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Archivé DIRECTION DE LA FONCTION MILITAIRE ET DES RELATIONS SOCIALES : Sous-Direction de la gestion du personnel civil ; Bureau des effectifs

INSTRUCTION N° 401460/DEF/DFR/GPC/1 relative au traitement de la situation individuelle des agents civils des établissements et services restructurés.

Abrogé le 28 juillet 2011 par : INSTRUCTION N° 383365/DEF/SGA/DRH-MD/SRHC/MAR relative au plan d'accompagnement des restructurations. Du 23 janvier 1991
NOR D E F P 9 1 5 9 0 1 6 J

Pièce(s) jointe(s) :     Une annexe.

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  240.13.

Référence de publication : BOC, p. 1188.

1. Contenu

A l'occasion notamment des réunions du comité technique paritaire et de la commission paritaire ouvrière, le ministre de la défense a exprimé son souci de voir prendre en considération les conséquences sociales qu'entraînent, pour le personnel, les décisions de restructuration. Dans cette perspective, la présente instruction vise à préciser les mesures à prendre et les attitudes à adopter pour résoudre ou atténuer le plus possible les difficultés pouvant résulter, pour les personnels civils et leur famille, de l'application de ces décisions.

2.

Lorsque la réorganisation entraîne une réduction des effectifs, celle-ci doit être obtenue sans licenciement.

Lorsqu'elle nécessite pour l'agent un changement de résidence personnelle, une mutation ne peut être prononcée que sur volontariat des intéressés.

3.

Le chargé de mission pour les affaires civiles près le commandant de la région militaire ou de la circonscription militaire de défense dans les limites de laquelle se trouve l'établissement concerné par une décision de restructuration assure la coordination du reclassement des agents de l'armée de terre et des services communs, ainsi que des agents relevant de la marine, de l'armée de l'air ou de la délégation générale pour l'armement qui n'ont pas pu être reclassés dans le cadre des procédures internes à ces deux armées et à cette délégation.

A ce titre, il entre dans ses attributions d'organiser des entretiens individuels au cours desquels chacun des agents concernés pourra exposer sa situation particulière et exprimer ses intentions au regard des différentes possibilités ouvertes : maintien sur la place, mutation hors la place, détachement, dégagement des cadres, départ volontaire, etc. S'il le désire, l'agent pourra se faire assister par le représentant syndical de son choix pendant l'entretien.

Une cellule locale de conversion doit être mise en place au niveau de la région militaire ou de la circonscription militaire de défense pour l'assister.

4.

Les agents en fonctions sur une place faisant l'objet d'une mesure de restructuration sont prioritaires pour toute mutation sur poste vacant correspondant à leur qualification actuelle ou à celle qu'ils vont acquérir après un stage de formation ou de spécialisation.

5.

Les agents mutés par suite de la restructuration de leur établissement d'emploi bénéficient d'une priorité au retour sur la place d'origine en cas de vacance de poste ultérieure, correspondant à leur qualification : mention en sera portée au dossier individuel.

6.

L'agent muté hors de sa place d'origine au sens de l'article premier dispose pendant deux mois d'un droit au retour sur cette place. En aucun cas, ce délai ne peut être considéré par l'établissement d'accueil comme un stage probatoire, l'acceptation du chef d'établissement ayant été prononcée au vu du dossier de l'intéressé.

La mutation ne sera prononcée qu'à l'issue d'un délai de deux mois et durant cette période, il sera considéré comme étant en mission.

7.

Les agents touchés par une mesure de restructuration et volontaires pour une mutation hors de leur place d'origine sont informés par le chargé de mission des vacances et des recrutements prévus dans les différentes régions militaires ou circonscriptions militaires de défense. Ils peuvent se faire communiquer les fiches de poste correspondant à leur qualification ou à des qualifications auxquelles ils pourraient accéder après formation. Ils bénéficient pour ces emplois d'une priorité pendant :

  • deux mois à partir de la diffusion des fiches de poste pour les vacances ouvertes ;

  • une période indiquée sur la fiche de poste pour les vacances prévisionnelles, étant entendu que la déclaration de vacance à titre prévisionnel ne vaut pas engagement à recruter.

8.

Lorsqu'ils paraissent de nature à faciliter l'adaptation à un nouvel emploi, des stages de formation ou de spécialisation sont organisés. Ils sont à la charge financière du service d'origine quel que soit l'établissement choisi pour dispenser la formation.

9.

Les agents mutés hors de leur place d'origine bénéficient des aides et indemnités définies en annexe. De plus, il leur est accordé trois jours de déplacement en frais de mission pour reconnaître leur nouvelle affectation et y accomplir les formalités nécessaires à leur installation, ainsi qu'un congé de quatre jours pour effectuer leur déménagement.

10.

Dispositions propres au personnel ouvrier.

  9.1. Pour les mutations réalisées sur postes vacants, un système de « banque de groupes » destiné à faciliter la mobilité est mis en place, selon les modalités définies ci-après :

  • les mutations sont réalisées, si besoin est, avec l'apport dans les effectifs de l'établissement d'accueil du groupe détenu par l'ouvrier muté, l'établissement d'origine recevant en échange un groupe inférieur. Cet échange peut s'appliquer entre groupes d'ouvriers professionnels et non professionnels, sous réserve toutefois que les intéressés occupent un emploi correspondant à leur qualification ;

  • les mouvements effectués à ce titre font l'objet d'une décision prise par la direction de la fonction militaire et des relations sociales (DFR) et sont pris en compte à l'occasion des travaux budgétaires annuels.

  9.2. Les rémunérations liées à des situations particulières sont maintenues au profit :

  • des chefs d'équipe, selon les modalités de l'instruction no 301370 du 18 août 1987 (art. 3) (n.i. BO) ;

  • des gardiens-veilleurs, sur décision individuelle prise par la DFR.

11.

Le suivi des reclassements doit être effectué par la direction de la fonction militaire et des relations sociales.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le directeur du cabinet civil et militaire,

Dieudonné MANDELKERN.

Annexe

ANNEXE. Mesures sociales accompagnant les opérations de restructurations.

 

Nature de la disposition.

Textes de référence.

Incidence financière.

Observations.

Fonctionnaires.

Régime normal.

Indemnité de changement de résidence.

Décret 90-437 du 28 mai 1990 (1) (art. 17 et suivants).

Arrêté interministériel du 28 mai 1990 (2).

Si VD <= 5 000 = I = 3 459 + (1,084 × VD)

Si VD > 5 000 = I = 6 919 + (0,391 × VD)

(D = distance kilométrique — V = volume du mobilier — I = montant de l'indemnité).

Variable en fonction de la distance et du cubage des bagages (formule de calcul ci-contre).

Régimes particuliers.

Indemnité exceptionnelle de mutation octroyée lors d'un déplacement ou d'une mutation d'office dans le cadre d'une opération de restructuration d'une administration ou d'un établissement public administratif de l'Etat. Nécessité d'un arrêté finances/fonction publique.

Décret 90-1022 du 16 novembre 1990 (3).

Arrêté interministériel du 16 novembre 1990 (4).

Avec changement de résidence familiale :

Célibataire et marié sans enfant = 30 000 francs.

Marié avec enfant(s) = 35 000 francs.

Sans changement de résidence familiale :

Dist. comprise entre 20 et 40 km = 9 000 francs.

Distance > 40 km :

Célibataire sans enfant à charge = 20 000 francs.

Autres agts = 30 000 francs.

Non cumulable avec l'indemnité spéciale de décentralisation ou la prime spéciale d'installation.

 

Indemnité spéciale de décentralisation octroyée dans le cadre d'une opération de décentralisation hors de la région parisienne d'une administration centrale ou d'un établissement public administratif de l'Etat.

Décret 78-409 du 23 mars 1978 (5).

Arrêté interministériel du 23 juin 1988 (6).

Célibataire = 10 900 francs.

Marié sans enfant = 16 800 francs.

Complément :

1 enfant = 1 700 francs.

2 enfants = 3 400 francs.

3 enfants et + = 5 100 francs.

Non cumulable avec indemnité exceptionnelle de mutation, opération réalisée dans le cadre d'un accord avec la collectivité d'accueil (contrat de localisation).

 

Allocation à la mobilité des conjoints (indemnité complémentaire de la précédente lorsque le conjoint de l'agent muté abandonne son travail en Ile-de-France pour suivre ce dernier).

Décret 80-366 du 21 mai 1980 (7).

Arrêté interministériel du 23 juin 1988 (8).

17 500 francs.

 

 

Aide sociale liée aux difficultés rencontrées à l'occasion de mutation, dans un département non limitrophe du département de l'actuelle affectation.

Circulaire n o 507247/DFR/AS/IS/DE du 15 septembre 1988 (9).

Taux établi selon le quotient familial.

 

Contractuels.

Indemnité de changement de résidence.

Décret 90-437 du 28 mai 1990 .

Cf. ci-dessus le régime des fonctionnaires.

 

 

Indemnité exceptionnelle de mutation.

Décret 90-1022 du 16 novembre 1990 .

Idem.

 

 

Indemnité spéciale de décentralisation.

Décret 78-409 du 23 mars 1978 .

Idem.

 

 

Aide sociale liée aux difficultés rencontrées à l'occasion de mutation.

Circulaire no 507247/DFR/AS/IS/DE du 15 septembre 1988.

Idem.

 

Ouvriers.

Indemnité de changement de résidence.

Décret 90-437 du 28 mai 1990 .

Cf. ci-dessus le régime des fonctionnaires.

 

Indemnité spéciale de décentralisation.

Décret 78-409 du 23 mars 1978 .

Idem.

 

Indemnité de conversion octroyée dans le cadre des mesures de réduction d'effectif dans les établissements et services de la direction des armements terrestres (DAT) et de l'état-major de l'armée de terre (EMAT) aux personnels mutés à 50 km au moins du lieu de leur emploi précédent : disposition étendue aux ouvriers de l'état-major de la marine (EMM), de l'état-major de l'armée de l'air (EMAA), du service de santé des armées (SSA) et du service des essences des armées (SEA) par décret no 89-858 du 23 novembre 1989 (mention BOC, 1991, p. 477).

Décret no 87-418 du 17 juin 1987 (10) modifié.

Arrêté du 10 juillet 1990 (11).

Célibataire ou marié sans enfant = 50 000 francs.

1 enfant = 55 000 francs.

2 enfants = 60 000 francs.

3 enfants = 70 000 francs.

Cumulable avec indemnités prévues par le décret 90-437 du 28 mai 1990 .

Indemnité de départ volontaire, octroyée dans le cadre du transfert du GIAT à une société nationale et des opérations de fermeture, transfert ou réorganisation des établissements et services de l'EMAT, de l'EMM, de l'EMAA, du SSA et du SEA.

Instruction interministérielle no 301500/DEF/DFR/PER/3 du 10 juillet 1990 (12).

100 000 francs = ouvriers totalisant au moins 10 ans et moins de 15 ans de service.

150 000 francs = ouvriers réunissant 15 ans d'ancienneté, taux majoré de 5 000 francs par an au-delà de la 15e année, montant total maximum = 200 000 francs.

Concerne les agents non susceptibles, dans les 2 ans suivants l'attribution de l'indemnité, de faire l'objet d'une RDC ouvrant droit à jouissance immédiate de la pension.

(1) BOC, p. 1897.

(2) Mention BOC, 1991, p. 478 ; abrogé en dernier lieu par l' arrêté interministériel du 31 décembre 1999 (BOC, 2000, p. 919).

(3) BOC, p. 4267.

(4) Mention BOC, 1991, p. 478.

(5) BOC, p. 1798.

(6) Mention BOC, 1991, p. 477.

(7) BOC, p. 2096.

(8) BOC, 1989, p. 16.

(9) N. i. BO.

(10) Mention BOC, 1991, p. 477 ; abrogé par le décret 97-599 du 30 mai 1997 BOC, p. 2848.

(11) Mention BOC, 1991, p. 477.

(12) N. i. BO.