Cycle de perfectionnement de commandement et d'état-major (CPCEM).

1. Généralités.

L'instruction citée en référence définit l'organisation générale de l'enseignement militaire supérieur dans l'armée de l'air et ses finalités.

La présente instruction fixe :

• les conditions d'admission au cycle de perfectionnement de commandement et d'état-major (CPCEM) ;

• le déroulement des études correspondantes ;

• les modalités d'attribution du diplôme d'études militaires (DEM) qui en est la sanction.

Le CPCEM a pour but de préparer les officiers :

• à occuper des postes de responsabilité en unité du niveau de commandant d'escadron, de GERMaS ou équivalent jusqu'à celui de commandant d'escadre ou de chef de moyens ;

• à assumer des responsabilités de rédacteur en état-major.

La formation dispensée au cours du CPCEM s'inscrit dans le cadre général de l'enseignement militaire supérieur du 1er degré placé sous la responsabilité du centre d'enseignement supérieur aérien (CESA).

2. Conditions d'admission.

Les officiers admis à suivre le CPCEM sont désignés par le directeur du personnel militaire de l'armée de l'air ou, pour les commissaires, par le directeur central du commissariat de l'air, sur proposition du comité de sélection de l'enseignement militaire supérieur.

Ils sont choisis parmi les capitaines :

• ayant exercé des responsabilités en unité ;

• remplissant les conditions de proposition pour le grade supérieur et susceptibles de tenir pendant cinq ans au moins des emplois d'officier supérieur ;

• bien notés au cours des trois dernières années.

3. Déroulement des études.

(Modifié : 1er mod.)

Le CPCEM comprend :

• un cours par correspondance ;

• un séminaire ;

• des visites et des travaux pratiques ;

• des travaux obligatoires ;

• un entretien avec un jury.

3.1. Le cours par correspondance.

Le cours par correspondance débute en juin et s'étale sur une année scolaire, il s'appuie sur une documentation élaborée sous forme de fascicules diffusés par le CESA suivant un plan de travail organisé en cinq phases principales :

• les méthodes de travail ;

• le commandement ;

• l'administration des personnels et la logistique ;

• la base aérienne ;

• l'administration centrale et les grands commandements.

Il a pour but de parfaire les connaissances de base indispensables pour un futur commandant d'unité et d'inculquer certains principes généraux de connaissances complémentaires et à titre d'information de connaissances plus spécialisées.

Il est complété par l'envoi du bulletin de documentation du CESA qui permet d'apporter les informations nécessaires à la mise à jour de la culture technique et de la culture générale des stagiaires.

3.2. Le séminaire.

Le séminaire réunit dans les locaux du CESA, durant une semaine par groupe d'une vingtaine, les officiers stagiaires afin de leur permettre d'étudier, plus particulièrement, et par ordre de priorité, les disciplines suivantes :

• la gestion des personnels ;

• l'expression orale ;

• le commandement ;

• les relations humaines ;

• le travail de groupe.

3.3. Les visites et les travaux pratiques.

Ces visites et travaux pratiques comportent :

• des visites des différentes unités de la base d'appartenance ;

• des visites des unités du grand commandement d'appartenance ;

• des exposés effectués sur les différents moyens et unités de la base par des officiers qualifiés ;

• des exposés oraux effectués par le stagiaire lui-même.

Ils doivent se dérouler conformément aux directives du CESA sous la responsabilité du directeur local du CPCEM chargé de l'organisation, du suivi et du contrôle. Ce directeur local est désigné par le commandant de base parmi les officiers supérieurs assumant des responsabilités de commandement (commandant en second ou chef de moyens).

3.4. Les travaux obligatoires.

Certains travaux doivent être obligatoirement exécutés par chaque stagiaire.

Ces travaux, prescrits selon un calendrier arrêté par le CESA sont systématiquement corrigés et les résultats sont pris en compte par le jury de l'examen final ; ils comprennent :

• trois devoirs de réflexion proposés et corrigés par la revue d'études permettant de préparer les candidats à l'examen écrit ;

• un examen écrit surveillé, constitué par une épreuve de cinq heures qui porte sur un sujet traité dans les onze derniers numéros du bulletin de documentation du CESA. L'organisation de cet examen est à la charge des régions aériennes. La correction de l'épreuve est effectuée par un jury national, réuni et présidé par le directeur du CESA et constitué d'officiers supérieurs provenant de différentes unités de l'armée de l'air ou affectés au CESA ;

• trois tests surveillés et notés portant sur les connaissances de base contenues dans les fascicules, organisés à l'issue des phases ci-après du cycle :

  • administration des personnels, logistique et technique ;

  • la base aérienne ;

  • les grands commandements et l'administration centrale.

L'organisation de ces sessions et la correction des tests dont les questionnaires et le corrigé type sont mis en place par le CESA, sont à la charge des régions aériennes ⁽¹⁾.

Des sessions de rattrapage permettent de faire composer les stagiaires :

• qui n'ont pu participer à la session normale ;

• qui ont obtenu une note inférieure à 12 sur 20 à ces tests, lors du premier essai.

Les notes obtenues à l'examen écrit et aux tests sont communiquées aux présidents de jury de l'examen final.

Le CESA vérifie l'assiduité des candidats à la préparation proposée par la revue d'études.

3.5. L'entretien avec un jury.

A la fin du cycle, chaque candidat subit une épreuve d'entretien devant un jury mis en place dans chaque région aérienne et à Paris ⁽²⁾ qui juge :

• de sa présentation ;

• de son expression orale ;

• de ses connaissances.

Les questions posées portent sur les connaissances de base et sur les connaissances complémentaires et donnent lieu à l'attribution d'une note chiffrée.

Le jury est composé d'un officier général, président, et de deux colonels ⁽³⁾ assesseurs, chacun des trois corps des officiers des armes devant y être représenté. Il arrêté la note définitive déterminée par les notes obtenues à l'examen écrit, aux tests et au cours de l'entretien, affectés d'un coefficient spécifique ⁽⁴⁾.

Il formule également les propositions d'attribution du diplôme d'études militaires (DEM).

Une fiche dont le modèle figure en annexe est établie pour chaque candidat.

3.6. Cas particulier des stagiaires étrangers.

Des officiers étrangers peuvent être admis à suivre le cycle CPCEM.

Les modalités particulières à leur désignation et éventuellement au déroulement de leur cycle sont précisées par l'état-major de l'armée de l'air, bureau assistance technique (EMAA-BAT).

Ces officiers suivent le même programme que les stagiaires français. Ils sont cependant dispensés de l'entretien avec le jury.

Les tests et l'examen écrit sont effectués sous la surveillance de l'attaché des forces armées ou de l'attaché de l'air français dans leur pays.

La correction de l'examen écrit est effectuée par le jury national, celle des tests par le CESA qui établit aussi les fiches de proposition d'attribution du DEM

Les devoirs de réflexion effectués en temps libre, sont corrigés par la revue d'études.

4. Sanction du cycle.

4.1.

L'entretien avec le jury permet de juger et de noter les qualités des candidats en ce qui concerne la présentation, l'expression orale, les connaissances techniques et générales.

Une appréciation globale sur l'aptitude de chaque candidat est formulée, à l'issue de l'entretien, par le jury qui détermine également une moyenne chiffrée pour chacun, après prise en compte des données précisées au renvoi (4) du paragraphe 3.5.

En cas d'appréciation défavorable, l'autorisation de suivre un dernier cycle sans effectuer un nouveau séminaire peut être prononcée.

4.2. Modalités d'attribution du diplôme d'études militaires (DEM).

Le diplôme d'études militaires (DEM) est attribué, sur proposition du CESA, par le ministre de la défense (DPMAA ou DCCA) aux officiers ayant suivi avec succès le CPCEM.

Ce diplôme ouvre droit à la prime de qualification définie par le décret 54-539 du 26 mai 1954 (BO/G, p. 2573  ; BO/A, p. 835.