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Archivé ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE DE L'AIR : 3e Bureau

AUTRE N° 2934/DEF/EMAA/3/OPS/INS sur l'instruction militaire d'entretien.

Abrogé le 22 juillet 2005 par : DIRECTIVE N° 1665/DEF/EMAA/B/EMP/CDT/ADJ relative à l'instruction militaire d'entretien. Du 04 octobre 1991
NOR

Précédent modificatif :  1er modificatif du 21 mars 1997 (BOC, p. 1649).

Pièce(s) jointe(s) :     une annexe.

Texte(s) abrogé(s) :

Lettre n°  1256/EMAA/3/INS/1 du 16 mars 1973 (n.i. BO).

Directives permanentes n°  1255/EMAA/3/INS/1 du 16 mars 1973 (n.i. BO).

Texte(s) caduc(s) :

texte abrogé, caduc ou radié (reprise des données Boreale_v1).

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  644.1.1.

Référence de publication : BOC, p. 3405.

1. But de l'instruction militaire d'entretien en unité.

1.1. Place de l'instruction militaire dans le cadre générale de la formation des militaires de l'armée de l'air.

La formation militaire des personnels de l'armée de l'air revêt deux aspects :

Un aspect éducation : adaptation à la vie militaire, développement de l'esprit civique pour obtenir une meilleure adhésion aux règles de la collectivité militaire, préparation morale et intellectuelle à l'exécution des missions du temps de paix et du temps de guerre.

Un aspect instruction :

  • acquisition et entretien de la connaissance des règles de la vie militaire, de l'organisation de l'armée de l'air et des unités ;

  • préparation des personnels à leur rôle de combattant dans le cadre de la protection et de la défense des points sensibles ;

  • préparation des personnels à l'exécution de leurs missions de guerre sous contrainte nucléaire, biologique et chimique (NBC ).

1.2. Phases de l'instruction militaire.

L'instruction militaire est conduite tout au long de la carrière ou du temps de passage sous les drapeaux des personnels de l'armée de l'air. Elle comprend :

  • l'instruction militaire initiale dispensée soit en école pour le personnel de carrière, soit dans les centres d'instruction militaire (CIM ) ou centre d'instruction des fusiliers commandos (CIFC ) pour les appelés ;

  • la formation militaire complémentaire de perfectionnement dispensée à l'école de formation militaire (EFM ) de Rochefort pour les sous-officiers avant le stage de formation professionnelle pour la qualification supérieure ;

  • l'instruction militaire d'entretien, à la charge des unités, intéressant toutes les catégories de personnel.

Des directives particulières ou d'instruction (1) définissent les conditions dans lesquelles se déroulent l'instruction militaire initiale, la formation militaire complémentaire et de perfectionnement.

La présente directive concerne uniquement l'instruction militaire d'entretien en unité.

1.3. But de l'instruction militaire d'entretien en unité.

L'instruction militaire en unité répond aux buts suivants :

  • approfondir la connaissance, par le personnel concerné, de son armée et des règles de la vie militaire ;

  • développer l'aptitude permanente du personnel à jouer son rôle de combattant au sol en vue de protéger et défendre les points sensibles de l'armée de l'air ;

  • préparer le personnel à l'exécution de ses missions en ambiance NBC .

1.4. Principes d'organisation de l'instruction militaire d'entretien.

Le commandant de la base aérienne est responsable de l'organisation, des programmes et du contrôle de cette instruction.

Il dispose pour assurer cette mission des chefs de moyens.

L'exécution et le suivi des séances d'instruction militaire sont placés sous la responsabilité des commandants d'unité.

2. Caractéristique de l'instruction militaire d'entretien.

L'ensemble du personnel doit prendre conscience de ce que :

  • la mission de protection-défense et, plus particulièrement, de défense des points sensibles, n'est pas le seul fait de quelques spécialistes mais qu'elle exige la participation de tous ;

  • cette mission est susceptible d'être imposée en tout temps quel que soit le degré de préparation ou d'exécution de la mission opérationnelle de l'unité.

En conséquence, il faut tendre vers l'acquisition par tous d'une qualification réelle et pratique tout en y consacrant un temps limité en raison des impératifs professionnels liés à la mission opérationnelle. Il convient donc :

  • de faciliter la compréhension et la mémorisation des règlements en faisant référence chaque fois que possible à des cas concrets ayant trait à la vie courante des unités ;

  • d'élaborer les programmes de formation des combattants à partir des connaissances minimum exigées du personnel pour le rendre apte à participer à la protection et à la défense du point sensible où il est affecté, en tenant compte des matériels et des armements effectivement attribués pour remplir ces missions.

Les programmes d'instruction militaire doivent être souples et diversifiés pour tenir compte :

  • de l'importance de la base aérienne ;

  • de la nature et du nombre des unités qui y sont stationnées ;

  • des différents moyens employés (stand de tir, terrain de manœuvre, matériels divers d'instruction) ;

  • des catégories de personnel concernées et des sujets abordés (2) .

3. Modalités propres aux différentes activités.

Les programmes sont établis à partir des matières suivantes :

  • tir ;

  • entraînement physique militaire ;

  • exercice pratique de combat ;

  • présentation et manœuvre à pied ;

  • étude des règles militaires et de l'organisation de l'armée de l'air.

3.1. Tir.

La pratique du tir a pour but :

  • de développer chez le personnel le goût du tir en donnant à chacun la possibilité pratique d'effectuer le maximum de tirs d'entraînement avec des armes et des munitions spécifiques pour cet entraînement ;

  • de donner au personnel les connaissances techniques et l'entraînement nécessaires à une utilisation efficace et en sécurité de son armement individuel de guerre.

L'instruction du tir comprend trois parties :

  • la connaissance de l'armement de guerre utilisé dans l'armée de l'air ;

  • la connaissance des règlements de tir ;

  • la pratique de tirs d'instruction.

Le nombre de tirs à effectuer est fixé par circulaire sous le timbre du bureau emploi de l'état-major de l'armée de l'air.

3.1.1. Armement de guerre.

La connaissance de l'armement est limitée aux armes individuelles et collectives, et aux grenades en service dans l'armée de l'air.

Pour chaque arme, il est nécessaire :

  • de connaître sa nomenclature sommaire ;

  • de savoir la démonter et la remonter ;

  • de connaître les incidents de tir les plus courants et savoir y faire face.

3.1.2. Règlements.

Une connaissance parfaite des règlements est nécessaire aux cadres pour assurer la sécurité des séances d'instruction. Ces règlements font l'objet des documents suivants :

  • instruction 1731 /DEF/EMAA/3/INS du 29 mai 1987 (BOC, p. 2539) modifiée relative aux mesures de sécurité à prendre pour l'exécution des séances d'instruction au sol comportant le maniement des armes, des munitions, des explosifs ;

  • règlements à l'usage des troupes de toutes armes (TTA ) applicables dans l'armée de l'air et dont la liste est donnée en annexe.

3.1.3. Entraînement au tir.

  • 1. Afin de développer le goût et les réflexes du tir, l'entraînement de base comporte le maximum de tirs :

    • avec carabines à air comprimé ;

    • avec pistolets à air comprimé ;

    • aux armes de dotation avec munitions ball-plast.

    Ces tirs permettent d'enseigner et de maîtriser les techniques de tir : position — ligne de mire — détente. En outre et surtout, ils présentent l'avantage de ne pas nécessiter d'infrastructure complexe et peuvent être pratiqués sur toutes les bases en respectant les gabarits de sécurité réglementaires.

  • 2. Les tirs avec armes en service s'effectuent dans les conditions suivantes :

    • pistolet automatique MAC 50 ;

    • pistolet mitrailleur MAT 49 pour les personnels qui en sont dotés ;

    • fusil mitrailleur pour les militaires du rang les plus doués et pour les sous-officiers appelés à servir ces pièces ;

    • FAMAS pour les personnels qui en sont dotés ;

    • mitrailleuses 12,7 mm en campagnes de tir pour les bases de Drachenbronn, Brétigny, Taverny, Romorantin.

    Ces tirs se pratiquent sur cible fixe puis mobile.

    Dans la mesure où les bases aériennes ne disposent pas de stands de tir permettant le tir avec munitions réelles, ou lorsque ces stands de tir ne sont pas disponibles, il convient de familiariser le personnel au tir avec des munitions à blanc.

Nota. — Les tirs de précision pour les tireurs d'élite, à l'aide d'armes spécialisées (fusil FR F2, fusil MAS 49-56, MAS 49-56 MSE et revolver SW 38 spécial) sont à effectuer soit dans le cadre d'activités sportives, soit dans le cadre de l'entraînement des unités de protection (conformément circulaire relative aux compétitions sportives dans l'armée de l'air).

Le contrôle de l'instruction du tir est une responsabilité de chaque commandant d'unité.

3.2. Entraînement physique.

L'entraînement physique fait partie intégrante de la formation militaire. L'activité physique individuelle doit être suivie par un spécialiste des activités physiques militaires et sportives (APMS ) et doit figurer dans un plan complet d'entraînement.

Les directives relatives à l'organisation et à la pratique des APMS définissent les conditions dans lesquelles doit s'effectuer l'entraînement physique et sportif dans l'armée de l'air. Les directives annuelles précisent les points spécifiques sur lesquels doit être portée une attention particulière.

3.3. Exercices pratiques de combat.

Les exercices de combat ont pour but de préparer directement le personnel à participer à la protection et à la défense des points sensibles. Ils doivent donc se dérouler en plein air dans des conditions proches de la réalité et se limiter à l'emploi des moyens et de l'armement en service dans l'armée de l'air.

Ces exercices comprennent :

L'organisation du terrain :

  • emplacements de tir et postes de surveillance ;

  • installations des points d'appui ;

  • topographie générale (lecture de carte, orientation).

La mise en pratique des techniques de camouflage des personnels et des matériels.

La protection contre les effets des armes NBC :

  • exercices d'alerte et de protection ;

  • emploi des matériels de protection (abri, masques, tenues).

L'emploi des matériels de campagne :

  • téléphones ;

  • postes radio (maniement et procédures) ;

  • matériels divers (tentes, sanitaires, cuisines).

Le secourisme.

Les exercices pratiques de défense des bases organisés par l'armée de l'air représentent la synthèse et l'aboutissement de l'ensemble de l'instruction militaire.

Ces exercices doivent être précédés d'une phase de préparation psychologique de tous les participants destinée à leur expliquer les buts et l'organisation de la manœuvre. Lorsqu'ils sont terminés, les résultats obtenus, les insuffisances constatées et les améliorations à apporter doivent être commentés à l'ensemble du personnel.

3.4. Instruction NBC.

Cette instruction devra porter essentiellement sur l'aspect chimique et en particulier :

  • passage une fois par an minimum en atmosphère viciée (mise à profit pour apprendre au personnel à régler correctement le masque à gaz ancien ou nouveau modèle) ;

  • présentation et port tenue T3P (avec support vidéo) ;

  • présentation et mise en place de la tenue de survie anti-toxique (avec support vidéo) ;

  • mise en œuvre des abris « personnel ».

3.5. Présentation et manoeuvre à pied.

Les cérémonies militaires concernent l'ensemble du personnel de l'armée de l'air.

Il importe qu'elles se déroulent avec le maximum de rigueur. Les séances de préparation à ces cérémonies seront mises à profit pour organiser des exercices de manœuvre à pied et rappeler les règles de présentation individuelle.

3.6. Entretien de la connaissance des règles militaires et de l'organisation de l'armée de l'air.

Les exercices effectués en plein air (tir, combat, marche, …) seront mis à profit pour compléter et entretenir l'instruction sur les règlements militaires et sur l'organisation de l'armée de l'air et des unités.

En outre, de façon à intégrer au mieux le personnel dans son milieu de vie, des visites des principales unités de la base, notamment des unités opérationnelles et des principales installations techniques seront organisées. Au cours de ces visites, seront rappelés les principes de l'organisation des bases et situés, dans la pratique, les différents aspects de cette organisation.

4. Rôle des différents échelons de commandement et de l'encadrement.

L'organisation de la formation du personnel sur une base aérienne fait l'objet pour les grandes lignes, de l' instruction 1257 /EMAA/1/ORG du 01 septembre 1988 (BOC, p. 4793).

4.1. Région aérienne.

Le commandant de région aérienne est chargé de contrôler l'application des présentes directives pour lesquelles il lui appartient de donner toutes les précisions qu'il juge utiles. Il doit en outre :

  • harmoniser les programmes et les méthodes d'instruction au niveau des commandants de bases ;

  • exploiter les rapports et les comptes rendus établis à ce niveau.

Les statistiques restent un moyen de contrôle mais leur efficacité n'est réaliste que si les données sont arrêtées avec objectivité vis-à-vis de la mission des unités. Il appartient au commandant de région aérienne de simplifier les comptes rendus demandés et privilégier les contrôles de visu dans les unités.

4.2. Commandant de base.

Le commandant de base est responsable devant le commandant de région aérienne de l'instruction militaire d'entretien du personnel de la base aérienne.

Il en définit l'orientation générale et en contrôle l'exécution. Il dispose pour cela du commandant en second, directeur de l'instruction, qui est plus particulièrement chargé, en tant que représentant du commandant de base :

  • de l'harmonisation des programmes ;

  • de l'adaptation des méthodes ;

  • de l'attribution des moyens nécessaires à chaque unité : instructeurs spécialisés, matériels spécifiques, champ ou stand de tir.

4.3. Commandant de base.

Le commandant d'unité est responsable, devant le commandant de base, de l'exécution et du suivi de l'instruction militaire du personnel de son unité. Il détient et assure la mise à jour du registre de contrôle de l'instruction.

Il a, en outre, un rôle important à jouer dans la désignation et la formation des officiers et des sous-officiers appelés à assurer à l'encadrement du personnel au cours des séances d'instruction militaire. Il doit tout particulièrement guider et contrôler les plus jeunes d'entre eux.

L'instruction militaire est un moyen d'apprécier l'aptitude au commandement des cadres désignés comme instructeurs dont il doit être tenu compte lors de la notation.

4.4. Encadrement.

Les directives permanentes sur la formation militaire générale no 4516/DEF/EMAA/3/INS du 16 décembre 1986 (BOC, 1987, p. 39) modifiée ont précisé le rôle et le comportement des cadres dans le domaine de la formation militaire générale.

Dans celui de l'instruction militaire, le rôle et le comportement des cadres doivent répondre aux mêmes critères.

La formation militaire générale relève non pas de la compétence de quelques spécialistes, mais d'une action permanente de l'ensemble des cadres officiers et sous-officiers, dans les différents domaines de leurs activités militaire et professionnelle.

Encore faut-il que les cadres aient été préparés à conduire une telle action et que leur comportement et leur tenue répondent à ces exigences.

En certains domaines spécifiques, par contre, il est fait appel à des spécialistes de l'armée de l'air, voire de l'armée de terre, dont les connaissances spécifiques permettent d'accroître l'intérêt et l'efficacité de l'instruction.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le général de brigade aérienne, sous-chef d'état-major opérations,

Pierre PERON.

Annexe

ANNEXE. Répertoire des règlements à l'usage des troupes de toutes armes relatifs à la sécurité des tirs.

I Règlement sur la sécurité des tirs.

TTA 207.

Titre 1 : présente l'organisation de la sécurité et la manière dont doit être sanctionnée l'instruction préalable des exécutants.

Titre 2 : définit les différents types de tirs pratiqués à l'instruction et présente pour chacun d'eux les règles de sécurité qui lui sont propres.

Titre 3 : précise les règles de sécurité pour les tirs des divers types d'armement et pour la destruction des engins dangereux. Il rappelle également la procédure à appliquer en cas d'accident et d'incident de tir.

Titre 4 : définit pour chaque arme les règles spécifiques de sécurité.

II Régimes du champ de tir et consignes du stand de tir.

Pour les champs de tir :

  • TTA 261 ;

  • TTA 262 ;

  • TTA 263.

Pour les stands de tir :

  • TTA 251 ;

  • TTA 252 ;

  • TTA 253.