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ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE DE TERRE : Bureau emploi

INSTRUCTION N° 2036/DEF/EMAT/EMPL relative au cérémonial particulier aux fanions des corps de chasseurs.

Du 25 juin 1979
NOR

Référence(s) :

Instruction n° 849/SYMB du 26 mai 1953 (BO/G, p. 2370) (1).

Arrêté N° 2100/DEF/EMAT/EPI/EPO du 18 août 1975 portant règlement du service intérieur de l'armée de terre.

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  563.1.2.2.2.

Référence de publication : BOC, p. 3025.

Les chasseurs ont la particularité d'avoir, depuis leur création en 1840, un drapeau commun à toutes leurs formations. Cette tradition confère aux fanions des bataillons de chasseurs (2) un caractère spécial.

Emblème du bataillon formant corps, le fanion est en effet :

  • la représentation, dans ses rangs, de l'unique drapeau des chasseurs ;

  • la marque symbolique de la personnalité du corps.

C'est le fanion qui porte les décorations, citations collectives et fourragères gagnées par le corps sur les champs de bataille. Certains portent dans leurs plis, les noms de combats où le corps s'est particulièrement illustré.

Pour ces raisons, les fanions des bataillons de chasseurs, quels qu'ils soient, sont l'objet d'un cérémonial particulier prévu au règlement du service intérieur de l'armée de terre, titre III, chapitre IV, article 76.

1. FANION DU CORPS (BATAILLON OU GROUPE).

1.1. Place et garde du fanion.

Le fanion est conservé dans le bureau du chef de corps (3).

La garde du fanion désignée par le chef de corps est normalement armée de fusils. Elle est composée d'un sous-officier qui porte le fanion et de deux chasseurs de 1re classe qui l'encadrent.

Lorsque le bataillon défile en véhicules, la garde peut être armée de pistolets mitrailleurs (4). Le porte-fanion et sa garde sont transportés sur le même véhicule en position du « garde-à-vous » débout. Le porte-fanion tient le fanion légèrement incliné sur sa droite, le talon de la hampe étant engagé dans le canon d'un fusil posé sur le plancher du véhicule.

Le fanion et sa garde se placent en tête de la formation après le chef de corps. Lorsque le drapeau des chasseurs est présent, le fanion se place immédiatement après cet emblème.

Si le dispositif de la cérémonie comporte le rassemblement côte à côte sur une même ligne des emblèmes de différents corps avec leur garde respective, le fanion d'un bataillon de chasseurs avec sa garde se trouve au rang des drapeaux et étendards, à la place normale des chasseurs.

Si le drapeau des chasseurs est présent, le fanion du corps est sur les rangs à sa place normale et aucun honneur particulier ne lui est rendu. Toutefois, le bataillon est mis au garde-à-vous lorsque le fanion passe devant lui pour gagner sa place dans le rang.

1.2. Honneurs au fanion.

1.2.1. Individuels.

Individuellement les honneurs sont rendus au fanion de pied ferme en s'arrêtant, faisant face et saluant.

1.2.2. Au cours d'une prise d'armes.

Lorsque le fanion doit participer à une prise d'armes, les honneurs lui sont rendus dans les conditions suivantes :

  • Au début de la prise d'armes.

    Les troupes étant rassemblées en ligne, un intervalle de dix pas est laissé libre pour le fanion et sa garde entre la place du chef de corps et la première unité.

    La garde va chercher le fanion. Lorsqu'il apparaît, le chef de corps (ou le commandant des troupes) fait présenter les armes.

    La troupe étant au « présentez armes », le fanion et sa garde s'arrêtent face au front des troupes et présentent les armes.

    Le chef de corps (ou le commandant des troupes) commande « au fanion ». Les clairons sonnent le refrain du corps suivi de celui de la Sidi-Brahim. Tous les officiers et chefs de section ainsi que les officiers et sous-officiers sans troupe saluent.

    A l'issue de la sonnerie, la garde met l'arme sur l'épaule. Le fanion et sa garde gagnent leur place en passant devant le front des troupes. Le chef de corps (ou le commandant des troupes) fait ensuite reposer les armes.

  • Au cours de la revue des troupes.

    A l'arrivée de l'autorité qui préside la cérémonie, le porte-fanion, la garde et la troupe sont mis au « présentez armes » par le commandant des troupes. L'autorité qui préside se dirige vers le fanion et le salue de pied ferme tandis que la fanfare sonne le refrain de l'hymne national.

  • Au cours du défilé.

    En ordre de défilé, le fanion se déplace derrière le chef de corps et en tête de la formation. Il est salué de pied ferme par tout militaire en tenue à la hauteur duquel il arrive.

    Remarque importante. La garde du fanion se met en marche, s'arrête, exécute les évolutions d'ordre serré et les mouvements de maniements d'armes aux ordres du porte-fanion. Toutefois, lorsqu'elle a pris place dans un dispositif d'ensemble pour une prise d'armes, elle exécute tous les mouvements de maniements d'armes commandés directement par le commandant des troupes.

  • A la fin de la prise d'armes.

    Les honneurs sont rendus au fanion selon un cérémonial identique à celui de l'arrivée.

2. Fanions des compagnies.

Seul le fanion du corps ou d'une unité formant corps a valeur d'emblème. Seul il a droit à une garde et aux honneurs.

Le fanion d'une compagnie ne formant pas corps n'a pas droit à un cérémonial particulier. Le porte-fanion de compagnie, généralement un sous-officier, se trouve dans le rang à la place de l'homme de base ; il exécute le même maniement d'armes que les autres hommes de l'unité.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le général, major général de l'armée de terre,

Jacques BLEY.