> Télécharger au format PDF
Archivé DIRECTION CENTRALE DU SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES : sous-direction action scientifique et technique ; bureau aptitude et sélection

INSTRUCTION N° 30/DEF/DCSSA/2/AS relative au contrôle de l'entraînement physique et sportif des personnels militaires du service de santé des armées.

Abrogé le 09 avril 2018 par : INSTRUCTION N° 9208/ARM/DCSSA/SDRH/PORH relative à l'entraînement physique militaire et sportif du service de santé des armées. Du 03 janvier 1985
NOR

Référence(s) : Instruction N° 5140/DEF/CSM/EPS/S/C N° 655/DEF/DCSSA/AST/AS du 18 mars 1994 relative à la surveillance médico-physiologique de l'entraînement physique militaire et sportif.

Instruction n° 2062/DEF/DCSSA/2/SA /DEF/ITEPS/EPS/S/C du 28 juin 1978 (1)

Instruction N° 1500/DEF/EMA/EMP/1 du 05 septembre 1984 relative à l'évaluation de l'aptitude physique individuelle des personnels militaires.

Pièce(s) jointe(s) :     Deux annexes.

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  562.6.5.

Référence de publication : BOC, p. 32.

Préambule.

L'instruction citée en troisième référence définit le nouveau système d'appréciation de l'aptitude physique individuelle des personnels militaires. Celui-ci fait appel à :

  • des tests médico-physiologiques ;

  • un contrôle obligatoire de la valeur de l'aptitude physique individuelle (COVAPI) regroupant des épreuves spécifiques à chaque armée et aux organismes interarmées ;

  • des renseignements liés à la pratique personnelle d'activités physiques et sportives.

Le but de la présente instruction est de préciser les modalités d'application de ces dispositions aux personnels militaires du service de santé des armées appartenant aux écoles, hôpitaux, établissements et autres organismes.

Les personnels militaires du service de santé des armées affectés dans chacune des armées sont soumis aux dispositions de même nature que celles définies à cet effet par les états-majors des armées considérées.

1. Tests médico-physiologiques.

En attendant la mise en œuvre prochaine du test Astrand-armées, les tests médico-physiologiques à effectuer sont le test de Ruffier-Dickson et l'épreuve de marche-course Cooper. Exécutés conformément aux prescriptions des instructions de première et seconde références, ils permettent d'une part une catégorisation des personnels visant à un entraînement progressif et d'autre part un suivi de l'adaptation à l'effort de ces derniers.

2. Contrôle individuel.

2.1. Personnels assujettis.

Tous les personnels militaires du service de santé ayant subi un entraînement physique régulier et dont les résultats aux tests médico-physiologiques indiqués ci-dessus permettent de conclure à leur aptitude, subissent les épreuves du contrôle individuel.

Ces épreuves deviennent facultatives à partir de l'âge de 50 ans.

2.2. Nature du contrôle.

Il comprend deux groupes d'épreuves physiques :

2.2.1. Des épreuves communes interarmées.

Ces épreuves consistent en :

  • une épreuve d'aptitude à l'effort (test de marche-course de 12 mn de Cooper) ;

  • une épreuve de natation ;

  • une épreuve de grimper à la corde lisse.

2.2.2. Une épreuve complémentaire, spécifique aux organismes interarmées.

Il s'agit d'une marche d'endurance en terrain plat, de 8 kilomètres pour les hommes, de 6 kilomètres pour les femmes, à effectuer en moins d'une heure.

2.3. Modalités d'exécution des épreuves.

Toutes les épreuves sont effectuées sous surveillance médicale.

Les modalités de leur exécution font l'objet de l'annexe I de la présente instruction.

Les barèmes qui leur sont applicables, modulés selon l'importance accordée à l'épreuve, au sexe et à l'âge, sont donnés en annexe de l'instruction citée en troisième référence.

2.4. Périodicité.

Ce contrôle doit être effectué chaque année.

Pour les personnels d'active et sous contrat, il doit se dérouler entre le mois de septembre et le mois de décembre.

Pour les personnels du contingent, il intervient entre le septième et le dixième mois de service.

L'ordre et le calendrier des épreuves sont laissés à l'initiative des commandants ou directeurs d'écoles, des directeurs d'établissements et des médecins chefs d'hôpitaux.

3. Recueil et exploitation des résultats.

Les résultats de tests médico-physiologiques et des différentes épreuves physiques ainsi que les renseignements concernant la pratique personnelle d'activités physiques et sportives sont portés sur une fiche récapitulative du contrôle obligatoire de la valeur de l'aptitude physique individuelle (COVAPI) dont le modèle figure en annexe II. Les cases 34, 42, 44, 51 et 61, hachurées ne sont pas renseignées.

Cette fiche permet de synthétiser les éléments nécessaires à l'évaluation de l'aptitude physique.

La prise en compte pour la notation annuelle des résultats figurant sur cette fiche n'est pas obligatoire. Toutefois ces résultats peuvent servir de base d'appréciation pour renseigner les feuilles de note dans les rubriques :

  • « Capacité physique », pour les officiers ;

  • « Résultats COVAPI »(à substituer au terme BATIVAP) et « endurance » pour les sous-officiers.

Après exploitation les fiches « COVAPI » des officiers et sous-officiers sont classées dans la seconde partie de leur dossier ; celles des militaires du rang sont insérées dans leur livret d'instruction.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le médecin général inspecteur,

directeur central du service de santé des armées.

F. SCLEAR.

Annexes

ANNEXE I. Modalités d'exécution des épreuves.

I Epreuves communes inerarmées.

11 Epreuves d'aptitude à l'effort (test de marche-course de 12 mn de Cooper).

Parcourir à l'allure de son choix, en douze minutes, la plus grande distance possible, arrondie à la centaine de mètres inférieure.

Piste d'athlétisme (ou chemin plat) jalonnée tous les 100 mètres. Départ individuel ou groupé. Tenue de sport (chaussures à pointes interdites).

Le barème de cette épreuve est modulé selon le sexe et l'âge.

12 Epreuve de natation.

Après un départ plongé ou sauté, parcourir 100 mètres sans interruption, dans un style de nage libre, puis entreprendre aussitôt après, en immersion complète, une apnée sur une distance de 3 à 10 mètres. Bien que non chronométrée, cette épreuve doit être exécutée dans un délai maximum de 3 minutes 40 secondes.

Dans les virages, le nageur qui doit avoir un contact physique avec l'extrémité du bassin, peut toucher le mur et exercer sa poussée avec n'importe quelle partie du corps ; il ne lui est cependant pas permis de prendre pied au fond du bassin.

Nul n'est autorisé à utiliser ou porter sur lui un moyen quelconque d'augmenter sa vitesse, sa flottabilité ou son endurance.

Un nageur doit terminer son parcours dans le couloir où il l'a commencé ; en cas d'arrêt complet du mouvement de nage (virages compris), la distance à prendre en considération est celle effectuée avant cet arrêt.

Tenue de bain (bonnet et lunettes de natation autorisés).

L'épreuve doit être réalisée en eau morte (piscine ou étendue d'eau calme) dont la température ne doit pas être inférieure à 24 degrés centigrades pour les piscines et à 18 degrés centigrades pour les plans d'eau naturels.

Un léger courant pourra être admis : dans ce cas il y a lieu d'organiser un aller et retour.

Le barème de cette épreuve est modulé selon le sexe et l'âge.

13 Epreuve de grimper.

Effectuer en style libre (avec ou sans utilisation des jambes) un grimper à la corde lisse.

Corde de 5 mètres mesurés au sol, étalonnée tous les 0,5 m à partir de 1,5 m du sol.

Départ debout, mains à 1,5 m. Tenue de sport.

Le barème de cette épreuve est modulé selon le sexe, l'âge et le style utilisé (hommes).

II Epreuve complémentaire iner-armées.

Effectuer une marche forcée en terrain plat (ou légèrement vallonné) de 8 kilomètres pour les hommes, de 6,5 km pour les femmes, en moins d'une heure.

Départ groupé. Tenue de combat sans casque, sans charge.

Cette épreuve est sanctionnée par « réussite » ou « échec ».

ANNEXE II.