INSTRUCTION N° 868/DEF/EMAT/BPRH/DS - N° 6398/EAABC/DEP/BM relative à la formation individuelle de spécialité des officiers de carrière, sous contrat ou volontaires du domaine de spécialités combat des blindés.
Abrogé le 05 juin 2008 par : INSTRUCTION N° 644/DEF/EMAT/BPRH/DS - 27/EAABC/DEP relative à la formation individuelle de spécialité des officiers de carrière, sous contrat ou volontaires du domaine de spécialités « combat des blindés ». Du 15 juin 2001NOR D E F T 0 1 5 1 3 3 8 J
Préambule.
Cette instruction s'inscrit dans le cadre de l'architecture des textes réglementaires définie par l'instruction citée en première référence relative au dispositif de conception des métiers et des cursus de formation associés. Texte de 3e niveau de l'architecture, l'instruction d'application détaille les objectifs, le contenu et l'organisation des différentes actions de formation pour l'ensemble du personnel officier du domaine de spécialités « combat des blindés ».
La haute technicité des matériels qui équipent les unités blindées, les aptitudes tactiques et les savoir-faire techniques nécessaires à l'accomplissement de missions en perpétuelles évolutions, ainsi que l'augmentation du taux d'encadrement liée à la professionnalisation, exigent de la part des officiers une expertise accrue. Cette expertise ne peut être acquise qu'avec des actions de formation de spécialité particulièrement adaptées aux besoins et en parfaite cohérence avec le cursus général de carrière des officiers.
Cette instruction d'application n'entre pas dans le détail des programmes et de particularités de chaque action de formation. Elle a pour objectif de caractériser les formations suivies par les officiers du domaine pour chaque niveau de responsabilité. Les modalités de déroulement et les programmes de chaque action de formation sont détaillés dans les circulaires de mise en œuvre qui leur sont propres.
1. Description des cursus de formation.
1.1. Présentation des natures de filière.
Le domaine de spécialités « combat des blindés » comporte trois natures de filière : « chars », « roues-canon » et « recherche blindée ». À la différence des sous-officiers, les officiers au cours de leur carrière sont susceptibles de servir dans les unités de chaque nature de filière. Néanmoins, la technicité croissante du matériel servi, en plus du commandement, laisse apparaître le besoin souhaitable d'une spécialisation jusqu'à la fonction de commandant d'unité niveau de responsabilité 4 (NR 4).
Les différentes fonctions tenues offrent des emplois de niveau de responsabilité 3 à 6 (NR 3 à 6).
1.2. Présentation du cursus de formation de spécialité.
Le cursus de formation des officiers du domaine de spécialités « combat des blindés » comprend les actions de formation de spécialité suivantes :
1.2.1. Le cours d'application des lieutenants.
Il constitue la formation de spécialité de 3e niveau de responsabilité. Dispensé à l'école d'application de l'arme blindée cavalerie (EAABC), il concerne les officiers :
de recrutement direct ;
de recrutement semi-direct ;
de recrutement semi-direct tardif ;
sous contrat.
Son objectif consiste à rendre les officiers aptes à commander un peloton blindé dans le cadre d'un groupement tactique interarmes (GTIA) dès leur sortie d'école, en tous lieux, en temps de paix de crise ou de guerre.
1.2.2. Le cours des futurs commandants d'unités. (CFCU)
C'est la formation de spécialité de 4e niveau. Dispensé à l'EAABC, il s'adresse aux jeunes capitaines devant prendre le commandement d'un escadron. Son objectif est de préparer directement les jeunes capitaines au commandement de l'unité élémentaire qui leur sera confiée et de les rendre aptes au commandement d'un sous-groupement interarmes dont le noyau dur est une unité élémentaire de la nature de filière dans laquelle ils servent.
1.2.3. Le stage des futurs chefs de corps de la fonction blindée.
C'est la formation de spécialité de 6e niveau. Réalisé par l'EAABC, il s'adresse aux officiers supérieurs (commandant un groupe d'escadrons) désignés par le chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT) pour effectuer un temps de commandement de chef de corps ou d'officier supérieur. Son objectif consiste à donner une information, relative aux évolutions en cours dans le domaine de spécialités combat des blindés.
1.2.4. Les formations d'adaptation.
En cours de carrière. les officiers sont susceptibles de suivre une ou plusieurs formations d'adaptation.
Certaines visent à faire acquérir des capacités particulières liées à la nature de filière ou à l'unité dans laquelle ils vont servir, à un équipement particulier en place ou mis en place dans les unités dans lesquelles ils servent ou encore à une fonction particulière. Ces formations sont délivrées soit à l'EAABC ou dans les corps eux-mêmes, si elles relèvent du domaine de spécialités, soit dans un centre de formation relevant d'un autre domaine de spécialités (combat de l'infanterie, renseignement).
D'autres visent à permettre d'exercer une fonction dans un environnement particulier (montagne, troupes aéroportées).
2. Objectifs généraux de la formation.
La formation de spécialité du domaine « combat des blindés » vise à transmettre puis à compléter les connaissances et les savoir-faire indispensables pour tenir une fonction correspondant :
au niveau d'emploi 31 pour les actions de formation du 3e niveau ;
au niveau d'emploi 41 pour les actions de formation du 4e niveau ;
au niveau d'emploi 61 pour les actions de formation du 6e niveau.
2.1. Les actions de formation du 3 e niveau de responsabilité.
Les actions de formation du 3e niveau de responsabilité obéissent aux principes suivants :
développement des procédés pédagogiques de simulation et de substitution ;
enseignement « générique » des fondamentaux du domaine de spécialités « combat des blindés » ;
formation au commandement d'un peloton dans une seule spécialité.
Elles sont caractérisées par :
un cadencement régulier des séquences et des activités ;
une montée en puissance régulière de la formation depuis l'acquisition des connaissances tactiques et techniques de base jusqu'à la préparation au premier emploi ;
une part importante de la formation consacrée à l'acquisition des mécanismes de base ;
un renforcement très sensible de la formation au premier emploi ;
une ouverture vers le milieu international afin de préparer le jeune officier à évoluer dans un environnement multinational.
2.1.1. Principes de formation
Les unités blindées constituent une composante essentielle des forces terrestres. Elles trouvent naturellement leur place dans toutes les actions militaires, qu'elles soient de prévention, de sécurité ou de défense, de cœrcition ou de maîtrise de la violence.
L'engagement opérationnel, dans toute sa complexité et sa diversité, constitue la finalité de cette action de formation.
Dans le but de préparer les jeunes officiers à répondre avec justesse, efficacité et compétence aux exigences de commandement de peloton dans des unités blindées, la formation est conçue comme un système global qui cherche à mettre en accord le jeune officier avec son environnement.
2.2. Les actions de formation du 4e niveau de responsabilité.
Les actions de formation du 4e niveau de responsabilité sont destinées à préparer directement les jeunes capitaines au commandement de leur future unité.
Les unités à commander étant de différents types, le CFCU est différencié afin de délivrer à chaque stagiaire la formation spécialisée qui lui est nécessaire tout en conservant un tronc commun.
Il existe quatre types de CFCU :
le CFCU « chars » ;
le CFCU « roues-canon » ;
le CFCU « recherche blindée » ;
le CFCU « unité de commandement et de logistique/unité de base et d'instruction » (UCL/UBI).
2.3. Les actions de formation du 6e niveau de responsabilité.
Les actions de formation du 6e niveau sont destinées à informer les officiers, désignés pour prendre le commandement d'un régiment ou d'un groupe d'escadrons, sur les évolutions en cours dans le domaine « combat des blindés ».
3. Description des actions de formation.
3.1. Formation de spécialité en école d'arme.
3.1.1. Objectif particulier de la formation.
Il s'agit de former des officiers « blindés » et des chefs de peloton aptes à servir dès leur sortie d'école.
a). Former des officiers « blindés » : la formation de 3e niveau de responsabilité est destinée à permettre aux futurs chefs de peloton d'assurer tous les types de missions de leur niveau, à la tête d'une formation blindée dont la composition peut évoluer selon les circonstances.
Ceci suppose l'assimilation préalable des fondamentaux du combat des blindés et le développement de qualités d'officier nécessaires au combat blindé moderne : relations humaines adaptées au service en équipage, sens de l'initiative, agilité et ouverture d'esprit, réactivité, audace, détermination, etc.
C'est dans cet esprit qu'est développé le concept d'apprentissage générique faisant largement appel aux procédés pédagogiques de substitution et visant, à enseigner les connaissances et à faire acquérir les compétences communes à tous les officiers du domaine de spécialités « combat des blindés ».
Cet apprentissage est divisé en deux modules de base :
apprentissage des actes élémentaires de niveau équipage ;
école de chef de peloton visant à faire acquérir aux stagiaires les procédures, les procédés de commandement, les mécanismes élémentaires et les principes tactiques de base de niveau peloton.
Chacun de ces modules de base constitue une période d'instruction indissociable.
b). Former des chefs de peloton aptes à servir dès leur sortie d'école : en raison de l'alourdissement des cycles d'apprentissage sur des systèmes d'armes de plus en plus complexes l'aptitude au commandement d'un peloton sur différents matériels n'est plus recherchée.
La formation reste centrée sur une préparation aux spécificités de l'emploi de chef de peloton que tiendra le lieutenant lors de sa première affectation. Elle est dispensée au cours du troisième module de base (les deux premiers étant consacrés à former des officiers blindés).
3.1.2. Personnel concerné.
Les personnels concernés sont :
les officiers de recrutement direct issus de l'école spéciale militaire (ESM) ;
les officiers de recrutement semi-direct issus de l'école militaire interarmes (EMIA) ;
les officiers de recrutement semi-direct tardif ayant réussi le concours des officiers d'active des écoles d'armes (OAEA) ;
les officiers sous contrat (OSC) ayant opté pour le domaine de spécialités « combat des blindés » et désignés à ce titre par la direction du personnel militaire de l'armée de terre (DPMAT).
3.1.3. Contenu de la formation.
La formation est divisée en trois modules de base.
Les deux premiers sont suivis par l'ensemble des stagiaires et constituent la formation de base de tout officier du domaine « combat des blindés ».
Leurs objectifs sont :
faire acquérir aux stagiaires les connaissances fondamentales communes de niveau chef de char ;
faire acquérir aux stagiaires les connaissances fondamentales communes de niveau chef de peloton.
Le troisième module est le module de spécialisation. Son objectif est de faire acquérir aux stagiaires les compétences nécessaires pour tenir un emploi de chef de peloton dans une spécialité.
En parallèle à la formation dispensée dans les trois modules de base, des modules complémentaires, sous forme de stage ou de séquences adaptés à tout ou partie des stagiaires selon des critères spécifiques, permettent aux lieutenants d'acquérir des connaissances particulières.
Module complémentaire : « Directeur de mise en œuvre des explosifs » (DMO).
Module complémentaire : « Qualification du renseignement de l'avant » (QRA).
Module complémentaire : « Brevet parachutiste » (BP).
Module complémentaire : « Qualification officier parachutiste ».
Module complémentaire : « Formation aux troupes de montagne-été ».
Module complémentaire : « Instructeur des journées d'appel de préparation à la défense (JAPD).
Module complémentaire : « Préparation au travail en milieu international ».
3.1.4. Sanction de la formation.
3.1.4.1. Principe de la notation.
Les trois modules de base donnent lieu à une évaluation :
sous forme d'une épreuve opérationnelle (EO) à la fin des deux premiers modules ;
sous forme d'une épreuve synthèse à la fin du troisième module.
Les EO se déroulent sous la forme d'un rallye au cours duquel les stagiaires doivent restituer individuellement les savoirs et savoir-faire acquis. L'épreuve de synthèse vise à tester, en équipe, l'endurance, la cohésion et la capacité d'adaptation des stagiaires.
Les résultats de ces évaluations sont complétés par une notation continue tout au long des deux premiers modules. À l'issue de chaque module, tout stagiaire, après un entretien avec son commandant de brigade, peut se situer, effectuer un bilan dans chaque domaine et pallier ainsi ses lacunes éventuelles.
Au terme des deux premiers modules, un classement est établi qui détermine l'ordre du choix des affectations et la répartition par spécialité pour le troisième module.
Ce classement tient lieu de classement de sortie d'application.
La notation continue prend en compte les domaines suivants :
l'aptitude au commandement ;
l'aptitude générale ;
la pédagogie en entraînement physique militaire et sportif (EPMS) ;
les activités physiques spécifiques (moto, équitation) ;
le tir aux armes légères de l'infanterie (ALI) ;
la topographie.
3.1.4.2. Titre délivré.
Aucun diplôme n'est délivré à la fin de l'année de formation.
La réussite à certains modules complémentaires est sanctionnée par l'attribution de diplômes particuliers : brevet parachutiste, brevet montagne, etc.
3.1.4.3. Échec à la formation.
En cas d'absence due à une blessure imputable ou non au service, ou de moyenne générale annuelle inférieure à 10 sur 20, le général commandant l'EAABC, peut réunir un conseil d'école chargé de statuer sur l'avenir du lieutenant concerné. Ce conseil émet un avis (redoublement, réorientation, voire résiliation de contrat pour les OSC qu'il adresse à la DPMAT pour décision.
3.2. Formation de spécialité des futurs commandants d'unité.
3.2.1. Objectif particulier de la formation.
Le CFCU différencié est destiné à préparer directement les jeunes capitaines à leur futur commandement d'unité élémentaire.
L'objectif de la formation est le même pour tous les stages mais le programme d'instruction varie en fonction du CFCU suivi.
3.2.1.1. Objectifs par CFCU.
Le CFCU « chars » prépare les capitaines au commandement d'un sous-groupement interarmes dont le noyau dur est une unité élémentaire de chars.
Le CFCU « roues-canon » prépare les capitaines au commandement d'un sous-groupement interarmes dont le noyau dur est une unité élémentaire de la nature de filière « roues-canon ».
Le CFCU « recherche blindée » prépare les capitaines au commandement immédiat d'une unité élémentaire de la nature de filière « recherche blindée ».
Le CFCU « UCL/UBI » prépare directement les capitaines au commandement d'une unité de commandement et de logistique ou d'une unité de base et d'instruction.
3.2.2. Personnel concerné.
Les capitaines devant prendre le commande-ment d'une unité élémentaire sont désignés par la DPMAT pour suivre le CFCU correspondant à l'unité qu'ils seront appelés à commander.
3.2.3. Conditions particulières de candidature.
La seule condition nécessaire pour suivre le CFCU est d'avoir été désigné par la DPMAT.
3.2.4. Contenu de la formation.
L'instruction dispensée se situe au niveau du commandant d'unité, ce qui suppose que les connaissances théoriques de base soient acquises avant le début du stage. Une évaluation initiale permet de fixer des axes d'effort par matière en fonction des besoins du stagiaire.
Tous les CFCU comportent un module de base (MB) commun et des modules complémentaires (MC) différenciés.
Le module de base est commun à tous les stagiaires, et est destiné à préparer le jeune capitaine à l'exercice du commandement d'une unité élémentaire sur le plan administratif et pédagogique ainsi que dans le domaine du commandement et de la gestion des ressources humaines.
Pour le CFCU « chars », les MC sont au nombre de deux :
formation technique et tactique spécifique aux unités de chars ; son but est de rendre le stagiaire apte à remplir les principales missions à la tête d'un sous-groupement interarmes à dominante blindée ;
formation technique et tactique spécifique spécialisée ; son but est de rendre le stagiaire apte à remplir les principales missions à la tête d'un escadron AMX 30 B 2 ou Leclerc.
Pour le CFCU « roues-canon », les MC sont au nombre de deux :
formation technique et tactique spécifique aux unités de chars ; son but est de rendre le stagiaire apte à remplir les principales missions à la tête d'un escadron « roues-canon » ;
formation technique et tactique spécifique spécialisée ; son but est de rendre le stagiaire apte à remplir les principales missions à la tête d'un escadron de son option : AMX 10 RC, ERC 90 Sagaie, Eriac.
Pour le CFCU « recherche blindée », les MC sont au nombre de deux :
formation technique et tactique spécifique aux unités de recherche ; son but est de rendre le stagiaire apte à remplir les principales missions communes à la recherche et à l'acquisition du renseignement ;
formation technique et tactique spécifique aux unités de recherche blindée ; son but est de rendre le stagiaire apte à remplir les principales missions à la tête d'un escadron de découverte [d'un régiment blindé de recherche du renseignement (RBRR) ou d'un escadron d'éclairage et d'investigation (EEI)].
Pour le CFCU « UCL/UBI », les MC sont au nombre de deux :
formation techniques, tactiques, administratifs et interarmes commune aux deux catégories de stagiaires, qu'ils soient futurs commandants d'unité de commandement et de logistique ou de base et d'instruction ; son but est de rendre le stagiaire apte à remplir les principales missions à la tête d'une unité élémentaire ;
formation technique et tactique spécifique spécialisée ; son but est d'initier le stagiaire :
au commandement d'un temps de commandement de niveau 2 (TC 2) en mission opérationnelle pour les futurs commandants d'UCL ;
à la conduite de l'instruction dans une unité de base et d'instruction pour les futurs commandants d'UBI.
3.2.5. Sanction de la formation.
3.2.5.1. Principe de la notation.
Le principe retenu est celui de la notation continue avec, en fin de stage, une évaluation finale.
Le CFCU ne donne lieu à aucun classement. Seule une feuille individuelle de notation faisant apparaître le profil de l'officier stagiaire avec ses qualités et ses déficiences les plus évidentes, ainsi qu'une appréciation sur son aptitude au commandement d'une unité élémentaire est établie. Elle est adressée, à l'issue du stage, aux chefs de corps des stagiaires.
3.2.5.2. Titre délivré.
Aucun titre n'est délivré à l'issue du CFCU.
3.2.5.3. Échec à la formation.
En cas d'inaptitude au commandement révélée pendant le stage et dûment notifiée sur la feuille de notation, la DPMAT peut, après avis du chef de corps, radier le stagiaire de la liste des futurs commandants d'unité élémentaire.
3.3. Information des chefs de corps.
3.3.1. Objectif particulier de la formation.
Le stage des futurs chefs de corps est destiné à donner une information sur les évolutions en cours dans le domaine des blindés aux officiers désignés pour prendre le commandement d'un régiment ou d'un groupe d'escadrons.
3.3.2.
Le personnel concerné sont les officiers dési-gnés par le CEMAT pour effectuer un temps de chef de corps ou d'officier supérieur à la tête d'un groupe d'escadrons.
3.3.3. Conditions particulières de candidature.
Être désigné par le CEMAT pour effectuer un temps de commandement de chef de corps ou d'officier supérieur.
3.3.4. Contenu de la formation.
Ce stage a pour but de sensibiliser les futurs chefs de corps aux sujets suivants :
point de situation du domaine (emploi, politique du tir, situation des unités, etc.) ;
sensibilisation aux évolutions du domaine (doctrine, tactique, politique du personnel, etc.) ;
information sur la formation des personnels du domaine ;
information sur les moyens de formation et d'entraînement des unités du domaine [simulation, camp de manœuvre, passage des unités au centre d'entraînement tactique (CENTAC), etc.] ;
présentation du 1er régiment de chasseur d'Afrique (RCA) en regard de sa mission de formation et de contrôle des tirs.
4. Organisation de la formation.
4.1. Acteurs et rôles.
4.1.1. Élaboration des programmes de formation.
L'élaboration des programmes est du ressort du commandement de la formation de l'armée de terre (CoFAT).
Tous les programmes sont adressés aux formations qui ont à les connaître. Les mises à jour annuelles sont diffusées sous forme de modifica-tifs ou de documents complets.
Le volume horaire des programmes correspond au nombre de journées ouvrables de chaque action de formation augmenté des heures de nuit nécessaires à l'apprentissage et à l'application de certains savoir-faire tactiques ou techniques.
Les libellés et codes de composantes, matières et sous-matières sont en conformité avec ceux définis par le CoFAT.
4.1.2. Réalisation de la formation.
Les actions de formation, inscrites au référentiel des actions de formations (RAF, TTA 162), se déroulent conformément aux dispositions prévues par le calendrier des actions de formation (CAF) ou ses modificatifs.
4.1.3. Commission d'examen.
Toute commission de résultats est désignée par le général commandant l'EAABC.
Elle est constituée d'un président, d'un vice-président, de cadres responsables de l'encadre-ment du stage et d'un secrétaire.
Le rôle de cette commission est d'étudier et de statuer sur les cas individuels qui peuvent lui être soumis.
Son président rédige un rapport adressé au CoFAT dans lequel il précise en particulier :
Les observations de la commission sur le niveau des candidats et leur degré de préparation ;
les suggestions de la commission sur les adaptations éventuelles à apporter aux programmes et au déroulement général des stages et examens.
4.1.4. Diffusion des résultats.
L'EAABC fait parvenir aux corps les résultats et les appréciations de leurs stagiaires avec copie à la DPMAT.
4.1.5. Attribution des titres et insignes.
Aucune des actions de formation dispensées par l'EAABC pour les officiers ne fait l'objet de la délivrance d'un titre ou d'un diplôme.
4.2. Procédure et calendrier de la préparation et de la conduite de la formation.
La planification du cours d'application des lieutenants et du CFCU s'effectue dès l'année A — 2 en ce qui concerne la réservation des moyens particuliers d'instruction (camps de manœuvre, champs de tir, simulateurs, moyens de partenariat, etc.).
Le cours d'application des lieutenants dure un an et s'inscrit dans le cadre de l'année scolaire (de septembre à juillet).
Les stages CFCU se répartissent en deux sessions, l'une en début d'année scolaire, l'autre en début d'année civile.
4.3. Moyens humains, matériels et budgétaires.
4.3.1. Moyens humains.
Les formations de spécialité des officiers nécessitent :
4.3.1.1. Des formateurs.
Ce vocable regroupe l'encadrement de contact et les instructeurs spécialisés de l'EAABC.
L'encadrement de contact varie en fonction du niveau des stages : capitaine après TC pour les lieutenants, officiers supérieurs (dans la mesure du possible : ancien chef de bureau opération-instruction) pour les CFCU. Le volume minimum requis est d'un cadre pour 20 stagiaires (CFCU et cours d'application des lieutenants).
L'effectif d'une brigade est au maximum de 20 stagiaires pour les CFCU et pour les lieutenants.
Les instructeurs spécialisés assurent un volume de cours variable selon les actions de formation mais participent simultanément à la conduite de plusieurs actions de formation.
L'information des futurs chefs de corps est réalisée par des cadres de l'EAABC et par des intervenants extérieurs : chefs de corps en titre ou anciens chefs de corps.
4.3.1.2. Des troupes partenaires.
La participation de troupes partenaires est planifiée en fonction du calendrier des actions de formation. Pour les exercices tactiques, seul le partenariat des formations de l'ABC peut être retenu. Pour d'autres applications (technique, pédagogie), le recours à des unités TTA est possible.
Quels que soient leur niveau et leur volume, les unités partenaires rejoignent l'EAABC avec leur soutien.
4.3.1.3. Du personnel de soutien.
Ce vocable recouvre l'ensemble des fonctions de soutien traditionnelles (maintien en condition, santé, hébergement, alimentation, administration) existant au sein de l'EAABC.
4.3.2. Moyens matériels.
Les moyens collectifs nécessaires à l'instruction sont notamment fournis par l'EAABC et les troupes partenaires.
Les moyens individuels sont soit perçus individuellement à l'EAABC, soit perçus dans les corps d'appartenance des stagiaires. Il s'agit essentiellement de la documentation réglementaire, des paquetages et matériels spécifiques. Chaque stagiaire doit, en outre, être muni des pièces nécessaires aux formalités d'accueil.
Les moyens spécifiques à chaque action de formation sont précisés dans le dossier d'accueil adressé à chaque candidat avant le début du stage.
4.3.2.1. Documentation réglementaire.
4.3.2.1.1. CFCU.
4.3.2.1.1.1. Documentation commune.
ABC 100.1.
ABC 100.2.
ABC 200.
ABC 125.
ABC 600.
TTA 193.
TTA 207 (édition 1995).
TTA 106/1 et 2.
L'exercice du métier des armes dans l'armée de terre.
Guide à l'usage des cadres de contact.
4.3.2.1.1.2. Chars.
ABC 101.21.
ABC 111.21.
ABC 111.22.
ABC 111.23.
ABC 101.11.
ABC 111.11.
ABC 111.
4.3.2.1.1.3. Roues-canon.
ABC 102.21.
ABC 103.22.
ABC 102.11.
ABC 103.12.
ABC 103.
4.3.2.1.1.4. Recherche blindée.
ABC 105.21.
ABC 105.11.
4.3.2.1.2. STAGE D'APPLICATION DES LIEUTENANTS.
4.3.2.1.2.1. Documentation commune.
ABC 200.
ABC 125.
TTA 193.
TTA 207 (édition 1995).
TTA 106/1 et 2.
L'exercice du métier des armes dans l'armée de terre.
Guide à l'usage des cadres de contact.
4.3.2.1.2.2. Chars.
ABC 101.21.
ABC 111.21.
ABC 111.22.
ABC 111.23.
4.3.2.1.2.3. Roues-canon.
ABC 102.21.
ABC 103.22.
4.3.2.1.2.4. Recherche blindée.
ABC 105.21.
4.3.2.2. Pièces administratives individuelles à détenir.
Carte d'identité militaire.
Carte de circulation.
Brevet militaire de conduite.
Ordre de mission ou ordre de mutation.
Bulletin de solde de moins de trois mois.
Carte de sécurité sociale.
Carte de mutuelle.
Relevé d'identité bancaire.
Dossier de déménagement (éventuellement, pour le personnel affecté). Fiche de contrôle de la valeur et de l'aptitude physique individuelle (COVAPI) de moins d'un an.
4.3.3. Moyens budgétaires.
4.3.3.1. Position administrative des stagiaires.
Les stagiaires du cours d'application des lieutenants sont « affectés » à l'EAABC pour la durée de leur cycle de formation. À ce titre, ils sont mutés de leur précédente affectation avec avis de changement de résidence (remboursement du déménagement, forfait hôtelier, etc.) mais ne bénéficient d'aucune journée de stage indemnisée. Seules les périodes effectuées hors de la garnison (stage pilote et campagne de tir au 1er RCA, camps blindés) ouvrent droit aux indemnités d'absence temporaire (IAT) et de service en campagne (ISC).
Les stagiaires du CFCU sont placés en position « stagiaires » pendant la durée de leur stage à l'EAABC. Ils bénéficient alors des journées de stage indemnisées prévues au calendrier des actions de formations. À ce titre, ils doivent s'acquitter d'une redevance d'entretien et d'occupation et sont nourris à titre onéreux.
Les participants au stage des futurs chefs de corps sont placés en position « stagiaires » pendant la durée de leur stage à l'EAABC. Ils bénéficient alors des journées de stage indemnisés prévues au CAF. À ce titre, ils doivent s'acquitter d'une redevance d'entretien et d'occupation et sont nourris à titre onéreux.
4.3.3.2. Coût des formations.
Le coût des formations est calculé à partir des fiches internes d'activités et fait l'objet d'un compte rendu au CoFAT établi annuellement par les services financiers de l'EAABC.
5. Dispositions communes ou dispositions particulières.
5.1. Homologation des titres et des diplômes.
Les actions de formation de 3e, 4e et 6e niveau ne sont pas sanctionnées par l'attribution d'un diplôme.
5.2. Correspondance entre contenus de formation civile et actions de formation militaire.
Au stade actuel de la réflexion, il est considéré que les formations de spécialité du domaine « combat des blindés » sont difficilement transposables et n'offrent que très peu de similitudes ou de correspondances avec des contenus de formation civile.
Pour le ministre de la défense et par délégation :
Le général, sous-chef d'état-major organisation-ressources humaines,
Thierry DE BOUTEILLER.