INSTRUCTION N° 3850/DCE/2 concernant l'évacuation des blessés.
Abrogé le 02 octobre 2014 par : INSTRUCTION N° 3535/DEF/DCSEA/DPS portant abrogation de textes. Du 03 mai 1967NOR
1. Généralité.
Le problème de l'évacuation des blessés dans les établissements du service des essences, présente une importance toute particulière et, en conséquence, doit être prévu à l'avance dans ses moindres détails. D'autre part le soin qui doit être apporté à toute opération de ce genre nécessite, dans la majorité des cas, d'avoir recours à un médecin dont l'intervention immédiate permet :
d'apporter au blessé les premiers soins (réanimation, soins urgents, etc…) ;
de soigner le blessé pour le rendre transportable ;
de contrôler l'évacuation du blessé sur le centre hospitalier le plus proche et le plus qualifié en fonction du genre de blessure diagnostiquée.
2. Conduite à tenir en cas d'accidents légers.
2.1. Les accidents légers sont les accidents pour lesquels les soins peuvent être apportés sur place sans qu'une évacuation soit nécessaire et pour lesquels l'intervention d'un médecin n'est pas demandée immédiatement par le chef d'établissement ou par le blessé.
2.2. Une infirmerie d'importance variable en fonction du type de dépôt (une simple armoire pour les petits établissements, éventuellement une pièce pour les autres), sera constituée selon les directives du médecin du travail. Celui-ci lors de ses inspections, vérifiera les quantités et qualités des différents produits et matériels qui la composent. Elle devra comprendre obligatoirement un système simple de réanimation respiratoire tel que l'insufflateur bouche à bouche.
2.3. Les soins seront apportés par le personnel du dépôt le plus qualifié, ayant éventuellement suivi des cours de secouriste.
3. Conduite à tenir en cas d'accidents de gravité moyenne.
3.1. Il est fait appel au médecin civil ou militaire le plus proche.
À cet effet, une liste de médecins (avec numéro de téléphone) sera dressée par établissement. Cette liste sera affichée à l'infirmerie ou à côté de l'armoire à pharmacie selon le cas.
3.2. Une fois les soins apportés au blessé si une évacuation est prescrite, le convoyage est effectué sur l'hôpital le mieux adapté, de la façon suivante :
3.2.1. Utilisation d'un véhicule du dépôt. Si le médecin l'autorise, le transport du blessé est effectué par un véhicule du dépôt :
a). Un véhicule normal si le blessé peut être transporté en position assise ;
b). Un véhicule équipé d'un brancard si le blessé doit être transporté en position couchée. Dans ce cas il sera procédé à l'adaptation d'un brancard dans une Renault R. 4 fourgonnette ou V.L. selon les directives techniques diffusées par l'établissement central des essences ;
c). Le convoyage est assuré par un employé du dépôt ayant de préférence suivi des cours de secouriste.
3.2.2. Utilisation d'une ambulance. Elle se fera conformément au paragraphe 4.3 ci-après.
4. Conduite à tenir en cas d'accidents graves.
4.1. Le médecin est appelé dans les conditions indiquées au paragraphe 3.1 ci-dessus.
4.2. Le médecin procède immédiatement aux interventions qu'il juge utile de faire et, en particulier à titre indicatif, aux opérations suivantes :
premiers soins à donner au blessé ;
soins particuliers pour rendre le blessé transportable sans aggraver dans la mesure du possible l'état de ses blessures ;
indique l'hôpital le plus proche et le mieux adapté où le blessé doit être transporté. Une liste des hôpitaux les plus proches sera constituée et affichée à l'infirmerie ou à proximité de l'armoire à pharmacie. Il sera fait mention des principales spécialités traitées dans ces hôpitaux (fractures, brûlures, etc…) de leur adresse et de leur numéro de téléphone.
4.3. Transport du blessé. Il sera effectué par une ambulance spécialisée (civile ou militaire) à laquelle il sera fait appel. Une liste des organismes civil ou militaire susceptibles de fournir l'ambulance dans les meilleurs délais sera dressée (avec les numéros de téléphone et adresses) et affichée dans l'infirmerie ou à proximité de l'armoire à pharmacie.
En cas d'accident grave où visiblement le transport du blessé s'impose, l'ambulance sera convoquée dès l'accident, en même temps que le médecin, étant entendu que le transport ne s'effectuera qu'une fois que le médecin aura fait son diagnostic et pris les mesures nécessaires ci-dessus indiquées.
Pour le directeur central des essences :
L'ingénieur en chef militaire de 1re classe, directeur central des essences p.i.,
ANSEL.