La section géographique de l'état-major de l'armée ⁽¹⁾ est chargée de centraliser et de traiter suivant les directives données par le commandement toutes les questions d'ordre géographique intéressant l'armée ⁽²⁾.

À cet effet, elle assure :

• la liaison de l'état-major de l'armée (2) avec l'institut géographique national (IGN) ;

• l'organisation et l'instruction des formations géographiques du temps de paix ;

• la préparation de la mobilisation dans le domaine géographique ;

• l'orientation de la recherche et l'exploitation des renseignements de caractère géographique.

Le chef de la section géographique de l'état-major de l'armée (1) est placé sous les ordres directs de l'un des généraux sous-chefs de l'état-major de l'armée (2) et possède les attributions dévolues à un chef de bureau de cet état-major.

1. Liaisons.

1.1. Avec l'institut géographique national.

Le chef de la section géographique de l'état-major de l'armée (1) est l'intermédiaire obligé entre les divers organismes de l'armée de terre et l'institut géographique national.

Il fait connaître au directeur de cet établissement les besoins militaires, étudie avec lui et propose les mesures destinées à leur satisfaction. Il suit, en accord avec lui, l'exécution des mesures prescrites.

Il centralise et transmet à l'institut géographique national les commandes de cartes de l'armée de terre.

1.2. Avec les autres départements ministériels et les Alliés.

Le chef de la section géographique de l'état-major de l'armée (1) participe aux études techniques poursuivies par les divers organismes ministériels dans les domaines géodésique, topographique et cartographique (nouveaux types de cartes, travaux géodésiques en relation avec l'emploi d'armes nouvelles, matériels spéciaux et étrangers) et, en particulier, bénéficie à ce titre des études faites par l'institut géographique national.

Il est en liaison avec l'état-major général ⁽³⁾ de l'armée de l'air et l'état-major général (3) de la marine pour l'étude des besoins communs et, s'il y a lieu, des besoins particuliers à ces armées, la mise au point éventuelle des techniques appropriées et la meilleure exploitation de la documentation géographique.

Il représente l'état-major de l'armée (2) dans toutes les réunions interministérielles et interalliées traitant des questions géographiques.

2. Organisation et instruction des formations géographiques en temps de paix.

Le chef de la section géographique de l'état-major de l'armée (1) est chargé :

• de la mise sur pied du contrôle technique et de l'instruction des formations géographiques du temps de paix, à savoir le « groupe géographique autonome » ⁽⁴⁾ et les unités détachées aux armées d'occupation (3) ;

• de l'organisation des différents stages effectués par les officiers, sous-officiers à l'institut géographique national et aux formations géographiques.

3. Préparation de la mobilisation.

Le chef de la section géographique de l'état-major de l'armée (1), en exécution des instructions du commandement :

• établit les plans :

  • de mobilisation des unités géographiques ;

  • de stockage du matériel et des cartes ;

• prépare l'exécution de ces plans ;

• étudie, en accord avec le directeur de l'IGN, l'adaptation de l'IGN à la production correspondant aux besoins de guerre.

4. Recherche et exploitation des renseignements géographiques.

Le chef de la section géographique de l'état-major de l'armée (1) oriente la recherche des renseignements de caractère géographique et en coordonne l'exploitation.

Il dispose notamment, dans ce but, de la section de documentation topographique qui lui est rattachée et dont les attributions font l'objet d'une instruction particulière.