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Archivé ÉTAT-MAJOR DE LA MARINE : division ressources humaines ; bureau condition du personnel de la marine

INSTRUCTION N° 120/DEF/EMM/RH/CPM relative à l'indemnité spéciale de sécurité aérienne.

Abrogé le 19 décembre 2012 par : INSTRUCTION N° 0-28224-2012/DEF/EMM/PMS relative à l'indemnité spéciale de sécurité aérienne. Du 18 mai 2004
NOR D E F B 0 4 5 1 2 9 6 J

Autre(s) version(s) :

 

1.

Le décret cité en référence instaure une indemnité spéciale de sécurité aérienne (ISSA) au profit des officiers et des militaires non officiers à solde mensuelle contrôleurs d\'opérations et de sécurité aériennes assumant dans des organismes militaires ou mixtes une responsabilité directe dans la conduite des aéronefs.

La présente instruction précise les conditions requises pour ouvrir le droit au bénéfice de l\'indemnité spéciale de sécurité aérienne ainsi que les règles de gestion qu\'il convient d\'appliquer pour l\'ouverture ou le retrait du droit à cette indemnité. Cette indemnité est versée mensuellement et comporte deux taux :

  • le taux n° 1 est alloué aux contrôleurs de sécurité aérienne de la marine détenant la mention de contrôleur superviseur (MCONTSUVIS) ;

  • le taux n° 2 est alloué aux autres contrôleurs d\'opérations et de sécurité aériennes de la marine.


2. Conditions à remplir pour obtenir le droit à l'indemnité spéciale de sécurité aérienne.

(Remplacé : Instruction du 13/08/2007.) 

Pour bénéficier de l'indemnité spéciale de sécurité aérienne, le personnel, dès lors qu'il exerce une responsabilité directe dans la conduite des aéronefs, doit satisfaire simultanément aux trois conditions mentionnées ci-après.

2.1. Condition relative à la qualification.

(Modifié : Instruction du 17/11/2005.)

Détenir une des qualifications mentionnées ci-après :

  • officiers de marine, officiers spécialisés de la marine, titulaires du brevet ou du certificat de contrôleur de la circulation aérienne (CCA) ;

  • officiers de marine, officiers spécialisés de la marine, titulaires du brevet ou du certificat de contrôleur des opérations aériennes (COA) ;

  • officiers de marine, officiers spécialisés de la marine, titulaires du certificat d\' officier d\'interception (OIC) ou du certificat d\'officier contrôleur de chasse (OCC) ;

  • personnel non officier, titulaire du brevet de contrôleur d\'aéronautique (CONTA) et de l\'un des certificats, mentions ou qualifications suivants :

    • certificat supérieur de chef contrôleur d\'aéronautique (CSUPCHEFCONTA) ;

    • mention de contrôleur superviseur (MCONTSUVIS) ;

    • mention de contrôleur supérieur (MCONTSUP) ;

    • certificat de contrôleur radar d\'aéronautique (CRADCONTA) ;

    • qualification opérationnelle de contrôleur confirmé (CC) ;

    • officiers de marine, officiers spécialisés de la marine, personnel non officier qualifiés contrôleurs d\'hélicoptères ou titulaires de la mention de contrôleur d\'aéronefs (MCONTARNEF) ;

    • officiers de marine, officiers spécialisés de la marine titulaires de la mention « officier de quart opérations » (MOQO) ;

    • officiers spécialisés et officiers mariniers titulaires de la mention « officier de quart opérations pour petits bâtiments » (MOQOPETBAT).

Ces qualifications doivent être entretenues par un entraînement régulier, en particulier pour le personnel CCA, CONTA, conformément au point 9 de l\'instruction citée en référence c), ou pour le personnel MCONTARNEF, conformément au STANAG OTAN cité en référence d).

Même si la dénomination de la fonction opérationnelle ne différencie parfois pas avec évidence les responsabilités entre des « superviseurs » qualifiés ou non dans les fonctions supervisées, il reste incontestable que seul celui qui est qualifié dans la fonction d\'exécution concernée peut se substituer à l\'opérateur.

C\'est pourquoi la détention de l\'une de ces qualifications spécifiques confère des responsabilités particulières à celui qui la possède et reste un verrou incontournable à l\'octroi de cette indemnité.

2.2. Conditions relatives aux fonctions exercées.

(Modifié : Instruction du 13/08/2007.) 

Être affecté ou mis pour emploi dans une formation, un service ou état-major et y assumer, dans le cadre normal et régulier de leur fonction, une responsabilité directe dans la conduite des aéronefs, en assurant une ou plusieurs des fonctions suivantes :

  • officier contrôleur de la circulation aérienne ;

  • officier contrôleur de chasse ;

  • officier contrôleur des opérations aériennes ;

  • contrôleur d'aéronautique ;

  • opérateur chargé d'un contrôle effectif d'aéronefs au moyen de systèmes de liaison radioélectrique ou de détection électromagnétique ;

  • personnel chargé de la supervision ou de la coordination des contrôleurs d'opérations et de sécurité aériennes ;

  • personnel chargé de l'élaboration et du suivi tactique de la situation aérienne ;

  • fonctions tenues dans le domaine du contrôle et de la sécurité aérienne qui nécessitent le maintien des qualifications par un entraîne-ment réel régulier ;

  • officier de quart opérations.

Ces fonctions doivent être exercées dans le cadre de l'emploi principal. Sont exclues les fonctions de permanence ou de suppléance occasionnelles au sein des états-majors, commandements, centres opérationnels de la marine et formations.

Pour les fonctions exercées au sein de l'ensemble des unités relevant d'ALFAN, il est fixé un contingent maximal de 345 indemnités réparties par type de bâtiments conformément à un ordre de l'autorité organique (ALFAN).

La répartition des indemnités se fonde sur les emplois définis dans les PAR (plans d'armements rénovés).

2.3. Condition relative à la formation, au service ou à l'état-major d'affectation.

Être affecté ou mis pour emploi dans une formation, un service ou un état-major figurant dans la liste annexée à la présente instruction (annexe I.).

Cette liste remplace toute liste établie antérieurement.

Pour le personnel embarqué, le droit à l\'indemnité n\'est ouvert qu\'à compter du début des essais à la mer.

Par ailleurs, l\'ISSA est allouée au personnel militaire réunissant les conditions prévues aux points 2.1. et 2.2. ci-dessus qui assument, durant une mission d\'opération extérieure (OPEX) ou de renfort temporaire, une responsabilité directe dans la conduite des aéronefs.

Le personnel affecté, ou mis pour emploi dans un organisme à vocation interarmées (OVIA) ouvrant droit à l\'ISSA dans l\'armée d\'appartenance, réunissant les conditions prévues aux points 2.1. et 2.2. ci-dessus et assumant une responsabilité directe dans la conduite des aéronefs, bénéficie de cette indemnité.

3. Règles particulières de gestion.

3.1. Constatation du droit.

(Modifié : Instruction du 13/08/2007.) 

Le commandant de formation certifie expressément, sur le modèle de certification fourni en annexe II., que le militaire, possédant la qualification requise et entretenue, assume dans le cadre normal et régulier de ses fonctions une responsabilité directe dans la conduite des aéronefs. Le commandant de formation, par cette certification, engage sa responsabilité personnelle.

Le bureau administratif de la formation transmet ce certificat à l\'organisme payeur.

3.2. Cessation du droit.

Le droit à l\'indemnité spéciale de sécurité aérienne cesse à la prise d\'effet d\'une décision :

  • de mutation dans une formation ou organisme non répertorié en annexe I. ;

  • de fin de mise pour emploi dans l\'une des formations ou organismes répertoriés en annexe I. ;

  • de changement de spécialité ou perte de la qualification lorsque la spécialité d\'accueil ou la qualification préservée n\'ont pas vocation au contrôle de la circulation aérienne ;

  • de placement dans une position autre que l\'activité ;

  • de placement dans certaines situations de la position d\'activité dont la liste est rappelée dans l \'instruction n° 338/DEF/CCC/SP du 20 décembre 2002 (n.i. BO) relative à la solde dans les armées, la gendarmerie et dans certains services communs.

D\'une façon générale, il cesse dès le moment où les intéressés n\'exercent plus d\'activités de contrôle d\'opérations et de sécurité aériennes.

4. Modalités d'application.

(Modifié : Instruction du 13/08/2007.) 

La bonne application de la présente instruction, destinée à clarifier la compréhension des textes réglementaires, repose donc principale-ment sur le jugement du commandant de formation, qui doit apprécier l\'effectivité des fonctions assurées.

Afin de permettre une application progressive de la présente instruction, les éventuelles suppressions d\'ouverture de droit ne seront effectives qu\'à la fin de l\'affectation de l\'intéressé (cas notamment des contrôleurs affectés avant le 1er juillet 2004 au centre d\'instruction naval de Saint-Mandrier et des officiers de permanence état-major (OPEM) des centres opérationnels de la marine de Brest, Toulon et Cherbourg affectés avant le 1er juillet 2007).


Pour la ministre de la défense et par délégation : 

Le vice-amiral d\'escadre,
major général de la marine,

Alain OUDOT DE DAINVILLE.

Annexes

ANNEXE I. Liste des formations susceptibles d'ouvrir droit au bénéfice de l'indemnité spéciale de sécurité aérienne.

(Remplacée en dernier lieu : Instruction du 22/10/2010, en vigueur à compter du 1er juillet 2010.)

Bases d\'aéronautique navale.

Formations de l\'aviation embarquée.

Centre d\'entraînement, d\'instruction, et de préparation des missions (CEIPM).

Centres de coordination et de contrôle marine.

Commandement de la force de l\'aéronautique navale (ALAVIA). 

Centres de contrôle aérien de l\'armée de l\'air.

Direction de la sécurité des aéronefs d\'état (DSAE) dont la direction de la circulation aérienne militaire (DIRCAM) et ses unités rattachées, le bureau de la commission mixte de sécurité de la gestion du trafic aérien (CMSA) et la cellule nationale de gestion/centre défense de programmation et de gestion de l\'espace aérien (CNGE CDPGE).

État-major interarmées en Polynésie.

État-major de la force d\'action navale (ALFAN).

École du personnel volant (y compris détachement marine de l\'école nationale de l\'aviation civile).

Centre d\'expérimentations pratiques et de réception de l\'aéronautique navale (CEPA 10S et ses détachements).

Centre opérationnel de la marine Brest (bureau N3 AERO).

Centre opérationnel de la marine Toulon (bureau N3 - cellule ZONEX).

Centre opérationnel de la marine Cherbourg (cellule N3 CONDUITE).

Centre d\'expertise hélicoptères (CENTEX HELICO).

État-major de la marine (bureau EMM/EMO).

Porte-avions.

Porte-hélicoptères.

Frégates.

Avisos.

Bâtiments logistiques porteurs d\'hélicoptères.

Bâtiments de projection et de commandement.

Transport de chalands de débarquement.

Bâtiment d\'essais et de mesures Monge.

Centre d\'essais de la Méditerranée (CEM : station « Madonne »).

Centre d\'essais des Landes (CEL).

Antenne « programmes » de l\'état-major de la marine à Toulon.

ANNEXE II. Certificat.