INSTRUCTION N° 1528/DEF/EMAT/PRH/DS/32 - N° 355/EATRN/DEP/BPD relative au domaine de spécialités « mouvements-ravitaillements » et à la formation individuelle de spécialité du personnel militaire de carrière, sous contrat, volontaire ou de réserve et du personnel civil de ce domaine.
Abrogé le 06 novembre 2006 par : INSTRUCTION N° 835/DEF/EMAT/PRH/DS/32 - N° 400/ELT/DEP/B/PIL/MVT relative au domaine de spécialités mouvements-ravitaillements et à la formation individuelle de spécialité du personnel militaire de carrière, sous contrat, volontaire ou de réserve et du personnel civil du domaine. Du 09 décembre 2002NOR D E F T 0 2 5 2 7 7 3 J
Préambule.
La présente instruction définit la conception des différentes filières et de la formation individuelle de spécialité du personnel, les acteurs concernés, les structures et les procédures de travail propres au domaine de spécialités « mouvements-ravitaillements » (MVT). Elle concerne les officiers, les sous-officiers, les militaires du rang d'active ou de réserve et le personnel civil du domaine.
Toutes les activités professionnelles exercées au sein du domaine de spécialités MVT sont répertoriées, avec celles des autres domaines de spécialités et pôles de compétence, dans le descriptif des métiers et de la formation (TTA 129).
Cette instruction est prolongée par trois instructions d'application qui détaillent, pour les officiers, les sous-officiers, les militaires du rang, le personnel civil et pour chacune des natures de filière, les objectifs, le contenu et l'organisation des différentes formations de spécialité.
Après avoir décrit le domaine de spécialités MVT, elle présente successivement son dispositif de pilotage, les cursus professionnels et de formation ainsi que la formation de spécialité par catégorie de personnel.
1. Description du domaine.
1.1. Limites du domaine.
1.1.1. Ce qui appartient au domaine.
Le domaine de spécialités « mouvements-ravitaillements « recouvre l'ensemble des activités qui, dans le cadre du concept des acheminements, donnent à l'armée de terre, en temps de paix, de crise ou de guerre, les moyens de vivre, de combattre et de se déplacer dans les spécialités relevant :
des mouvements ;
des ravitaillements ;
de la formation du personnel dans les limites définies ci-après.
1.1.1.1. Mouvements.
Appui aux mouvements par la circulation routière.
Appui mobilité de modules blindés sur engins porte-blindés.
1.1.1.2. Ravitaillements.
Equipement de zones :
mise en œuvre des zones de transport (ZT) de ZLT (zone logistique de théâtre) et GL (groupement logistique) et des zones de ravitaillement-transport (ZRT) des BSD (base de soutien divisionnaire) ;
commandement de la BSD et de zones.
Régulation-gestion :
gestion des flux physiques (ressources et vecteurs) ;
mise en œuvre des postes de régulation et de renseignement ;
mise en œuvre au sein de zones logistiques :
des postes de régulation-gestion ;
des zones de ravitaillement-transport.
Transbordement :
manutention dans son aspect intermodal portuaire, aéroportuaire et terrestre ;
allotissement et réallotissement des ressources ;
mise en œuvre de stocks à terre.
Transport :
de munitions et de matériels d'appui à la mobilité et à la contre-mobilité (mines, explosifs, EOT) ;
de carburants au sein des structures de l'armée de terre ;
de vivres banalisés et d'eau conditionnée (hors transport en température dirigée) ;
de matériels sanitaires (hors transports spécialisés du service de santé) ;
de matériels d'habillement, de campement ;
des approvisionnements de la maintenance dans le cadre du plan d'entretien ;
de matériels et de matériaux pour la fonction soutien au stationnement ;
de personnes, de matériels et de matériaux pour la fonction « actions civilo-militaires » (ACM) ;
de personnel (transport en commun).
Agrégation, constitution et encadrement des convois logistiques (selon les ordres reçus du commandement).
Distribution et livraison :
livraison des ressources aux régiments ;
livraison par air dans ses aspects aérotransport, aérolargage et aéroportage ;
conditionnement des parachutes de charge ;
livraisons maritimes et fluviales dans leurs aspects « plageage » et amphibie ;
distribution des carburants au sein des structures de l'armée de terre ;
distribution des ressources aux régiments ;
mise en œuvre de plots de ravitaillements hélicoptères (PRH) au profit de la brigade aéro-mobile.
Participation au transit :
mise en œuvre des opérations techniques dans le cadre d'affrètement des moyens civils et militaires (voies ferrée, fluviale, maritime et aérienne) ;
mise en œuvre de procédures douanières et réglementaires (internationales, nationales, OTAN, ONU…).
1.1.1.3. Formation.
Formation des formateurs « instruction élémentaire de conduite ».
Encadrement des centres d'instruction élémentaire de conduite (CIEC).
Pilotage de l'instruction élémentaire de conduite et commandement fonctionnel des CIEC nationaux.
Formation du personnel du domaine.
1.1.2. Ce qui n'appartient pas au domaine.
La réalisation des ressources et des approvisionnements.
La gestion comptable des ressources.
Les ravitaillements sanitaires spécialisés.
Le transport de vivres en température dirigée.
Le largage du personnel.
Le conditionnement des parachutes « personnel ».
La mise en œuvre des matériels fluviaux du génie.
L'équipement des plages.
La manutention d'engins de voie ferrée.
La conduite des locotracteurs et locopousseurs.
Le transport de masse, la distribution technique et le stockage des carburants jusqu'au niveau GL inclus de la composante terrestre en opération.
L'instruction sur engins blindés.
L'instruction sur les engins spéciaux (génie, voie ferrée).
1.2. Présentation générale des filières.
Le domaine de spécialités « mouvements-ravitaillements » comporte trois types de filière :
conception ;
mise en œuvre ;
exécution.
Le type de filière « conception » accueille sur ses emplois les officiers de recrutement direct, semi-direct et semi-direct tardif ainsi que les officiers sous contrat et les volontaires aspirants de l'armée de terre (VADAT).
Le type de filière « mise en œuvre » accueille sur ses emplois les sous-officiers de recrutement direct et semi-direct ainsi que le personnel civil de niveau II.
Le type de filière « exécution » accueille sur ses emplois les sous-officiers issus du rang, les engagés volontaires de l'armée de terre (EVAT) et les volontaires de l'armée de terre (VDAT) ainsi que le personnel civil de niveau III.
Les natures de filière seront détaillées au point 3.1 de la présente instruction.
2. Dispositif de pilotage propre au domaine.
Ce dispositif, décrit par un schéma figurant en annexe, a pour objectif :
de réaliser un réseau stable mettant à contribution, de façon périodique, les organismes de veille chargés de définir les évolutions technologiques, d'organisation et d'emploi ;
de recueillir et d'analyser régulièrement les informations émises par ces organismes de veille (documents de suivi de programme, comptes rendus de commission d'instruction, directives de formation,…) ;
d'en déduire les évolutions nécessaires pour les spécialités et la formation (itinéraires professionnels, cursus de formation, volumes de personnel, moyens pédagogiques et financiers…) ;
d'évaluer l'adaptation des spécialités et de la formation aux besoins opérationnels.
2.1. Acteurs et rôles.
Le pilote du domaine de spécialités mouvements-ravitaillements est le général commandant l'école d'application du train (EAT).
Dans ce cadre, l'EAT constitue le niveau de cohérence et de synthèse de l'ensemble des études portant sur le domaine.
Ainsi, pour le domaine, est-elle le point de passage obligé de toute proposition d'évolution (création, suppression, modification) des métiers ou des cursus de formation associés.
Animateur de réseau, le pilote bénéficie du concours des différents acteurs du dispositif de conception des métiers du domaine de spécialités mouvements-ravitaillements et des cursus de formation associés. Ces acteurs se répartissent en trois sphères, conformément à l'instruction de première référence.
2.1.1. Evolution de la doctrine, de l'emploi des forces, des systèmes d'armes et de l'organisation.
Pour le domaine de spécialités mouvements-ravitaillements, ces acteurs sont :
le bureau conception des systèmes de force de l'état-major de l'armée de terre (EMAT/BCSF) ;
le bureau programmes et systèmes d'armes de l'état-major de l'armée de terre (EMAT/ BPSA) ;
le bureau organisation-effectifs de l'état-major de l'armée de terre (EMAT/BOE) ;
le bureau logistique de l'état-major de l'armée de terre (EMAT/B/LOG) ;
la section technique de l'armée de terre (STAT) ;
le centre de recherche, d'étude et de doctrine de l'armée de terre du commandement de la doctrine et de l'enseignement militaire supérieur (CDES/CREDAT) ;
le commandement de la force logistique terrestre (CFLT) ;
la direction des études et de la prospective de l'école d'application du train (EAT/DEP).
Les acteurs de cette première sphère sont organismes de veille.
Leur rôle est d'informer périodiquement le pilote du domaine de spécialités mouvements-ravitaillements, avec le souci d'anticipation, des évolutions de tous ordres (doctrine, emploi, technologie, organisation) pouvant avoir des incidences sur les compétences, les métiers et la formation.
2.1.2. Conception et évolution des métiers et des cursus de formation.
Pour le domaine de spécialités mouvements-ravitaillements, ces acteurs sont :
le bureau planification des ressources humaines de l'état-major de l'armée de terre (EMAT/BPRH) ;
l'école d'application du train, pilote de spécialités (EAT).
2.1.3. Gestion du personnel et responsabilité de formation.
Les acteurs de cette troisième sphère sont chargés de mettre en œuvre la politique définie en amont par les acteurs de la deuxième sphère.
Pour le domaine de spécialités mouvements-ravitaillements, ces acteurs sont :
le bureau soutien de la direction du personnel militaire de l'armée de terre (DPMAT/soutien) ;
le commandement de la formation de l'armée de terre (CoFAT) ;
l'école d'application du train (EAT).
2.2. Stuctures.
Outre les groupes de travail qu'il constitue chaque fois que nécessaire, le pilote de spécialités préside et anime le comité de pilotage du domaine de spécialités mouvements-ravitaillements.
Le comité de pilotage :
valide les résultats des études menées par les groupes de travail et planifie les études à lancer ;
exprime un avis, se prononce et élabore les propositions concrètes sur les évolutions à apporter aux métiers et aux cursus de formation du domaine ;
dans l'étude des évolutions, contrôle la prise en compte de l'ensemble des facteurs (cohérence des cursus professionnels et de formation, flux prévisionnels de gestion et de formation, incidences budgétaires, moyens pédagogiques, délais et calendriers de réalisation,…) ;
s'assure de la faisabilité et du réalisme en gestion, vis-à-vis de la direction du personnel militaire de l'armée de terre (DPMAT) et du commandement de la formation de l'armée de terre (CoFAT), des évolutions étudiées et proposées ;
examine les remises à jour de la présente instruction et des instructions d'application relatives à la formation individuelle de spécialité ; celles-ci peuvent être rendues nécessaires par les décisions d'évolution des métiers et des cursus de formation prises par l'état-major de l'armée de terre (EMAT) ;
recueille l'avis des employeurs sur l'adaptation des spécialités et de la formation aux besoins opérationnels ;
évalue la pertinence des évolutions des métiers et des cursus de formations déjà mises en œuvre et s'assure de leur cohérence avec les domaines de spécialités proches ;
oriente les études à mener sur l'année à venir.
Le comité de pilotage du domaine de spécialités mouvements-ravitaillements se compose de membres permanents et de membres occasionnels.
Autour du pilote de spécialités qui préside, les membres permanents sont les organismes suivants :
l'EMAT/BPRH ;
l'EMAT/BOE ;
le CDES/CREDAT ;
la DPMAT/soutien ;
le CoFAT ;
le CFLT ;
le CEELAT (centre d'enseignement et d'études logistiques de l'armée de terre) ;
l'EAT.
En fonction des sujets traités, le pilote de spécialités peut faire appel à l'expertise de membres occasionnels :
l'EMAT/BCSF ;
l'EMAT/B/LOG ;
l'EMAT/BPSA ;
la STAT ;
les brigades logistiques ;
la base de transit interarmées ;
les corps à dominante mouvements et logistique ;
d'autres organismes, selon le besoin.
2.3. Procédures.
La procédure générale d'instruction des évolutions possibles des métiers et des cursus de formation est fixée par l'instruction de première référence.
Le comité de pilotage se réunit au minimum deux fois par an :
en automne, pour relancer les travaux après le plan annuel de mutation de l'été ;
au printemps, de manière à arrêter les propositions d'évolutions des métiers et des cursus de formation qui seront adressées à l'EMAT.
Dans le cadre des travaux d'instruction des évolutions des métiers du domaine, les procédures à appliquer et le calendrier annuel de travail font l'objet d'un guide méthodologique à l'usage des pilotes de domaine de spécialités édité par l'état-major de l'armée de terre.
De même, dans le cadre des travaux d'instruction des évolutions possibles des cursus de formation associés, les procédures à appliquer et le calendrier annuel de travail figurent dans la charte de la commission permanente de la formation éditée par le commandement de la formation de l'armée de terre.
3. Description des cursus professionnels et de formation.
3.1. Présentation détaillée des natures de filière (spécialités).
Type de filière « conception ».
Il n'existe qu'une seule nature de filière « mouvements-ravitaillements » ouverte aux officiers occupant une fonction du domaine.
Type de filière « mise en œuvre ».
Il existe six natures de filière :
appui-mouvement ;
appui mobilité des blindés ;
régulation-ravitaillement (ouverte au personnel civil) ;
livraison par air ;
transbordement maritime ;
instruction élémentaire de conduite.
Type de filière « exécution ».
Il existe six natures de filière identiques à celles du type de filière « mise en œuvre » ; deux d'entre elles sont ouvertes au personnel civil :
régulation-ravitaillement ;
instruction élémentaire de conduite.
3.1.1. La nature de filière « appui -mouvement ».
Elle regroupe tout le personnel « mise en œuvre » et « exécution » du domaine dont le métier est lié à l'appui aux mouvements par la circulation routière.
3.1.2. La nature de filière « appui mobilité des blindés ».
Elle regroupe tout le personnel « mise en œuvre » et « exécution » du domaine dont le métier est lié à l'appui mobilité de modules blindés sur engins porte-blindés.
3.1.3. La nature de filière « régulation-ravitaillement ».
Elle regroupe tout le personnel « mise en œuvre » et « exécution » du domaine dont le métier est lié au soutien des ravitaillements par voie routière (hors certains transports très spécialisés) : commandement et équipement des zones logistiques, ravitaillement, régulation et gestion des flux physiques, participation au transit.
3.1.4. La nature de filière « livraison par air ».
Elle regroupe tout le personnel « mise en œuvre » et « exécution » du domaine dont le métier est lié à l'aérolargage, l'aérotransport, l'aéroportage et le transit aérien.
3.1.5. La nature de filière « transbordement maritime ».
Elle regroupe tout le personnel « mise en œuvre » et « exécution » du domaine dont le métier est lié aux livraisons maritimes et fluviales dans leurs aspects manutention intermodale portuaire, « plageage » et amphibie.
3.1.6. La nature de filière « instruction élémentaire de conduite ».
Elle regroupe tout le personnel « mise en œuvre » et « exécution » du domaine dont le métier est lié à l'instruction élémentaire de conduite du personnel de l'armée de terre.
3.2. Présentation des cursus de formation.
Les cursus de formation du domaine de spécialités « mouvements-ravitaillements » sont conformes aux cursus en vigueur pour les différentes catégories de personnel militaire de l'armée de terre.
Ils seront détaillés dans des instructions d'application réalisées par catégorie de personnel.
3.2.1. Type de filière conception.
La formation des officiers de la filière conception (officiers de recrutement direct, semi-direct ou semi-direct tardif et officiers sous contrat) comprend :
la formation d'application du domaine de spécialités « mouvements-ravitaillements » ;
le cours de formation des futurs commandants d'unité (CFCU) ;
le stage des futurs chefs de corps ;
la formation d'adaptation spécifique à l'emploi ou à l'environnement.
3.2.2. Type de filière mise en œuvre.
3.2.2.1. Officiers.
La formation des officiers de la filière mise en œuvre (officiers de recrutement tardif) comprend :
le cours de formation des futurs commandants d'unité (CFCU) ;
la formation d'adaptation spécifique à l'emploi ou à l'environnement.
3.2.2.2. Sous-officiers.
La formation des sous-officiers de la filière mise en œuvre (sous-officiers de recrutement direct ou semi-direct) comprend :
Premier niveau.
Le certificat technique du premier degré (CT 1) de la nature de filière choisie.
La formation d'adaptation de type 1 (FA 1) permettant d'acquérir une qualification particulière (chef de groupe manutention dans la filière régulation-ravitaillement).
Deuxième niveau.
La formation de spécialité de 2e niveau (FS 2).
La formation d'adaptation de type 2 (FA 2) permettant d'acquérir une qualification particulière (sous-officier emploi « transit-régulation »).
La formation d' adaptation spécifique à l'emploi ou à l'environnement.
3.2.3. Type de filière exécution.
3.2.3.1. Sous-officiers.
La formation des sous-officiers de la filière exécution (rang) comprend :
Premier niveau.
Les sous-officiers, anciens EVAT, titulaires du CM 1 et d'un CT 1 du domaine de spécialités ne sont donc pas concernés par la formation de 1er niveau excepté si leur emploi impose le suivi d'une formation d'adaptation de type 1 (FA 1) permettant d'acquérir une qualification particulière (chef de groupe manutention dans la filière régulation-ravitaillement).
Deuxième niveau.
La formation de spécialité de 2e niveau (FS 2).
La formation d'adaptation de type 2 (FA 2) permettant d'acquérir une qualification particulière (sous-officier emploi « transit-régulation »).
La formation d' adaptation spécifique à l'emploi ou à l'environnement.
3.2.3.2. Militaires du rang.
Le parcours professionnel des militaires du rang sous contrat est réalisé par nature de filière et comprend trois niveaux de formation de spécialité :
au niveau initial : la formation de spécialité initiale (FSI) de la nature de filière choisie ;
au niveau élémentaire : la formation de spécialité élémentaire (FSE) ;
au niveau 1 : la formation de spécialité de premier niveau (FS 1).
3.3. Passerelles intradomaine et interdomaines.
Tout changement de domaine de spécialités ou de nature de filière relève d'une démarche individuelle de changement d'orientation qui doit cependant être approuvée par la direction du personnel de l'armée de terre (DPMAT).
Il n'y a pas de passerelles préétablies. Elles sont identifiées annuellement en fonction des besoins en gestion.
Le domaine de spécialités mouvements-ravitaillements se caractérise par la diversité et la spécificité de ses métiers. L'accueil d'officiers, de sous-officiers ou de militaires du rang issus d'autres domaines ainsi que les changements de nature de filière se font par l'intermédiaire d'actions de formation de cursus ou d'adaptation plus ou moins longues.
3.4. Titres ou diplômes.
Les diplômes en vigueur pour le domaine de spécialités mouvements-ravitaillements figurent dans le tome 5 du TTA 129.
Il s'agit du certificat pratique (CP) sanctionnant une FI, du CTE sanctionnant une FSE, du brevet militaire professionnel élémentaire (BMPE), du CT 1 sanctionnant une FS 1 pour les diplômes des militaires du rang et du CT 1, du brevet de spécialiste de l'armée de terre (BSAT) et du brevet supérieur de technicien de l'armée de terre (BSTAT) pour les sous-officiers.
Les actions de formation de cursus destinées aux officiers et les actions de formation d'adaptation, quel que soit le niveau des élèves, sont sanctionnées par l'attribution d'une attestation inscrite dans le dossier individuel de l'intéressé.
Elles ne donnent pas lieu à l'attribution d'un diplôme.
4. Formation de spécialité par catégorie de personnel.
4.1. Buts généraux de la formation de spécialité.
La formation de spécialité a pour buts de donner, puis de compléter à chaque niveau les connaissances et les savoir-faire techniques du personnel officier ou non officier sous contrat ou de carrière pour qu'il puisse tenir un emploi dans le domaine de spécialités.
4.2. Type de formation.
4.2.1. Formation de spécialité des militaires du rang.
Elle comporte trois niveaux : initial, élémentaire et 1er niveau.
Seuls les EVAT ont accès à ces trois niveaux, le VDAT ne pouvant dépasser le niveau élémentaire.
4.2.1.1. Formation de spécialité initiale.
Elle permet au militaire du rang de tenir son premier emploi.
Elle est, avec la formation générale initiale, la formation d'adaptation et la formation à la conduite militaire, l'un des quatre modules de la formation initiale.
4.2.1.2. Formation de spécialité élémentaire.
Elle sanctionne l'expérience acquise dans le premier métier ; la formation de spécialité élémentaire (FSE) permet alors à l'EVAT d'exercer des responsabilités d'un niveau supérieur (chef ou gradé d'équipage, par exemple) ou de se former à un nouveau métier.
4.2.1.3. Certificat technique du 1er degré par validation de l'expérience.
La détention du CT 1 ouvre au militaire du rang la possibilité de servir, en gestion, au-delà de onze ans de services.
La validation de l'expérience est l'acte officiel de certification qui atteste qu'un individu a fait preuve de la maîtrise des savoirs, savoir-faire et, dans une certaine mesure, des savoir-être, correspondant au programme du certificat technique du premier degré (CT 1). En fin de cycle, un jury régimentaire, réuni à cet effet, statue sur la recevabilité de la demande d'attribution du CT 1.
4.2.1.3.1. Appui mouvement.
La formation complémentaire est obligatoire pour tous les EVAT réorientés dans le domaine MVT. Elle s'effectue à l'école d'application du train.
Pour les EVAT appartenant dès leur origine au domaine MVT, la formation complémentaire est à acquérir par validation de l'expérience au sein de leur formation.
4.2.1.3.2. Appui à la mobilité des blindés.
La formation complémentaire est obligatoire pour tous les EVAT réorientés dans le domaine MVT. Elle s'effectue à l'école d'application du train.
Pour les EVAT appartenant dès leur origine au domaine MVT, la formation complémentaire est à acquérir par validation de l'expérience au sein de leur formation.
4.2.1.3.3. Filière régulation ravitaillement.
La formation complémentaire est obligatoire pour tous les EVAT réorientés dans le domaine MVT. Elle s'effectue à l'école d'application du train.
Pour les EVAT appartenant dès leur origine au domaine MVT, la formation complémentaire est à acquérir par validation de l'expérience au sein de leur formation.
4.2.1.3.4. Livraison par air.
Quelle que soit l'origine des EVAT, la formation complémentaire est obligatoire. Elle se déroule au sein de l'école des troupes aéroportées de Pau.
4.2.1.3.5. Transbordement maritime.
Quelle que soit l'origine des EVAT, la formation complémentaire est obligatoire. Elle se déroule au sein du 519e régiment du train (519e RT) de La Rochelle.
4.2.1.3.6. Instruction élémentaire de conduite.
La formation complémentaire est obligatoire pour tous les EVAT du domaine MVT. Elle s'effectue à l'école d'application du train.
4.2.2. Formation de spécialité des sous-officiers.
Elle comporte deux niveaux :
4.2.2.1. Formation de spécialité du 1er niveau.
Elle vise à faire acquérir aux sous-officiers les savoir-faire techniques et tactiques leur permettant d'exercer la fonction de chef de patrouille, d'escouade, de groupe, d'engin et d'occuper la fonction de sous-officier subalterne (niveau d'emploi 21) au sein d'une unité élémentaire.
4.2.2.2. Formation de spécialité du 2e niveau.
Son objectif est de faire acquérir aux sous-officiers les savoir-faire tactiques et techniques leur permettant d'occuper un emploi de niveau 31.
Les sous-officiers pourront ainsi tenir pleinement une fonction d'adjoint de peloton ou de sous-officier emploi.
Cette formation de 2e niveau, complétée d'une formation d'adaptation, permet aux sous-officiers les plus expérimentés d'accéder à la fonction de chef de peloton (NE 32).
4.2.3. Formation de spécialité des officiers.
La filière officier n'étant pas subdivisée par nature de filière, les officiers reçoivent avant tout une solide formation propre au domaine, à laquelle s'ajoute une formation destinée à les préparer à l'emploi qu'ils occuperont immédiatement après les cours ou les stages de spécialisation.
4.2.3.1. Formation d'application.
Elle vise à faire acquérir aux officiers la culture et la compétence spécifique de leur fonction opérationnelle d'appartenance.
Au 3e niveau de responsabilité (NR 3), la formation d'application dispensée à l 'école d'application du train (EAT) aux officiers sortant des écoles de formation de Coëtquidan et aux élèves officiers des écoles d'armes (OAEA) a pour objectif de former des officiers aptes à servir dès leur sortie d'école, en tant que chef de peloton, en tous lieux, en temps de paix comme en temps de crise ou de guerre.
4.2.3.2. Cours des futurs commandants d'unité.
Le cours des futurs commandants d'unité (CFCU) réalisé à l'EAT au profit des jeunes capitaines (NR 4) devant prendre le commandement d'un escadron a pour objectif de les préparer directement au commandement de l'unité élémentaire qui leur sera confiée.
4.2.3.3. Stage des futurs chefs de corps.
Le stage des futurs chefs de corps des régiments du domaine, réalisé par l'EAT au profit des officiers supérieurs désignés pour effectuer un temps de commandement de chef de corps (NR 6) a pour objectif de présenter les dernières évolutions du domaine de spécialités « mouvements-ravitaillements ».
4.3. Responsabilités de la préparation et de l'organisation de la formation.
La responsabilité de l'élaboration des contenus des actions de formation du domaine incombe au pilote de spécialités.
L'organisation de la formation peut être centralisée ou décentralisée dans les corps. L'EAT est chargée des formations de cursus et d'adaptation des officiers et des sous-officiers ainsi que du 1er niveau des EVAT.
Cependant, pour les spécialités « livraison par air » (LPA), « transbordement maritime » (TBM), la formation se déroule partiellement au sein des régiments ou dans un centre spécialisé.
L'école des troupes aéroportées (ETAP) a la charge de la formation LPA des cadres et du 1er niveau des EVAT tandis que le 1er régiment du train parachutiste (1er RTP) assure les formations de spécialité initiale et élémentaire des EVAT.
Le 519e régiment du train (519e RT) a la charge de la formation des spécialistes en TBM sous contrôle de l'EAT.
Enfin, les corps de troupe sont responsables de la formation initiale et élémentaire de l'ensemble des militaires du rang.
4.4. Moyens humains, matériels et budgétaires.
Les renforcements en personnel et en matériel pour la réalisation de certaines actions de formation au profit des organismes dépendant du CoFAT sont planifiés dans le cadre du partenariat entre le commandement de la force d'action terrestre (CFAT), le CFLT et le CoFAT.
Toutes les dispositions apparaissent dans la circulaire annuelle 20XX réalisée par le CFAT, qui traite du programme des activités d'aide à la formation et de préparation opérationnelle des forces terrestres.
Pour la ministre de la défense et par délégation :
Le général, sous-chef d'état-major organisation-ressources humaines,
Thierry DE BOUTEILLER.
Annexe
Annexe. Schéma d'ensemble du processus de pilotage appliqué au domaine de spécialités mouvements-ravitaillements.
Figure 1. Schéma d'ensemble du processus de pilotage appliqué au domaine de spécialités mouvements-ravitaillements.
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