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Archivé Service hydrographique et océanographique de la marine :

INSTRUCTION N° 218/SHOM/EM relative au choix des toponymes par les missions hydro-océanographiques.

Abrogé le 20 décembre 2012 par : DÉCISION 84/SHOM/SG portant abrogation de textes. Du 13 mars 1981
NOR

Précédent modificatif :  Erratum du 11 mai 1981 (BOT, p. 303).

Référence(s) : Instruction N° 851/SHOM/EM du 06 octobre 1976 relative à la toponymie des documents nautiques publiés par le service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM). Instruction N° 842/SHOM/EM du 30 août 1977 relative à la sélection, classement, localisation et description des amers (« revue d'amers »).

c).  Décision n° 1012/SHOM/EM du 30 novembre 1971 (n. i. BO).

Pièce(s) jointe(s) :     Deux annexes.

Texte(s) abrogé(s) :

Instruction générale n° 104/SHO du 18 février 1948 (n. i. BO).

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  675.6.

Référence de publication :  BOT, p. 239 ; mention au BOC, 1982, p. 3111.

1.

Les cartes marines, et spécialement les cartes représentant les zones sous souveraineté française doivent avoir une toponymie exacte et bien orthographiée. En effet, la partie géométrique d'une carte est primordiale, mais n'acquiert toute sa valeur que par l'apport de la nomenclature qui la complète, l'identifie et la situe.

Les règles à suivre par l'établissement principal du service hydrographique et océanographique de la marine (EPSHOM) dans le choix des toponymes à faire figurer dans les cartes et ouvrages font l'objet de l'instruction citée en référence a).

La présente instruction concerne le choix des toponymes par les missions, travail en amont du précédent.

2.

Une mission hydro-océanographique qui effectue un levé destiné à l'édition ou la publication d'une carte doit s'attacher à réviser ou à établir la toponymie de la carte avec le plus grand soin.

2.1.

Pour les zones terrestres, c'est-à-dire pour tout ce qui est au-dessus du trait de côte, la toponymie des zones sous souveraineté française figurant sur la carte terrestre de base la plus récente de l'institut géographique national (IGN) est considérée comme ayant valeur officielle. Cependant, si la mission constate « sur le terrain » des conflits avec les cartes IGN pour la toponymie terrestre, elle en rend compte (voir 3).

2.2.

Pour les zones maritimes, dans les eaux sous souveraineté française y compris l'estuaire, et pour le plateau continental français, la toponymie est normalement empruntée aux cartes marines françaises en service.

La mission réexamine la totalité de la toponymie des cartes anciennes dans la limite de la zone du levé, et en élimine les erreurs ou incohérences. Elle propose aussi, si elle l'estime opportun, l'attribution de toponymes nouveaux à des éléments maritimes qui ne possèdent pas de baptême toponymique.

2.3.

L'ensemble de ces travaux de toponymie nécessite une enquête auprès des pratiques et des services locaux (services maritimes de l'équipement, service des phares et balises, quartiers des affaires maritimes…). L'annexe A donne quelques indications sur la façon de mener l'enquête.

3. Compte rendu de révision toponymique.

Les missions rendent compte du travail de révision toponymique en utilisant comme support des exemplaires des cartes en service, qui sont normalement ceux utilisés pour rendre compte des revues d'amers (cf. instruction citée en référence b). L'annexe B indique la façon dont ces cartes sont renseignées.

Ces cartes font partie des documents de rédaction adressés à la direction du service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM).

4.

La commission de toponymie créée au sein de l'EPSHOM par la décision citée en référence c), se prononce sur les toponymes nouveaux proposés par les missions. La décision appartient au directeur de l'EPSHOM et se traduit par le visa des documents nautiques à publier ou à éditer.

5.

La présente instruction annule et remplace l'instruction générale no 104/SHO du 18 février 1948.

Annexes

ANNEXE A. Enquête sur la toponymie.

L'enquête orale à mener auprès des pratiques et services locaux et qui est le complément indispensable à l'étude sur documents doit être menée avec précaution pour garder les plus grandes chances de rassembler des éléments objectifs.

Le témoignage humain est fragile et incertain.

Dans une enquête orale, une affirmation ne doit être tenue pour valable que si elle est corroborée par une autre de source différente ; c'est une règle dont il ne faut jamais se départir. Encore faut-il pour que les réponses concordantes aient du poids, qu'elles soient également spontanées. Sous ce rapport, il ne suffit pas d'interroger les gens sur les lieux et les points désignés sans confusion possible ; il faut le faire avec intelligence. La façon de poser les questions joue un rôle capital sur la spontanéité et la valeur des réponses. La demande doit être formulée de telle sorte qu'elle laisse entière la liberté d'esprit, de réflexion de l'interlocuteur. Elle ne remplit pas cette condition si elle renferme une suggestion de nature à influer sur le sens de la réponse :

« Comment s'écrit tel mot ? » est une question bien posée.

« Tel mot s'écrit-il de telle sorte ? » est le type de question à éviter.

En ce qui concerne notamment l'identité d'un lieu, demander :

« Comment s'appelle l'endroit où nous sommes ? » noter exactement la prononciation ; puis élargir le cercle des investigations en vue de recoupements éventuels :

« Quel est le cap que nous voyons dans cette direction ? ».

Lorsque l'interlocuteur emploie une langue autre que le français demander :

« Que signifie tel mot en français ? ».

En matière d'orthographe, il y a lieu, le cas échéant d'adopter les conventions de romanisation en usage dans le pays. Toutefois, dans l'enquête orale, il faut se garder de faire la moindre suggestion de forme, si l'on ne veut pas que l'interlocuteur soit tenté de la croire meilleure que la sienne et de l'y substituer.

ANNEXE B. Compte rendu de révision toponymique.

Sur un exemplaire de la carte en service :

  • on raye tout toponyme inexact ou incorrectement orthographié : on indique à la place le toponyme exact avec l'orthographe correcte ;

  • on indique en position convenable le toponyme nouveau, lorsque l'introduction de ce toponyme comble une lacune que le directeur de mission juge gênante ;

  • chacune des mesures proposées ci-dessus est accompagnée d'une « bulle » reliée au toponyme modifié ou nouveau et justifiant sommairement le choix du directeur de mission.