CIRCULAIRE relative à l'exercice de la clientèle civile par les médecins militaires.
Du 30 mars 1893NOR
Mon cher Général, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance la décision suivante que je viens de prendre au sujet de l'exercice de la clientèle civile par les médecins militaires :
La pratique de la clientèle civile n'est compatible avec la situation des médecins militaires et avec leurs devoirs envers l'armée que si elle est désintéressée et gratuite, le médecin militaire devant se borner, en principe, à donner son concours à ses confrères civils, sans jamais leur faire une concurrence indigne de la qualité d'officier et nuisible aux intérêts moraux de la médecine d'armée. MM. les directeurs du service de santé, MM. les chefs de corps et de service et les médecins-chefs tiendront strictement la main à ce qu'aucun des officiers du corps ne paye patente et ne tienne en ville un cabinet de consultations. Les médecins militaires qui payeraient patente et rechercheraient la clientèle, dans le but d'en tirer bénéfice, seraient immédiatement signalés au Ministre de la guerre, qui prendrait à leur égard telle mesure disciplinaire qu'il appartiendrait.
Je vous prie de vouloir bien donner les instructions nécessaires pour assurer l'exécution de ces dispositions.