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Archivé DIRECTION CENTRALE DU MATÉRIEL DE L'ARMÉE DE TERRE : Bureau auto engins blindés

INSTRUCTION N° 24500/DEF/DCMAT/SDT/MBT/AEB/O/CO/A relative à l'approvisionnement et à la gestion des pneumatiques et des batteries d'accumulateurs équipant les véhicules et les engins.

Abrogé le 15 septembre 2006 par : CIRCULAIRE N° 25520/DEF/DCMAT/SDT/CR/MT relative à l'approvisionnement et à la gestion des pneumatiques équipant les véhicules et les engins. Du 31 juillet 1980
NOR

Précédent modificatif :  1er modificatif du 5 février 1986 (BOC, p. 1244).

Pièce(s) jointe(s) :     Trois annexes.

Texte(s) abrogé(s) :

Chapitre II du titre V et annexe IX de l\'instruction n° 24000/T/DCM/APP du 3 juillet 1965 (n.i. BO).

Décision n° 18880/DEF/DCMAT/SDT/GN/AUT du 2 juin 1975 (n.i. BO).

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  463.2.3.

Référence de publication : BOC, 1982, p. 1421.

1. Dispositions communes aux pneumatiques et batteries.

1.1. Généralités.

Les pneumatiques (1) et les batteries d'accumulateurs constituent en raison de leur vieillissement une catégorie d'articles nécessitant une gestion particulière.

La gestion de ces articles périssables présente des contraintes qui impliquent :

  • pour le service central des approvisionnements, un fractionnement des commandes aux constructeurs, en vue de ne mettre dans le circuit des approvisionnements que des articles de fabrication récente ;

  • pour les magasins centraux, établissements et unités du matériel, un contrôle technico-administratif poussé, visant à surveiller étroitement les limites de stockage et l'obligation de servir en priorité les articles les plus anciens.

1.2. Stocks à entretenir.

Les niveaux des stocks à entretenir, tout le long de la chaîne d'approvisionnement, sont fixés par l' instruction 15100 /DEF/DCMAT/SDT/CO/A/1 du 11 mai 1979 (BOC, p. 2337).

1.3. Expression des besoins.

  31. Besoins des établissements et unités du matériel.

Les besoins sont exprimés par commandes adressées au service central des approvisionnements (SCA) dans les conditions fixées par l'instruction no 10000/DEF/DCMAT/SDT/CO/A/1 du 27 mars 1979 abrogée par l' instruction 12000 /DEF/DCMAT/SDT/EM/APP du 20 juin 1989 .

  32. Besoins des ateliers des organismes du matériel et des corps de troupe.

Les échanges (perceptions, reversements) donnent lieu, selon le cas, à l'établissement de fiches d'intervention technique (FIT) ou de demandes de perception-reversement (DPR).

1.4. Fichiers des pneumatiques et des batteries.

  41. Dans le système intégré de gestion des matériels (SIGMA) les pneumatiques et les batteries sont suivis au moyen de fichiers magnétiques « stocks inventaires ».

Ces articles sont affectés d'un code « article périssable » qui affine leur gestion par la prise en compte de leur âge et des différents états (2) dans lesquels ils se trouvent.

  42. Dans les organismes non dotés de terminaux interactifs pour la gestion des régions et des établissements (TIGRE) les pneumatiques et les batteries sont suivis sur fiches M 1.

1.5. Contrôles des limites de stockage et de conservation.

Pour surveiller les limites de stockage et de conservation des pneumatiques et des batteries, les organes et centres mobilisateurs, ainsi que les organismes stockant des matériels complets adressent, à leur organisme de soutien, des états « Contrôle des pneumatiques », « Contrôle des batteries » aux 1er avril et 1er octobre de chaque année.

Le modèle de ces documents est donné en annexe I.

Lors des visites et des inspections les formations doivent présenter les doubles de ces états.

2. Dispositions particulières aux pneumatiques.

2.1. Limite de vieillissement, limite d'usure. Degré intermédiaire d'usure. Enveloppe en cours de durée utilisable.

  61. La limite de vieillissement ou limite de péremption

correspond à l'ancienneté au-delà de laquelle les qualités mécaniques résiduelles ne garantissent plus l'utilisation dans des conditions optimales de sécurité.

Cette limite est fixée à :

  • dix ans pour les enveloppes à carcasse diagonale ;

  • douze ans pour les enveloppes à carcasse radiale.

Elle est décomptée à partir du début de l'année de fabrication ou de rechapage. Les dérogations suivantes concernent uniquement les matériels en service désignés ci-après :

  • il n'est pas fixé de limite pour les enveloppes à carcasse diagonale ou radiale qui équipent, dans les organismes d'infrastructure, les engins à vitesse lente (matériels de manutention) circulant à l'intérieur des enceintes militaires ;

  • les pneumatiques équipant les engins de franchissement (3) amphibies ou non et les engins de chantier (niveleuses, décapeuses, chargeuses, bulldozers, grues, compacteurs, tombereaux), doivent faire l'objet d'une inspection trimestrielle (4) lorsqu'ils ont atteint la limite de péremption. L'échange n'est effectué que si des signes importants de vieillissement sont apparents (5).

  62. La limite d'usure

est atteinte lorsque l'abrasion uniforme et régulière de la bande de roulement ne laisse plus subsister une profondeur des sculptures suffisante pour garantir la sécurité d'utilisation.

Variable selon les dimensions et le profil des pneumatiques, la limite d'usure est matérialisée sur certains pneumatiques par des indicateurs d'usure.

Les critères permettant de déterminer la limite d'usure des pneumatiques en service dans l'armée de terre font l'objet de l'annexe II à la présente instruction. Celle-ci définit également un degré intermédiaire d'usure, dit « niveau 60 », à prendre en considération pour les besoins de la gestion. Le degré intermédiaire d'usure correspond à une usure de la bande de roulement égale à 60 p. 100 de la profondeur d'origine des sculptures.

Dans le cas particulier des engins de chantier, la notion de limite d'usure est remplacée par celle de « niveau minimal » compatible avec les conditions d'emploi les plus sévères. A partir de ce niveau, l'utilisation peut être prolongée — si le pneumatique n'est pas rechapable — jusqu'à une limite qui dépend de la nature du terrain et de l'emploi de l'engin.

  63. On appelle enveloppe en cours de durée utilisable toute enveloppe non détériorée ayant été utilisée et dont l'usure uniforme et régulière est inférieure à la limite d'usure.

2.2. Principes généraux d'utilisation des pneumatiques.

En règle générale, un pneumatique passe par plusieurs stades successifs.

Suivant la situation des stocks, l'état du pneumatique ou d'autres facteurs conjoncturels, certains stades peuvent ne pas exister.

Le cycle théorique de la vie du pneumatique est, dans l'ordre, le suivant :

  • 1. Pneumatiques à carcasse diagonale.

    • a).  Distribution pour les besoins des véhicules stockés (6) (§ 91 et 92).

    • b).  Utilisation sur un véhicule en service (par. 93).

    • c).  Réforme.

  • 2. Pneumatiques à carcasse radiale.

    • a).  Distribution pour les besoins des véhicules stockés (6) (§ 91 et 92).

    • b).  Utilisation sur un véhicule en service (par. 93).

    • c).  Recreusage (art. 11).

    • d).  Rechapage, suivi d'un nouveau cycle.

    • e).  Réforme.

2.3. Stockage.

Les pneumatiques sont entreposés par année de fabrication ou de rechapage.

La durée maximale de stockage ne devrait pas excéder huit ans (7), afin de conserver un potentiel d'utilisation de deux à quatre ans avant la limite de vieillissement.

Les modalités de stockage à appliquer sont définies par le MAT 2631.

En règle générale, les pneumatiques doivent être distribués dans l'ordre suivant :

  • en priorité, les pneus rechapés en commençant par les plus anciens ;

  • ensuite les pneus neufs en commençant par les plus anciens.

La distribution s'effectue :

  • sans vérification préalable si les articles ont moins de 6 ans de stockage ;

  • après un contrôle visuel (8) s'ils ont six ans et plus afin de s'assurer que les enveloppes ne présentent ni craquelures importantes (9) ni décollement local de gomme, de toile ou de câble, ni déformation des tringles.

2.4. Distribution.

  91. Distribution au titre des stocks « guerre ».

Les enveloppes distribuées pour les lots de chargement ou de ravitaillement et les stocks « guerre » doivent être rechapées ou neuves et âgées de moins de deux ans. Elles sont renouvelées avant l'âge de huit ans (carcasses radiales) ou six ans (carcasses diagonales).

  92. Distribution pour les matériels stockés en réserve de mobilisation.

(positions 52. 53 et position 6).

Sauf dispositions particulières à certains types de matériels ou de pneumatiques, les enveloppes attribuées doivent avoir une usure inférieure au degré intermédiaire et une ancienneté inférieure à :

  • six ans pour les pneumatiques à carcasse diagonale ;

  • huit ans pour les pneumatiques à carcasse radiale.

Sauf exception (10), les enveloppes atteignant ces limites doivent être échangées.

Les enveloppes échangées sont distribuées au titre de l'entretien (cf. 93). Si, après distribution et nivellement à l'intérieur de la région, il subsiste des stocks excédentaires, ils doivent être signalés sans tarder au SCA.

Les pneumatiques équipant les matériels stockés doivent être entretenus et vérifiés conformément aux prescriptions du MAT 2631 (art. 4.4.3).

  93. Distribution au titre de l'entretien pour les matériels en service.

Les pneumatiques en cours de durée utilisable sont attribués en priorité ; le complément est fourni en pneumatiques recreusés, rechapés ou neufs, les enveloppes les plus anciennes étant délivrées les premières.

  94. Distribution au titre de la reconstruction ou de la révision générale ou à mi-durée de vie.

Les matériels traités en reconstruction, révision générale ou révision à mi-durée de vie sont tous équipés de pneumatiques à carcasse radiale. Ceux-ci doivent disposer d'un potentiel résiduel.

Pour satisfaire à cette condition, les enveloppes âgées de plus de 8 ans ou dont l'usure est supérieure ou égale au degré intermédiaire d'usure doivent être changées. Elles sont remplacées par des enveloppes dont l'ancienneté et l'usure sont inférieures.

Les enveloppes échangées reçoivent l'une des destinations suivantes :

  • 1. L'âge est supérieur à 8 ans.

    Les pneumatiques n'ayant pas atteint la limite de vieillissement, ni la limite d'usure, sont distribués au titre de l'entretien (11), éventuellement après avoir subi un recreusage si celui-ci est nécessaire et possible (cf. Article 11 ci-après). Ceux qui ont atteint ou dépassé la limite de vieillissement doivent être reversés en vue du rechapage s'ils remplissent les conditions prévues à l'article 12 ci-après. Dans le cas contraire, ils sont à éliminer.

  • 2. L'usure est supérieure ou égale au degré intermédiaire (niveau 60).

    Les pneumatiques répondant aux critères de rechapage définis à l'article 12 de la présente instruction doivent être reversés en vue du rechapage. Sinon ils sont à éliminer.

    Les critères d'échanges examinés ci-dessus sont résumés dans le tableau suivant :

Age.

Usure.

Destination.

Moins de 8 ans.

Inférieure au niveau 60.

Réutilisation.

 

Niveau 60.

Recreusage (distribution — entretien).

 

Supérieure au niveau 60.

Rechapage.

Entre 8 et 12 ans.

Inférieure au niveau 60.

Distribution (entretien).

 

Egale ou supérieure au niveau 60.

Rechapage ou réforme.

12 ans et plus.

Indifférente.

Rechapage ou réforme.

 

2.5. Reversement et élimination.

Les pneumatiques à carcasse radiale répondant aux critères définis aux articles 11 et 12 suivants doivent être reversés aux établissements du matériel désignés, en vue :

  • soit de leur recreusage ;

  • soit de leur réparation ou de leur rechapage.

Les pneumatiques à carcasse diagonale ne sont, en principe ni réparés, ni rechapés ou recreusés. En conséquence, sauf instructions particulières, ils ne doivent pas être reversés, quels que soient leurs dimensions, leur âge et leur degré d'usure.

D'une manière générale, les pneumatiques devenus inutilisables et qui ne répondent pas aux critères de reversement sont à éliminer sur place, par réforme technique.

2.6. Recreusage.

Le recreusage est une opération qui consiste à restituer aux sculptures d'un pneumatique usé leur apparence et leur profondeur d'origine. Il s'effectue sans apport de gomme. Le recreusage permet d'augmenter le potentiel d'un pneumatique dans des proportions variant de 30 à 60 p. 100, selon son profil et ses conditions d'utilisation, et de retarder l'échéance du rechapage. Il précède ou suit un rechapage.

  11.1. Critères de recreusage.

Seules sont susceptibles d'être recreusées, les enveloppes à carcasse radiale figurant sur la liste des pneumatiques recreusables et dont :

  • la carcasse est en excellent état ;

  • l'âge est inférieur à 8 ans ;

  • l'usure, tout en étant voisine du niveau 60, laisse encore apparaître les sculptures de manière à pouvoir reproduire leur tracé sans difficulté. A l'inverse, un recreusage prématuré ne permet pas de tirer le meilleur rendement du pneumatique.

La désignation de ces pneumatiques et celle des établissements du matériel habilités à pratiquer le recreusage sont du ressort de la direction centrale du matériel de l'armée de terre.

2.7. Rechapage.

Le rechapage d'un pneumatique consiste à mouler sur la carcasse préalablement préparée une nouvelle bande de roulement, lui restituant ainsi le potentiel d'une enveloppe neuve.

Les enveloppes à carcasse radiale sont rechapables : certaines ne sont rechapées qu'une fois, d'autres deux ou plusieurs fois (engins par exemple).

Le nombre de rechapages autorisés est précisé par dépêche particulière.

  12.1. Critères de rechapage.

Les enveloppes rechapables sont désignées sur la liste des pneumatiques diffusée par le MAT 3976 et mise à jour par la voie du MAT 3999.

Cette liste est arrêtée par la direction centrale du matériel de l'armée de terre.

Sont considérées comme rechapables les enveloppes à carcasse radiale :

  • ayant atteint ou dépassé la limite de vieillissement quelle que soit l'usure ;

  • parvenues à la limite d'usure, si elles n'ont pas encore atteint la limite de vieillissement.

Le rechapage est effectué :

  • en métropole et pour les forces françaises en Allemagne (FFA) dans le cadre de marchés passé par le SCA ;

  • dans les forces stationnées outre-mer, à la diligence des commandements et directions du matériel intéressés, dans la limite des besoins et des possibilités locales, après accord de l'administration centrale. En cas d'impossibilité ou d'excédent des besoins, ils sont réformés sur place.

Les pneumatiques destinés aux marchés de rechapage passés par le SCA sont reversés à l'établissement de réserve générale du matériel de Clermont-Ferrand (établissement spécialisé).

Il convient que les organismes responsables effectuent avant envoi et facturation, un tri sérieux des enveloppes à reverser. Sont parfois réparables des enveloppes présentant des déchirures considérées par des personnels non qualifiés comme relativement importantes. Par contre sont irréparables les enveloppes dont la zone d'accrochage sur la jante est détériorée (tringle cassée) ou dont le talon a été détérioré au montage (Tubeless).

2.8. Marquage.

Tout pneumatique porte, sur ses flancs, des marques distinctives imprimées par le constructeur qui traduisent ses caractéristiques dimensionnelles et renseignent sur sa structure et ses conditions d'utilisation.

Ce marquage, normalisé, diffère selon qu'il s'agit d'un pneumatique pour véhicule de tourisme, pour poids lourd ou pour engin de travaux publics.

En outre, les pneumatiques vendus à l'armée de terre ont un marquage spécial, également apposé par le fabricant, se composant :

  • des deux premières lettres du mot « ARMEE » (AR) ;

  • du millésime de l'année de fabrication ou de rechapage (2 chiffres) ;

  • de la lettre « R » (pour les pneumatiques rechapés seulement).

Quand ce marquage n'a pas été effectué, il appartient aux magasins centraux réceptionnaires des pneumatiques et aux établissements du matériel procédant à l'admission des véhicules neufs de la gamme commerciale d'exécuter ce travail par marquage à chaud suivant le mode opératoire défini par une fiche technique.

Les pneumatiques recreusés doivent être marqués de la lettre « V » comme précisé ci-dessus, par les établissements ayant effectué le recreusage.

2.9. Cas particulier des ensembles increvables Veil-Picard et Veil-Picard à pression variable.

Les effets du vieillissement n'ont pas, pour les ensembles increvables Veil-Picard et Veil-Picard à pression variable, les mêmes conséquences que pour les autres pneumatiques.

Les enveloppes faisant partie des ensembles VP et VP-PV sont soumises aux règles de la présente instruction, sauf en ce qui concerne la limite de péremption qui ne leur est pas appliquée.

Les enveloppes sont recreusables et rechapables.

Les ensembles qui ne peuvent être réparés dans un atelier de deuxième ou de troisième échelon sont reversés auprès des magasins centraux de rechanges (MCR) en vue de leur remise aux ateliers spécialisés disposant de l'équipement approprié.

3. Dispositions particulières aux batteries d'accumulateurs.

3.1. Etat de livraison.

Une batterie peut être livrée dans l'un ou l'autre des états suivants :

  • batterie chargée, remplie d'électrolyte (chargée humide) ;

  • batterie chargée, sans électrolyte (chargée sèche).

Le SCA n'approvisionne que des batteries chargées sèches. Le nivellement des batteries chargées humides signalées sans emploi s'effectue entre établissements peu éloignés d'une même région ou de deux régions voisines, à l'initiative des commandements et directions du matériel (CDM).

3.2. Stockage.

Les batteries sont stockées dans les conditions fixées par la notice technique MAT 2630.

Pour faciliter la distribution, la mise en service et la surveillance des stocks, les batteries sont stockées d'après leur état et leur âge (année de fabrication pour les batteries chargées sèches ou date de changement d'état pour les batteries chargées humides).

Un tableau échéancier permet de suivre à l'échelon des magasins l'état et le vieillissement des stocks.

Les durées de conservation des batteries en fonction de leur état sont définies ci-après :

Etat des batteries.

Chargée humide (CH).

Chargée sèche (CS).

Durée maximale de conservation.

Suivant les prescriptions du MAT 2630.

Batteries tactiques (12) moins de 5 ans (13).

Batteries civiles : 1 an.

 

3.3. Distribution.

  171. Batteries chargées humides.

Les magasins centraux ne détiennent pas de stock de batteries de cette catégorie.

Les établissements qui en détiennent en approvisionnement doivent les distribuer en priorité (14) :

  • au titre de l'entretien des matériels en service ;

  • pour l'équipement des matériels remis en état sur plan ministériel.

  172. Batteries chargées sèches.

Ces batteries peuvent être délivrées au titre de toute commande, en tenant compte des impératifs suivants :

  • 1. Distribution au titre de l'entretien : les batteries livrées doivent être choisies parmi les plus anciennes.

  • 2. Distribution au titre de la dotation mobilisation en batteries tactiques (lot de chargement et stocks guerre) : les batteries attribuées ne doivent pas avoir plus de 2 ans d'âge ; conservées à ce titre jusqu'à 4 ans d'âge au maximum, elles doivent dès lors être obligatoirement mises en service ou signalées à la région pour nivellement. Les excédents régionaux sont signalés sans tarder au SCA.

3.4. Approvisionnement au titre de l'entretien ou du renouvellement.

  181. Demandes de batteries établies par les corps au titre de l'entretien.

Afin de contrôler sur le plan technique le bien-fondé des demandes, toute perception de batterie est subordonnée à la vérification préalable de l'article à échanger par l'atelier spécialisé de l'organisme de soutien.

Les batteries usagées sont reversées sans écriture. Il leur est fait application des dispositions prévues par l'instruction no 43000/DCMAT/EA/1 du 18 décembre 1968 (BOC/G, 1969, p. 329 (15).

  182. Renouvellement des batteries équipant les matériels stockés en réserve de mobilisation.

Les batteries reversées sont placées en attente pour être vérifiées et triées ; elles sont alors :

  • soit éliminées sur place si elles sont inutilisables ;

  • soit traitées conformément aux prescriptions de la notice technique MAT 2630 ; elles sont ensuite mises en service le plus rapidement possible, au plus tard au cours de la cinquième année (cf. (12)).

Lorsque les stocks au titre de l'entretien ne permettent pas d'assurer ce renouvellement, les besoins non satisfaits font l'objet de commandes établies au titre « mobilisation » adressées au SCA.

  183. Equipement des véhicules et engins envoyés en révision à mi-durée de vie, en reconstruction ou révision générale, reconstruits, réparés ou révisés au titre d'un programme de soutien central.

Les véhicules, engins blindés et groupes électrogènes sont déséquipés de leurs batteries d'accumulateurs lors de leur reversement à l'unité ou établissement de soutien direct. Ces batteries en fonction de leur état d'entretien sont soit remises dans le circuit des approvisionnements, soit éliminées sur place. Les engins de franchissement, de travaux et de manutention sont expédiés avec leurs batteries.

Les véhicules, engins blindés et engins du génie, reconstruits, révisés ou réparés au titre d'un programme de soutien central sont, sauf avis contraire, livrés avec batteries par l'établissement reconstructeur ou réparateur :

  • les engins de franchissement, de travaux et de manutention sont équipés de batteries chargées humides ;

  • les véhicules, engins blindés et groupes électrogènes sont, en principe, après avis des destinataires, émis en fonction de leurs besoins, équipés :

    • de batteries chargées sèches s'ils sont destinés à la maintenance ;

    • de batteries chargées humides ou, à défaut, de batteries chargées sèches s'ils sont livrés à un corps de troupe, soit directement, soit par l'intermédiaire d'un organisme de soutien.

Le commandement et direction du matériel de la région destinataire des matériels considérés devra donc préciser à l'établissement reconstructeur ou réparateur, sur la demande d'acheminement, la nature de ses besoins (16).

3.5. Marquage des batteries.

Les emballages portent la date de fabrication marquée par le constructeur.

Sur les batteries sont apposés deux calendriers adhésifs qui sont renseignés :

  • le premier, par le constructeur, du millésime et du mois de fabrication ;

  • le second, par l'organisme de soutien, sous la même forme, lors de la mise en service de la batterie (changement d'état).

  19.1. Batteries chargées sèches.

L'identification de l'état est matérialisée :

  • sur l'emballage lui-même ;

  • sur chaque face latérale principale de la batterie sous la forme d'un disque de couleur blanche (diamètre 40 mm).

  19.2. Batteries chargées humides.

La date de changement d'état est portée par perforation du second calendrier. Cette opération incombe aux organismes ravitailleurs (établissements ou groupements d'approvisionnement du matériel).

L'identification de l'état est matérialisée comme ci-dessus par un disque de 40 mm de couleur rouge.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le général, directeur du matériel de l'armée de terre, empêché :

L'adjoint au directeur,

LOUBLIE.

Annexes

ANNEXE I.

ANNEXE II.

ANNEXE III. Critères d'usure des pneumatiques.

1 Généralités.

L'usure d'un pneumatique se mesure à l'état des sculptures de la bande de roulement.

La méthode de mesure est différente selon qu'il s'agit :

  • d'une enveloppe à profil « route » constitué de rainures fines et régulières ;

  • d'une enveloppe à profil « tous terrains » dont les motifs ont un aspect varié, souvent irrégulier.

Lorsque l'usure est sensiblement régulière, il y a lieu de pratiquer quatre à six mesures également réparties sur la circonférence de la bande de roulement et de retenir une mesure moyenne.

Lorsque l'usure est irrégulière, la valeur à prendre en considération est celle qui traduit l'usure maximale.

2 Pneumatiques à usage routier.

21 Pneumatiques munis d'indicateurs d'usure.

Les indicateurs ou témoins d'usure sont obligatoires (1) sur les pneumatiques des véhicules mis en circulation à compter du 1er septembre 1971 et sur les pneumatiques vendus au public à compter du :

  • 1er janvier 1974 (pneus neufs du type route) ;

  • 1er janvier 1975 (pneus neufs du type neige et pneus rechapés).

Ces indicateurs ont une hauteur de 1,6 mm par rapport au fond des sculptures.

Lorsque leur sommet affleure la bande de roulement, la limite d'usure est atteinte.

La plupart des fabricants repèrent l'emplacement des témoins à l'aide d'un sigle de leur marque, visible sur le flanc du pneumatique, au voisinage de la bande de roulement.

22 Pneumatiques sans témoins d'usure.

La limite d'usure est atteinte lorsque la profondeur résiduelle des rainures principales est de 1,6 mm.

23 Degré intermédiaire.

Le degré intermédiaire d'usure, dit « niveau 60 », correspond à un taux d'usure de 60 p. 100.

3 Pneumatiques à usage tous terrains.

Suivant leur utilisation, ils se subdivisent en deux catégories :

  • les pneumatiques équipant les véhicules tactiques ;

  • les pneumatiques équipant les engins.

31 Pneumatiques équipant les véhicules tactiques.

Les critères d'usure tiennent compte des exigences d'emploi propres à cette catégorie d'enveloppes qui doivent concilier la mobilité en terrain varié avec l'adhérence sur route, notamment sur sol mouillé.

Une fiche technique précise pour les pneumatiques homologués dans les différentes marques, les cotes des sculptures de la bande de roulement à l'état de neuf, d'usure intermédiaire (niveau 60) et à limite d'usure.

32 Pneumatiques équipant les engins.

Les conditions de travail priment sur la mobilité. En effet, les tolérances d'usure ne peuvent être identiques suivant :

  • la nature de l'engin (chargeuse, niveleuse, etc…) ;

  • la nature du sol du chantier ;

  • l'essieu (moteur ou porteur) sur lequel est monté le pneumatique.

En conséquence, il ne peut être établi une limite d'usure unique pour toutes les enveloppes de cette catégorie. Il y a lieu de distinguer :

  • les pneumatiques rechapables, pour lesquels le niveau minimal d'usure est fixé à 75 p. 100 de l'état d'origine. Au-delà de cette valeur en effet, le rechapage risque d'être moins économique ; en deçà, le potentiel n'est pas entièrement consommé ;

  • les pneumatiques non rechapables, qui doivent être usés jusqu'à disparition du profil si les conditions de travail le permettent.

Le taux d'usure est déterminé en appliquant les barèmes définis par une fiche technique.