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Archivé ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE DE TERRE : bureau planification des ressources humaines

INSTRUCTION N° 708/DEF/EMAT/PRH relative à la formation du personnel de la réserve opérationnelle.

Abrogé le 29 juin 2009 par : INSTRUCTION N° 708/DEF/RH-AT/PRH/LEG relative à la formation du personnel de la réserve opérationnelle de l'armée de terre. Du 25 juillet 2005
NOR D E F T 0 5 5 2 3 7 9 J

Texte(s) abrogé(s) : Instruction N° 1100/DEF/EMAT/PRH/APP/RES du 01 juillet 1999 relative à la formation du personnel de réserve.

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  211.2.1.

Référence de publication : BOC, 2005, p. 6878.

Préambule.

Cette instruction précise les conditions de formation des réservistes de l'armée de terre. Elle aborde successivement la formation des officiers (point 1), des sous-officiers (point 2) et des militaires du rang (point 3).

Le recrutement des réservistes relève de l'action conjointe de la direction du personnel militaire de l'armée de terre (DPMAT) (directive de gestion), des régions terre (RT) (affectation, connaissance des potentialités régionales), des centres d'information et de recrutement de l'armée de terre (CIRAT) (information, orientation des candidats) et des formations d'administration (accueil, recrutement, emploi). Les RT gèrent à leur niveau le recrutement des réservistes, en les affectant dans les formations d'administration.

Toute période de formation dans la réserve s'adresse à des réservistes recrutés, affectés et ayant souscrit un engagement à servir dans la réserve (ESR). Avant de pouvoir être employés à leur niveau de responsabilité, les futurs sous-officiers ou officiers suivent successivement une formation militaire initiale du réserviste supérieure (FMIR/S) de vingt jours puis la formation initiale à l'encadrement (FIE) de quatre semaines. Ceux qui sont sélectionnés pour un cursus d'officier poursuivent leur parcours par la formation initiale des officiers de réserve (FIOR, 4 semaines) puis par une période de spécialisation, spécifique de la voie choisie, d'environ deux semaines. La formation d'un militaire du rang (MDR) débute par un stage de deux semaines (formation militaire initiale du réserviste militaire du rang, FMIR/R).

Ces stages peuvent être réalisés au cours de plusieurs années calendaires, selon les disponibilités des candidats (à l'exception de la FMIR/R). Il est cependant souhaitable que les étapes de la formation se succèdent de façon rapprochée.

Les programmes de formation relèvent du commandement de la formation de l'armée de terre (CoFAT) qui définit le contenu de chacune des formations (FMIR/R, FMIR/S, FIE, FIOR) ainsi que celles de 2e et 3e niveau (1).

La DPMAT définit le nombre de candidats à la FMIR/S par RT et oriente directement vers la FIOR les candidats de plus de vingt-cinq ans, titulaires du brevet de la FMIR/S [ou de la préparation militaire supérieure / terre (PMS/terre) (2)], qui peuvent être dispensés de la FIE. Elle arrête la liste des réservistes volontaires à la FIE et à la FIOR.

Les RT organisent les préparations militaires et, en particulier, les FMIR/S. Elles peuvent être responsables de stages FIE en fonction de l'importance des flux de candidatures. Elles convoquent les volontaires à former à son niveau (FMIR/R, FMIR/S).

Les corps support désignés par les RT sont responsables de la formation et de l'entraînement de leurs réservistes affectés, selon le principe de la formation continue, en établissant annuellement des objectifs individuels à atteindre.

L'orientation des réservistes fait l'objet d'une instruction sous timbre DPMAT.

1. La formation des officiers.

1.1. La formation initiale (déroulement général).

Le graphique ci-dessous décrit les phases de la formation initiale des officiers.

Figure 1. Formation initiale.

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1.1.1. La formation des officiers.

Ce chapitre traite, dans un premier temps, de la formation initiale des officiers. Il concerne également les sous-officiers qui suivent, en partie, le même cursus que celui des futurs officiers de réserve. Le parcours complet des sous-officiers fait l'objet du point 2.

1.1.1.1. La formation militaire initiale du réserviste supérieure.

La FMIR/S est destinée à évaluer l'aptitude des candidats dans une fonction de commandement, tout en testant leur motivation. Les candidats doivent répondre aux conditions suivantes :

  • être en règle au regard des obligations du code du service national ;

  • être reconnu apte au service dans l'armée de terre, au cours de la visite médicale organisée par le médecin-chef du corps support ;

  • être au moins titulaire du baccalauréat (BAC général, BAC technologique ou BAC professionnel) ou d'un diplôme reconnu équivalent ou être susceptible d'obtenir cet examen avant le début du stage (les inscriptions de ces derniers candidats seront validées sur présentation du diplôme) ;

  • être âgé de plus de 17 ans et de moins de 35 ans (3).

La FMIR/S, comme la PMS/terre, dure vingt jours. Elle est organisée par les RT, durant les vacances scolaires, en une ou plusieurs périodes, sous réserve que l'une de ces périodes comporte au moins cinq jours « bloqués ». Le programme, établi en cohérence avec les étapes successives de la formation (FIE et FIOR), relève de la responsabilité du CoFAT.

La réussite à la FMIR/S des candidats est sanctionnée par l'obtention d'un brevet. Elle leur permet d'être promu caporal. En fonction des résultats, trois cycles de formation sont possibles :

  • les candidats, dont les aptitudes sont insuffisantes (non titulaires du brevet) peuvent servir dans la réserve comme MDR en rejoignant la formation militaire initiale du réserviste du rang (FMIR/R) (4).

  • les autres candidats réservistes sont admis à la formation initiale à l'encadrement (FIE).

  • les stagiaires, âgés de plus de 25 ans au 31 décembre de l'année en cours, titulaires d'un diplôme du second cycle ou d'un diplôme reconnu équivalent ou issus d'une grande école et reconnus aptes au commandement lors de la FMIR/S, peuvent directement accéder, en fonction des places disponibles, à la formation initiale des officiers de réserve (FIOR). Le volume ouvert chaque année pour ce cursus particulier est fixé par la DPMAT qui tient compte des potentiels de responsabilité des intéressés et surtout des besoins de l'institution. Ces candidats portent l'appellation d'EOR (élève officier de réserve) à l'issue de la FMIR/S et sont rémunérés comme caporal comme les autres candidats.

En outre, les stagiaires qui ont obtenu le brevet de la PMS/terre et qui veulent poursuivre un parcours dans la réserve peuvent également accéder à la FIE (ou à la FIOR s'ils répondent aux conditions du 3e tiret ci-dessus). Ils doivent alors faire acte de candidature pour être affectés dans une formation et servir sous statut de réserviste avec le grade de caporal.

Le brevet (PMS/terre ou FMIR/S) reste définitivement acquis mais le candidat doit respecter les contraintes d'âge des stages suivants s'il souhaite poursuivre la formation de réserviste.

1.1.1.2. La formation initiale à l'encadrement.

Les candidats à la FIE, désignés par la DPMAT en fonction des besoins exprimés par les RT et des places disponibles en école de formation, doivent répondre aux conditions suivantes :

  • être titulaire du brevet de la FMIR/S ou de la PMS/terre ;

  • être lié par contrat (ESR) pour une durée de trois ans à l'issue de la FIE.

  • être âgés de moins de 36 ans.

Le programme d'instruction de la FIE est défini par le CoFAT. Il peut être dispensé en deux modules de deux semaines groupés ou disjoints mais suivis dans l'ordre imposé. La FIE est organisée par le CoFAT à l'école nationale des sous-officiers d'active (ENSOA). Néanmoins, si le nombre de candidats le justifie, certaines FIE pourront être conduites par les RT en parallèle avec les formations organisées à l'ENSOA. La répartition des stagiaires dans les FIE nationales ou régionales relève de la DPMAT en liaison avec le CoFAT.

Les résultats de la FIE, validés par un examen, permettent de classer les candidats en quatre groupes :

  • groupe 1. Candidats ayant échoué : ils peuvent poursuivre leur carrière dans la réserve comme MDR avec le grade de caporal ou refaire une fois une FIE qui se déroulera obligatoirement à l'ENSOA ;

  • groupe 2. Candidats dont les résultats révèlent des aptitudes pour exercer les fonctions de sous-officiers : ils sont mis à la disposition de la formation d'affectation pour y achever leur formation initiale après une période d'activité dans l'emploi qui leur confère une spécialité ;

  • groupe 3. Candidats n'ayant pas le niveau d'étude requis pour être officier (diplôme du premier cycle de l'université ou équivalent) mais jugés apte à l'épaulette : ils poursuivent leur carrière comme sous-officier de réserve jusqu'à l'obtention du niveau exigé (5) ;

  • groupe 4. Candidats appelés à exercer des responsabilités d'officier de réserve et qui possèdent le niveau d'étude requis (diplôme de fin de premier cycle de l'enseignement supérieur ou diplôme reconnu équivalent) : ils sont orientés vers les écoles de Coëtquidan pour poursuivre leur FIOR.

Figure 2. Classement des candidats.

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Les réservistes ayant satisfait aux deux modules de la formation et déclarés aptes (groupes 2, 3 et 4) se voient accorder l'autorisation du port du galon de sergent (ou de maréchal des logis) et sont nommés sous-officier (6) dès le premier jour du mois qui suit, par l'organisme de gestion.

La FIE reste valable, pour l'accès à la FIOR, tant que le postulant est âgé de moins de 37 ans sauf dérogation exceptionnelle accordée par la DPMAT.

1.1.1.3. La formation initiale des officiers de réserve.

Les sergents ou maréchaux des logis orientés vers les écoles de Coëtquidan portent le galon d'EOR dès leur arrivée et bénéficient de l'appellation d'EOR. Pour être admis à la FIOR, ils doivent être sous ESR pour une durée minimum de trois ans et répondre à une des deux conditions suivantes (7).

  • avoir été déclaré apte pour suivre un cursus d'officier à l'issue de la FIE et être âgé de moins de 37 ans ;

  • être titulaire du brevet de la FMIR/S ou de la PMS, posséder un titre du 2e cycle de l'enseignement supérieur ou un diplôme reconnu équivalent et être âgé de plus de 25 ans et de moins de 37 ans (filière contingentée, par la DPMAT, au regard des besoins de gestion).

1.1.1.3.1. La formation initiale des officiers de réserve.

La DPMAT désigne les candidats selon leurs disponibilités, en fonction des besoins exprimés par les RT et des places disponibles à l'école de formation des officiers de l'armée de terre (Coëtquidan), dans les plages d'instruction dédiées à la FIOR (normalement durant les vacances scolaires).

Le programme, arrêté par le CoFAT, se compose de deux modules successifs de deux semaines chacun dont l'ordre de passage est imposé. Ils peuvent être organisés en une seule période de quatre semaines ou en deux périodes distinctes de deux semaines séparées d'un intervalle inférieur à deux ans (8).

À l'issue de cette formation initiale d'officier de réserve (OR), les EOR qui ont réussi l'examen final sont nommés aspirant par le général directeur de la DPMAT à compter du 1er jour du mois qui suit la fin de la FIOR.

1.1.1.3.2. La formation de spécialité.

Avant d'être âgé de 38 ans :

  • les jeunes officiers qui veulent servir en unité d'intervention de réserve (UIR), en unité spécialisée de réserve (USR) ou en section d'instruction, reçoivent une formation spécifique d'une durée définie chaque année (stage de chef de section) dispensée en école ;

  • ceux qui sont affectés comme officier traitant en état-major ou dans une des spécialités de leur choix (9) reçoivent une formation spécifique au cours d'un stage d'initiation aux techniques d'état-major (SITEM).

1.1.2. L'accès au niveau officier de réserve par la voie semi-directe ou « rang ».

Les conditions d'accès aux OR par ces voies sont précisées au point 2 relatif aux formations des sous-officiers de la réserve.

1.1.3. Les cas particuliers.

Les réservistes qui n'ont effectué aucune activité militaire depuis plus de 15 ans, même s'ils continuent à être gérés et administrés, doivent suivre une remise à niveau définie annuellement.

Les officiers de carrière ou sous contrat, les sous-officiers de carrière ou sous contrat (CCT) et les MDR ayant quitté l'armée d'active peuvent souscrire un contrat ESR. Ils conservent leur corps statutaire leur grade, leur ancienneté de grade et les qualifications qu'ils possédaient dans l'active.

Les ex-officiers sous contrat (OSC) :

  • s'ils sont issus de la filière « encadrement des formations », ils ne suivent aucune formation particulière et servent avec leur grade et leurs qualifications de l'armée d'active ;

  • s'ils sont issus de la filière « spécialité d'état-major », ils servent sous le même grade et avec les mêmes qualifications que dans l'armée d'active mais ils seront prioritairement affectés dans un état-major ou un organisme à caractère administratif, à un poste correspondant à leurs compétences spécifiques. S'ils veulent servir comme chef de section, ils devront effectuer les stages correspondants (deuxième module de la FIOR et stage de chef de section).

Les officiers issus du service national ou les volontaires aspirants dans l'armée de terre (VADAT) peuvent devenir OR avant la limite d'âge de leur grade. Ils sont recrutés avec le dernier grade qu'ils possédaient lors de leur service national détenu à titre définitif. Leur mise en formation éventuelle est définie par la DPMAT.

En cas de nécessité, des officiers peuvent être recrutés en vertu de l'article 9 de la loi 99-894 du 22 octobre 1999 (BOC, p. 5387). Ils suivent une formation militaire délivrée par leur autorité d'emploi et servent sous un grade qui leur est conféré, pour la durée de leur mission par arrêté du ministre chargé des armées, en fonction de leurs qualifications civiles et de leur ancienneté dans l'emploi, de leur expérience professionnelle et éventuellement des titres et diplômes détenus.

1.2. La formation de 2e niveau des officiers.

1.2.1. Déroulement général de la formation.

Figure 3. Déroulement générale de la formation.

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1.2.2. Les différents types de formation.

La formation de commandant d'unité élémentaire pour les officiers de la voie commandement correspond au certificat d'état-major (CEM) pour ceux de la voie état-major.

1.2.2.1. Action de formation de commandant d'unité élémentaire.

Les officiers qui ont confirmé leur aptitude à commander une section sont appelés à prendre le commandement d'une UIR ou USR, selon leur formation d'origine. Ils sont auparavant préparés à leurs futures fonctions. Cette préparation est destinée à :

  • préparer au style de commandement en vigueur dans l'armée de terre ;

  • faire acquérir la capacité à exercer le commandement d'une unité élémentaire dans l'exécution de ses missions spécifiques ;

  • apprendre à administrer le personnel de l'unité et à gérer les matériels en dotation ;

  • préparer la fonction d'instructeur, en les rendant aptes à organiser des séances d'instruction des cadres, des parcours et des contrôles d'instruction.

Ces actions de formation sont organisées par le CoFAT dans les écoles relevant de sa responsabilité.

1.2.2.2. Actions de formation de spécialités.

Les formations dispensées ont pour objectif de faire acquérir aux officiers de réserve, servant généralement en état-major, le premier degré de compétence dans la spécialité choisie (défense NBC, renseignement, langues, logistique, transport, génie…).

Ce premier degré de compétence peut être également attribué par la DPMAT aux officiers de réserve « traitants » ou rédacteurs, sur proposition de la RT et après avis de l'employeur (10), (éventuellement sur proposition du chef de l'état-major), s'ils ont servi au moins deux années successives en état-major dans cette spécialité et en fonction de leur notation.

Ces actions de formation font l'objet de directives particulières, sous timbre des organismes désignés comme pilotes dans les domaines de spécialités retenus.

1.2.2.3. Action de formation voie état-major.

Dès leur nomination au grade de capitaine (11), sous réserve d'avoir servi sous ESR les deux années précédant l'inscription, les officiers de la voie état-major peuvent se présenter au certificat d'état-major (correspondant au stage de commandant d'unité dans la voie commandement). Le CEM est obligatoire pour ces officiers s'ils veulent accéder à la formation de 3e niveau.

1.2.2.4. Formation continue.

Outre les stages dispensés par le CoFAT, la formation des officiers relèvent essentiellement des organismes d'emploi qui doivent former, entraîner et contrôler les officiers sur leur poste d'affectation, notamment ceux qui sont directement issus du civil. Le rôle de l'organisme d'emploi est déterminant : un programme annuel de savoir-faire à acquérir (plan de formation) doit être établi, en particulier pour les officiers servant en état-major.

1.3. Les formations de 3e niveau.

Les formations de 3e niveau permettent aux officiers d'atteindre les niveaux de responsabilité (NR) 5 ou 6. L'ancienneté requise confère à ces officiers une expérience propice à l'exercice de hautes responsabilités.

1.3.1. Démarche d'ensemble.

Figure 4. Démarche d'ensemble.

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1.3.2. Les officiers de réserve spécialistes d'état-major.

Les formations de 3e niveau sont centrées sur le travail d'état-major. Elles comportent deux étapes : le stage d'obtention du certificat d'état-major (CEM) (12)et le stage du cours supérieur d'officier de réserve spécialiste d'état-major (CSORSEM). Ces deux formations sont délivrées par l'école supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM) (13).

Les officiers qui ont suivi avec succès le CSORSEM se voient attribuer le diplôme d'officier de réserve spécialiste d'état-major (DORSEM). Ce diplôme leur ouvre l'accès aux grades d'officier supérieur, ainsi qu'aux postes de NR 5 et 6.

Les modalités pratiques de ces formations font l'objet d'une instruction particulière.

2. La formation des sous-officiers.

Figure 5. Déroulement général de la formation des sous-officiers.

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2.1. Formation initiale.

La formation initiale des sous-officiers est au départ identique à celle des officiers. Les sous-officiers sont sélectionnés au cours d'une FMIR/S (ou PMS/terre) et d'une FIE. Leur formation initiale s'achève dans l'organisme d'affectation, responsable de leur entraînement et de leur perfectionnement, qui leur confère une spécialité (Cf. points 1.2.1. et 1.2.2.).

2.2. Les formations de 1er et 2e niveau.

Après la formation initiale, la formation des sous-officiers de réserve comporte deux examens, obtenus en plusieurs étapes :

  • le brevet d'aptitude de spécialité du 1er degré (BAS 1) ;

  • le brevet d'aptitude de spécialité du 2e degré (BAS 2).

2.2.1. Le brevet d'aptitude de spécialité du 1er degré.

La formation des sous-officiers subalternes dans l'emploi est assurée par le corps désigné par la RT. À l'issue de cette formation qui doit être garantie par deux années effectives de pratique, les sergents obtiennent le certificat technique de la réserve (CTR) [par analogie au certificat technique du 1er degré (CT 1) pour l'active] dont le programme est défini par le CoFAT (14).

Le BAS 1 valide l'expérience acquise. Il est délivré, par les RT, aux sergents qui ont servi au moins deux ans sous ESR dans l'emploi tenu après l'obtention du CTR, sur proposition de leur chef de corps, après vérification de leur qualification et de leur aptitude à exercer les responsabilités du grade considéré.

2.2.2. Le brevet d'aptitude de spécialité du 2e degré.

Le BAS 2, accessible aux sergents-chef [et aux adjudants issus de l'armée d'active et non titulaires du brevet supérieur de technicien de l'armée de l'air (BSTAT)] trois ans au moins après l'obtention du BAS 1, sanctionne l'acquisition de connaissances toutes armes et spécifiques indispensables pour tenir la fonction d'adjoint de chef de section ou de chef de section.

La formation porte sur l'exercice du commandement et la compétence technique. Elle est discontinue et prépare à l'obtention de deux unités de valeur :

  • l'unité de valeur n1 (UV 1), acquise après une session d'une semaine (cinq jours), est normalement dispensée à l'ENSOA (15). La réussite à l'UV 1, attestée par le responsable de la formation, conditionne l'accès à l'UV 2 ;

  • l'unité de valeur n2 (UV 2), acquise à l'issue d'une session de deux semaines consécutives (douze jours) est à la charge de l'ENSOA (16).

Les programmes de l'UV 1 et de l'UV 2 sont élaborés et diffusés par le CoFAT.

La liste des formations aux brevets d'aptitude de spécialité, proposée chaque année aux sous-officiers de réserve, figure dans le calendrier annuel des actions de formation publiées par le CoFAT (17). Cette liste est établie à partir des besoins exprimés par les RT, arrêtée par la DPMAT, en tenant compte des critères de candidature et des capacités d'accueil des organismes de formation.

Le BAS 2 est délivré par le commandant de l'école chargé de l'organisation de l'action de formation.

2.3. La formation de 3e niveau.

Les actions de formation aux spécialités d'état-major, dont l'objectif est de donner aux sous-officiers de réserve une qualification dans une spécialité choisie, font l'objet de directives particulières sous le timbre des organismes désignés comme pilotes dans les domaines de spécialités considérés.

Les sous-officiers voie commandement orientés vers la voie état-major doivent respecter les conditions suivantes (18) :

  • être sous-officier supérieur ;

  • être titulaire du BAS 2 depuis plus de quatre ans ;

  • avoir servi au moins quatre ans en UIR ou USR ;

  • avoir été sous ESR les deux années précédant l'emploi dans un poste d'état-major.

Comme les officiers, ils reçoivent en complément, dès leur affectation en état-major, un programme de savoir-faire à acquérir.

2.4. L'accession au 1er grade d'officier

(19).

Après orientation et au vu de leurs compétences, les sous-officiers peuvent accéder au corps des officiers.

Les SOR reconnus apte par le commandant de la formation administrative peuvent accéder au grade d'officier, dans le cadre du recrutement corps à corps. Ils suivent la formation dispensée au cours du module 2 de la FIOR, dès leur nomination au grade de sous-lieutenant. Ils ne peuvent souscrire un contrat ESR comme officier que s'ils ont suivi le deuxième module de la FIOR.

Les sous-officiers, âgés de moins de 32 ans, titulaires d'un diplôme du 1er cycle de l'enseignement supérieur ou d'un diplôme reconnu équivalent et du BAS 1, peuvent devenir officier par la voie semi-directe. Ils doivent avoir servi deux ans sous ESR, après l'obtention du BAS 1.

Les sous-officiers, âgés de plus de 35 ans, de moins de 50 ans et titulaires du BAS 2 depuis au moins trois ans, peuvent devenir officier de réserve, par la voie du rang.

3. La formation des militaires du rang de réserve.

Figure 6. Déroulement général.

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(a) Les non bacheliers ne peuvent accéder à la réserve que par cette formation.

3.1. La formation initiale des militaires du rang.

3.1.1. Une préparation militaire terre non obligatoire.

Les jeunes gens qui envisagent de servir dans la réserve ou éventuellement de s'engager dans l'armée de terre peuvent vivre une première expérience en corps de troupe en effectuant une préparation militaire spécialisée telle que les PM terre (transport, travaux, santé, musique…), les préparations militaires terre à option (parachutisme, montagne, commando) ou un stage adapté aux initiatives locales (stage découverte).

Dans la mesure des places disponibles et à niveau de candidature équivalente (niveau scolaire et aptitude physique), le titulaire d'une préparation militaire terre adaptée au régiment dans lequel il veut servir en tant que réserviste, sera prioritaire pour y être affecté.

3.1.2. La formation militaire initiale du réserviste du rang.

Pour accéder à la FMIR/R, le candidat doit avoir été recruté et affecté.

Le volontaire suit pendant la première année de son engagement comme MDR, une FMIR/R de quinze jours, groupés ou fractionnés, en deux périodes d'une semaine chacune. Cette formation est organisée sous la responsabilité de la RT, selon le programme fixé par le CoFAT.

La distinction de 1re classe lui est attribuée à la fin du stage si son aptitude est reconnue lors d'un examen et si sa manière de servir a été satisfaisante. L'intéressé peut ensuite être convoqué par son corps d'appartenance pour servir dans son emploi. Le corps d'appartenance le prépare au certificat pratique réserve (CP-R) et complète sa formation.

3.1.3. Le certificat pratique réserve.

Dans le cadre de l'activité dans l'emploi, les MDR de réserve servent dans une spécialité qui doit être validée par un CP-R dès que leur compétence est reconnue. L'attribution du CP-R dont le contenu est défini par le CoFAT (20), est placée sous la responsabilité du corps qui contrôle l'atteinte du niveau requis. La formation initiale s'achève avec l'attribution du CP-R.

3.2. La formation élémentaire.

3.2.1. Les certificats élémentaires.

Un an après l'obtention du CP-R et suite à une formation reçue au sein du corps, les MDR peuvent passer deux examens qui sanctionnent leurs qualifications. Le contenu est défini par le CoFAT [certificat militaire élémentaire (CME) et le certificat technique élémentaire (CTE) adaptés aux réservistes] :

  • le certificat d'aptitude militaire élémentaire (CAME) ;

  • le certificat d'aptitude technique élémentaire (CATE).

Les détenteurs de ces deux certificats peuvent être promus caporaux.

Le brevet d'aptitude de spécialité élémentaire (BASE) leur est délivré, après au moins deux années passées sous ESR dans l'emploi, sur proposition de leur chef de corps, après vérification de leurs qualifications (CAME, CATE) et de leur aptitude.

Les détenteurs du BASE peuvent être promus caporaux-chefs.

3.2.2. L'accession au 1er grade de sous-officier.

Les MDR de réserve, caporaux ou caporaux chefs, reconnus aptes par le commandant de la formation administrative peuvent accéder au grade de sous-officier. Ils suivent la formation dispensée au cours du module 2 de la FIE, portant la dénomination de formation d'adaptation (FA), dès leur nomination au grade de sergent. Le non respect de cette règle entraîne la résiliation de droit du contrat ESR par l'autorité militaire.

Les titulaires du baccalauréat et du BASE peuvent prétendre, sur proposition de leur organisme d'administration, à l'accès au corps des sous-officiers et en fonction des postes ouverts, voie semi-directe, après deux ans sous ESR dans le grade de caporal.

Après orientation, les non bacheliers peuvent devenir sous-officiers par la voie rang, à condition qu'ils aient effectué trois années d'ESR dans le grade de caporal-chef et qu'ils soient titulaires du BASE.

4. Texte abrogé.

L' instruction 1100 /DEF/EMAT/PRH/APP/RES du 01 juillet 1999 relative à la formation du personnel de réserve est abrogée.

Pour la ministre de la défense et par délégation :

Le général, sous-chef d'état-major de l'armée de terre,

Louis DUBOURDIEU.