> Télécharger au format PDF
Archivé DIRECTION DU PERSONNEL MILITAIRE DE LA MARINE : bureau des écoles et de la formation

INSTRUCTION N° 50/DEF/DPMM/FORM relative à la connaissance des langues dans la marine.

Abrogé le 14 septembre 2007 par : INSTRUCTION N° 50/DEF/DPMM/FORM relative aux connaissances des langues dans la marine. Du 26 février 1999
NOR D E F B 9 9 5 1 0 2 7 J

Autre(s) version(s) :

 

Précédent modificatif :  1er modificatif du 3 mars 2000 (BOC, p. 1858) NOR DEFB0050628J. , Instruction N° 679/DEF/DPMM/FORM du 11 décembre 2001 modifiant l'instruction n° 50/DEF/DPMM/FORM du 26 février 1999 (BOC, p. 1865) relative à la connaissance des langues dans la marine.

Pièce(s) jointe(s) :     Cinq annexes.

Texte(s) abrogé(s) :

Instruction n° 50/DEF/DPMM/FORM du 22 février 1994 (BOC, p. 1076) et son modificatif du 8 juin 1995 (BOC, p. 3169).

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  323.3.4., 220.4.

Référence de publication : BOC, p. 1865.

La présente instruction traite de la politique des langues dans la marine et de ses modalités pratiques d'application.

1. Politique des langues.

 Le développement des opérations multilatérales et des relations internationales imposent aujourd'hui aux officiers, officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots, en particulier des spécialités opérationnelles, de pouvoir s'exprimer en anglais. Un effort tout particulier doit donc être consenti pour améliorer la connaissance de cette langue qui nécessite un enseignement généralisé. A cette fin le personnel concerné (annexe I) reçoit en priorité une formation qui doit conduire à la maîtrise de la langue courante, puis si nécessaire des compléments adaptés et ciblés sur le vocabulaire professionnel. Cette liste de priorité sera progressivement supprimée, dans la mesure où tout marin doit être capable de communiquer en anglais.

Afin de favoriser le travail personnel, qui demeure le moteur de l'apprentissage des langues, l'importance accordée à l'anglais aux différentes étapes de la sélection opérée au cours de la carrière est accrue :

  • épreuves d'anglais dans les concours ;

  • questions d'anglais au niveau de formation supérieure (NFS) ;

  • exigence de certificats militaires de langues pour la sélection à certains cours ;

  • contrôle du niveau réel en langue pour tenir certains emplois.

Dans une moindre mesure, la marine a besoin de personnel s'exprimant en allemand, espagnol ou italien. Ces langues sont appelées à être de plus en plus utilisées en raison du développement des instances européennes au sein desquelles leur connaissance facilite l'exécution des missions de service public et de représentation.

Enfin quelques spécialistes d'autres langues, plus « rares », doivent pouvoir honorer les postes particuliers dont la marine et les armées ont besoin. 

2. Organisation.

(Modifié : 1er mod.)

2.1. Principes d'organisation.

L'état-major de la marine fixe les besoins de la marine en compétences linguistiques (langues exigées, niveaux de connaissances) pour répondre aux emplois (affectations interalliées, renseignement, postes à l'étranger, activités opérationnelles interalliées…).

Les langues ont été réparties en trois catégories :

  • catégorie 1 : l'anglais ;

  • catégorie 2 : l'allemand, l'espagnol, l'italien ;

  • catégorie 3 : les autres langues dites « rares » (en particulier russe, chinois, arabe, serbo-croate, portugais, ukrainien, polonais).

Seul l'anglais fait l'objet d'un enseignement systématique au sein de la marine et d'examens obligatoires pour certaines catégories de personnel.

Les langues de deuxième catégorie ne font pas l'objet d'un enseignement académique, sauf en école de formation initiale d'officier à titre facultatif.

Pour les langues de troisième catégorie, dont la liste est définie par une circulaire interarmées annuelle, l'école interarmées du renseignement et des études linguistiques (EIREL) est responsable de la formation du personnel désigné par la direction du personnel militaire de la marine (DPMM) et assure l'organisation des examens correspondants. La DPMM peut également désigner du personnel pour suivre une formation dans un centre d'enseignement supérieur spécialisé [institut national des langues et civilisations orientales (INALCO)].

L'organisation de l'enseignement des langues et du contrôle de niveau s'appuie sur une structure composée :

  • du bureau des écoles et de la formation de la DPMM ;

  • du bureau des langues de la marine implanté au groupe des écoles du Poulmic ;

  • de la commission des langues de la marine ;

  • des centres de ressources linguistiques installés dans certaines écoles de la DPMM.

2.2. Le bureau des écoles et de la formation.

Il représente la marine au sein de la commission spécialisée de la formation des langues qui constitue une structure de concertation interarmées visant à harmoniser l'enseignement et le contrôle de niveau des langues dans les armées.

Il est membre du conseil de perfectionnement de l'EIREL.

Il fait appliquer les instructions ou directives, interarmées et marine, relatives à l'enseignement des langues et fixe les règles d'organisation et de fonctionnement des structures consacrées aux langues dans les écoles.

Il fixe, avec les autorités de direction générale, les autorités de tutelles et l'état-major de la marine les objectifs de formation en langues pour toutes les catégories de personnel et en particulier il approuve les objectifs et programmes des modules spécifiques liés à l'enseignement de la langue professionnelle.

Il répartit les ressources budgétaires consacrées à l'enseignement des langues.

2.3. Le bureau des langues de la marine.

 Organisme de gestion et d'organisation dépendant fonctionnellement du bureau des écoles et de la formation de la DPMM, le bureau des langues est placé organiquement sous les ordres du commandant de l'école navale et du groupe des écoles du Poulmic.

Il est chargé d'assurer pour l'ensemble de la marine la cohérence de l'enseignement de l'anglais.

Il assure l'organisation des examens de langues des catégories une et deux.

Il est le correspondant de l'EIREL pour tout ce qui concerne les aides pédagogiques et en particulier la tenue à jour des dossiers de préparation aux certificats et l'inscription des candidatures libres à un examen de langue de troisième catégorie.

Il représente la marine au comité de liaison interarmées des langues chargé, sous la responsabilité de la commission spécialisée de la formation des langues, de proposer les programmes de formation et contenus des examens pour les modules communs interarmées.

Il apporte son aide aux candidats désireux de préparer un examen militaire de langue en candidature libre, dans la mesure de ses moyens.

Il coordonne l'action des différents centres de ressources linguistiques et répartit les moyens dont il dispose dans ces centres.

 Il prépare annuellement la circulaire d'organisation des examens de langues (certificats militaires et modules spécifiques) et le calendrier des stages organisés dans la marine (annexe IV). 

Il établit un bilan annuel de l'enseignement des langues adressé à la DPMM.

2.4. Commission des langues de la marine.

 La commission des langues a deux rôles principaux. D'une part elle contrôle et règle les conditions de passage des examens et d'autre part elle joue un rôle d'expert auprès du commandant de l'EN/GEP dans le domaine de la connaissance des langues dans la marine.

En conséquence :

  • elle valide les sujets d'examen de la session nationale ;

  • elle définit les règles à appliquer par les correcteurs et examinateurs pour chaque épreuve ;

  • elle veille au bon déroulement des épreuves et statue en cas de dysfonctionnement ou d'incidents ;

  • elle répond aux recours émis par les candidats ;

  • elle propose, si nécessaire, des évolutions à la politique des langues dans la marine.

Elle se réunit trois fois par an en septembre, janvier et juin.

Elle est constituée sous la responsabilité du commandant de l'EN/GEP. Il en soumet la composition à l'approbation du directeur du personnel militaire de la marine (DPMM/FORM).

Elle est composée d'un officier (capitaine de vaisseau ou capitaine de frégate), président, d'un officier (capitaine de corvette ou lieutenant de vaisseau), membre, de deux professeurs civils enseignants dans une école de la défense et du responsable du bureau des langues de la marine.

En sont membres de droit le directeur de l'enseignement de l'école navale et le professeur civil chef du département d'anglais de l'école navale, à titre d'expert pédagogique. 

2.5. Les centres de ressources linguistiques.

Ces centres sont implantés dans des écoles [EN/GEP, groupe-école d'application des officiers de marine (GEAOM), centre d'instruction naval (CIN) de Brest, CIN de Saint-Mandrier, CIN de Querqueville après transfert de l'école des fourriers, école du personnel volant (EPV), groupe des écoles du commissariat de la marine (GECM)].

Ils ont pour mission :

  • l'enseignement de l'anglais au profit des élèves dans le cadre des programmes de formation ;

  • l'organisation, au profit des forces, de stages collectifs opérationnels de remise à niveau et de stages intensifs individuels d'anglais (annexe IV) ;

  • l'aide à la préparation individuelle aux certificats militaires de langues ;

  • la participation à l'organisation des examens militaires de langues ;

  • l'enseignement facultatif à d'autres langues (uniquement pour l'école navale).

 Ils disposent de personnel linguiste enseignant (professeurs détachés de l'éducation nationale, officiers sous contrat, personnel en période de réserve, militaires étrangers affectés) et de moyens (laboratoires de langues, documentation, produits audiovisuels et multimédias). Ces centres sont placés sous les ordres des commandants d'école dont ils dépendent. Leur plan de charge est coordonné par le bureau des langues de la marine. 

3. LES CERTIFICATS MILITAIRES DE LANGUES.

(Modifié : 1er mod.)

3.1. Le profil linguistique standardisé.

Les niveaux retenus pour apprécier le niveau de connaissances en langues étrangères du personnel sont alignés sur le STANAG 6001, référence commune adoptée en interarmées. L'adoption de cette norme OTAN permet de :

  • standardiser les certificats militaires de langues au sein des armées ;

  • satisfaire aux qualifications en langues requises pour l'affectation dans des emplois requérant des connaissances en langues et notamment dans des fonction internationales ;

  • faciliter la compréhension avec les armées étrangères.

Le profil linguistique standardisé (PLS) permet de situer le niveau d'un candidat dans chacun des quatre domaines de compétence linguistique :

  • compréhension orale ;

  • expression orale ;

  • compréhension écrite ;

  • expression écrite.

Le PLS d'un candidat est donné sous la forme de quatre chiffres représentant, conformément au STANAG 6001, le niveau (1, 2, 3 ou 4) obtenu dans chacun de ces quatre domaines lors d'un examen de type PLS. Par exemple, un candidat ayant obtenu un PLS 3222 possède un niveau 3 en compréhension orale, 2 en expression orale, 2 en compréhension écrite et 2 en expression écrite.

3.2. Certificats militaires de langues.

Les certificats militaires de langues (CML) permettent au commandement d'apprécier le niveau de connaissances en langues étrangères du personnel. Ils recouvrent quatre niveaux de difficulté croissante.

Certificat militaire de langue.

Profil linguistique standardisé.

Niveau STANAG 6001.

APEL : attestation de pratique élémentaire de langue.

PLS 1111.

Niveau 1, élémentaire.

CML 1 : certificat militaire de langue du 1er degré.

PLS 2222

Niveau 2, pratique limitée, assez bien.

CML 2 : certificat militaire de langue du 2e degré.

PLS 3333.

Niveau 3, minimum professionnel, bien.

CML 3 : certificat militaire de langue du 3e degré.

PLS 4444.

Niveau 4, professionnel approfondi.

 

Le niveau 5 du STANAG 6001 n'a pas été repris pour les certificats militaires de langue.

Les certificats militaires de langue sanctionnent un niveau de maîtrise de la langue courante.

3.3. Délivrance des certificats militaires de langues.

 La délivrance des certificats militaires de langue se fait en fonction des résultats obtenus à un examen de type PLS.

Un candidat détient :

  • l'APEL s'il obtient au minimum le niveau 1 dans chacune des compétences (PLS 1111) ;

  • le CML 1 s'il obtient au minimum le niveau 2 dans chacune des compétences (PLS 2222) ;

  • le CML 2 s'il obtient au minimum le niveau 3 dans chacune des compétences (PLS 3333) ;

  • le CML 3 s'il obtient au minimum le niveau 4 dans chacune des compétences (PLS 4444).

Un candidat obtenant, par exemple, un PLS 3443 se verra donc délivrer le CML 2.

Il n'existe plus de distinction de certificat militaire de langue écrit ou parlé. L'attribution est globale.

L'attribution d'un certificat militaire de langue est définitive, il pourra cependant être exigé des volontaires pour occuper certains postes (affectations interalliées par exemple) de repasser un examen de type PLS pour confirmer leur niveau en langue si le dernier contrôle date de plus de cinq ans.

Le principe de la conservation de l'admissibilité (réussite aux épreuves de compréhension écrite ou orale et d'expression écrite pour les CML 1 et 2, épreuves écrites pour le CML 3) pendant une année est désormais retenu. Un candidat admissible au CML pourra repasser les deux années suivant son admissibilité.

Le passage d'un degré nécessite de posséder le précédent degré dans la même langue. L'APEL n'est cependant pas requise pour se présenter aux épreuves du CML 1er degré.

Le personnel déjà détenteur d'un certificat de langue écrit et parlé de degré n se verra attribuer le CML de degré n correspondant sans bonification de point. Il est autorisé à se présenter au certificat militaire de langue de degré n + 1.

Le personnel détenteur d'un certificat de langue écrit ou parlé de degré n devra repasser l'ensemble des épreuves pour obtenir, en cas de succès, le CML de degré n. Il se verra attribuer une bonification de points correspondant à l'obtention du certificat de langue.

Sur avis de la commission des langues de la marine, les personnes réunissant les conditions définies dans l'annexe III, pourront :

  • se voir proposées pour l'attribution d'un CML par équivalence ;

  • être autorisées à se présenter à un CML de niveau n sans être titulaire du CML de niveau n - 1.

Il doit être clair dans l'esprit des candidats que la détention d'un diplôme ou d'un niveau de langue (TOEFL, TOEIC, ...) n'entraîne pas l'attribution systématique d'un CML par équivalence, mais que cette dernière reste soumise à l'avis de la commission des langues qui est souveraine en la matière. 

3.4. Définition des niveaux des certificats.

Les différents niveaux exigés pour les certificats militaires de langues sont décrits en annexe II.

3.5. Les examens de langues.

3.5.1. Organisation et nature des épreuves.

Le bureau des langues de la marine est chargé de l'organisation des épreuves de langues courantes (désignation des centres d'examens principaux, établissement des sujets d'examens, convocation des correcteurs et examinateurs). Il peut décider de l'ouverture de centres d'examens occasionnels pour des candidats ne pouvant se rendre dans les centres principaux à condition de disposer des examinateurs nécessaires.

 Il prépare chaque année une circulaire qui fixe, pour l'année scolaire suivante :

  • le calendrier des épreuves organisées au sein de la marine pour chaque langue en fonction des niveaux ;

  • la nature des épreuves des examens type PLS ;

  • les dispositions relatives à l'examen ;

  • les conditions d'inscription ;

  • le déroulement et la nature des épreuves. 

Un délai d'une année est nécessaire pour s'inscrire de nouveau à un certificat de langue :

  • en cas d'échec à l'examen précédent pour le même certificat ;

  • si le candidat ne s'est pas présenté à la précédente convocation sans motif dûment justifié par son commandant de formation.

Les candidats affectés outre-mer et qui n'auront pas pu, faute d'examinateur, se présenter aux épreuves orales conserveront, en cas de succès et sur leur demande, la validité de leurs épreuves écrites jusqu'à la première session d'examen ouvrant en métropole après leur retour.

Compte tenu du caractère interarmées des nouveaux examens des CML, il est désormais possible pour un candidat de passer les épreuves dans un centre d'examen d'une autre armée (géographiquement plus proche par exemple). Le bureau des langues se charge des procédures particulières d'inscription et centralisera les résultats obtenus.

Pour les langues rares, le bureau des langues établit avec l'EIREL les conditions de déroulement des examens et la nature spécifique des épreuves.

 Pour l'anglais, compte tenu de la priorité accordée dans la formation en écoles, des sessions d'examens supplémentaires sont organisées à l'issue des cours de spécialité figurant en annexe I ou des cours de formation initiale. Ces examens sont alors organisés par les écoles après accord du bureau des langues chargés de fournir les sujets d'examens et de rémunérer les examinateurs.

3.5.2. Les examinateurs et correcteurs.

Ils sont choisis sur la liste agréée par la commission spécialisée de la formation/langues étrangères et sont convoqués lors des sessions.

 Le bureau des langues, sous couvert de la commission des langues de la marine, est chargé de proposer à la commission spécialisée de la formation/langues étrangères les nouveaux candidats que la marine souhaite retenir ou radier.

3.6. Attribution de l'attestation ou des certificats.

 A l'issue des épreuves orales ou des corrections, les résultats sont transmis au bureau des langues par les examinateurs. L'attribution des certificats de langues est prononcée par le directeur du personnel militaire de la marine sur proposition du commandant de l'EN/GEP au bénéfice des candidats ayant obtenu une note égale ou supérieure à 10 sur 20 dans chacun des quatre domaines de compétence linguistique (voir au 3.1 et au 3.2). 

Les attestations de pratique élémentaire de langue (APEL) sont attribuées par les commandants des écoles de la marine après le passage, en fin de cours, d'un examen de type PLS. Le personnel ne possédant pas l'APEL et passant les épreuves du CML 1er degré se verra attribuer, en cas d'échec, l'APEL si ses notes sont égales ou supérieures à 8 sur 10 dans chacun des quatre domaines de compétence linguistique.

L'attribution des certificats de langues est définitive sur la « fiche générale personnel » (FGP) mise à jour par la DPMM. Cependant, la durée de validité du niveau PLS, sanctionné par un certificat, est limitée à cinq ans pour l'accession à certains emplois. Le personnel voulant postuler pour ces emplois devra donc maintenir ses connaissances et repasser régulièrement les examens type PLS.

4. L'enseignement de l'anglais.

(Modifié : 1er mod.)

4.1. Généralités.

L'enseignement de l'anglais comprend :

  • la formation à la langue courante, sanctionnée par l'attribution des certificats décrits précédemment ;

  • la formation à la langue professionnelle qui fait l'objet de modules spécifiques adaptés aux besoins de l'activité (module maritime, module opérationnel, module OTAN, module aéronautique, module technique…).

Ces modules sont dispensés dans les cours de spécialité, pour lesquels ils peuvent faire l'objet de notes éliminatoires, ou à l'occasion de stages spécifiques. Les examens permettant la vérification de l'acquisition des connaissances ne sont pas de type PLS et les épreuves sont adaptées à la finalité du module (compréhension orale, connaissance de vocabulaire).

4.2. Objectifs à atteindre.

L'accès à certains cours [collège interarmées de défense (CID) pour les officiers, certains brevet supérieurs (BS) pour les officiers mariniers], ou la délivrance du brevet en fin de cours peut être conditionné par la détention du CML 2 ou CML 1 d'anglais.

 

 Pour les spécialités prioritaires répertoriées en annexe I, l'anglais est enseigné au certificat d'aptitude technique (CAT) et au brevet supérieur (BS). Le conseil d'instruction examinera systématiquement le cas de tout élève dont la moyenne en anglais serait inférieure à 8 sur 20 et pourra éventuellement proposer que le CAT ou le BS ne lui soit pas attribué. 

Les objectifs de niveaux à atteindre en fonction des cours et des catégories de personnel sont :

Catégories de personnel.Objectif.Date.
Officiers
École navale (recrutements externe et interne).CML 2.En fin de formation initiale.
École militaire de la flotte. Officier spécialisé de la marine.CML 1.En fin de formation initiale.
Officier sous contrat long (OSC).CML 1.En fin de formation initiale.
Élèves officiers pilotes d'aéronautique navale (EOPAN).CML 1.En fin de formation initiale.
Officiers mariniers et équipages.
École de maistrance.CML 1.En fin de formation initiale.
Certificats d'aptitude technique (CAT) des spécialités prioritaires (voir nota).CML 1.En fin de formation initiale.
Certificats d'aptitude technique (CAT) des spécialités non prioritaires.APELEn fin de cours.
Brevet supérieur (BS) des spécialitéss prioritaires (voir nota).CML 2.En fin de cours
Nota. - Pour les spécialités prioritaires répertoriées en annexe I, l'objectif est l'obtention par tous du CML 1 en fin de cursus BAT soit à la fin du stage complémentaire CMAIST pour les élèves issus de l'école de maistrance ou à la fin de la formation complémentaire pratique pour les engagés initiaux de longue durée (EILD). Cet objectif est affiché car l'accès au BS pourra, à terme, être conditionné par la détention du CML 1 pour ces spécialités.
 

4.3. Entretien des connaissances du personnel affecté au sein des forces.

En dehors des écoles, le personnel doit entretenir et améliorer son niveau de connaissances. Il peut sous conditions d'accès :

  • suivre des cours interarmées par correspondance de préparation au CML 1 avec le centre national d'enseignement à distance (CNED) (annexe V) ;

  • participer à des stages collectifs de remise à niveau au profit des équipages des bâtiments (annexe IV) ;

  • participer à des stages intensifs organisés par les centres de ressources linguistiques (annexe IV) ;

  • demander un soutien auprès des centres de ressources qui peuvent offrir un enseignement axé sur l'entretien des connaissances orales et mettre des moyens multimédia à la disposition des volontaires.

Ces facilités sont offertes, en priorité, au personnel dont la spécialité et l'emploi actuel ou futur exigent une amélioration du niveau d'anglais.

5. Correspondants du bureau des langues.

Dans chaque état-major organique des forces de surface, des forces sous-marines et de l'aéronautique navale, un officier « langues » relaie l'action du bureau des langues. Cet officier est notamment chargé de la diffusion aux formations et de la tenue à jour des supports pédagogiques élaborés ou conseillés par le bureau des langues.

Un correspondant « langues » local au sein des formations peut également être désigné par le commandant pour apporter un soutien au personnel posant sa candidature pour passer un CML.

6. Texte abrogé.

L'instruction no 50/DEF/DPMM/FORM du 22 février 1994 relative à la connaissance des langues dans la marine, est abrogée.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le vice-amiral d'escadre, directeur du personnel militaire de la marine,

Alain BEREAU.

Annexes

Annexe LISTE DES ANNEXES.

ANNEXE II. Spécialités concernées par l'apprentissage obligatoire de l'anglais.

Navigateur timonier.

Détecteur.

Détecteur anti-sous-marins.

Électronicien d'armes.

Radariste navigateur aérien.

Électronicien de bord d'aéronautique.

Contrôleur d'aéronautique.

Guetteur sémaphorique.

Fusilier commando.

Transfiliste.

Transmetteur.

Radiotélégraphiste.

Informaticien d'informatique générale.

ANNEXE II. Définition des niveaux STANAG 6001.

Table 1. APEL. « ELEMENTAIRE ». Niveau 1, STANAG 6001.

Ecrit.

Oral.

Communication de contact.

Compréhension.

Expression.

Compréhension.

Expression.

 

Vocabulaire.

Suffisant pour l'expression normale des formules de politesse et connaissances pratiques minimums en rapport avec les voyages : nourriture et logement, expression de directives simples, demandes d'aide.

Suffisante pour la lecture des panneaux routiers, indications publiques, nom des bâtiments et manuels scolaires élémentaires.

Pour les langues écrites en alphabet phonétique ou décomposées en syllabes, compréhension suffisante pour le déchiffrement des mots inconnus et leur prononciation approximative afin d'en demander la signification à un autochtone.

Maîtrise suffisante du système d'écriture pour faire face à un petit nombre de besoins pratiques.

Possibilité de reproduction de tous les symboles dans un système d'écriture phonétique ou syllabique.

Sait écrire les nombres et dates, son nom, nationalité, adresse, etc.

Par ailleurs, l'aptitude à l'écriture est limitée aux listes simples d'articles courants ou à quelques phrases courtes.

L'orthographe peut être fantaisiste.

Suffisante pour l'échange de phrases simples et très courtes en présence de l'interlocuteur.

Peut nécessiter de nombreuses répétitions et une réduction du rythme de la parole.

Echoue dans les situations où il y a du bruit ou autres interférences.

Grammaire et prononciation.

Les erreurs sont fréquentes et peuvent être souvent la cause de malentendus.

Facilité de la parole.

Suffisante pour l'expression de formules de politesse et phrases courantes apprises par cœur. Inexistante par ailleurs.

 

Table 1er DEGRE.« ASSEZ BIEN. PRATIQUE LIMITEE. » Niveau 2, STANAG 6001.

Ecrit.

Oral.

Communication de contact.

Compréhension.

Expression.

Compréhension.

Expression.

 

Vocabulaire.

Suffisant pour les besoins simples et normaux, tant sur le plan social que professionnel, tels que donner des instructions ou débattre de projets dans des domaines parfaitement connus. Signification des mots souvent inconnue mais rapidement apprise.

Suffisante pour la lecture de livres scolaires de niveau moyen et de textes familiers et simples, tels que livres d'enfants.

Recours constant au dictionnaire pour lire de courts articles de presse.

Sans traduction les documents écrits sont rarement compris dans leur ensemble.

Possibilité de rédaction de la correspondance ordinaire et faire face à des besoins professionnels limités.

Connaissance du mécanisme du système d'écriture, sauf celui des systèmes utilisant des caractères spéciaux où l'aptitude est limitée à un petit nombre de mots fréquemment utilisés.

Fréquentes fautes d'orthographe, de style et de convention d'écriture.

En mesure de rédiger des notes simples, la correspondance ordinaire et des notes de service de difficulté et de portée limitées.

Les documents doivent normalement être corrigés par un rédacteur plus compétent.

Sûre au cours de conversations en présence de l'interlocuteur et traitant de questions bien connues, ainsi que dans les rapports ordinaires.

Nécessite parfois le remaniement des phrases ou la réduction du débit normal.

Incomplète en présence du bruit ou autres interférences.

Rarement suffisante pour suivre une conversation entre deux autochtones.

Grammaire et prononciation.

Sens exprimé avec précision dans des phrases simples.

Périphrases souvent nécessaires pour éviter les complexités grammaticales.

Accent étranger très prononcé mais ne gênant généralement pas l'intelligibilité du discours.

Facilité de la parole.

Souvent gênée par des hésitations et la recherche des mots.

 

Table 2e DEGRE.« BIEN. MINIMUM PROFESSIONNEL. » Niveau 3, STANAG 6001.

Ecrit.

Oral.

Communication liée.

Compréhension.

Expression.

Compréhension.

Expression.

 

Vocabulaire.

Suffisant pour toutes les conversations pratiques et courantes ainsi que pour les débats professionnels dans les domaines connus.

Suffisante pour la lecture de documents courants et la plupart des documents techniques se rapportant à un domaine professionnel connu : avec usage modéré du dictionnaire, suffisante pour la lecture de la plupart des articles de presse traitant de questions sociales, politiques, économiques et militaires.

Apte à extraire des documents écrits les informations nécessaires, sans besoin de traduction.

Rédaction de correspondance et rapports officiels dans un domaine déterminé.

Maîtrise adéquate des structures, orthographe et vocabulaire pour rendre sa pensée avec précision, mais le style peut avoir une tournure étrangère marquée.

Tous les écrits officiels doivent être corrigés par un autochtone instruit.

Suffisante pour la compréhension des programmes de radiodiffusion, les conversations entre autochtones instruits utilisant un langage normal.

Les détails et les formes régionales ou dialectales peuvent échapper mais la signification générale est correctement interprétée.

Grammaire et prononciation.

Bonne compréhension de la gamme complète des structures fonda mentales et usage de structures complexes.

Fautes occasionnelles mais le sens est exprimé avec précision.

Accent étranger reconnaissable mais ne gênant jamais l'intelligibilité du discours.

 

 

 

Facilité de la parole.

Rarement gênée par des hésitations. Le rythme du discours est maintenu par l'usage de périphrases, le cas échéant. La recherche des mots est inexistante.

 

Table 3e DEGRE.« TRES BIEN. PROFESSIONNEL APPROFONDI. » Niveau 4, STANAG 6001.

Ecrit.

Oral.

Communication évoluée.

Compréhension.

Expression.

Compréhension.

Expression.

 

Vocabulaire.

Etendu, précis et approprié au sujet et à la circonstance.

Avec l'aide minimum de dictionnaires, suffisante pour la lecture aisée des divers types de styles rencontrés dans les livres, périodiques et journaux écrits pour un public dont le niveau d'instruction est celui d'un diplômé de l'enseignement secondaire.

Suffisante pour la lecture de documents techniques et abstraits dans des domaines professionnels connus.

Rédaction de tous les documents se rapportant aux besoins professionnels.

La maîtrise des structures, du vocabulaire et de l'orthographe est étendue et précise ; le style employé est pratiquement celui d'un autochtone. Les erreurs sont rares et ne gênent en rien la compréhension du texte. Néanmoins, les projets, correspondance et documents officiels doivent être corrigés par un autochtone instruit.

Suffisante pour toutes les conversations faisant appel à un niveau d'instruction normal et en toutes circonstances.

Nullement dérangée par le bruit ou interférences modérées.

Peut occasionnellement éprouver des difficultés devant les variantes familières ou dialectales d'une région.

Grammaire et prononciation.

Fautes rares n'entravant nullement la précision de l'expression.

La prononciation non autochtone ne gêne en rien l'intelligibilité du discours.

Facilité de la parole.

Analogue à celle d'un autochtone dans les domaines connus. Facile à suivre par un autochtone.

 

Note. — Ce degré de connaissance correspond à une longue expérience d'utilisation de la langue dans un milieu où elle est le moyen principal de communication.

 

ANNEXE III. Équivalences des certificats militaires de langues.

Contenu

(Remplacée : 1er mod.)

Contenu

Le personnel titulaire des diplômes suivants bénéficie des dispositions du 3.3 « Délivrance des certificats militaires de langues ».

TITRE PREMIER Équivalence du CML 1.

Examen du TOEFL (test of english as a foreign language) avec un seuil compris entre 530 et 549 (examen papier) ou entre 200 et 219 (examen internet).

Examen du TOEIC (test of english for international communication) avec un seuil compris entre 605 et 780.

First certificate in english (université de Cambridge).

DEUG LCE(langue et civilisation étrangère).

European certificate of foreign languages.

Licence LEA (langues étrangères appliquées).

TITRE II Équivalence du CML 2.

Examen du TOEFL avec un seuil compris entre 550 et 599 (examen papier) ou entre 220 et 249 (examen internet).

Examen du TOEIC avec un seuil compris entre 785 et 900.

Certificate in advanced english (université de Cambridge).

Diplôme d'anglais professionnel (université de Londres) de niveau « pass » ou avec mention « merit ».

Licence LCE.

Maîtrise LEA.

TITRE III Équivalence du CML 3.

Examen du TOEFL avec un seuil compris entre 600 et 660 (examen papier) ou entre 250 et 330 (examen internet).

Examen du TOEIC avec un seuil compris entre 905 et 990.

Certificate of proficiency in english (université de Cambridge).

Diplôme d'anglais professionnel (université de Londres) avec mention « distinction ».

Maîtrise LCE.

Diplôme d'une école supérieure de traduction et d'interprétariat.

Cette liste n'est pas exhaustive. Les demandes de dispense sont adressées, sous forme de note-express avec pièces justificatives (diplômes, attestations, …), au bureau des langues de la marine par le commandant de la formation d'affectation des intéressés.

ANNEXE IV. Stages d'anglais organisés au sein de la marine.

1 Stage collectif opérationnel de remise a niveau.

1.1 Objectif.

Ce stage est destiné au personnel des bâtiments qui doivent à brève ou moyenne échéance participer à des opérations, à des exercices ou à d'autres activités impliquant l'usage courant de la langue anglaise. Il concerne tout particulièrement les officiers de quart passerelle, les officiers de quart opérations, le cas échéant le chef du détachement d'hélicoptères, ainsi que leurs principaux adjoints.

Compte tenu de la brièveté du stage, son objectif est de faire retrouver au personnel ayant déjà pratiqué l'anglais l'aisance nécessaire aux communications à l'intérieur d'une force en mer.

Le contenu des stages est élaboré et tenu à jour par le CIN Saint-Mandrier en collaboration avec les autorités organiques. Il est approuvé par le bureau des langues.

1.2 Organisation.

Le stage est conduit sur cinq jours par une équipe d'enseignants des centres de ressources linguistiques.

Il se déroule dans des locaux à terre mis à disposition par l'autorité organique, en principe pendant les jours ouvrables. Les stagiaires (24 au maximum) doivent être soustraits à toute autre contrainte pendant les heures de stage.

Les demandes (calendrier, besoin, quantitatif) doivent être adressées début octobre pour les douze mois suivants par les autorités organiques auprès du bureau des langues de l'école navale qui diffuse, après établissement du plan de charge des différents centres de ressources linguistiques, un calendrier de principe. Les demandes de stage devront être confirmées trimestriellement un mois avant le début du trimestre.

En cas de besoin opérationnel, un commandant organique peut demander à permuter deux stages prévus pour des bâtiments placés sous sont autorité, ou obtenir d'un autre commandant organique les aménagements nécessaires.

2 Stages intensifs individuels.

2.1 Objectif.

 Des stages intensifs sont organisés à l'intention du personnel officier ou officier marinier des spécialités de l'annexe I dont l'emploi actuel ou futur exige une mise à niveau des connaissances en langue anglaise. La formation en anglais privilégie l'enseignement de la langue courante plutôt que celui de la langue de spécialité. Pour rentabiliser ses stages, les écoles organiseront des sessions par niveau. 

2.2 Organisation.

Ces stages ont lieu au sein de certains centres de ressources linguistiques par groupe de douze stagiaires.

Ils durent une semaine en heures ouvrables.

Les centres de ressources linguistiques répartissent les candidats par niveau après passage d'un test d'évaluation.

 Chaque année, le bureau des langues de la marine diffuse le calendrier prévisionnel des stages proposés pour l'année scolaire en cours, ainsi que les conditions d'admission et les modalités de dépôt des candidatures. 

2.3 Répartition des « modules ».

EN/GEP : modules « anglais maritime » et « anglais d'état-major ».

CIN de Saint-Mandrier : module d'anglais « opérations aéronavales ».

CIN de Brest : module « anglais courant ».

Ecole du personnel volant : module « anglais aéronautique et technique ».

CIN de Querqueville : module « anglais courant.

ANNEXE V. Cours par correspondance.

Des cours de préparation au CML 1 et CML 2 anglais sont organisés, en interarmées, avec le centre national d'enseignement à distance (CNED).

Ces formations se déroulent sur une période de huit mois sous forme de cours par correspondance incluant fascicules et cassettes audio. Les élèves renvoient huit devoirs (CML 1) et treize devoirs (CML 2) sur l'année.

Les cours de préparation au CML 1 s'adressent à du personnel ayant déjà un minimum de connaissances en anglais (niveau APEL minimum). Pour éviter d'inscrire des candidats trop faibles, un niveau minimum est exigé. Ce niveau linguistique est vérifié par le biais d'un test de niveau qui doit obligatoirement être passé par tout candidat au cours de préparation au CML 1. Les candidats devront, sur leur initiative, passer ce test de niveau dans un des centres de ressources linguistiques (écoles, force d'action navale de Brest et de Toulon, centre d'entraînement et d'instruction de Lann-Bihoué).

Les cours de préparation au CML 2 s'adressent au personnel titulaire du CML 1 depuis plus d'un an.

Le personnel CAT des spécialités prioritaires citées dans l'annexe I, non titulaire du CML 1 d'anglais à l'issue des cours du CMAIST (maistrancier) ou du cours du CAT (engagé initial de longue durée), sera inscrit d'office au cours de préparation par correspondance au CML 1 du CNED. Cette liste est complétée par des candidats volontaires, ayant obtenu le niveau minimal requis, dont les candidatures sont transmises par les commandants de formation. Cette inscription est gratuite seulement la première année.

Pour les autres candidats, les frais d'inscription (274,60 euros pour l'année en 2001) pourront, dans certains cas, qui seront précisés dans les appels à candidatures, être partiellement ou totalement remboursés (assiduité des devoirs, réussite au CML 1), une seule fois dans la carrière.