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ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE : Bureau de l'instruction générale de l'armée « instruction » : transports et ravitaillements

CIRCULAIRE N° 4224/EMA/31 N° 4877/EMA/4P relative à l'admission des officiers de l'armée de terre à l'école supérieure des transports.

Du 22 mai 1959
NOR

Précédent modificatif :  1er modificatif du 8 septembre 1959 (BO/G, p. 3747).

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  650.2.

Référence de publication : BO/G, p. 2628.

L'importance toujours croissante des matériels dans les forces armées ;

La part prise par les transports extérieurs dans les mouvements militaires ;

L'acuité des problèmes financiers qu'entraînent ces deux facteurs dans une situation budgétaire délicate,

exigent que les personnels militaires chargés des transports, non seulement soient des techniciens de l'organisation militaire, mais aient également une connaissance très poussée de l'organisation des transports commerciaux auxquels les armées sont obligés de recourir.

En conséquence, quelques officiers seront inscrits chaque année à l'école supérieure des transports qui dispense cet enseignement. La notice ci-jointe présente cette école.

Les candidats seront choisis parmi les capitaines anciens, commandants et lieutenants-colonels portant un intérêt certain à la question et ayant de préférence servi dans un organisme de transport. Cette dernière réserve n'est cependant pas impérative. Par contre, les intéressés seront informés que, en dehors de leur temps de troupe, ils recevront presque exclusivement des affectations en rapport avec leur formation « transport » (4e bureau d'EM), organisation de transit, DRT, etc.).

En raison de l'importance des frais de scolarité, le nombre d'inscriptions sera très limité (1). Les officiers admis à l'école supérieure des transports aux frais de l'Etat devront s'engager à servir cinq ans au moins dans l'armée après l'obtention de leur diplôme. L'abandon éventuel des études au cours du cycle scolaire serait mentionné au dossier de l'intéressé.

Les généraux commandant les régions adresseront aux directions dont relèvent les candidats, le 1er juin de chaque année, la liste des volontaires, accompagnée pour chacun d'eux d'un état modèle N° 310-0/18, du relevé des notes des deux dernières années et de toutes celles obtenues par l'intéressé lorsqu'il servait dans des organismes de transport.

Les directions intéressées transmettront, avec leur avis, et leur numéro de classement, toutes les demandes reçues pour le 15 juin, à l'état-major de l'armée (4e bureau).

Notes

    1Cinq à six par an en moyenne, correspondant sensiblement à deux candidats parmi le personnel des bases, deux parmi le personnel des EM et DRT deux parmi le personnel des corps de troupe.

Annexe

ANNEXE. École supérieure des transports.

But de l'enseignement. Donner, compléter, adapter les connaissances théoriques et pratiques que requièrent les fonctions de direction, d'organisation et de contrôle de l'exécution des transports dans les services des grands usagers, les entreprises de transports, les organismes privés et éventuellement publics.

Conditions d'admission. Etre titulaire d'un diplôme d'enseignement supérieur ou technique supérieur (licence, diplôme de sortie d'une grande école) ou justifier avoir acquis une pratique satisfaisante mais incomplète des transports.

Dans ce cas, les candidats doivent suivre les cours d'une division préparatoire destinée à leur donner le complément de culture générale nécessaire pour suivre avec profit l'enseignement de l'école.

Les officiers, quelle que soit leur origine, sont classés dans la première catégorie. Ceux qui le désirent peuvent, à titre personnel et à leurs frais, suivre les cours de la division préparatoire.

Pièces à fournir. Candidats militaires : le dossier est constitué par l'administration centrale.

Le candidat agréé doit faire parvenir à celle-ci deux photos d'identité.

Régime des études. Enseignement oral ou par correspondance, d'une durée de deux ans. Les élèves militaires sont uniquement inscrits aux cours par correspondance. Toutefois, ceux habitant la région parisienne, ou de passage à Paris, sont invités à prendre contact avec l'école, à se présenter aux professeurs et à assister éventuellement aux cours.

Travail et assiduité. Une note de travaux pratiques et d'assiduité dotée d'un important coefficient intervient pour l'attribution du diplôme de fin d'études.

La radiation peut être prononcée en cours d'année pour travail insuffisant.

Au point de vue militaire, la radiation est assimilée à l'abandon volontaire et comporte l'inscription au dossier.

Examen de passage. Un examen de passage sanctionne les travaux de la première année et permet l'inscription au cours 2e année.

Un élève militaire n'ayant pas obtenu la moyenne doit renouveler la 1re année à ses frais ou abandonner, ce qui implique inscription à son dossier.

L'examen de passage a lieu à Paris. Les élèves sont munis de feuilles de déplacement sur ordre de mission établi par le général commandant la région ; imputation crédits ministériels.

Examen de fin d'études. Un examen de fin d'études sanctionne la 2e année.

Il a lieu à Paris comme l'examen de passage. Les remarques faites pour ce dernier s'appliquent à l'examen de fin d'études.

Un mémoire de fin d'études clôture les travaux. Le choix en est laissé au candidat sous réserve que le sujet puisse contribuer à l'avancement de la technique des transports et qu'il ait été agréé par le conseil des études.

Diplôme. Les élèves sont classés d'après les notes obtenues :

  • pour travail et assiduité ;

  • à l'examen de passage ;

  • à l'examen de fin d'études ;

  • pour le mémoire de fin d'études.

Le diplôme de l'Ecole supérieure des transports n'est accordé qu'aux élèves ayant une moyenne de classement au moins égale à 10/20.

La mention « Assez bien » correspond à une moyenne de 13/20.

La mention « Bien » correspond à une moyenne de 15/20.

La mention « Très bien » correspond à une moyenne de 17/20.

Ce diplôme, indépendamment de la haute qualification qu'il reconnaît à un officier en matière de transport, prend une valeur particulière dans le monde de l'industrie et du commerce.