INSTRUCTION N° 3629/DEF/EMAA/B/EMP/CDT/ADJ relative à la progression professionnelle des sous-officiers « moniteurs de simulateur de vol » de l'armée de l'air.
Abrogé le 04 février 2005 par : INSTRUCTION N° 3629/DEF/EMAA/B/EMP/CDT/ADJ relative à la progression professionnelle des sous-officiers moniteur de simulateur de vol de l'armée de l'air. Du 17 décembre 2002NOR D E F L 0 2 5 3 4 1 5 J
La présente instruction a pour objet de définir les conditions de déroulement de la progression professionnelle des sous-officiers « moniteur simulateur de vol » de l'armée de l'air.
1. Généralités.
L'activité des spécialistes « moniteur de simulateur de vol » s'exerce dans les domaines suivants :
mise en œuvre d'un entraîneur de vol, simulateur de vol ou simulateur de missions multi-aéronefs (à l'exception des simulateurs d'éjection) ;
enseignement des connaissances de la cabine et/ou des missions ;
enseignement des procédures normales et secours de l'aéronef au simulateur ;
préparation, conduite et suivi des différentes missions d'instruction et d'entraînement propres à chaque simulateur ou entraîneur de vol ;
pratique de la phraséologie aéronautique en langue anglaise.
Cette activité s'exerce au profit du personnel navigant et des moniteurs simulateur de vol.
Outre leur niveau d'instruction fixé par la direction du personnel militaire de l'armée de l'air (DPMAA), les spécialistes « moniteur de simulateur de vol » doivent posséder au minimum le profil linguistique standardisé (PLS) 2211 en langue anglaise et les qualités particulières suivantes :
sens pédagogique ;
goût des responsabilités ;
esprit d'initiative ;
assurance ;
sens des relations humaines.
La variété des missions, le rôle primordial dans la formation des équipages, la complexité des matériels simulés et l'importance des responsabilités attachées au contrôle des équipages rendent nécessaire une sélection appropriée, une instruction rigoureuse et continue.
La présente instruction a pour but de définir la progression professionnelle des sous-officiers « moniteur de simulateur de vol » et de fixer les conditions d'attribution des diplômes de qualification qui la sanctionnent.
2. Principes.
Le schéma général de la progression des sous-officiers « moniteur de simulateur de vol » est adapté aux fonctions à tenir par l'ensemble de ces spécialistes.
La réussite aux examens professionnels spécifiques à la spécialité permet d'obtenir, par équivalence, la partie professionnelle de la sélection no 2 (S 2) ainsi que la partie professionnelle de la sélection no 3 (S 3).
3. Niveaux de responsabilité en matière d'instruction.
Quatre niveaux de responsabilité sont déterminés.
3.1. L'état-major de l'armée de l'air.
L'état-major de l'armée de l'air (EMAA) établit des directives générales relatives :
à la politique d'ensemble ;
aux phases de progression ;
aux conditions et normes requises pour l'attribution des qualifications professionnelles.
3.2. Le commandement des écoles de l'armée de l'air.
Le commandement des écoles de l'armée de l'air (CEAA), en concertation avec les autres commandements, est responsable de l'établissement de la partie commune des programmes d'instruction des « moniteurs de simulateur de vol ».
3.3. Les commandements gestionnaires.
Les commandements gestionnaires : commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS), commandement de la force aérienne de combat (CFAC), commandement de la force aérienne de projection (CFAP), centre d'expériences aériennes militaires (CEAM) et le CEAA sont responsables de l'application des ordres et consignes de mise en œuvre des directives de l'EMAA, qui définissent :
les postes opérationnels avec les qualifications et conditions requises pour les tenir ;
les normes pratiques indispensables pour l'obtention des diverses qualifications.
3.4. Les commandants d'unités.
Les commandants d'unités conduisent et contrôlent l'instruction pour l'accès aux qualifications supérieures.
4. La progression du moniteur de simulateur de vol.
La progression professionnelle du « moniteur de simulateur de vol » en unité se décompose en trois phases conformes à la monographie d'emploi.
4.1. Phase 1: moniteur à l'instruction.
Le moniteur sortant d'école et affecté sur base, effectue un stage dans un ensemble équipe technique et instruction spécialisée (EETIS) afin d'acquérir toutes les connaissances de base de l'avion simulé et de ses missions.
L'instruction est ensuite orientée sur l'utilisation normale et secours du vecteur conformément au stage pilote.
Dans un souci de standardisation, une partie de cette formation peut être assurée, à l'issue de l'EETIS, au sein de la section simulateur de l'escadron de transformation vecteur.
Durant cette phase, le moniteur à l'instruction (MI) effectue une période d'une semaine minimum en unité aérienne.
Le MI est entraîné et suivi par un « parrain » de niveau minimum de sous-chef moniteur.
A la fin de cette phase d'une durée de six mois minimum, sur proposition de son « parrain » le MI obtient la qualification de moniteur opérationnel (MO) après la validation de son aptitude par un chef moniteur.
4.2. Phase 2: moniteur opérationnel.
Le jeune MO doit être capable d'assurer seul les missions simples sur le simulateur ou l'entraîneur utilisé.
Au cours de cette phase, sa formation lui permet d'acquérir les connaissances tactiques indispensables au suivi des missions opérationnelles complexes. Il peut suivre un stage pédagogique à la division soutien de la formation de Rochefort.
Après trente-six mois de brevet élémentaire (BE), il peut présenter l'examen de connaissances générales en simulation no 1 (ECGS 1). La réussite à l'ECGS 1 lui permet d'obtenir par équivalence la partie professionnelle de la sélection no 2.
Durant cette phase, le MO effectue une période d'une semaine minimum en unité aérienne.
Le MO, titulaire de l'ECGS 1 est autorisé à présenter l'examen d'accès à la qualification de sous-chef moniteur (SCM). La réussite à cet examen correspond à la sanction de la partie professionnelle de certificat supérieur (CS).
4.3. Phase 3: sous-chef moniteur.
Dès que le moniteur réunit les conditions communes à tous les sous-officiers de l'armée de l'air, il est autorisé à présenter les épreuves de connaissances générales et militaires (parties théorique et pratique) de la sélection no 2. S'il est déclaré reçu à ces épreuves et titulaire de l'ECGS 1, il se voit attribuer la sélection no 2.
Le SCM titulaire de la sélection no 2 est autorisé à se rendre au stage de formation à l'encadrement, à l'issue duquel il est déclaré certifié supérieur (CS). Dès lors qu'il remplit les conditions requises par la DPMAA, il est déclaré breveté supérieur (BS).
Durant cette phase, le SCM a un rôle d'instructeur auprès des jeunes moniteurs et participe à l'instruction opérationnelle de l'unité.
La progression professionnelle du SCM doit l'amener à suivre toutes les missions de l'unité par une connaissance approfondie des systèmes de navigation et d'armement (SNA), des moyens de guerre électronique (GE) et des menaces. A cet égard, il effectue les stages nécessaires afin d'étendre sa culture aéronautique.
Le sous-chef moniteur du grade de sergent-chef ou inscrit au tableau d'avancement, titulaire du brevet supérieur depuis trois ans, est autorisé à présenter l'examen de connaissances générales en simulation no 2 (ECGS 2), examen oral dont la réussite lui permet d'obtenir par équivalence la partie professionnelle de la sélection no 3 et la qualification de chef moniteur (CMO).
4.4. Le chef moniteur.
Pour être autorisé à participer aux épreuves de connaissances générales communes à toutes les spécialités, le chef moniteur doit réunir les conditions communes à tous les sous-officiers de l'armée de l'air.
S'il est déclaré reçu à ces épreuves et titulaire de l'ECGS 2, il se voit attribuer la sélection no 3 niveau cadre de maîtrise.
La réussite lui autorise l'accès au stage de formation au commandement lorsqu'il satisfait aux conditions requises pour l'ensemble des sous-officiers de l'armée de l'air.
Le CMO ayant suivi le stage de formation au commandement peut être chef de service de la section simulateur.
Il participe à l'instruction et l'entraînement du personnel navigant dans les missions de l'unité.
5. Documents de conduite et de contrôle de l'instruction professionnelle.
5.1. Consignes permanentes d'instruction des moniteurs de simulateurs de vol.
Les consignes permanentes d'instruction des moniteurs de simulateurs de vol (CPIMS) fixent les normes, les programmes et l'ensemble des modalités de la progression professionnelle. Elles sont établies par les commandements gestionnaires.
5.2. Livret professionnel individuel.
Le livret professionnel individuel est ouvert par le commandement de l'école du pilotage de l'armée de l'air (EPAA) dès le début du cycle de formation. Les résultats des examens d'accès aux qualifications professionnelles ainsi que les procès-verbaux des sessions d'examens écrits et oraux sont inscrits dans ce document. Ce dernier est attesté par le commandant d'unité à chaque mutation ou examen. Il est remis à l'intéressé lorsqu'il quitte le service actif.
6. Conditions et procédures d'attribution des qualifications.
6.1. Moniteur opérationnel.
Lorsque le moniteur à l'instruction a satisfait aux normes pratiques de la phase 1 définie par les CPIMS et a été jugé apte par son commandant d'unité (validation de son aptitude par un chef moniteur), il accède à la qualification MO.
La phase d'instruction et de perfectionnement conduisant à la qualification MO peut excéder la durée de six mois correspondant à la phase d'application du certificat élémentaire. Le brevet élémentaire de la spécialité (326144) est attribué à l'intéressé dans les conditions réglementaires fixées par la DPMAA.
6.2. Examen de connaissances générales en simulation n° 1.
l'ECGS 1 représente la partie professionnelle de la sélection no 2. Il porte sur les connaissances aériennes indispensables à l'exécution des missions d'instruction simples propres à chaque simulateur.
Il se décompose en une série d'unités de valeur (UV) détaillées en annexe I. A l'exception de la connaissance du simulateur et de l'avion d'arme ou de la mission (dans le cas des simulateurs de missions multi-aéronefs), ces unités de valeur sont communes à tous les candidats de chaque commandement gestionnaire.
l'ECGS 1 est un examen écrit sous la forme de questions à courtes réponses (QCR) éditées par le bureau instruction des moniteurs de simulateurs de vol, en liaison avec les commandements gestionnaires. Il est organisé par la DPMAA, sous-direction du recrutement (SDR), bureau études et concours (BEC) en une seule session annuelle.
Pour réussir cet examen, le candidat doit obtenir au minimum une note de 10 sur 20 à chaque UV.
La réussite de cet examen lui permet d'obtenir par équivalence la partie professionnelle de la sélection no 2.
6.3. Sous-chef moniteur.
L'examen d'accès à la qualification de SCM est un examen oral organisé en une session annuelle par les commandements gestionnaires cités au point 3.3. L'examen oral sera accompagné par une épreuve pratique en console.
Les conditions et le programme détaillé des épreuves sont définis par les CPIMS du commandement gestionnaire.
Le jury de cet examen est constitué par :
le commandant d'unité;
deux officiers navigants de repère en 8;
un cadre de maîtrise de la spécialité.
Pour réussir, le candidat doit obtenir au minimum 10 sur 20 par UV. Les résultats sont adressés par chaque commandement à la DPMAA, bureau études générales (BEG), division formation et au CEAA à l'issue de l'examen.
L'admission en stage de formation à l'encadrement est prononcée par la DPMAA dans les conditions fixées par l' instruction 3000 /DEF/DPMAA/BRF/REGL du 16 décembre 1993 .
Le certificat supérieur (CS) de spécialité est attribué par l'EPAA de Cognac aux sous-officiers ayant réussi les phases professionnelle et militaire avec succès.
Le brevet supérieur (326164) est attribué par la DPMAA dans les conditions fixées par l' instruction 7325 /DEF/DPMAA/BRF/REGL du 26 décembre 1995 .
6.4. Examen de connaissances générales en simulation n° 2.
L'ECGS 2 correspond à la partie professionnelle de la sélection no 3 et peut être présenté par les sous-officiers du grade de sergent-chef ou inscrits au tableau d'avancement, titulaire du BS depuis trois ans.
Les épreuves sont organisées annuellement par le commandement d'appartenance conformément à l'annexe II. Les résultats sont adressés à la DPMAA/BEG dans les conditions fixées par la circulaire annuelle diffusée par la DPMAA traitant de la sélection no 3.
Le jury de cet examen oral est constitué d'un officier du commandement d'emploi, du commandant d'unité (ou de son représentant), d'un officier personnel navigant repère en 8 et d'un cadre de maîtrise de la spécialité.
Pour réussir cet examen, le candidat doit obtenir au minimum une note de 10 sur 20 à chaque UV.
La réussite de cet examen lui permet d'obtenir la qualification de chef moniteur et par équivalence la partie professionnelle de la sélection no 3.
6.5. Chef moniteur.
Le CMO (titulaire de l'ECGS 2) sera autorisé à se présenter aux épreuves de connaissances générales communes à toutes les spécialités de la sélection no 3 dès lors qu'il réunira les conditions réglementaires de présentation à la sélection no 3 fixées par la circulaire annuelle diffusée par la DPMAA.
S'il est déclaré reçu à la sélection no 3, il obtient le niveau cadre de maîtrise et le diplôme de qualification supérieure suivant les normes en vigueur dans l'armée de l'air.
Les candidats à la présélection rang (PSR) subissent l'épreuve de culture générale dans les mêmes conditions que les sous-officiers des autres spécialités.
Le CMO, titulaire de la sélection no 3 sera admis en stage de formation au commandement commun à toutes les spécialités (Rochefort) selon les procédures en vigueur fixées par l'instruction citée en première référence. Les conditions d'attribution du certificat de cadre de maîtrise et du brevet de cadre de maîtrise sont fixées par l'instruction citée en deuxième référence.
7. Autres dispositions.
7.1. Procédure en cas d'échec.
En cas d'échec, chaque candidat peut bénéficier d'une deuxième tentative pour accéder à la qualification supérieure. Les mêmes dispositions sont applicables à l'ECGS 1 et l'ECGS 2.
En cas d'échec à la deuxième tentative ou en cours de progression, le stagiaire qui se révèle inférieur aux normes exigées pour poursuivre l'instruction peut subir, sur décision du commandement, un contrôle d'instruction (CI). A l'issue du CI, soit il est accordé au stagiaire un complément d'instruction, soit il est réorienté.
La composition du CI sera définie par les CPIMS de chaque commandement gestionnaire.
7.2. Activité aérienne réelle des moniteurs de simulateur de vol.
Tout au long de leur carrière, les moniteurs de simulateur de vol peuvent effectuer régulièrement des vols sur les aéronefs stationnés sur leur base aérienne d'emploi ou sur une base aérienne proche, de façon à ce que leur expérience en vol puisse être la plus riche possible.
Les règles d'admission en vol seront définies par les commandements gestionnaires conformément à la réglementation en vigueur. Cette activité aérienne ouvrira le droit à l'indemnité journalière de service aéronautique.
7.3. Déploiements opérationnels.
Tout au long de leur carrière, les moniteurs de simulateur de vol peuvent participer aux déploiements opérationnels des escadrons (campagnes de tir, exercices interalliés, Reg flag, ACMI,...).
7.4. Accueil de sous-officiers réorientés.
Lors de l'accueil de personnel à l'issue d'un changement de spécialité, la progression professionnelle pourra être adaptée en fonction des compétences et de l'expérience acquise dans l'ancienne spécialité.
8. Texte abrogé.
L' instruction 3629 /DEF/EMAA/B/EMP/SF du 16 octobre 1997 portant réglementation de la progression professionnelle des sous-officiers moniteurs de simulateurs de vol est abrogée.
Pour la ministre de la défense et par délégation :
Le général de brigade aérienne, sous-chef d'état-major opérations-logistique,
Patrice KLEIN.
Annexes
ANNEXE I. Unités de valeur de l'examen de connaissances générales en simulation n° 1.
Les trois unités de valeur comprennent 22 questions à courtes réponses (QCR) portant sur les domaines suivants :
UV 1 (1 h) :
l'avion d'arme ou les missions (dans le cas de simulateur de missions multi-aéronefs), 5 QCR élaborées par le commandant d'emploi ;
la sécurité des vols, 3 QCR élaborées par le commandant d'emploi.
UV 2 (1 h) : la navigation (3 QCR), l'ARR (1 QCR), la circulation aérienne (3 QCR) et l'approche par mauvaise visibilité (3 QCR), soit 10 QCR élaborées par l'EPAA.
UV 3 (30 mn) : l'anglais aéronautique, 4 QCR élaborées par l'EPAA.
Nota.
Les CPIMS spécifiques détailleront les programmes précis de ces épreuves.
L'ECGS 1 des moniteurs de simulateur de vol est organisé annuellement par la DPMAA/SDR/BEC de Tours.
ANNEXE II. Unités de valeur de l'examen de connaissances générales en simulation n° 2.
Les épreuves orales (30 mn de préparation et 30 mn d'examen) concernent les domaines suivants :
UV 1 : l'emploi (guerre électronique et l'emploi tactique définis par les CPIMS spécifiques).
UV 2 :
le commandement d'appartenance (CPIPN, fascicule CESA,…) ;
le rôle du chef moniteur.
Nota.
Les CPIMS spécifiques détailleront les programmes précis de ces épreuves.
L'ECGS 2 des moniteurs de simulateur de vol est organisé annuellement par le commandement d'emploi.
ANNEXE III. Synoptique de la progression du moniteur de simulateur en vol.
Figure 1. Synoptique de la progression du moniteur de simulateur en vol.