ACCORD par échange de lettres sur le statut, l'organisation et le fonctionnement de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
Du 18 mars 1967NOR
Cotonou, le 6 avril 1967.
Monsieur l'Ambassadeur,
Par sa lettre du 18 mars 1967, Votre Excellence a bien voulu me faire savoir ce qui suit :
« J'ai l'honneur de vous faire savoir qu'afin de répondre au désir exprimé par le Gouvernement dahoméen de créer son propre Office d'Anciens Combattants en tant que Service Public National et pour assurer dans les meilleures conditions le transfert de responsabilités que comporte cette réforme, le Gouvernement français propose les dispositions suivantes :
1. L'Office des Anciens Combattants et Victimes de Guerre à gestion commune, institué par la Convention du 14 mars 1960 sera supprimé à la date du 30 avril 1967.
2. L'actif immobilier et mobilier et le passif de l'Office à gestion commune seront transférés à l'Office National des Anciens Combattants créé par le Gouvernement dahoméen.
3. Le Gouvernement de la République Française contribuera aux dépenses d'action sociale de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre par des subventions dont le montant couvrira tout ou partie des dites dépenses dans la limite des crédits inscrits à cet effet au budget français et pour autant qu'elles concernent les bénéficiaires du Code des Pensions Militaires d'Invalidité et Victimes de Guerre.
4. Le Gouvernement de la République Française continuera, en outre, comme par le passé, à assurer toutes les pensions et tous autres avantages éventuels susceptibles d'être accordés aux Anciens Combattants dahoméens ayant servi dans l'Armée française, tels qu'ils découlent de l'application du Code des Pensions Militaires d'Invalidité et des Victimes de Guerre.
5. Le Consul de France résidant au siège de l'Office sera Vice-Président du Conseil d'Administration de l'Office National et membre de droit de toutes les Commissions ou sous-Commissions créées au sein dudit Conseil.
6. Les autorités compétentes des deux pays régleront d'un commun accord les modalités d'application des dispositions qui précèdent.
Je vous serais très obligé de vouloir bien me faire savoir si ces propositions recueillent l'agrément de votre Gouvernement. Dans l'affirmative, ma lettre et votre réponse ainsi que le Protocole ci-joint constitueront l'accord de nos deux Gouvernements à ce sujet ».
J'ai l'honneur de confirmer à Votre Excellence l'accord du Gouvernement dahoméen sur ces propositions ainsi que sur celles qui sont contenues dans le Protocole ci-joint. Elles entreront en vigueur au 1er mai 1967.
E. D. Zinsou.