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Archivé DIRECTION DU PERSONNEL MILITAIRE DE LA MARINE : bureau équipage de la flotte et marins des ports

INSTRUCTION N° 103/DEF/DPMM/2/E relative à l'organisation de la spécialité d'électronicien de bord d'aéronautique.

Abrogé le 09 avril 2003 par : INSTRUCTION N° 459/DEF/DPMM/2/ASC relative à l'organisation de la spécialité d'électronicien de bord d'aéronautique. Du 05 janvier 1998
NOR D E F B 9 8 5 1 0 0 3 J

1. Généralités.

Le personnel de la spécialité d'électronicien de bord d'aéronautique (ELBOR) est chargé, à bord des aéronefs, de la mise en œuvre des capteurs acoustiques et électromagnétiques, et des équipements de guerre électronique et de transmissions. Il est réparti en trois branches :

  • détecteur de bord sonar (ASMBO) ;

  • détecteur de bord bouées (DASBO) ;

  • guerre électronique/transmissions (GETBO).

2. Recrutement.

Le recrutement des électroniciens de bord d'aéronautique s'effectue en priorité par voie d'engagement direct, et en complément par voie de changement de spécialité ou par réorientation des élèves officiers pilotes de l'aéronautique navale (EOPAN).

2.1. Recrutement par voie d'engagement.

Le recrutement s'effectue par l'école de maistrance, option « C ».

2.2. Recrutement par voie de changement de spécialité.

Ce recrutement s'effectue parmi les quartiers-maîtres titulaires du brevet d'aptitude technique et les officiers mariniers non brevetés supérieurs des spécialités de :

  • détecteur ;

  • détecteur anti-sous-marin ;

  • électromécanicien d'aéronautique ;

  • électronicien d'aéronautique ;

  • électronicien d'armes ;

  • électrotechnicien ;

  • radiotélégraphiste ;

  • transfiliste.

2.3. Recrutement par réorientation des élèves officiers pilotes de l'aéronautique navale.

Les EOPAN éliminés lors du cycle d'instruction en écoles de pilotage, peuvent se porter candidats pour être réorientés vers la spécialité d'ELBOR. Ils sont sélectionnés suivant les modalités prévues dans l'instruction citée en référence d).

3. Conditions d'admission.

Les candidats à la spécialité d'électronicien de bord d'aéronautique doivent :

  • être déclarés physiquement et psychologiquement aptes aux fonctions du personnel navigant de l'aéronautique navale ;

  • savoir nager.

En outre, les candidats admis dans cette spécialité doivent :

  • au 1er janvier, pour les cours débutant au deuxième semestre de la même année ;

  • ou au 1er juillet, pour les cours débutant au premier semestre de l'année suivante :

    • être âgés de 18 ans au moins et de 26 ans au plus ;

    • détenir le niveau de culture fixé par l'instruction citée en référence c) ;

    • s'être engagés à accomplir quatre années de services à la sortie du cours du brevet d'aptitude technique, en contractant au besoin un nouvel engagement avant l'admission au cours.

4. Formation de spécialité.

4.1.

Le personnel suit le cours du brevet d'aptitude technique à l'école du personnel volant (EPV). Ce cours est divisé en deux parties : un tronc commun, suivi d'une spécialisation.

L'orientation des élèves dans chacune des branches a lieu à l'issue du tronc commun, conformément à la répartition fixée par la direction du personnel militaire de la marine (DPMM, sous-section 3/PM/2/E), en fonction de l'aptitude des candidats et des besoins de la marine.

4.2.

Les spécialisations « détecteurs de bord bouées » et « guerre électronique/transmissions » se font à l'école du personnel volant. La spécialisation « détecteur de bord sonar » s'effectue à la flottille 31 F.

Le contrôle de l'instruction dispensée lors des phases de spécialisation est assuré par l'école du personnel volant.

4.3.

Pour pouvoir être breveté, le personnel doit avoir été reconnu apte à l'issue d'un stage de survie et de sécurité aéronautique effectué au centre d'entraînement à la survie et au sauvetage de l'aéronautique navale (CESSAN).

4.4.

Le brevet d'aptitude technique d'électronicien de bord d'aéronautique est délivré par le commandant de l'EPV.

La date d'attribution de ce brevet est la même pour tous les élèves d'un même cours. Elle est alignée sur celle qui correspond à la phase de spécialisation la plus courte.

Toutefois, en ce qui concerne le personnel qui a été reporté de cours ou reclassé d'une branche de spécialisation dans une autre, le brevet est attribué à la date correspondant à la session à laquelle il a été rattaché.

Le commandant de l'école du personnel volant rend compte à la DPMM (sous-section 3/PM/2/E) de la spécialisation et du brevet d'aptitude technique délivré à chaque élève.

5. Mentions particulières.

5.1.

Les électroniciens de bord d'aéronautique :

  • ayant servi au moins six mois comme membre d'équipage ;

  • proposés par le commandant de formation, cette proposition devant être accompagnée d'un avis détaillé sur leur aptitude à remplir les fonctions d'opérateur de la mention recherchée, peuvent obtenir les mentions ci-après, selon la branche à laquelle ils appartiennent.

5.1.1. Opérateur sonar (branche ASMBO), opérateur transmissions (branche GETBO), opérateur de détection magnétique (branche GETBO).

Ces mentions sont délivrées après un examen passé devant une commission (cf. 5.3).

5.1.2. Opérateur de bouées acoustiques (branche DASBO), opérateur guerre électronique (branche GETBO).

Ces mentions sont délivrées à l'issue d'un cycle de formation incluant un stage au centre d'analyse et d'instruction de l'aviation de patrouille maritime (CAI/PATMAR), et après un examen passé devant une commission (cf. 5.3).

5.2.

L'examen en vue de l'obtention de ces mentions comprend :

  • une ou plusieurs interrogations sur le matériel et les connaissances tactiques ;

  • un ou plusieurs tests d'opérateur en salle ou au simulateur ;

  • un contrôle en vol (exceptionnellement au simulateur pour les mentions « opérateur de bouées acoustiques » et « opérateur guerre électronique »).

5.3. Commissions d'examen.

5.3.1.

Les commissions d'examen chargées de l'attribution des mentions sont composées de :

  • un président, officier supérieur appartenant au personnel navigant de l'aéronautique navale. Pour les branches DASBO et GETBO, le président est le commandant du CAI/PATMAR ;

  • au moins deux officiers ayant une connaissance approfondie du matériel et de son utilisation tactique. Exceptionnellement, un des officiers peut être remplacé par un officier marinier supérieur titulaire du brevet supérieur.

Les commissions d'examen sont nommées par les autorités organiques. Elles sont permanentes et siègent au moins une fois par an.

5.3.2.

A l'issue de chaque session, le président de la commission adresse :

  • A la direction du personnel militaire de la marine (PM/2/E), un exemplaire de la feuille d'examen, pour insertion au carnet individuel de notes pour personnel volant (no 1).

  • A l'unité d'affectation, l'autre exemplaire de la feuille d'examen, pour insertion au carnet individuel de notes pour personnel volant (no 2).

Aux autorités organiques, un compte rendu indiquant :

  • le nombre de candidats ;

  • le nombre et la nature des mentions délivrées ;

  • la valeur générale des candidats ;

  • les observations sur le déroulement des examens (difficultés rencontrées, suggestions, etc.).

6. Brevet superieur.

6.1. Conditions d'admission.

Les candidats au brevet supérieur d'électronicien de bord d'aéronautique doivent réunir les conditions générales fixées par l'instruction citée en référence b).

6.2. Cours du brevet supérieur.

Les électroniciens de bord suivent un cours comprenant :

  • une instruction technique, au centre école de l'aéronautique navale (CEAN) de Rochefort ;

  • une instruction tactique, à l'EPV ;

  • une instruction technico-opérationnelle, au CAI/PATMAR ;

  • une instruction technico-opérationnelle (détection active) pour les opérateurs de la branche ASMBO, à la flottille 31 F.

Le brevet supérieur est délivré par le commandant du CEAN Rochefort au personnel ayant suivi le cours avec succès.

7. Texte abroge.

L'instruction n1197/DEF/DPMM/2/E du 21 octobre 1994, relative à l'organisation de la spécialité d'électronicien de bord, est abrogée.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le vice-amiral d'escadre, directeur du personnel militaire de la marine,

Maurice GIRARD.

Annexes

ANNEXE A.

ANNEXE B. Examen en vue de l'obtention de l'une des mentions : opérateur sonar (MOPSONAR) ; opérateur de bouées acoustiques (MOPACINT) ; opérateur de détection magnétique (MOPMAD) ; opérateur guerre électronique (MOPELINT) ; opérateur transmissions (MOPTRANS).

1 Interrogation écrite (durée : 2 h).

Cette épreuve est destinée à juger les connaissances du candidat sur le matériel concerné et sa mise en œuvre, indépendamment de son utilisation tactique.

Elle comprend une série d'une vingtaine de questions portant sur :

  • la description du matériel ;

  • son principe de fonctionnement ;

  • ses performances ;

  • la gestion des pannes les plus courantes.

2 Interrogation orale.

Cette épreuve doit permettre de juger le candidat sur ses connaissances concernant l'utilisation tactique du matériel :

  • connaissance des procédures ;

  • connaissance des consignes d'utilisation du matériel ;

  • connaissance des textes (manuel d'opérateur, guide d'exécution des missions et consignes d'emploi tactique de l'aéronef, tableaux d'emploi tactique, etc.).

Cette épreuve est passée devant au moins deux membres de la commission.

3 Épreuves pratiques.

Ces épreuves incluent un contrôle de connaissances sur la mise en œuvre des équipements, passé au sol, et un examen en vol.

3.1

Le contrôle de mise en œuvre au sol comprend un ou plusieurs tests d'opérateur, en salle, au simulateur ou sur aéronef, portant sur :

  • la mise en œuvre (mise en route, réglages, etc.) ;

  • les avaries usuelles (symptômes et remèdes).

3.2

L'épreuve en vol est destinée à juger la valeur du candidat en tant qu'opérateur (application des procédures et efficacité). Elle comprend un ou plusieurs exercices effectués au cours de vols conduits dans des conditions aussi réalistes que possible.

Les exercices doivent être, autant que possible, ceux prévus dans la documentation en vigueur (française ou OTAN).

Ils consistent en :

  • casex élémentaires (mentions MOPSONAR et MOPACINT), éventuellement précédés d'une identification MAD (mention MOPMAD) ;

  • interception et localisation d'émissions (radar ou radio) provenant de bâtiment de combat ou, à défaut, de terre (mention MOPELINT) ;

  • trafic sur les différents réseaux utilisés au cours de vols tactiques ou d'une grande navigation (mention MOPTRANS).

3.3

Le président de la commission désigne un examinateur pour chacune des épreuves. Cet examinateur est soit un membre de la commission, soit un instructeur du centre d'analyse et d'instruction de l'aviation de patrouille maritime (CAI/PATMAR) ou de la cellule d'entraînement du commandement de l'aviation de patrouille maritime (CELENT/PATMAR).

Les épreuves de l'examen sont notées de 0 à 20. Une note inférieure à 8 (ou 10 pour l'épreuve en vol) ou deux notes inférieures à 10 à l'une ou l'autre des épreuves, sont éliminatoires.

La saisie informatique de ces mentions est du ressort des autorités organiques.

Nota.

Afin de faciliter le travail de préparation des candidats, les autorités organiques diffusent en temps utile aux unités concernées les programmes des connaissances exigées pour l'attribution des mentions et la liste des documents sur lesquels porteront les interrogations écrites et orales. Ces programmes sont établis conformément à l'instruction citée en référence e). Une copie en est adressée à la DPMM (bureau PM/FORM).