1. Préambule.

L'informatisation des unités est suffisamment avancée pour permettre d'élaborer des règles de suivis des applications concernant la gestion des personnels. Les règles énoncées dans l'instruction concernent toute application utilisée en liaison avec la direction du personnel militaire de la marine (DPMM) qu'elles soient réalisées à base de progiciel ou non et quel que soit le type des matériels sur lesquels elles sont développées (micro-ordinateur, mini-ordinateur, ordinateur) connectés ou non sur le réseau informatique de la DPMM.

Le but de cette instruction est de définir un protocole de conception et de maintenance des applications permettant de rationaliser le développement de l'informatique de gestion des personnels (incidence sur les coûts de production de maintenance, de personnel, de temps de travail).

2. Définition et classement des applications.

D'une manière générale il faut considérer deux grandes catégories d'application.

2.1.

Les applications en liaison avec le centre informatique du personnel militaire de la marine (CIPM) traitant des informations à caractère centralisé (détenues par la base de données du CIPM).

Deux types d'applications peuvent à ce niveau être distingués :

2.1.1.

Application en ligne avec le CIPM ou connecté (transfert de fichier — télétraitement).

2.1.2.

Application déconnectée — gestion locale utilisant des données centralisées.

2.2.

Les applications utilisant des données à caractère non centralisé. Là encore les applications peuvent être classées en 2 sous-catégories :

2.2.1.

Applications dont l'utilisation peut être commune à plusieurs centres informatiques.

2.2.2.

Applications locales dont l'utilisation reste spécifique d'un centre.

3. Déclarations des applications.

Les applications de type A ou B comme toutes applications informatiques doivent être portées au schéma directeur qui compte tenu de son volume ne peut être diffusé à tous et reste d'un emploi peu commode.

Le bureau « organisation-méthodes » de la DPMM (P.M./O.M.) se propose donc de faire connaître périodiquement à l'ensemble des centres concernés la bibliothèque des logiciels existants concernant la gestion des personnels. Pour que ce document soit réellement d'un usage pratique, les centres, écoles, bureaux des unités informatisées, fourniront lors de chaque mise en service d'application les documents suivants :

• une note-circulaire ou une fiche d'information adressée à tous les centres susceptibles d'utiliser l'application ;

• une notice technique par application qui doit permettre aux centres intéressés de comprendre et mettre en œuvre cette application.

L'annexe 1 détaille le contenu minimum des documents prévus ci-dessus.

Cette procédure permettra d'avoir une meilleure connaissance des applications existantes, de leurs fonctions et leur portabilité et ainsi de faire connaître à d'éventuels utilisateurs l'existence d'applications qui pourraient les intéresser et de leur éviter d'avoir à les recréer.

4. Site pilote.

Les applications de type A 1 sont pilotées par la CIPM ou le bureau maritime des matricules et centre de gestion des réserves (B.M.M./C.G.R.) :

• les applications de type A 2 ou B 1 développées par un centre et destinées à être mises en œuvre par un ou plusieurs autres centres sont baptisées applications générales. Le centre qui a conçu l'application est normalement centre pilote de l'application.

Le centre pilote est responsable de l'adaptation de l'application aux besoins de l'ensemble des centres utilisateurs et de la mise à jour de la documentation.

Toute application présentant un intérêt commun et réalisé dans le cadre de la réglementation en vigueur doit être traitée comme une application générale. La qualification d'application générale pour une application donnée et la désignation du site pilote responsable sont du ressort du bureau P.M./O.M.

Les applications de type A 2 ou B 1 développées par un centre pour ses seuls besoins et les applications de type B 2 sont baptisées applications particulières. Ces applications n'obéissent qu'aux règles du centre qui les a conçues.

5. Caractéristiques des applications générales.

Afin de faciliter leur maintenance ultérieure, les applications générales doivent dès l'origine obéir à certaines normes :

5.1. Au stade de la conception.

Une application générale doit répondre aux besoins d'un maximum d'utilisateurs potentiels. Elle doit donc intégrer, dès sa conception les contraintes et les besoins à terme des autres centres.

5.2. Au stade de la réalisation.

Les applications doivent être réalisées dans un double souci de portabilité et de maintenance. La programmation doit obéir aux règles suivantes :

• utilisation d'un langage évolué (COBOL). Tout autre langage est à éviter sauf en cas de nécessité. La transposition en langage cobol d'application écrite dans un autre langage est à entreprendre dans la mesure du possible ;

• conception modulaire des programmes ;

• taux de commentaires important ;

• large paramétrisation par utilisation de tables externes aux programmes.

6. Gestion des programmes.

Le centre pilote d'une application attribue à chaque programme en service un numéro de version. Le programme source porte en tête l'indication du centre pilote, le numéro et la date de la version.

Les applications générales sont exportées sous forme de programmes sources, sur bande magnétique, sur disquette ou par l'intermédiaire du réseau de transmission des données de la marine (RTDM).

Le centre pilote conserve en bibliothèque les versions des programmes exportés et assure un archivage des modifications lui permettant de reconstituer suivant le besoin au moins les deux versions précédentes.

7. Documentation.

Le centre pilote d'une application générale fournit à chaque centre concerné une documentation comprenant :

• un dossier de programmation : objet de l'application, enchaînement des programmes, motivation des choix, etc. ;

• un dossier d'exploitation.

8. Organisation de la maintenance.

Le centre pilote d'une application générale est responsable de sa maintenance.

La maintenance porte sur :

• la modification des programmes ;

• la mise à jour de la documentation ;

• leur diffusion.

8.1. Réalisation de la maintenance des programmes.

La maintenance est réalisée différemment selon les raisons qui l'ont motivée :

8.1.1. Modification liée à l'évolution de la réglementation.

Le centre pilote se tient informé de l'évolution de la réglementation susceptible de contraindre à une adaptation des programmes. Il prépare et essaye les modifications nécessaires et s'efforce de diffuser les nouveaux programmes avant la mise en application des nouvelles dispositions réglementaires.

8.1.2. Modification imposée par l'évolution du C.I.P.M.

Le CIPM peut être amené à modifier les caractéristiques des fichiers transmis : blocage, longueur ou dessin des enregistrements, structure de fichiers, suppressions ou adjonctions de sous-fichiers annexes etc. Le CIPM doit prévenir le centre pilote des applications concernées avec un maximum de préavis. La date de mise en vigueur des modifications décidées par le CIPM est, sauf impératif, déterminée en accord avec le responsable du centre pilote.

8.1.3. Modification souhaitée par un ou plusieurs utilisateurs.

Le centre pilote étudie les propositions. Il apprécie la portée de la modification sur l'ensemble des centres et provoque, en cas de conflit entre les souhaits de plusieurs utilisateurs, l'arbitrage de la DPMM (CIPM). Les travaux liés à ce type de modification sont normalement conduits sans priorité particulière. Ils sont exécutés soit par le centre pilote, soit par un autre centre sous responsabilité du centre pilote.

8.1.4. Modification due à une anomalie constatée en exploitation.

Si l'anomalie empêche l'exploitation normale de l'application (défaut bloquant) et que le centre victime de l'anomalie a pu définir un remède, il applique sans délai une modification provisoire et rend compte au centre pilote. Celui-ci vérifie le bien-fondé de la modification, en apprécie la portée vis-à-vis des autres centres, reprend à son compte la modification ou en réalise une nouvelle.

En cas de défaut non bloquant, seul le centre pilote est habilité à réaliser et expérimenter une modification.

Les travaux de modification dus à une anomalie constatée en exploitation (maintenance curative) sont conduits avec la priorité maximale.

8.2. Diffusion des modifications.

Les modifications, sauf urgence, ne sont pas diffusées sous forme de corrections à apporter aux programmes. Chaque lot de modifications donne lieu à la fourniture :

• d'une nouvelle source sur support magnétique ;

• d'un dossier de maintenance faisant apparaître les interventions et leurs motifs ;

• éventuellement de la correction ou du remplacement de la documentation.

9. Logiciel de base.

9.1. Matériel S.F.E.N.A. CO 550.

Le logiciel de base comprend le système d'exploitation (METEOR 3) et les progiciels fournis par la société française d'équipements pour la navigation aérienne (SFENA). Afin d'assurer l'homogénéité des machines et de faciliter l'exploitation des applications générales, le centre d'instruction naval (CIN) Saint-Mandrier est chargé de définir en liaison avec le centre technique SFENA d'Aix-en-Provence un logiciel de base « marine ». Ce logiciel de base est implanté et maintenu sur les différents sites sous la responsabilité du CIN Saint-Mandrier.

9.2. Matériel BULL QUESTAR 400.

Le logiciel de base comprend le système d'exploitation (STARSYS) et un certain nombre de progiciels et de logiciels choisis ou mis au point par la cellule micro-informatique du CIPM.

9.3. Matériel BULL MICRAL 30 et compatible I.B.M./P.C.

Le logiciel de base comprend le système d'exploitation (M.S./D.O.S.) et un certain nombre de progiciels ou de logiciels choisis ou mis au point par la cellule micro-informatique du CIPM.

10. Politique de développement.

10.1. Sur matériel SFENA.

Compte tenu du grand nombre de système SFENA implantés, la DPMM (CIPM) organise au moins une fois par an une réunion à laquelle participent tous les responsables de centres.

Cette réunion est destinée :

• à faire le point des besoins des centres ;

• à critiquer les expérimentations et développements en cours ;

• à fixer les objectifs et les calendriers de réalisation.

10.2. Sur matériel autre.

Dans la mesure ou cela se justifie, d'autres réunions pourraient être décidées pour régler les problèmes concernant les matériels BULL QUESTAR 400 et MICRAL 30.

11. Correspondance technique.

Les questions d'ordre purement technique relatives à la mise en œuvre des logiciels peuvent donner lieu à une correspondance directe entre les chefs de centres.

12. Liste des applications générales.

L'annexe 2 jointe donne la liste des applications générales en précisant leur centre pilote.