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Archivé ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE DE L'AIR : 3e Bureau

AUTRE N° 2457/DEF/EMAA/3/INS relative à la formation militaire en école des élèves spécialistes, des élèves sous- officiers et des sous-officiers du personnel non navigant de l'armée de l'air.

Abrogé le 21 juillet 2015 par : DÉCISION N° 201504/DEF/CEMAA portant abrogation de textes. Du 25 juin 1986
NOR

Précédent modificatif :  1er modificatif du 12 juin 1987 (BOC, p. 2900) NOR DEFL8757055C. , 2e modificatif du 30 mars du 30 mars 1988(BOC, p. 1935) NOR DEFL8857031C. , 3e modificatif du 5 décembre 1989 (BOC, 1990, p. 55) NOR DEFL8957094C.

Pièce(s) jointe(s) :     Cinq annexes.

Texte(s) abrogé(s) :

Directives n°  2039/DEF/EMAA/3/INS du 5 juin 1978 (n.i. BO).

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  643.3.2.

Référence de publication : BOC, p. 4220.

Les présentes directives concernent le personnel engagé, masculin et féminin, admis en école de formation ou de spécialisation, et les sous-officiers admis en stage de perfectionnement.

Elles abrogent et remplacent les dispositions des directives no 2039/DEF/EMAA/3/INS du 5 juin 1978 (n.i. BO) .

1. Généralités.

Ayant à mettre en œuvre des armements et des matériels de plus en plus perfectionnés au sein d'organisations complexes, les forces doivent se tenir prêtes à affronter, dans un conflit limité ou généralisé, un ennemi susceptible de recourir à des modes d'action différentes : subversif, classique ou nucléaire, bactériologique, chimique.

Le combat ne pourra être mené efficacement que par du personnel possédant :

  • la volonté de vaincre en toutes circonstances ;

  • les connaissances et les capacités physiques nécessaires.

La formation des élèves spécialistes, des élèves sous-officiers et des sous-officiers dans les écoles doit viser à préparer :

  • des exécutants moralement et techniquement qualifiés ;

  • des cadres et des instructeurs indiscutables à tous égards.

1.1. Place de la formation miltaire da ns le cadre général de la formation des militaires de l'armée de l'air.

Les élèves spécialistes, les élèves sous-officiers et les sous-officiers doivent recevoir une formation militaire leur permettant :

  • d'acquérir l'éducation indispensable à la vie collective et militaire ;

  • de se préparer à l'exécution des missions qui leur seront confiées ;

  • de tenir leur rang dans la hiérarchie, d'encadrer aux différents niveaux le personnel qui leur est subordonné et de tenir leur place dans les actions de protection et de défense de leur unité et de leur base support.

1.2. Différentes phases de la formation militaire en école.

La formation militaire comprend plusieurs phases :

  • en début de carrière : une formation initiale sanctionnée par le certificat d'aptitude militaire (CAM ) suivie par une formation de complément donnée durant les stages de formation spécialisée ;

  • en cours de carrière : une instruction militaire d'entretien en unité et une instruction militaire de perfectionnement en école précédant le stage professionnel du certificat supérieur.

1.3. Objectifs de la formation militaire en école.

La formation militaire en école des élèves spécialistes, des élèves sous-officiers et des sous-officiers répond aux objectifs suivants :

Aspect éducation :

  • information sur la défense et les armées ;

  • adaptation au milieu militaire ;

  • adhésion active aux règles du milieu militaire ;

  • préparation psychologique à l'exécution des missions qui leur seront confiées ;

  • développement du sens de la discipline, des responsabilités et du commandement.

Aspect instruction :

  • connaître parfaitement l'organisation et les règles du milieu militaire (règlements, discipline, service intérieur, protection et sécurité de la défense, cérémonies militaires, présentation, manœuvre à pied) ;

  • être capable de participer à la formation collective du combattant, d'être un instructeur confirmé, un sous-officier d'encadrement et un chef de groupe de combat rapproché ;

  • être dans une condition physique suffisante pour effectuer les exercices et l'entraînement au combat.

Il est en outre essentiel que les règles et l'intangibilité des principes de base de la discipline militaire soient comprises et admises ; appelés à être successivement et parfois simultanément chefs et subordonnés, les élèves spécialistes et les élèves sous-officiers, à leur sortie d'école, doivent avoir une idée précise des devoirs du chef (respect des droits des subordonnés et appel constant à l'initiative réfléchie).

1.4. Principes d'organisation de la formation militaire en école.

Le commandement des écoles de l'armée de l'air est responsable de l'organisation des cycles d'instruction, de l'élaboration des programmes et du contrôle des connaissances (1)

Il dispose pour assurer :

  • la formation initiale :

    • de l'école de formation initiale des sous-officiers (EFISO ) 00.318 Nîmes ;

    • de l'école d'enseignement technique de l'armée de l'air (EETAA ) pour la formation des jeunes apprentis ;

  • l'instruction militaire de complément : des groupements écoles du personnel non navigant (PNN ) ;

  • la formation de perfectionnement : de l'EFISO 00.318 Nîmes.

Nota.

N. B. — Une formation accélérée est donnée aux veuves non remariées des militaires de l'armée de l'air ayant demandé à souscrire un engagement. Les caractéristiques du stage de formation effectué sur la base d'incorporation, sous la responsabilité du commandant de région aérienne figurent en annexe III.

2. Formation militaire initiale.

2.1. Objectifs.

La formation militaire initiale a pour objet de développer les qualités foncières, le sens et le goût des responsabilités des élèves spécialistes et des élèves sous-officiers et de leur donner les connaissances théoriques et pratiques leur permettant ultérieurement d'assurer à leur niveau les fonctions de chef, d'instructeur et d'éducateur.

Cet objectif ne pourra être atteint sans :

  • une complète adhésion aux principes de la défense et aux obligations qui en découlent ;

  • une intégration rapide au milieu militaire et plus spécialement à la mission et à la vie de l'armée de l'air ;

  • une préparation morale et intellectuelle des jeunes engagés à l'exécution des missions du temps de paix, du temps de crise et du temps de guerre car sur elle repose la volonté de chaque individu d'accroître ses capacités physiques et son endurance, de développer la connaissance de sa spécialité, d'affirmer sa maîtrise dans le maniement et l'emploi des armes et d'acquérir les actes réflexes du combattant.

2.2. Caractèristiques générales et méthodes pédagogiques.

Le premier contact des élèves spécialistes et des élèves sous-officiers avec l'armée de l'air revêt une importance particulière. Il est indispensable que, dès leur incorporation, les jeunes engagés soient accueillis et encadrés avec le plus grand soin.

La réalisation des programmes doit tenir compte du niveau moyen initial des engagés, des multiples aspects de la vie militaire qu'ils découvrent pour la première fois et de la complexité des sujets abordés.

Les instructeurs doivent systématiquement rechercher la participation des élèves de façon à ce qu'ils sentent d'eux-mêmes le besoin d'acquérir les connaissances théoriques et les compétences pratiques qui leur permettront d'assurer leurs tâches.

Il est en outre indispensable de souligner l'importance de la conviction qui permet de réduire la part de contrainte dans l'éducation et l'instruction des cadres.

La rigueur intellectuelle, les règles, la discipline et la notion de devoir sont indispensables mais doivent être expliquées, commentées et rattachées au temps présent et aux conditions réelles de vie.

Ainsi, à partir d'exemples concrets tirés de la situation générale, des services intérieurs, de garnison, de protection et de défense, les élèves doivent être amenés à rechercher l'information relative :

  • aux structures de leur pays et à sa défense ;

  • à la vie au sein d'une communauté et aux conséquences sociales et humaines ;

  • à l'organisation de l'armée de l'air (missions, moyens…) ;

  • aux règlements (discipline générale, service intérieur, cérémonial) ;

  • à la sécurité, à la protection et à la défense ;

  • à l'armement, à l'instruction technique du tir et au tir ;

  • au combat au sol (topographie, observations, stationnements, déplacements, camouflage, organisation du terrain, guet) ;

  • aux transmissions ;

  • à l'hygiène et au secourisme ;

  • à la pédagogie et aux méthodes d'instruction, et à comprendre la nécessité et l'importance de la condition physique qui ne peut être valorisée sans un entraînement physique et sportif permanent.

Les cas particuliers, les lacunes, les difficultés rencontrées au cours de l'instruction sont autant d'occasions pour rechercher par le dialogue et l'information la meilleure compréhension des sujets abordés et la plus grande adhésion aux missions de l'armée de l'air.

Si le dynamisme doit imprégner toute l'activité des écoles, c'est surtout un comportement qu'il importe de faire acquérir et développer par les futurs cadres. L'autorité réelle dépend beaucoup des qualités personnelles et de la valeur humaine du chef qui doit s'efforcer de les accroître par un effort permanent.

Toutes les séances d'instruction, théoriques et pratiques, effectuées durant le cycle d'instruction devront être mises à profit pour renforcer ce comportement qui ne pourra entrer réellement dans les mœurs que si tous les cadres sont convaincus de sa nécessité.

2.3. Organisation de la formation militaire initiale.

La formation militaire initiale est donnée :

  • dans son intégralité, dès leur incorporation pour les élèves spécialistes candidats au brevet élémentaire du 1er ou 2e degré (BE 1 ou BE 2) du PNN (école de formation initiale des sous-officiers de Nîmes) ;

  • au cours de leur scolarité pour les apprentis de l'école d'enseignement technique de l'armée de l'air ;

Cette formation est dans tous les cas sanctionnée par l'attribution du CAM .

2.4. Programmes de la formation militaire initiale.

La formation militaire initiale qui est donnée aux élèves sous-officiers et aux élèves spécialistes revêt quatre aspects de nature différente mais étroitement liés et également indispensables :

  • l'éducation militaire ;

  • l'instruction militaire ;

  • la formation du combattant ;

  • la préparation aux fonctions de cadre et d'instructeur.

2.4.1. Education militaire.

(Modifié : 1er mod.)

L'éducation militaire vise en s'appuyant sur les règles morales et civiques à faire comprendre et admettre les fondements et les principes de la défense, de la vie en communauté et de l'esprit militaire.

Le cadre et les conditions dans lesquelles doit se dérouler cette éducation militaire ont été définis dans les directives permanentes de formation militaire générale diffusée sous le no  4516/EMAA/3/INS du 16 décembre 1986 (BOC, 1987, p. 39).

Le rythme de l'instruction, l'ambiance dans laquelle les séances d'information et les conférences se déroulent revêtent une importance particulière. Les objectifs fixés ne pourront être atteints que si les jeunes engagés se sentent réellement concernés et admis par leur nouveau milieu.

2.4.2. Instruction militaire.

L'instruction militaire regroupe l'ensemble des connaissances théoriques et pratiques relatives aux règles militaires, à l'organisation du milieu de vie, à la protection et à la sécurité des personnes, des matériels et des installations de l'armée de l'air.

2.4.2.1. Règles militaires, devoirs et droits des militaires.

Les jeunes élèves spécialistes et les élèves sous-officiers doivent acquérir des connaissances théoriques mais surtout pratiques et adaptées à leurs besoins, portant sur leurs devoirs, leurs droits ainsi que sur les règles militaires. (La discipline générale, le service intérieur, le service de garnison et le cérémonial militaire ; le contrat d'engagement école, le premier contrat non résiliable sauf cas grave).

2.4.2.2. Organisation du milieu de vie.

La connaissance du milieu de vie repose sur une information aussi complète que possible, portant sur :

  • l'armée de l'air et son organisation ;

  • les statuts des jeunes spécialistes et des sous-officiers de l'armée de l'air ;

  • les possibilités de carrière offertes par l'armée de l'air et les conditions d'admission dans les différentes écoles de spécialités ;

  • les principaux matériels de l'armée de l'air ;

  • l'organisation type d'une base aérienne ;

  • l'organisation et les conditions de vie existant sur la base de stationnement de l'école ;

  • l'hygiène de vie (prévention contre l'alcoolisme et les « drogues » de toutes sortes).

Ces notions, illustrées par des films et des diaporamas devront être complétées par des réunions-débats portant sur les différents problèmes que posent la vie et le travail en groupe, à l'intérieur d'une communauté hiérarchisée.

2.4.2.3. Présentation.

Une présentation nette dénote l'harmonie entre la discipline du corps et l'équilibre psychologique.

Des exercices de présentation et de manœuvre à pied doivent permettre de traduire l'adhésion d'un individu isolé ou en groupe à l'éthique militaire et à l'esprit de solidarité envers tous les membres d'une communauté.

Il importe que les élèves spécialistes et les élèves sous-officiers, non seulement comprennent et respectent les règles de la présentation militaire, mais aussi qu'ils sachent tenir leur place dans les cérémonies militaires, tout d'abord dans les rangs, ultérieurement dans l'encadrement.

2.4.2.4. Protection et sécurité de la défense.

Les problèmes de sécurité et de protection, l'obligation de réserve, doivent être connus, compris et faire l'objet d'exercices théoriques et pratiques, élaborés à partir de cas concrets simples mais très significatifs pour que les conséquences d'imprudence, de négligence ou d'inobservation des consignes soient parfaitement saisies.

2.4.3. Formation du combattant.

L'armée de l'air, pour faire face à ses missions dans de bonnes conditions d'efficacité, doit être en mesure d'assurer la résistance et la survie de son potentiel contre les différentes formes d'attaque, terrestres ou aériennes, qui peuvent se manifester en temps de paix, de crise ou de guerre.

Les unités spécialisées dans la mission de défense et de protection ne peuvent assurer cette mission avec le maximum de chance de succès que dans la mesure où le personnel de l'armée de l'air se sent concerné dans son ensemble par le problème de protection défense et peut apporter une aide efficace en participant aux actions entreprises : discrétion, recherche du renseignement, mise en œuvre et surveillance des moyens passifs de protection et combat au sol.

Chaque spécialiste, chaque sous-officier doit donc impérativement recevoir une formation de combattant le rendant apte à effectuer certaines tâches élémentaires de protection et à encadrer des hommes du rang pour une mission simple d'auto-défense.

2.4.3.1. Combat au sol.

Le niveau de compétence que doivent avoir les élèves spécialistes et les élèves sous-officiers dans le domaine du combat au sol limite la nature et le volume des connaissances qu'ils doivent acquérir.

Axée principalement sur la protection et la défense rapprochées des points sensibles de l'armée de l'air, la formation comprend l'étude :

  • de l'armement, de l'instruction technique et la pratique du tir (armes individuelles et collectives en dotation courante dans l'armée de l'air) ;

  • des effets des armes nucléaires, bactériologiques et chimiques (NBC ), de la détection, de la protection passive contre leurs actions et des gestes et procédures élémentaires de survie ;

  • des notions limitées sur la topographie, les transmissions, l'organisation du terrain, la manière de se déplacer, le camouflage, les combinaisons des feux et des mouvements nécessaires pour que les futurs sous-officiers soient rompus aux procédés simples de combat au sol qu'ils peuvent être amenés à utiliser.

L'entraînement au combat au sol doit être assuré en plein air dans des conditions aussi proches que possible de la réalité et se limiter à la mise en œuvre des moyens en service dans l'armée de l'air.

Effectué en étroite collaboration avec les spécialistes de la protection, cet entraînement doit permettre à l'ensemble des stagiaires d'avoir :

  • des notions pratiques sur :

    • les dispositifs statiques de protection ;

    • les dispositifs mobiles ;

    • les moyens de transmission ;

    • l'armement individuel et collectif ;

  • et des connaissances approfondies dans les domaines de :

    • l'autoprotection ;

    • l'autosurveillance ;

    • l'intervention légère.

L'exécution correcte des actes élémentaires est la condition essentielle de l'efficacité du combattant.

Elle requiert la mise en œuvre de certains actes réflexes dont l'acquisition et la parfaite maîtrise doivent être obtenues au cours de la formation individuelle.

Les exercices au cours desquels les actes réflexes seront mis en pratique devront être précédés par une préparation psychologique de tous les participants, leur expliquant les buts et le sens de la manœuvre.

Lorsqu'ils sont terminés, les résultats obtenus, les insuffisances constatées et les améliorations à apporter doivent être commentés.

Ces exercices pratiques de combat au sol effectués, de jour et de nuit, dans le cadre de la protection et de la défense des points sensibles, représentant la synthèse et l'aboutissement de la formation, permettent de mesurer et de contrôler l'efficacité de celle-ci.

Enfin, il est essentiel de développer au cours de la formation élémentaire du combattant la prise de conscience de la gravité des menaces nucléaires et chimiques, ce qui nécessite de développer l'information et l'instruction dans ce domaine.

Les efforts devront porter sur tous les problèmes de détection, de diffusion de l'alerte, de l'entraînement à la mise en place et au port plus ou moins prolongé des équipements de protection, de la décontamination d'urgence, des premiers soins et des mesures prophylactiques adaptées à l'intoxication.

La rapidité des réactions, la connaissance des gestes et des procédures, et la capacité des sous-officiers à utiliser les matériels de défense NBC les plus simples seront testées au cours d'exercices opérationnels d'ensemble. Ils permettront de vérifier l'aptitude du personnel à travailler et à combattre dans un environnement toxique.

2.4.3.2. Secourisme.

Il est indispensable que chaque gradé soit capable, en attendant un médecin, de porter secours à un blessé en lui prodiguant les premiers soins.

Les notions de secourisme que doivent recevoir les élèves spécialistes et les élèves sous-officiers doivent leur permettre d'agir avec rapidité et efficacité tout en faisant preuve de sang-froid, de méthode, et éviter tous gestes brusques face à certaines blessures ; il ne faut pas oublier en effet que de la manière dont les premiers soins sont donnés peut dépendre la vie ou la mort d'un blessé.

2.4.3.3. Entraînement physique et sportif.

L'entraînement physique et sportif occupe de par sa nature même une place privilégiée dans la formation du combattant.

L'évolution des mœurs, l'augmentation de la proportion de citadins, le rajeunissement de l'âge d'engagement, rendent encore plus nécessaire une formation physique rationnelle et complète.

En outre, l'activité sportive correspond bien aux aspirations de la jeunesse.

Il importe donc de donner à chaque engagé le goût et l'habitude de l'effort physique et d'améliorer ainsi la valeur du combattant tout en assurant le développement de sa personnalité.

Le volume horaire hebdomadaire consacré à l'entraînement physique et sportif doit être au minimum de 6 heures.

Des exercices de marches en terrains variés, de parcours d'orientation et de parcours du combattant seront organisés de façon systématique.

2.5. Contrôle et sanction.

2.5.1. Contrôle.

(Modifié : 1er mod. ; 3e mod.)

Les élèves spécialistes et les élèves sous-officiers sont notés sur les résultats obtenus tout au long de la période de formation initiale et sur leur aptitude militaire.

Ces notes sont établies à la suite :

  • d'un contrôle continu mené pendant toute la période de formation ;

  • d'un examen final.

Le programme des épreuves et les coefficients correspondants ainsi que les modalités de redoublement sont définis par le commandement des écoles de l'armée de l'air.

Un classement est effectué en faisant la moyenne des notes obtenues aux épreuves de contrôle et de la note d'aptitude délivrée par le commandant de l'école, affectées chacune de leur coefficient respectif.

2.5.2. Sanction.

(Modifié : 1er mod. ; 3e mod.)

Les élèves spécialistes et les élèves sous-officiers ayant obtenu :

  • une note d'examen égale ou supérieure à 12 sur 20 ;

  • une note de comportement égale ou supérieure à 12 sur 20 ;

  • pas plus d'une performance physique éliminatoire, à l'issue du cycle de formation initiale, reçoivent le certificat d'aptitude militaire (CAM ) qui sanctionne leur qualité d'exécutant sur le plan militaire et leur aptitude à l'encadrement élémentaire.

Un diplôme est attribué par le général commandant les écoles de l'armée de l'air à chaque élève spécialiste et chaque élève sous-officier ayant passé avec succès les épreuves du CAM , mention en est portée sur les pièces matricules et le livret de notes des intéressés.

L'obtention du CAM conditionne l'entrée en école de spécialisation.

Un seul redoublement est autorisé. L'élève qui, après un redoublement ne peut obtenir la note minimum exigée, est remis à la disposition de la direction du personnel militaire de l'armée de l'air (DPMAA ).

L'annexe V donne les sanctions correspondant aux moyennes obtenues aux épreuves de contrôle.

2.6. Formation militaire complémentaire.

2.6.1. Généralités.

Les élèves spécialistes et les élèves sous-officiers titulaires du CAM suivent dans leurs différentes écoles de spécialisation une phase d'instruction militaire complémentaire.

Les conditions de vie en école ainsi que la durée et le rythme de la formation professionnelle ne permettent pas aux élèves spécialistes et aux élèves sous-officiers titulaires du CAM de mettre en application de façon systématique et concrète toutes les connaissances qu'ils viennent d'acquérir.

Il est cependant essentiel que l'instruction militaire dispensée en école de formation initiale ne soit pas oubliée.

Il convient donc de s'efforcer :

  • de maintenir à un niveau suffisant les notions précédemment acquises dans le domaine des règles de vie en faisant référence, chaque fois que c'est possible, à des cas concrets, ayant trait au service intérieur et au service de garnison ;

  • de conforter l'adhésion au fondement et aux principes de défense et à l'esprit militaire ;

  • de développer le sens des responsabilités, les notions de solidarité et de conscience professionnelle ;

  • de renforcer l'aptitude des jeunes élèves au combat au sol dans le cadre de la sécurité et de la protection des points sensibles.

Les exercices de combat, basés sur un entraînement physique régulier et dynamique, doivent se dérouler dans des conditions aussi proches que possible de la réalité.

2.6.2. Préparation des élèves spécialistes et des élèves sous-officiers à leur rôle de cadre et d'instructeur.

Les élèves spécialistes et les élèves sous-officiers doivent recevoir des notions élémentaires de pédagogie illustrées par des travaux pratiques simples mais variés, au cours desquels la manière d'aborder et de conduire une leçon sera explicitée.

Les problèmes du commandement et les différents facteurs qui doivent être pris en considération pour l'exercer dans les meilleures conditions possibles feront l'objet de réunions-discussions organisées à partir d'exemples concrets.

L'acte qui s'appelle commander comporte trois aspects : ordonner, convaincre et se faire obéir.

Que le chef s'impose spontanément ou qu'il soit nommé, il est nécessaire que ses décisions soient transmises, acceptées et exécutées.

Pour cela le chef doit emporter l'adhésion profonde de ses collaborateurs et de ses subordonnés.

L'obéissance est indispensable pour le succès de l'œuvre entreprise et repose essentiellement sur la discipline intellectuelle, forme supérieure de la subordination.

Cette discipline ne peut exister que grâce à une compréhension profonde des idées et des objectifs, une grande confiance réciproque entre le chef et ses subordonnés et enfin, et surtout, l'information systématique.

Enfin, le chef doit contrôler l'exécution de ses décisions, ce qui implique une lutte de volontés, celle qui veut la réalisation contre celles qui se dérobent.

Ces caractéristiques du commandant doivent être bien comprises avant d'être appliquées.

Les différentes activités du cycle d'instruction seront systématiquement mises à profit pour développer l'aptitude au commandement des stagiaires en leur confiant l'encadrement de leurs camarades au cours d'exercices de manœuvre à pied, de défilés et de combat.

Les erreurs commises feront l'objet d'analyse au cours de réunions-discussions clôturant ces exercices.

2.6.3. Sanction.

Cette phase est sanctionnée par l'attribution d'une note d'aptitude militaire.

L'élève n'ayant pas obtenu une note de 12 sur 20 est présenté devant le conseil d'instruction qui propose :

  • soit l'attribution du certificat de spécialité du 1er ou 2e degré suivant le cas :

  • soit le déclassement ;

  • soit l'arrêt de l'instruction.

Dans tous les cas la note d'aptitude est prise en considération pour l'avancement des intéressés.

3. Formation militiare de perfectionnement (F.M.P.).

(Modifié : 2e mod. du 30/03/1988 .)

3.1. Caractéristiques générales.

La formation militaire de perfectionnement a pour objet de donner aux sous-officiers un complément d'instruction destiné à les préparer aux tâches d'encadrement et aux responsabilités d'ordre militaire qu'ils auront à assumer, en temps de paix comme en temps de guerre. Elle a lieu, avant le stage de formation professionnelle pour la qualification supérieure.

Elle se déroule à l'EFISO de Nîmes conformément au programme prévu par le commandement des écoles de l'armée de l'air (CEAA ).

3.2. Programme d'instruction.

Le stage de formation militaire de perfectionnement, d'une durée de deux semaines doit permettre aux sous-officiers (2) .

  • de compléter leurs connaissances militaires ;

  • de confirmer leur aptitude à l'encadrement et à l'instruction des jeunes sous-officiers et des militaires du rang ;

  • d'assurer avec compétence les responsabilités correspondant à leur grade dans le cadre du service intérieur et de la protection des points sensibles de l'armée de l'air.

Une information précise portant sur les principales modifications intervenues depuis leur formation initiale et concernant la politique de défense, les missions et l'organisation de l'armée de l'air, les règlements militaires ainsi que sur les statuts est donnée dès le début du cycle d'instruction.

Orientées vers l'aspect concret des services de permanence, de semaine, de garde et de protection, les séances d'instruction doivent associer cadres instructeurs et stagiaires de façon à faciliter la perception et la compréhension des problèmes et le choix des solutions.

Les sous-officiers du PNN doivent compléter les notions pédagogiques qui leur permettront de parrainer les jeunes en unité. Ils doivent être en mesure de leur inculquer les rudiments du métier, de les guider avec bienveillance et fermeté et de leur apprendre toutes les exigences du rôle de chef.

Les capacités d'endurance, à l'exclusion de toute recherche de performance, sont développées au cours d'exercices pratiques sur le terrain et comportent des parcours d'orientation et des activités sportives alliant l'adresse, la technique et la conjugaison des mouvements.

Il est indispensable que tous les sous-officiers du personnel non navigant acquièrent le réflexe sécurité protection. A cette fin un exercice les associant aux spécialistes de protection permettra de concrétiser l'instruction théorique.

3.3. Sanction.

Les notes obtenues au cours de cette phase par les sous-officiers interviennent dans la notation pour l'attribution du certificat supérieur de spécialité.

Une note supérieure ou égale à 12 sur 20 est exigée. Le sous-officier qui obtient une note inférieure ne peut être admis en stage de formation professionnelle.

Le candidat ayant échoué peut être autorisé à poser une demande de réadmission en stage FMP à l'issue d'un délai de six mois. Les modalités de dépôt de cette demande et les dispositions applicables en cas de nouvel échec font l'objet de l'article 17 de l'instruction no 3000/DEF/DPMAA/4/INST du 12 novembre 1985 (BOC, p. 6911) .

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le général de brigade aérienne, sous-chef de l'état-major de l'armée de l'air.

LITRE.

Annexes

ANNEXE I. aux directives permanentes n° 2457/DEF/EMAA/3/INS du 25 juin 1986. Déroulement de la formation militaire du personnel non officier ayant souscrit un contrat d'engagement dans l'armée de l'air en vue d'être admis ultérieurement en école de spécialisation (

 

Lieu.

Sanction.

Formation initiale.

EFISO Nîmes.

EETAA (apprentis) Saintes.

Bases aériennes (veuves de militaires de l'armée de l'air).

CAM et admission en école de spécialisation.

Formation militaire complémentaire.

Ecole de spécialisation.

C.E. 1.

C.E. 2.

Instruction d'entretien en unité (2)

Base d'affectation.

 

Formation de perfectionnement.

E.F.I.S.O. 00.318 Nîmes.

Admission CS .

Instruction d'entretien en unité (2).

Base d'affectation.

 

 

Notes

    1L'instruction militaire des engagés à court terme au titre d'aides spécialistes fait l'objet de la circulaire n°1900/DPMAA/BEG du 31 décembre 1985 (BOC 1986, p. 353) .2L'instruction militaire d'entretien en unité a fait l'objet de la directive n°1255/EMAA/3/INS/1 du 16 mars 1973 (n.i. BO).

ANNEXE II. aux directives permanentes n° 2457/DEF/EMAA/3/INS du 25 juin 1986. Formation militaire initiale des élèves sous-officiers et des élèves spécialistes candidats au brevet élémentaire du 1er et du 2è degré.

1 Durée des stages.

Elèves sous-officiers et personnels candidats au BE 1 et BE 2 13 semaines.

2 Répartition de principe des séances d'instruction.

2.1 Education militaire : 10 p. 100.

2.2 Instruction militaire : 20 p. 100.

2.3 Formation du combattant : 65 p. 100.

2.4 Préparation aux fonctions de cadre et d'instructeur : 5 p. 100.

ANNEXE III. aux directives permanentes n° 2457/DEF/EMAA/3/INS du 25 juin 1986. Stage de formation militaire initiale des veuves de militaires de l'armée de l'air.

1 Epreuves écrites.

a) Règlements.

Deux questions notées sur 20 pour chacune des matières suivantes :

 

Coefficients.

Discipline générale

2

Service intérieur

1

Protection et sécurité de la défense

1

Organisation de l'armée de l'air

1

Statut des sous-officiers

1

b) Correspondance militaire.

 

Rédaction d'une demande

2

 

2 Epreuve pratique

Présentation

2

Total des coefficients

10

 

ANNEXE IV. Contrôle et sanctions au stage de formation initiale.

Contenu

(Remplacée : 3e mod.)

Contenu

La notation est continue, les épreuves physiques (1) et la note de comportement ont un seuil d'élimination.

Epreuves.

Echéance.

Performances éliminatoires.

No

Nature.

ESO masculins.

ESO féminins.

1

Cooper.

7e semaine (mi-stage).

D < 2 300 m.

D < 1 800 m.

2

Parcours du combattant (7 obstacles).

T > 2¿05.

T > 3¿.

3

Natation.

13e semaine (fin de stage).

D < 25 mètres (nage et départ libres).

4

Grimper.

H < 5 mètres.

H < 3 mètres.

(bras et jambes).

5

Cross.

6 km

T > 35¿.

4 km

T > 30¿.

 

La formation se décompose en deux phases sanctionnées de la façon suivante :

1 Première phase du stage (1re à 7e semaine).

m = moyenne des notes.

m >= 12 sans performances physiques éliminatoires.

Poursuite de l'instruction.

Note comportement < 12 ou 1 performance physique éliminatoire ou 11 <= m < 12.

Avertissement et poursuite de l'instruction.

8 <= m < 11 sans performances physiques éliminatoires.

Redoublement de la première phase.

m < 8 ou 2 performances physiques éliminatoires.

Radiation et dénonciation du contrat d'engagement école (2).

 

Les élèves éliminés et radiés achevant leurs obligations légales sont considérés comme reçus au peloton d'élèves gradés s'ils ont obtenu au CAM :

  • pour la nomination au grade de caporal-chef : une note supérieure ou égale à 11 sur 20 ;

  • pour la nomination au grade de caporal : une note supérieure ou égale à 10 sur 20.

II Deuxième phase du stage (8e à 13e semaine).

La note d'examen (Ne) obtenue à l'examen final correspond aux sanctions suivantes :

Note obtenue au CAM .

Sanctions.

Avancement possible :

Toutes conditions de grade, d'ancienneté de grade, de temps de service et de qualification professionnelle étant par ailleurs remplies.

Note comportement >= 12 et Ne >= 12 et pas de performances physiques éliminatoires.

REÇU

Attribution d'un diplôme sanctionnant la réussite aux épreuves du CAM .

Accès en école de spécialisation élémentaire.

De caporal à sergent-chef.

Note comportement >= 12 et 12 > Ne >= 11 et pas de redoublement de phase 1 ni 2 performances physiques éliminatoires.

Redoublement phase 2.

 

Note comportement < 12 ou 2 performances physiques éliminatoires ou 12 > Ne >= 11 après redoublement phase 1 ou 12 > Ne >= 11 après redoublement phase 2 ou Ne < 11.

Radiation et dénonciation du contrat d'engagement école (A).

 

(2).

11 <= Ne < 12

De caporal à caporal-chef.

 

10 <= Ne < 11

Caporal.

 

Ne < 10.

Néant.

 

ANNEXE V. Formation militaire de perfectionnement. Grandes lignes du programme.

1 Education militaire :

10 p. 100.

2 Instruction militaire et formation du combattant :

80 p. 100.

3 Encadrement et instruction :

10 p. 100.