CIRCULAIRE N° 205/DEF/CMa/2 relative à l'approvisionnement et la délivrance des rations de combat individuelles et réchauffables.
Abrogé le 04 juillet 2014 par : CIRCULAIRE N° 4130/DEF/DCSCA/SD_REJ/BREG portant abrogation de textes. Du 24 juin 1987NOR D E F B 8 7 5 1 1 1 7 C
Les rations de combat individuelles et réchauffables (RCIR) qui remplacent désormais les rations 20 et 21 sont normalement délivrées aux commandos en exercice ou en opérations, aux brigades de protection à bord des forces navales à l'occasion de leurs opérations de débarquement ou d'intervention à terre et de leurs exercices d'entraînement à ces opérations et aux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) au titre du stock de vivres de grande prévoyance.
Elles peuvent par ailleurs être délivrées à titre exceptionnel sur décision de l'autorité maritime locale aux formations de la marine en raison de situations ou de missions particulières.
1. Approvisionnement et délivrance des RCIR.
Les RCIR sont approvisionnées par cessions du commissariat de l'armée de terre. Les commandes sont passées par le département (DCCM — CMa 2) pour l'ensemble des unités de la marine de métropole et d'outre-mer. Les livraisons sont effectuées dans les services d'approvisionnement des ordinaires chargés d'entretenir le stock de RCIR et d'assurer les délivrances au fur et à mesure des besoins des unités. Toutefois un stock correspondant au plus à huit journées d'alimentation des brigades de protection peut être embarqué sur les bâtiments désignés par les commandants des forces navales lorsque celles-ci appareillent pour une croisière d'entraînement.
La délivrance des RCIR aux unités en opérations n'est soumise à aucune restriction quantitative. En revanche les délivrances pour consommation au cours d'exercices ne peuvent être faites que dans la limite d'une allocation annuelle fixée forfaitairement à dix journées d'alimentation des effectifs autorisés.
La périodicité des consommations d'exercice est fixée par le commandement en accord avec la direction locale du commissariat de manière à éviter que les approvisionnements soient conservés plus de trois ans.
2. Conservation et contrôle des RCIR.
La durée de conservation des RCIR étant de trois ans, celles-ci doivent être mises en consommation au plus tard au cours de la troisième année précédant la date mentionnée sur l'emballage.
Le bon état de conservation des RCIR doit être surveillé dans les conditions suivantes :
pendant les dix-huit premiers mois suivant la date de fabrication, le contrôle peut se limiter à un examen de l'état extérieur des emballages par sondage portant sur 5 p. 100 des caisses de RCIR. Si des traces anormales (humidité, moisissure) étaient constatées, il serait procédé à une vérification plus complète dans les conditions fixées ci-après :
un contrôle en profondeur est à effectuer :
trimestriellement après dix-huit mois de fabrication ;
en cas de présence de traces anormales ;
au cas où les emballages porteraient des traces de chocs et/ou seraient détériorés.
Des échantillons sont alors prélevés à raison d'une ration pour mille ou fraction de mille.
Pour les lots supérieurs à mille, il convient de prélever les rations de chacun des menus et en quantité sensiblement identique pour chacun d'eux, tout en respectant la règle d'échantillonnage pour mille énoncée ci-dessus.
Tous les éléments constitutifs des échantillons ainsi constitués sont soumis à un examen organoleptique :
si cet examen ne fait apparaître aucune anomalie le lot est maintenu dans les stocks ;
s'il en ressort des constatations défavorables (boîtes bombées, fuitées, floches…) ou des altérations de denrées susceptibles de présenter des inconvénients à la consommation (2) il est procédé à un deuxième prélèvement qui est soumis pour analyse au laboratoire du service de santé du port qui indiquera si une condamnation doit être prononcée.
Toutes les fois qu'un doute subsiste sur la bonne qualité de conservation des éléments constitutifs de la ration une analyse doit être demandée au service de santé, notamment au cours de la troisième année de conservation.
3.
Les situations d'approvisionnement des services des vivres transmises au département font apparaître au regard des existants en rations de combat, la date limite d'utilisation optimale.
Cette date est indiquée en clair sur les boîtes et sur les caisses de RCIR.
Pour le ministre de la défense et par délégation :
Le commissaire général, directeur central du commissariat de la marine,
DURAND.
Annexe
ANNEXE. Notice descriptive sommaire de la ration de combat individuelle réchauffable (RCIR) qui se substitue aux anciennes rations individuelles et collectives 20 et 21 (extraits de la NTV 35-02-10).
1
La RCIR est conditionnée pour une journée complète d'alimentation (petit déjeuner, déjeuner et souper, un des repas principaux pouvant être consommé chaud). Elle comporte un certain nombre de menus qui peuvent être utilisés sous tous les climats.
Elle permet en outre de répondre à des spécificités particulières (menus exempts de produit à base de porc par exemple).
2 Composition.
2.1 Composition de la ration.
La ration contenue dans une boîte journée est composée :
d'un plat cuisiné, réchauffable ;
de conserves de poisson, de viande ou de charcuterie à consommer en l'état ;
de biscuits de campagne ;
de compléments divers permettant notamment la confection d'un petit déjeuner ;
de combustible et allumettes nécessaires au réchauffage ;
de produits divers (comprimés de purification de l'eau de boisson, serviettes papier, condiments…).
Une fiche de composition, rédigée en français et en anglais, donne, selon le numéro du menu, le détail de la ration et les conseils d'utilisation.
2.2 Menus.
La ration comporte dix menus organisés autour de deux « bases » principales : (un repas chaud et un repas froid) et quatre types de complément (cf. appendice).
Les menus de un à cinq ne comportent pas de produits à base de porc.
3 Valeur énergétique.
La valeur énergétique de la ration est de : 13 400 kj (3200 cal.).
Cette valeur peut varier dans les limites de = 2 p. 100 en fonction de la composition des menus.
4 Conditionnement. Emballage. Marquage.
Les opérations de conditionnement et d'emballage sont réalisées dans les établissements spécialisés du commissariat de l'armée de terre.
4.1 Conditionnement de la boîte journée.
Les composants de la ration sont conditionnés dans une boîte parallélépipédique en carton à couvercle emboîtant.
Dimensions extérieures :
longueur : 295 ± 0,5 mm ;
largeur : 148 ± 0,5 mm ;
hauteur : 63 ± 0,5 mm.
La boîte journée est suremballée dans un film plastique transparent destiné à assurer une protection contre les agents extérieurs et notamment l'humidité.
4.2 Emballage de regroupement.
Les rations de combat individuelles réchauffables sont regroupées par douze dans des caisses cartons type caisse américaine.
Une caisse de regroupement ne contient qu'un seul type de menu.
4.3 Marquage.
4.3.1 De la boîte journée.
La boîte journée porte sur le couvercle, et imprimés sur une même ligne :
le numéro du menu ;
la date limite d'utilisation optimale : ex. : MENU no 3 17.01.90.
4.3.2 De la caisse de regroupement.
La caisse de regroupement comporte, imprimées en caractères de couleur sombre, d'une hauteur minimale de seize millimètres, les inscriptions suivantes :
sur une grande face latérale :
le nombre et la dénomination du contenu ;
le numéro du menu et le mois limite de consommation optimale : ex. : 12 rations de combat individuelles réchauffables approuvé OTAN MENU No 3 JAN 1990 ;
sur une petite face latérale :
ces mêmes informations abrégées ;
l'identification du centre de conditionnement :
— A pour Angers ;
— N pour Nevers.
4.4 Palettisation.
Les rations de combat individuelles réchauffables sont livrées sur palette 1 000 × 1 200 par fardeau de 252.
La panachage des menus est réalisé lors de la palettisation, dans les centres de conditionnement de la manière suivante :
Chargement type A (menus sans porc). | Chargement type B. |
|---|---|
4 cartons de menu no 1. | 4 cartons de menu no 6. |
4 cartons de menu no 2. | 4 cartons de menu no 7. |
4 cartons de menu no 3. | 4 cartons de menu no 8. |
4 cartons de menu no 4. | 4 cartons de menu no 9. |
4 cartons de menu no 5. | 4 cartons de menu no 10. |
1 carton de menu no 1, 2, 3, 4 ou 5 en fonction du disponible. | 1 carton de menu no 6, 7, 8, 9 ou 10 en fonction du disponible. |
Total : 21 cartons = 252 rations. | Total : 21 cartons = 252 rations. |
5 Conservation.
5.1 Durée de conservation : trois ans.
La ration est normalement conservée stockée dans les approvisionnements pendant une durée de deux ans. Elle est mise en consommation au cours de la troisième année, avant la date mentionnée sur le couvercle.
5.2 Contrôles de conservation.
La surveillance du bon état de conservation des rations est assurée selon les modalités fixées par l'instruction relative au stockage, à la surveillance, au contrôle de la conservation et à la mise en distribution des rations de combat.
6 Enconbrement (longueur, largeur, hauteur, volume, poids).
Boîte journée : 29,5 × 14,8 × 6,3 cm ; volume : 2,9 dm3 ; poids brut : 1,5 kg.
Caisse carton de regroupement de douze rations : 47 × 32 × 30 cm ; volume : 45 dm3 ; poids brut : 18,5 kg.
Palette type.
1 000/2 000 de 21 cartons soit 252 rations : 120 × 100 × 105 cm ; volume : 1 260 dm3 ; poids brut : 425 kg.
APPENDICE. Composition de la ration de combat individuelle réchauffable.
Table 1. MENUS. RATION DE COMBAT INDIVIDUELLE RECHAUFFABLE.
Menu no | Repas chaud. | Repas froid. | Compléments. | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Plat cuisiné. | Potage. | Conserves de poisson. | Viande ou charcuterie. | I | II | III | IV | |
1 | Bœuf, p. de terre. | Tomate. | Sardines. | Thon à l'huile. | X | X |
|
|
2 | Mouton, haricots. | Champignons. | Thon à huile. | Conserve de bœuf. | X | X |
|
|
3 | Indienne de volaille. | Poireaux p. de terre. | Terrine de poisson. | Thon à l'huile. | X | X |
|
|
4 | Poulet, légumes. | Poireaux p. de terre. | Terrine de poisson. | Conserve de bœuf. | X |
| X |
|
5 | Poulet, riz, ratatouille. | Champignons. | Sardines. | Conserve de bœuf. | X | X |
|
|
6 | Porc, p. de terre. | Champignons. | Sardines. | Pâté de jambon. | X |
|
| X |
7 | Saucisses, haricots. | Poireaux p. de terre. | Maquereau moutarde. | Pâté de campagne. | X |
|
| X |
8 | Porc, lentilles. | Tomate. | Thon à l'huile. | Pâté de campagne. | X |
|
| X |
9 | Saucisses, lentilles. | Tomate. | Maquereau moutarde. | Pâté de foie. | X |
| X |
|
10 | Cassoulet. | Poireaux p. de terre. | Thon à l'huile. | Pâté de foie. | X |
| X |
|
Conseils pratiques : Réchauffage du plat cuisiné.
Quel que soit le conditionnement, barquette souple ou rigide, il est conseillé d'ouvrir le conditionnement pour le réchauffage. Si celui-ci est effectué dans la barquette elle-même, l'emploi d'un réchaud à gaz est à proscrire (effet chalumeau de la flamme). Il sera quelquefois nécessaire d'ajouter en cours de réchauffage, selon la nature du plat, une petite quantité d'eau afin d'éviter de brûler le produit.
Table 2. COMPLEMENTS.
Type I. | Type II. | ||
|---|---|---|---|
Jus de fruit gélifié, sachet de 30 g. | 1 | Nougat (40 g). | 1 |
Biscuit de campagne, paquet de 140 g. | 2 | Aliment haute valeur énergétique, barre de 30 g. | 1 |
Lait sec écrémé, sachet de 19 g. | 1 | Thé soluble, sachet dose 1/2 litre. | 1 |
Sucres enveloppés (11 g). | 4 | Sucres enveloppé paquet de 11 g. | 1 |
Chewing-gum, paquet. | 1 | Type III. | |
Boisson chocolatée instantanée, 20 g. | 1 | ||
Sel, sachet de 2 g. | 1 | Fromage fondu (42 g). | 1 |
Poivre, sachet de 0,2 g. | 1 | Jus de fruit gélifié (30 g). | 1 |
|
| Pâte de fruit (30 g). | 1 |
Café soluble, sachet de 4 g. | 1 | Café soluble, sachet de 4 g. | 1 |
Bonbons (6 g). | 4 | Type IV. | |
Caramels (10 g). | 4 | ||
Comprimés de purification de l'eau, blister de 6. | 1 |
|
|
Serviette papier usages divers, feuille. | 3 | Nougat (40 g). | 1 |
| Chocolat à croquer (25 g). | 1 | |
Combustible, équivalent 30 g. | 1 | Café soluble, sachet de 4 g. | 1 |
Allumettes, pochette de 20 bâtons. | 1 | Sucre enveloppé, paquet de 11 g. | 1 |
Conseils pratiques : Comprimés de purification de l'eau.
De très graves maladies (choléra, typhoïde, dysenterie) peuvent être contractées en buvant de l'eau non épurée.
En campagne, toutes les eaux doivent être considérées comme contaminées. Il faut obligatoirement les purifier avant de les consommer.
Dès que vous remplissez votre gourde, introduisez un comprimé préalablement fragmenté. Si l'eau est trouble ou colorée, utilisez deux comprimés. Agiter fortement deux ou trois minutes et laissez agir une demi-heure avant utilisation.