les techniques d'intervention opérationnelles rapprochées (TIOR) : leur objectif est de former et d'entraîner le personnel amené, de par sa mission, à être régulièrement exposé à des situations hostiles. Cette préparation vise à acquérir les réflexes et réactions adaptés aux situations rencontrées lors des interventions en mission (exemple : opérations contre les narcotrafics « NARCOPS », opérations de visite « VISITOPS », missions commando, etc.). Pour ce faire, les marins doivent être initiés aux techniques de combat à main nues ou avec armes (couteau, bâton, etc.). Simples à mettre en œuvre en milieu naturel, elles développent le cran, l'engagement et l'esprit combatif. Cette sensibilisation des élèves en formation initiale doit leur permettre d'être plus rapidement opérationnels pour intégrer une garde de sûreté, une équipe de visite ou une brigade de protection.

2.2. La pratique de la voile et du rugby.

Ces activités physiques militaires et sportives sont à développer pour leur caractère collectif et l'investissement physique et mental particulièrement complet qu'elles exigent : esprit d'équipage, engagement personnel, domination de la peur, dépassement de soi, etc.

2.3. Adaptation des objectifs aux différents cours.

Des objectifs généraux sont déclinés pour chaque niveau des formations de cursus : [formation initiale officier (FIO), formation initiale officier marinier (FIOM), formation initiale équipage (FIE), formation élémentaire métier (FEM), brevet d'aptitude technique (BAT), brevet supérieur (BS), certificat supérieur (CSUP), école de spécialité pour officier (ECOSPE), école des systèmes de combat et armes navals (ESCAN), etc.] par le bureau des écoles et de la formation de la direction du personnel militaire de la marine (DPMM/FORM) sur proposition de l'école pilote pour l'EPMS, et en liaison avec le bureau de la condition du personnel militaire (DPMM/CPM).

3. Programmation.

Le volume horaire hebdomadaire minimal dédié à l'EPMS est fixé à quatre unités d'instruction (UI) pour les formations initiales (FIO, FIOM, FIE, FEM, BAT), à trois unités d'instruction pour le cours du brevet supérieur et à deux unités d'instruction pour le certificat supérieur. Pour les autres formations et stages [stage de qualification (SQ), stage d'adaptation à l'emploi (SAE), etc.], il n'est pas consacré d'unité d'instruction à l'EPMS, l'objectif de ces formations courtes étant l'appropriation de compétences professionnelles.

Font exception à la règle ci-dessus les spécialités pour lesquelles la capacité sportive est un enjeu professionnel déterminant [fusilier (FUSIL), pompier (POMPI), marin pompier de Marseille (MAPOM), marin pompier (MARPO), plongeur (PLONG), pilote d'aéronautique (PILAE), aéronautique navale (AVIAT)]. Pour celles-ci, le volume horaire hebdomadaire est fixé à quatre UI dans les formations de cursus. Le volume d'heures d'EPMS des autres formations et stages de ces spécialités est laissé à l'appréciation des autorités de domaine de compétences (ADC), dans une limite de quatre UI maximum par semaine.

Le respect de ce volume horaire est conditionné par la validation en amont des aptitudes médicales des élèves. Les écoles doivent prendre les mesures nécessaires pour faire effectuer au plus tôt une visite médicale d'incorporation aux engagés lors des formations initiales ou, dans les autres cas, recueillir les informations nécessaires quand celles-ci ne figurent pas dans le dossier des élèves. La qualité des échanges entre les écoles de formation initiale et les écoles de spécialité revêt dans ce domaine une importance particulière.


 

4. Évaluation.

Un contrôle de la condition physique générale (CCPG) à jour est une des conditions pour l'accès à un cours ou stage, sous peine de s'en voir refuser l'accès [cf. références c) et g)].

Le passage en école constitue un moment privilégié pour améliorer, vérifier et effectuer le contrôle de la condition physique des élèves, qu'elle soit générale (CCPG) ou spécifique (CCPS).

Pour toutes les formations de cursus (2), et seulement pour celles-ci, l'évaluation de l'EPMS entre en compte pour au moins 3 p. 100 des coefficients : les règles de cette évaluation sont précisées en annexe I.

Les marins suivant les formations de cursus et n'atteignant pas le niveau CCPG minimum requis au titre de leur spécialité (26/60 pour la majorité d'entre elles) ne voient leur formation validée qu'une fois ce niveau atteint avec les conséquences statutaires associées.

Pour la formation initiale :

  • officier : les spécificités de l'évaluation sportive en formation initiale officier font l'objet de l'annexe III. ;

  • officier marinier et équipage : les spécificités de l'évaluation sportive en formation initiale équipage et à l'école de maistrance font l'objet de l'annexe IV.

Les cas particuliers des spécialités ou des formations mettant en œuvre le CCPS sont identifiés en annexe II.

5. SOUTIEN DES ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ.

Parce que chaque marin doit répondre de sa condition physique, il doit prendre les mesures adéquates en vue de s'entraîner et satisfaire ainsi aux conditions requises lors des évaluations précitées.

Ces évaluations peuvent révéler des résultats et des situations individuelles très divers. La marine souhaitant accompagner tous ses personnels sans aucune exception, les marins n'atteignant pas le niveau CCPG requis bénéficient d'un encadrement supplémentaire. Ce soutien, qui prend la forme d'un tutorat individuel ou collectif selon les situations, lors de la formation, vise à leur permettre d'appréhender leurs difficultés avec confiance et volonté afin qu'ils soient en mesure de les surmonter.

6. Abrogation - Publication.

L'instruction n° 51/DEF/DPMM/FORM du 3 avril 2009 relative aux objectifs et à l'évaluation de l'entraînement physique militaire et sportif dans les écoles de la marine est abrogée.

La présente instruction est publiée au Bulletin officiel des armées.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le capitaine de vaisseau,
sous-directeur « compétences »,

Nicolas BEZOU.

Annexes

Annexe I. Évaluation de l'entraînement physique et sportif des élèves dans les écoles de la marine pour les formations de cursus hors stage de qualification et stage d'adaptation à l'emploi.

1. ÉPREUVES PHYSIQUES DANS LES ÉCOLES.

Les écoles mettent en place des protocoles (notamment en interarmées) permettant de conduire les évaluations de l'EPMS lorsque leurs infrastructures ne permettent pas de conduire ces évaluations.

1.1. Nature des épreuves et coefficients.

Les épreuves physiques notées en écoles sont conformes aux épreuves et protocoles du CCPG décrits par l'instruction citée en référence b). Les épreuves suivantes sont retenues pour le contrôle en écoles de la marine :

VITESSE AÉROBIE MAXIMALE ÉVALUÉE (1) [ENDURANCE CARDIO-RESPIRATOIRE (2) 2]. Coefficient 1
AISANCE AQUATIQUE (3). Coefficient 1
POMPES ET ABDOMINAUX (4). Coefficient 1

(1) VAMEVAL
(2) ECR
(3) AA
(4) CMG2

Les écoles ne disposant pas des moyens pour faire passer les épreuves de VAMEVAL les remplacent par le test de course de 12 minutes (ECR1) ou le Luc Léger (ECR3).

L'application uniforme de l'épreuve « pompes et abdominaux » du CCPG dans les écoles ne dispense pas de l'enseignement du grimper de corde pour les spécialités qui le nécessitent (FUSIL, MARPO, MAPOM, etc.).

Les résultats obtenus valent comme résultats du CCPG et sont enregistrés comme tels dans le système d'information des ressources humaines (SIRH) (Rh@psodie).

1.2. Fréquences des évaluations.

En début de cours, une évaluation diagnostique (évaluation initiale) est organisée à partir des épreuves précédemment citées afin d'apprécier la condition physique des élèves et de renseigner très tôt les directeurs de cours sur le niveau de condition physique de leurs élèves.

Les épreuves physiques notées (évaluation certificative) sont exécutées une seule fois, normalement dans le dernier tiers du temps de présence en école.

Entre ces deux évaluations, l'instructeur d'EPMS chargé du cours peut organiser, autant de fois qu'il le juge utile et dans la limite du temps qui lui est alloué, une évaluation à partir d'une ou plusieurs des épreuves physiques (évaluation formative). Elle permet aux élèves d'apprécier leurs progrès ou d'identifier leurs faiblesses et à l'instructeur d'EPMS, si cela s'avère nécessaire, d'adapter son enseignement dans le respect des objectifs de formation.

2. NATURE DE L'ENTRAÎNEMENT PHYSIQUE ET SPORTIF SELON L'APTITUDE MÉDICALE.

En application de l'instruction citée en référence b), seuls les élèves à jour de leur visite médicale, ne présentant pas de contre-indication à l'entrainement physique militaire et sportif et à l'évaluation de la condition physique du personnel militaire, peuvent suivre la formation à l'EPMS. Les conclusions de la visite médicale sont indiquées sur leur certificat médico-administratif d'aptitude (imprimé n° 620-4*/1).

2.1. Personnel apte sans restriction.

Les élèves reçoivent une formation à l'EPMS normale.

2.2. Personnel apte avec restriction.

Les élèves pratiquent un EPMS adapté à leurs contre-indications médicales. Ils doivent être particulièrement surveillés. Les évaluations sont limitées strictement aux épreuves autorisées par le médecin.

2.3. Personnel inapte.

Les élèves ne pratiquent pas d'EPMS.

3. Sanction de la formation en cas d'inaptitude médicale.

Toute inaptitude à la pratique d'une activité sportive doit être prononcée par un médecin du service de santé des armées.

3.1. Inaptitude pendant toute la durée du cours.

Le CCPG étant une des conditions pour l'accès à un cours ou stage, l'élève se voit alors attribuer une note de formation à l'EPMS correspondant à son évaluation CCPG en cours de validité. S'il n'est pas à jour de son CCPG, la note attribuée est de 0 sur 20 à l'épreuve ou aux épreuves non passées, à l'exception des élèves en formation initiale (pas de CCPG antérieur), traités conformément à l'annexe III. pour le personnel officier et à l'annexe IV. pour le personnel officier marinier et équipage.

3.2. Inaptitude lors de l'évaluation certificative.

En cas d'inaptitude lors de l'évaluation certificative, l'instructeur d'EPMS chargé du cours attribue une note en fonction des performances réalisées à l'occasion d'une autre évaluation organisée plus tôt dans la formation (diagnostique ou formative).

Annexe II. ÉVALUATIONS SPÉCIFIQUES À CERTAINES SPÉCIALITÉS OU À CERTAINS NIVEAUX DE FORMATIONS.

Certaines spécialités (fusilier marin, marin pompier, marin pompier de Marseille, plongeur démineur, etc.) exigent des capacités physiques particulières qui doivent être vérifiées en école. Celles-ci peuvent alors faire l'objet d'un contrôle de la condition physique spécifique.

Les élèves officiers de carrière et officiers-élèves de l'école navale sont également évalués lors d'un CCPS.

L'entraînement à ces épreuves et les évaluations connexes sont réalisés en dehors du temps consacré à la formation générale à l'EPMS.

Les épreuves physiques spécifiques sont précisées dans les instructions de cours. En outre, quand elles revêtent un caractère éliminatoire, elles sont notifiées aux élèves conformément à l'instruction citée en référence d).

Annexe III. DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES À L'ÉVALUATION DE LA CONDITION PHYSIQUE EN FORMATION INITIALE DU PERSONNEL OFFICIER.

1. FORMATION INITIALE DU PERSONNEL OFFICIER : LES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES.

Les objectifs suivants sont fixés lors de la formation initiale officier (FIO) de tous formats (FIO officier de marine, FIO officier spécialisé de marine, FIO officier sous contrat) :

  • évaluer l'absence de contre-indication à l'entraînement physique militaire et sportif et à l'évaluation de la condition physique du personnel militaire ;

  • contrôler l'aptitude à savoir nager 100 mètres en nage libre ;

  • atteindre le seuil du niveau C du CCPG (minimum de 26 points sur 60, niveau compatible avec le métier des armes).

Lorsque nécessaire, les commandants veillent, en dehors des heures ouvrables et en plus des créneaux d'EPMS déjà prévus, à l'organisation de créneaux de soutien à l'EPMS, libres ou surveillés, nécessaires au développement des capacités des élèves en difficultés.

2. RÈGLES À APPLIQUER EN CAS D'ÉCHEC LORS DES ÉVALUATIONS.

2.1. Échec au 100 mètres nage libre.

Considérant que l'aptitude à « savoir nager 100 mètres en nage libre » est une condition préalable à l'engagement, une évaluation initiale du « 100 mètres nage libre » est effectuée aux examens d'entrée, puis, de nouveau à l'école, une fois l'individu déclaré apte médicalement.

En cas d'échec (note inférieure à 6/20), une épreuve de rattrapage dans un délai de quinze jours correspondant au délai d'amendement, est programmée.

Le contrat du personnel ayant échoué à l'épreuve de rattrapage est dénoncé, considérant qu'une des conditions exigées à l'engagement n'est pas satisfaite.

2.2. Niveau du contrôle de la condition physique générale inférieur à 26 sur 60.

L'élève-officier n'ayant pas atteint le niveau C du CCPG (score de 26 sur 60) à l'issue de sa FIO se voit notifier un contrat d'objectif conformément à l'instruction citée en référence b) et doit atteindre ce niveau avant la fin de sa formation de spécialité. Tant que ce niveau n'est pas atteint, les formations ne sont pas validées avec les conséquences statutaires associées.

Annexe IV. DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES À L'ÉVALUATION DE LA CONDITION PHYSIQUE EN FORMATION INITIALE DU PERSONNEL OFFICIER MARINIER ET ÉQUIPAGE.

1. FORMATION INITIALE DU PERSONNEL OFFICIER MARINIER ET ÉQUIPAGE : LES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES.

Les objectifs suivants sont fixés lors de la formation initiale équipage (FIE) et lors de la formation initiale de l'officier marinier (FIOM) :

  • évaluer l'absence de contre-indication à l'entraînement physique militaire et sportif et à l'évaluation de la condition physique du personnel militaire ;

  • contrôler l'aptitude à savoir nager 100 mètres en nage libre ;

  • atteindre le seuil du niveau C du CCPG (minimum de 26 points sur 60, niveau compatible avec le métier des armes).

Lorsque nécessaire, les commandants veillent, en dehors des heures ouvrables et en plus des créneaux d'EPMS déjà prévus, à l'organisation de créneaux de soutien à l'EPMS, libres ou surveillés, nécessaires au développement des capacités des élèves en difficultés.

2. RÈGLES À APPLIQUER EN CAS D'INAPTITUDE MÉDICALE EN FORMATION INITIALE.

Les élèves des FIE et FIOM inaptes médicalement et n'ayant passé ni les performances initiales ni certificatives sont reportés de session.

Si l'élève inapte a déjà signé un contrat d'engagement, ce dernier est dénoncé par l'école et l'élève est reporté de session.

3. RÈGLES À APPLIQUER EN CAS D'ÉCHEC LORS DES ÉVALUATIONS.

3.1. Échec au 100 mètres nage libre.

Considérant que l'aptitude à « savoir nager 100 mètres en nage libre » est une condition préalable à l'engagement, une évaluation initiale du « 100 mètres nage libre » est effectuée en début de FIE et FIOM, une fois l'individu déclaré apte médicalement.

En cas d'échec (note inférieure à 6/20), une épreuve de rattrapage dans un délai de quinze jours correspondant au délai d'amendement, est programmée.

Le contrat du personnel ayant échoué à l'épreuve de rattrapage est dénoncé, considérant qu'une des conditions exigées à l'engagement n'est pas satisfaite.

3.2. Niveau du contrôle de la condition physique générale inférieur à 26 sur 60.

Conformément à la réglementation en vigueur [référence e)], un échec aux épreuves de préparation physique du marin durant la période probatoire constitue un motif d'inaptitude à l'emploi.

L'élève n'ayant pas atteint le niveau C du CCPG (score de 26 sur 60) à l'issue de sa formation initiale (FIE ou FIOM) se voit notifier un contrat d'objectif conformément à l'instruction citée en référence b) et les dispositions suivantes sont appliquées :

  • pour un apprenti marin en contrat de quartier-maître de la flotte (QMF) : la période probatoire de six mois d'un QMF s'achevant après le passage en école, le niveau CCPG atteint, les lacunes constatées ainsi que le contrat d'objectif sont transmis à l'unité d'affectation à qui il revient de proposer de dénoncer le contrat à la DPMM si le marin n'a pas acquis le niveau CCPG requis avant la fin de la période probatoire initiale. En cas de circonstances exceptionnelles, et à ce titre uniquement, il peut être proposé de proroger la période probatoire ;

  • pour un maistrancier : obligation est faite d'atteindre le niveau C avant la fin de la période probatoire, normalement pendant le BAT, sous peine de résiliation de contrat pour inaptitude à l'emploi dans la marine. L'école de spécialité propose alors la dénonciation du contrat ou, en cas de circonstances exceptionnelles, une prorogation de la période probatoire à la DPMM.

4. SPÉCIALITÉ REQUÉRANT UN NIVEAU D'ENTRAÎNEMENT PHYSIQUE MILITAIRE ET SPORTIF SPÉCIFIQUE.

Certains métiers et certaines spécialités (FUSIL, POMPI, MAPOM, MARPO, PLONG) nécessitent une endurance et des aptitudes physiques particulières qui sont sanctionnées soit lors de la formation élémentaire métier (FEM) soit lors du brevet d'aptitude technique (BAT). Afin de limiter le taux d'attrition en école, la période de FIE ou FIOM est donc mise à profit par les acteurs de la formation générale de l'école pour mettre les apprentis marins face aux exigences physiques de leur futur métier ou spécialité et les inciter, sous peine d'un échec ultérieur, à développer leurs aptitudes.

Annexe V. MISSIONS DE « L'OFFICIER PILOTE ENTRAÎNEMENT PHYSIQUE MILITAIRE ET SPORTIF DES ÉCOLES ».

L'officier EPMS de l'école pilote pour la formation sportive, définie par la circulaire citée en référence h) (1), exerce la fonction d'« officier pilote de l'EPMS pour l'ensemble des écoles ».

Il a pour mission d'assister le bureau des écoles et de la formation de la direction du personnel militaire de la marine (PM/FORM) pour la mise en œuvre de la politique en matière d'EPMS.

À ce titre :

  • il est conseiller en matière d'EPMS auprès du bureau DPMM/FORM ;

  • il coordonne l'activité des écoles en matière d'EPMS et entretient à cet effet des contacts permanents et privilégiés avec les officiers de l'EPMS des arrondissements maritimes et les officiers chargés de l'EPMS dans les écoles ;

  • il participe à la réunion annuelle des officiers de la spécialité EPMS ;

  • il propose au bureau PM/FORM les objectifs des contrats de formation d'EPMS (FIE, FEM, FIOM, BAT, BS, CSUP, FIO, ECOSPE, ESCAN, etc.). Le bureau PM/FORM les valide en concertation avec l'ADC.

Notes

    n.i. BO.1