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Archivé DIRECTION DU PERSONNEL MILITAIRE DE L'ARMÉE DE L'AIR : Bureau d'études générales

CIRCULAIRE N° 1667/DEF/DPMAA/BEG relative à l'enregistrement des punitions et à leur effacement.

Abrogé le 25 juin 2002 par : CIRCULAIRE N° 1667/DEF/EMAA/BORH/ORG relative aux punitions disciplinaires au sein de l'armée de l'air. Du 08 août 1989
NOR D E F L 8 9 5 7 0 5 8 C

Précédent modificatif :  1er modificatif 02/05/1990(BOC, p. 1513) NOR DEFL9057039C.

Référence(s) :

Instruction n° 52000/DEF/C/5 du 10 décembre 1979 (BOC, p. 4749) modifiée.

Pièce(s) jointe(s) :     Quatre annexes et un imprimé.

Texte(s) abrogé(s) :

Circulaire n° 1667/DEF/EMAA/1/ADM du 18 avril 1986 (BOC, p. 2653) et son modificatif du 16 juillet 1986 (BOC, p. 4501).

Texte(s) caduc(s) :

texte abrogé, caduc ou radié (reprise des données Boreale_v1).

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  611.1.1.

Référence de publication : BOC, p. 3861.

1. Principe.

L'instruction no 52000/DEF/C/5 du 10 décembre 1979 portant application du règlement de discipline générale dans les armées, énonce en son article 30 le principe de l'effacement des punitions.

Les punitions disciplinaires sont effacées automatiquement quatre années civiles entières après avoir été prononcées à l'exception de celles qui, sanctionnant des faits contraires à l'honneur, à la probité et aux bonnes mœurs ou qui ont mis en danger la sécurité des personnes, ne peuvent être effacées que dans le cadre de l'application d'une loi d'amnistie.

L'effacement des punitions s'effectue chaque année, préalablement aux travaux de notation. Le délai de quatre ans s'apprécie le 1er janvier de l'année au cours de laquelle la notation intervient (par exemple : sont effaçables à partir du 1er janvier 1989 les punitions infligées au cours de l'année 1984).

L'effacement doit être effectué dans des conditions telles que, non seulement toute mention de la punition disparaisse des dossiers, livrets, relevés ou fichiers, mais encore que le simple rappel de l'existence d'une punition effacée soit impossible.

La présente circulaire a pour objet de définir la procédure d'enregistrement des punitions ainsi que les conditions dans lesquelles elles sont effacées. Afin d'alléger les tâches administratives il est fait appel dans une large mesure à des procédures automatisées (1).

2. Description de la procédure.

2.1. Etablissement d'une punition (cf. ANNEXE 1 ).

L'autorité qui demande une punition à l'encontre d'un militaire établit un bulletin de punition conforme à l'imprimé N° 722/36 joint à la présente circulaire.

Quand la sanction a été prononcée par l'autorité compétente et notifiée à l'intéressé, les 3 feuillets composant le bulletin sont transmis au bureau personnel de sa base.

Le feuillet n° 1, à l'exclusion des avertissements (2), est utilisé par le bureau personnel pour l'enregistrement de la punition sur le fichier informatique puis est transmis pour archivage au bureau concerné de la direction du personnel militaire de l'armée de l'air (DPMAA) : 1er bureau s'il s'agit d'un officier, 2e bureau s'il s'agit d'un sous-officier ou d'un militaire du rang engagé. Les bases aériennes non équipées du système informatique GESPAIR portent sur le feuillet n° 1 la mention « SAISIE INFORMATIQUE NON EFFECTUEE » puis adressent ce feuillet au bureau concerné de la DPMAA. Celui-ci fait procéder à la saisie des informations avant l'archivage du feuillet. Les punitions des militaires du contingent font l'objet de modalités particulières précisées au paragraphe 3.6.

Le feuillet n° 2 est inséré (3) provisoirement dans le livret de notes (ou livret d'instruction) de l'intéressé.

Le feuillet n° 3 est destiné à être archivé chronologiquement dans un classeur tenant lieu de « registre des punitions ». La constitution et la tenue de ce document font l'objet de l'annexe 4. Au préalable, lorsque la punition infligée le nécessite, ce feuillet est transmis par le bureau personnel au service de semaine pour servir de bulletin d'écrou et de levée d'écrou (4).

Lorsque la sanction doit être prononcée par une autorité supérieure au chef de corps ou, si la faute commise est susceptible d'entraîner des poursuites judiciaires, un feuillet complémentaire est transmis au grand commandement compétent.

Ce feuillet permet d'expliciter les circonstances de la faute, si cela est nécessaire, et de donner des renseignements sur la personnalité du militaire concerné, son environnement familial ou social, etc.

Ce feuillet complémentaire est conservé par le grand commandement et détruit par ses soins dès que la sanction est prise ou lorsque les suites judiciaires sont connues.

2.2. Effacement des punitions.

Au début de chaque année, préalablement à la notation ; ou à l'occasion d'une loi d'amnistie, chaque organisme détruit les informations qu'il détient relatives aux punitions devant être effacées. Pour faciliter ce travail, le centre automatisé de recueil et de diffusion des informations administratives centralisées (CARDIAC) établit, au profit de chaque organisme concerné, la liste alphabétique des personnels faisant l'objet d'un effacement de punition. Chaque liste est détruite dès que la procédure d'effacement est exécutée.

Le bureau personnel détruit le feuillet n° 3 des bulletins de punition en cause qu'il détient en archives dans le classeur « registre des punitions ».

L'unité élémentaire détruit le feuillet n° 2 qui est inséré dans le livret de notes.

Le bureau concerné de la DPMAA détruit le feuillet n° 1 qu'il détient en archives.

Le CARDIAC efface du fichier informatique les punitions devant disparaître.

3. Cas particuliers.

3.1. Mutation.

En cas de mutation d'un militaire, les feuillets n° 3 des bulletins de punition le concernant, sont transmis au bureau personnel de la nouvelle affectation qui les reclasse chronologiquement dans son registre des punitions.

3.2. Militaire en stage, en école, en transit ou détaché.

Le pouvoir disciplinaire pour le personnel en stage, en école, en transit ou détaché, s'exerce conformément aux dispositions de l'article 34 de l'instruction d'application du règlement de discipline générale dans les armées.

Après exécution de la punition, les feuillets n° 2 et 3 du bulletin de punition sont transmis pour classement à la base d'affectation de l'intéressé.

3.3. Sursis.

Lorsque la punition infligée au militaire est assortie d'un sursis, la durée et la date d'échéance du sursis sont mentionnées sur le bulletin de punition. Celui-ci est conservé intégralement (feuillets nos 1, 2 et 3) par le bureau personnel.

Si une nouvelle punition entraîne la révocation du sursis, le bulletin de punition correspondant à la première punition est normalement exploité. Dans le cas contraire, ce bulletin est détruit.

3.4. Sursis partiel.

Lorsque la punition infligée au militaire est assortie d'un sursis partiel :

  • le bulletin de punition original (feuillets nos 1, 2 et 3) est archivé dans le classeur « registre des punitions » ;

  • l'unité élémentaire émet deux nouveaux bulletins de punitions, le premier correspondant à la partie exécutable de la sanction est immédiatement exploité, le deuxième correspondant à la partie de la sanction qui bénéficie du sursis est exploité selon la procédure normale du sursis (cf. § 3.3).

3.5. Réprimande assortie d'un délai d'inscription.

Lorsque la réprimande est assortie d'un délai d'inscription, le bulletin de punition (feuillets nos 1, 2 et 3) est inséré dans le classeur « registre des punitions ». Si l'intéressé est à nouveau puni avant l'expiration du délai d'inscription fixé (de 3 mois à 9 mois), le bulletin de punition est exploité selon la procédure décrite au paragraphe 2.1. Dans le cas contraire les feuillets 1 et 2 sont détruits et le feuillet 3 est archivé dans le registre des punitions.

3.6. Punitions des militaires du contingent.

Les punitions des militaires du contingent sont traitées selon les règles générales décrites dans la présente circulaire. Toutefois en raison de la brièveté du service national actif, les aménagements suivants sont apportés :

3.6.1. En cours de service.

(Remplacé : 1er mod.)

Après enregistrement par le bureau personnel sur le fichier informatique des données du bulletin de punition, le feuillet n° 1 est détruit. Toutefois ce feuillet est systématiquement adressé au 3e bureau de la direction du personnel militaire de l'armée de l'air aux fins de saisie de l'information et/ou d'archivage dans les cas suivants :

  • la base aérienne n'est pas équipée du système GESPAIR ;

  • la punition disciplinaire qui ne peut être effacée qu'en application des dispositions particulières d'une loi d'amnistie, sanctionne un délit contraire à l'honneur, à la probité, aux bonnes mœurs ou qui a mis en danger la sécurité des personnes.

3.6.2. A la libération de chaque contingent.

L'unité élémentaire détruit les feuillets n° 2 insérés dans les livrets d'instruction.

Le bureau personnel, lorsque des faits sanctionnés par la punition ont fait l'objet de poursuites au plan pénal, adresse le feuillet n° 3 à la région aérienne. Ce feuillet, destiné à renseigner le procureur de la République, est détruit dès que les renseignements sont fournis ou dès que l'affaire est classée sans suite. La conservation ne pourra, cependant, excéder un délai d'une année.

Dans les autres cas, ce feuillet est détruit.

3.7. Militaire en activité de service admis dans la réserve.

Les feuillets nos 2 et 3 des bulletins de punition détenus par la base aérienne sont transmis avec les autres pièces à l'organisme chargé de l'administration du militaire dans la réserve : bureau central d'incorporation et d'archives de l'armée de l'air (BCIAAA), centre d'administration des réserves de l'armée de l'air (CARAA), bureau du service national (BSN).

3.8. Punitions du personnel de réserve.

Les punitions infligées au personnel de réserve au cours d'une période de rappel suivent les mêmes règles que celles applicables au personnel d'active. A l'issue de la période de rappel, le bulletin de punition (feuillets nos 1, 2 et 3) est transmis au CARAA pour inscription de la punition sur le fichier informatique et archivage.

3.9. Effacement des punitions du personnel de réserve.

3.9.1.

Chaque année, le CARDIAC met en œuvre la procédure d'effacement des punitions.

Les opérations dévolues à l'unité élémentaire et au bureau personnel sont effectuées par l'organisme chargé de l'administration du réserviste : CARAA, BCIAAA ou BSN.

3.9.2.

Après chaque loi d'amnistie, l'effacement des punitions intervient selon les modalités décrites au paragraphe 2.2 quelle que soit l'origine du réserviste, appelé, engagé ou de carrière. Les opérations dévolues à l'unité élémentaire et au bureau personnel sont effectuées par l'organisme chargé de l'administration du réserviste.

3.10. Pluralités de fautes.

Conformément aux dispositions de l'article 31 du règlement de discipline générale, plusieurs punitions peuvent être infligées en cas de fautes simultanées. Dans cette hypothèse, il est établi autant de bulletins que de punitions infligées.

4. Rappel.

Les relevés de punitions (cf. modèle en ANNEXE 3) qui seraient nécessaires pour l'instruction de certains dossiers (conseil d'enquête, demande d'admission à l'état de sous-officier de carrière, demande de libération anticipée…) seront détruits dès que l'autorité compétente aura pris sa décision.

Les avis que les différentes autorités hiérarchiques sont appelées à donner sur la manière de servir des militaires (notes annuelles notamment) ne doivent pas faire mention des punitions infligées à ces militaires.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Par empêchement du directeur du personnel militaire de l'armée de l'air :

Le général de brigade aérienne, directeur adjoint,

BARATTE.

Annexes

ANNEXE 1. Description détaillée de la procédure d'établissement du bulletin de punition.

1 L'autorité qui demande une punition

à l'encontre d'un militaire établit un bulletin de punition et renseigne les cartouches :

  • identité du militaire visé par la demande ;

  • identité du militaire qui demande la punition ;

  • exposé succinct des circonstances.

Elle transmet ce bulletin à l'unité élémentaire chargée de l'administration du militaire.

2 L'unité élémentaire.

Contrôle ou complète éventuellement les cartouches :

  • base aérienne, unité, lieu, date, numéro d'ordre, rattachement effectif ;

  • identité du militaire visé par la demande (situation de famille, lien au service …) ;

  • punitions au cours des douze mois précédents.

3 Le commandant d'unité.

Donne son avis sur la manière de servir du militaire.

4 Le chef de corps.

4.1 Entend le militaire.

Arrête le motif de la punition et renseigne le cartouche correspondant.

Fait émarger le militaire dans le cartouche : « intéressé entendu ».

4.2 Inflige immédiatement la sanction si elle est de sa compétence.

Renseigne le cartouche : « sanction prononcée ».

Date et signe.

Dans ce cas, le bureau personnel :

  • renseigne le cartouche : « sanction définitivement prononcée » ;

  • notifie la punition au militaire qui renseigne le cartouche correspondant ;

  • enregistre la punition sur le système GESPAIR (bases équipées de GESPAIR) ;

  • expédie le feuillet n° 1, à l'exclusion des avertissements, au bureau concerné de la DPMAA à l'aide d'un bordereau d'envoi ne comportant exclusivement que le numéro d'ordre de ce bulletin ;

  • adresse le feuillet n° 2 du bulletin à l'unité élémentaire pour insertion dans le livret de notes (ou livret d'instruction) ;

  • archive le feuillet n° 3 dans le classeur « registre des punitions » si la sanction n'est pas privative de liberté (avertissement, réprimande, blâme) ;

  • transmet le feuillet n° 3 au service de semaine si la sanction est privative de liberté (consigne, arrêts, arrêts avec isolement). Après exécution de la sanction, le feuillet n° 3 qui a servi également de bulletin d'écrou est restitué au bureau personnel qui l'archive dans le registre des punitions.

4.3

Si la sanction envisagée n'est pas de la compétence du chef de corps, celui-ci :

  • formule ses propositions dans le cartouche « sanction prononcée ou avis », date et signe ;

  • établit un feuillet complémentaire et renseigne notamment les rubriques :

    • exposé détaillé des circonstances ;

    • renseignements complémentaires ;

  • transmet le bulletin de punition avec le feuillet complémentaire à l'autorité compétente immédiatement supérieure.

Le militaire qui désire s'expliquer devant cette autorité renseigne le bulletin en conséquence.

4.4

Lorsque des faits sanctionnés par une punition sont susceptibles d'entraîner des poursuites judiciaires, un feuillet complémentaire doit être transmis au général commandant la région aérienne.

5

Lorsque la punition a été infligée par une autorité supérieure au chef de corps, le bulletin de punition revient à la base aérienne par le canal suivant :

  • Sanction disciplinaire.

    Commandant de région aérienne, s'il s'agit d'un militaire d'appartenance régionale.

    Commandant de région aérienne puis général titulaire d'un grand commandement spécialisé, s'il s'agit d'un militaire appartenant à ce grand commandement.

  • Sanction professionnelle.

    Commandant de région aérienne, s'il s'agit d'un militaire de gestion régionale.

    Général titulaire du grand commandement spécialisé concerné puis commandant de région aérienne, s'il s'agit d'un militaire appartenant à un grand commandement.

    Dès réception du tableau de punition, le bureau personnel effectue les opérations décrites au paragraphe 4.2 ci-dessus.

ANNEXE 2. Règles particulières de rédaction du bulletin de punition.

1 Cartouche RATT EFF.

Inscrire le numéro de rattachement effectif de l'unité d'affectation du militaire puni. Exemple : 31.117… Ce code associé au numéro d'ordre permet au CARDIAC d'identifier le document en cas de rejet des informations saisies.

2 Identité du militaire.

Seules les 5 premières lettres du nom (1) sont saisies. Les noms doivent exclure les particules en forme de prépositions.

On écrira :

  • Orange (D').

  • La Rivière (De).

3 Naturee de la punition.

Celle-ci doit être inscrite sous la forme suivante :

  • consigne ;

  • réprimande ;

  • blâme ;

  • arrêt.

Tout autre libellé incompatible avec la codification prévue ferait l'objet de rejet lors du traitement informatique.

4 Motif n°

Inscrire le code chiffré du motif correspondant au barème des punitions prévu par le règlement de discipline générale.

5 Taux.

Inscrire le taux en nombre de jours (ou nombre de tous pour les consignes).

Exemple : 10.

ANNEXE 3. Relevé individuel de punition.

Concernant :

B 12486 G

Engagé 3 ans

Dupont

MGX 40.217

Jean

BA 217

CLC

Brétigny

Arrêts :

8 jours

495

7/1/85

 

Réprimande :

 

256

12/2/86

 

 

ANNEXE 4. Classeur « registre des punitions ».

Contenu

Le registre des punitions, détenu au bureau personnel est un document devant permettre le classement chronologique des bulletins de punition et leur destruction à chaque échéance.

A cet effet, ce registre est constitué et tenu à jour de la manière suivante :

722/36 BULLETIN DE PUNITION

1 Constitution du registre des punitions.

Pour chaque année, un registre des punitions est établi. Il est divisé en quatre parties :

  • la première reçoit les punitions ne pouvant être effacées qu'en application des dispositions particulières d'une loi d'amnistie ;

  • la deuxième reçoit les punitions effaçables ;

  • la troisième reçoit les avertissements ;

  • la quatrième reçoit les punitions en cours de sursis partiel et celles faisant l'objet d'un délai d'inscription, classées par dates d'échéance de sursis ou de délai.

2 Effacement des punitions.

Si N est l'année du registre :

  • à chaque loi d'amnistie, les bulletins des punitions visées par cette loi sont extraits de la première partie suivant une liste diffusée par la DPMAA ;

  • au 1er janvier de l'année N + 5 la deuxième partie comprenant les punitions effaçables est détruite ;

  • au 1er janvier de l'année N + 2 le bureau personnel détruit, sans aucun tri, la troisième partie comprenant les avertissements ;

  • chaque mois, les punitions de la quatrième partie dont le sursis ou le délai d'inscription est arrivé à échéance, sont détruites (celles dont le sursis a été annulé auront, entre-temps, été incorporées à la 2e partie).