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Archivé ÉTAT-MAJOR DE L'ARMÉE DE TERRE : Bureau instruction

INSTRUCTION N° 5926/DEF/EMAT/INS/FG/62 relative à l'entraînement commando.

Abrogé le 09 juin 2006 par : DÉCISION N° 410/DEF/EMAT/PRH/DS portant abrogation de textes. Du 21 décembre 1983
NOR

Précédent modificatif :  1er modificatif du 25 mai 1987 (BOC, p. 2422) NOR DEFT8761109J.

Référence(s) :

T.T.A. 148, modifié (n.i. BO).

Pièce(s) jointe(s) :     Trois annexes.

Texte(s) abrogé(s) :

Lettre n° 848/DEF/EMAT/INS/FG/62 du 10 mars 1980 (n.i. BO).

Lettre n° 1552/DEF/EMAT/INS/FG/62 du 23 avril 1981 (n.i. BO).

Texte(s) caduc(s) :

texte abrogé, caduc ou radié (reprise des données Boreale_v1).

Classement dans l'édition méthodique : BOEM  771.3.3.

Référence de publication : BOC, 1984, p. 941.

Préambule.

L'entraînement commando vise à accroître l'efficacité opérationnelle, en développant les qualités physiques et morales des personnels, et en favorisant la cohésion des unités élémentaires.

Cependant, cet objectif ne peut être atteint que si les techniques enseignées préparent aux réalités du combat moderne, si l'effectif des personnels instruits dans la spécialité est significatif et si l'instruction est dispensée par des cadres compétents en la matière, et en nombre suffisant.

Dans cette optique, il est donc nécessaire que l'instruction commando débouche sur des applications pratiques, dans un cadre tactique réaliste. D'autre part, il faut rechercher une participation quantitative accrue des personnels, dans les centres d'entraînement commando (CEC), en limitant les défections d'unités élémentaires et en imposant la présence de tous leurs personnels, aptes partiels inclus. Enfin, le nombre des cadres qualifiés doit être augmenté, en dispensant une instruction dans la spécialité dès la formation initiale des officiers et des sous-officiers de la majeure partie des armes.

Cette instruction est applicable à compter du 2e semestre 1984, à l'exception du nouveau cycle de formation commando des sous-officiers, qui n'entrera en vigueur qu'au 1er janvier 1985.

Elle abroge et remplace les correspondances :

  • correspondance no 848/DEF/EMAT/INS/FG/62 du 10 mars 1980, relative à la qualification commando des cadres et à l'encadrement des centres d'entraînement commando ;

  • correspondance no 1552/DEF/EMAT/INS/FG/62 du 23 avril 1981, relative aux dispositions propres à l'entraînement des unités.

Elle comporte les chapitres suivants :

  • I.  Contenu de l'entraînement commando.

  • II.  Entraînement des unités.

  • III.  Formation des cadres,

et des annexes :

  • 1. Profil des cadres.

  • 2. Schéma de formation des cadres.

  • 3. Nouveaux insignes commando.

1. Contenu de l'entrainement commando.

1.1. Objectif.

L'entraînement commando fait appel à des techniques visant à préparer les unités à un combat moderne, à dominante antichar, en terrain difficile, notamment en zone urbaine.

1.2. Techniques commando.

Les techniques commando gardent toute leur spécificité : elles provoquent le dépassement de soi sur le plan physique et moral et favorisent la cohésion. Il est cependant nécessaire que l'instruction évolue dans le sens d'une plus grande efficacité tactique, dans un cadre réaliste, conformément aux modalités indiquées ci-dessous.

1.2.1. Combat corps à corps.

L'étude de cette discipline peut être limitée à deux ou trois cas types, tels que l'attaque de sentinelles, la fouille et la garde d'un prisonnier (1).

1.2.2. Parcours d'audace.

L'instruction individuelle débouche sur des applications pratiques, en effectuant des parcours collectifs en ambiance tactique tels que ceux qui ont été conçus au centre national d'entraînement commando (CNEC) de Montlouis et aux CEC de Margival ou de Berlin, dont les obstacles sont semblables à ceux que l'on trouve au combat.

1.2.3. Franchissements.

Sous forme d'escalade et de navigation, ils donnent lieu à des applications tactiques en souplesse.

1.2.4. Tir.

Les séances se déroulent en priorité sur des parcours de tir individuels ou collectifs, si possible en milieu urbain.

1.2.5. Mines, pièges et destructions.

L'instruction dans ce domaine n'est pas modifiée pour la troupe. En revanche, au cours de la formation du troisième niveau, le CNEC peut désormais faire réaliser et mettre en œuvre des moyens de circonstance par les stagiaires, en respectant les mesures de sécurité réglementaires. Par ailleurs, les cadres reçoivent au CNEC une information sur les matériels de destruction étrangers.

1.2.6. Combat dans les localités.

L'accent est mis sur le développement de cette discipline, dans la mesure des possibilités géographiques des CEC. Son application donne lieu à des exercices de synthèse comportant des séquences antichars et fait appel à des techniques relatives à l'entraînement physique au combat.

1.2.7. Vie en campagne.

L'instruction à la survie fait place à l'entraînement à la vie en campagne, qui doit être empreint de réalisme et qui vise à apprendre aux hommes à durer, pour être en mesure de reprendre le combat ultérieurement.

2. Entrainement des unités.

2.1. Objectif.

Conduit avec le souci d'accroître la participation d'unités complètes, dans le cadre de leurs structures organiques, l'entraînement commando doit mieux s'inscrire dans l'apprentissage et l'exécution d'une mission globale.

2.2. Dispositions générales.

Les attributions des différents échelons hiérarchiques sont définies par le T.T.A. 148. Ce règlement stipule que l'autorité des commandants de région ou de corps d'armée doit s'exercer directement sur les CEC implantés sur leur territoire. A ce titre, il leur est demandé de s'assurer du plein emploi des centres en limitant les défections ou, à défaut, en remplaçant une unité empêchée par une autre unité de leur région.

Par ailleurs, les généraux commandants de région ou de corps d'armée (CA) veillent à ce que les unités placées sous leur commandement participent aux séjours sur leurs structures organiques et avec leurs effectifs complets, aptes partiels inclus. En effet, l'homogénéité des unités est un facteur de réussite de toute mission globale, en particulier d'une mission de type commando, et il s'avère que la totalité des personnels est apte à recevoir au moins une partie de l'instruction.

Pour cela, le médecin du corps de troupe dépiste les sujets à classer aptes partiels. A l'arrivée au centre d'entraînement commando, le service médical du CEC fixe aux aptes partiels les activités auxquelles ils peuvent participer en liaison avec leur commandant d'unité. Cette procédure de définition de l'aptitude partielle met un terme à l'expérimentation entreprise à partir de 1981.

2.3. Règles d'admission.

L'admission aux séjours en CEC est déterminée en fonction des priorités suivantes :

Priorité 1 (en principe un séjour annuel) :

  • compagnies d'appelés de l'infanterie (à l'exception des troupes alpines) ;

  • unités élémentaires d'appelés de la force d'action rapide (FAR), [arme blindée cavalerie (ABC), génie, artillerie, train, transmissions] ;

  • escadrons de l'ABC [escadron d'éclairage divisionnaire (EED), cavalerie légère blindée (CLB)] ;

  • compagnies du génie des divisions d'infanterie.

Priorité 2 (en principe un séjour tous les deux ans) :

  • unités élémentaires professionnalisées de toutes les armes (à l'exception des troupes alpines) ;

  • compagnies de chars de l'infanterie ;

  • escadrons de l'ABC (chars, blindés) ;

  • compagnies du génie des divisions blindées.

Priorité 3 : unités endivisionnées de l'artillerie, du train et des transmissions.

Priorité 4 (attribution exceptionnelle) : autres unités des armes et des services.

Les séjours d'hiver sont réservés aux unités combattant à pied, appartenant à l'infanterie. D'autre part, l'ancienneté des personnels doit être supérieure à trois mois, et inférieure à onze mois de service pour le personnel appelé, sauf dérogation accordée par le commandant de région dont dépend l'unité.

2.4. Elaboration du programme.

La durée du séjour en CEC reste fixée à trois semaines, période minimum pour dispenser une instruction approfondie. Le chef de corps de l'unité stagiaire, seul responsable du niveau de capacité opérationnelle à atteindre, choisit le programme, en liaison avec le commandant du CEC. La « partie commune » du séjour (parcours d'audace, escalade, navigation, explosifs, corps à corps et vie en campagne) est fixée à 50 p. 100 du volume horaire d'instruction. La détermination des parts respectives de chacune de ces disciplines est laissée à l'initiative du chef de corps de l'unité stagiaire, une quinzaine d'heures minimum étant consacrées aux parcours d'audace ; l'autre moitié du séjour est entièrement laissée à la disposition du chef de corps, dans le cadre de la valorisation de l'instruction en vue du combat. Le programme doit être équilibré, adapté au degré d'instruction de l'unité et à ses missions. Il s'inscrit dans le déroulement d'une mission globale comprenant :

  • une phase d'apprentissage au corps et en CEC ;

  • une épreuve opérationnelle (raid ou autre mission propre à l'arme).

2.5. Mise en condition préalable.

La préparation du séjour est déterminante pour la réussite de la mission globale. En premier lieu, la mission est étudiée par les cadres, à l'issue d'une reconnaissance au CEC et sur le terrain de manœuvre. Cette reconnaissance, d'une durée de 24 à 48 heures au maximum, est effectuée largement avant l'arrivée de l'unité au centre d'entraînement commando.

La préparation de la troupe est ensuite entreprise ; elle doit être d'ordres psychologique, technique, physique et tactique, l'effort étant porté sur ces deux derniers domaines. L'entraînement physique au cours des deux mois précédant le séjour, porte sur la marche et le port du sac, la pratique du parcours du combattant, la musculation de la ceinture scapulaire et de la sangle abdominale, les assouplissements et l'apprentissage des chutes. La préparation tactique commence au minimum trois semaines avant le départ pour le CEC, et elle vise à acquérir les savoir-faire nécessaires à la mission choisie, en insistant sur l'accoutumance à la nuit et à la vie en campagne, en zone d'insécurité.

Un contrat d'objectif partiel passé entre le chef de corps et son commandant d'unité précise le niveau à atteindre dans les différents domaines à l'arrivée au CEC, suivant les indications de ce dernier.

En début de séjour, le commandant du centre d'entraînement commando fait procéder à une évaluation de l'unité, afin de vérifier la qualité de la préparation, éventuellement de réadapter le programme et de remédier aux lacunes.

2.6. Conduite.

Dès que le niveau individuel est atteint, il convient de privilégier l'instruction collective, afin de permettre à l'ensemble de l'unité de remplir la mission globale. L'instruction est dispensée par ailleurs aux cellules organiques par leurs propres cadres, assistés des moniteurs du CEC dans les domaines de la technique et de la sécurité. Dans la mesure du possible, ces moniteurs sont affectés aux cellules organiques, pour éviter une répétition fastidieuse de l'instruction, pour mieux connaître les stagiaires et être plus intéressés à leur réussite.

L'apprentissage, commencé en corps de troupe, s'achève à la fin de la deuxième semaine du séjour en CEC. L'épreuve opérationnelle, au cours de la troisième semaine, est organisée par le CEC en liaison avec le corps de troupe de l'unité stagiaire. Les sections ou pelotons, sous le contrôle de leur commandant d'unité, doivent accomplir une véritable épreuve sous forme de raid ou de mission propre à l'arme, en terrain difficile et en climat d'insécurité.

Les séjours sont sanctionnés par des récompenses individuelles décernées aux stagiaires, et aux aptes partiels particulièrement méritants. L'attribution des insignes commando est décidée par le commandant du CEC, sur proposition du commandant d'unité. Par ailleurs, pour supprimer toute comparaison entre unités de type différent, les résultats d'ensemble ne sont pas mentionnés dans les comptes rendus de fin de stage et dans les rapports annuels.

2.7. Sécurité.

Les commandants de région militaire doivent porter une attention particulière à l'application des mesures de sécurité, conformément au TTA 148. Il leur est donc demandé de veiller à ce que les CEC placés sous leur commandement disposent des moyens nécessaires lors des épreuves opérationnelles, en particulier de postes radio en nombre suffisant et d'un hélicoptère EVASAN (évacuation sanitaire). Cet appareil pourra être prépositionné sur le site d'entraînement ou en alerte sur son terrain de stationnement si la durée de vol jusqu'au CEC n'excède pas une heure.

La dotation en moyens de transmissions des CEC ne pouvant pas être améliorée au plan national, les unités stagiaires fournissent au centre un renfort en postes radio, dont le nombre est déterminé lors de la liaison préalable du chef de corps.

3. Formation des cadres.

3.1. Objectif.

Il importe de former davantage de cadres dans la spécialité commando, sans diminuer le niveau de qualification des meilleurs.

3.2. Modalités.

La formation des cadres comporte désormais trois niveaux. Le profil des cadres et le schéma de formation sont définis dans les annexes 1 et 2.

Le 1er niveau consiste en une préparation en école des stages « chef de section commando » (officier) et « chef de groupe commando » (sous-officier). L'instruction porte sur la formation morale, l'entraînement physique au combat, les techniques de franchissement et de destruction, le combat et la vie en campagne. Ce niveau est sanctionné par un test d'aptitude physique passé en école, dont les résultats sont transmis au CNEC au plus tard à l'arrivée des stagiaires.

Le deuxième niveau de formation est atteint à l'issue d'un stage de difficulté moyenne, nouvellement créé au CNEC. Il s'adresse aux chefs de section et chefs de groupe (ou détachements équivalents) de la majorité des armes, dans le cadre de leur formation.

Le troisième niveau, enfin, comporte les stages d'officiers instructeurs et de sous-officiers moniteurs, comme auparavant, et il est réservé aux cadres les plus aptes.

3.3. Application du nouveau système de formation.

3.3.1.

Pour les officiers, le nouveau système de formation, tel qu'il est décrit dans l'annexe II, est organisé à partir du deuxième semestre 1984. Au titre des mesures transitoires, les stages de l'ancienne formule mentionnés ci-dessous peuvent être encore effectués en 1984 :

  • stage de formation des officiers instructeurs des techniques commando, d'une durée de six semaines, réservé aux personnels n'ayant pas suivi le stage d'initiation (no 5384/A) ;

  • stage de formation complémentaire d'instructeurs commando d'une durée de trois semaines, réservé aux officiers ayant suivi un stage d'initiation durant leur séjour à l'école spéciale militaire (ESM), l'école militaire interarmes (EMIA) ou à l'école d'application de l'infanterie (EAI) (No 5384/B).

3.3.2.

La nouvelle formation commando des sous-officiers, telle qu'elle est décrite en annexe II, prend effet à compter de l'année 1985. L'année 1984 voit la reconduction des stages mentionnés dans le TTA 148, à l'exception du stage de recyclage des instructeurs et moniteurs (no 5385/D), supprimé depuis 1982.

3.3.3.

A partir de 1985, les personnels ayant suivi avec succès un stage préliminaire au CNEC pendant leur séjour en école peuvent être directement candidats aux stages d'instructeur ou de moniteur des techniques commando, sans posséder auparavant les certificats de chef de section ou chef de groupe commando, mais ils doivent satisfaire aux tests physiques d'aptitude passés à l'arrivée au CNEC.

3.3.4.

A compter du 1er juillet 1984, les diplômes d'instructeur et de moniteur ne sont plus dénommés « certificats » mais « brevets ». Les détenteurs de ces diplômes peuvent bénéficier des bonifications précisées plus loin, avec effet rétroactif pour ceux qui les ont acquis avant cette date. Toutefois les sous-officiers ne peuvent se voir attribuer le certificat technique du 2e degré (CT 2) des techniques « commando » que dans le cadre du nouveau système de formation.

3.4. Politique des personnels.

Il est nécessaire de créer une véritable politique des personnels dans la spécialité, compte tenu de l'insuffisance des cadres diplômés du CNEC dans toutes les armes à l'exception de l'infanterie et des troupes de marine.

L'objectif minimum à atteindre, pour les unités admises en CEC en priorité 1, est le suivant :

  • au niveau du corps : un officier instructeur ;

  • au niveau de l'unité élémentaire : un sous-officier moniteur.

Les autres unités doivent tendre vers cet objectif.

La gestion et le suivi de cette politique incombent à la direction du personnel militaire de l'armée de terre (DPMAT). Les candidatures lui sont transmises quatre mois avant le début du stage et elle s'assure que les stagiaires sont personnellement prévenus de leur désignation deux mois avant le stage, délai minimum pour leur permettre de parfaire leur condition physique.

Les cadres étrangers suivent normalement des stages correspondant au niveau qu'ils détiennent dans la spécialité : s'ils ne possèdent pas le certificat de chef de groupe ou de chef de section commando, ils ne peuvent pas être candidats à un stage du troisième niveau.

A compter de 1985, la DPMAT adressera au bureau instruction de l'état-major de l'armée de terre (EMAT), pour le 15 février de chaque année, un compte rendu mentionnant dans chaque arme le nombre de cadres brevetés instructeurs et moniteurs commando effectivement affectés dans un emploi correspondant à la spécialité. En outre, il sera précisé le nombre de cadres désignés pour un stage de formation du troisième niveau au CNEC au cours de l'année précédente.

3.5. Bonifications.

Les diplômes du troisième niveau donnent droit :

  • pour les officiers, à des bonifications pour le concours d'entrée à l'école d'état-major et le diplôme militaire supérieur (DMS) (les additifs aux textes en vigueur seront diffusés ultérieurement) ;

  • pour les sous-officiers, en plus d'une bonification pour le certificat militaire du 2e degré (CM 2), à l'attribution du CT 2 des techniques commando, nouvelle spécialité complémentaire ;

  • pour tous les cadres, à des points pour l'obtention de la médaille de la défense nationale.

Enfin, il est rappelé que les cadres spécialistes commando, sportifs et bons formateurs, peuvent être proposés pour l'attribution de la médaille de la jeunesse et des sports. Ceci concerne tout particulièrement les cadres affectés au CNEC et aux CEC.

Pour le ministre de la défense et par délégation :

Le général de corps d'armée, major général de l'armée de terre,

SCHMITT.

Annexes

ANNEXE 1.

A) Officiers.

1 Profil du futur stagiaire (formation du 1er niveau).

Contenu

Etre apte sur les plans physique, moral, tactique et technique à suivre avec succès le stage de chef de section commando au CNEC.

Contenu

Etre apte sur les plans physique, moral, tactique et technique à suivre avec succès le stage de chef de groupe commando au CNEC.

2 Profil de l'officier chef de section (ou équivalent) commando (2e niveau).

Connaissant les techniques commando susceptibles d'être utilisées dans le cadre d'un combat mené au niveau de la section (ou équivalent), contre un ennemi blindé-mécanisé, sur un terrain difficile et particulièrement en zone urbanisée, être en mesure de préparer efficacement la section (ou équivalent) aux missions de type commando qui peuvent lui être confiées.

3 Profil de l'officier instructeur commando (3e niveau).

Maîtrisant les techniques commando susceptibles d'être utilisées dans le cadre d'un combat mené contre un ennemi blindé-mécanisé, sur un terrain difficile et particulièrement en zone urbanisée, être en mesure de :

  • conseiller le chef de corps sur le plan de la technique et de la sécurité ;

  • former les cadres à ces techniques.

B) SOUS-OFFICIERS.

2 Profil du sous-officier chef de groupe (ou équivalent) commando (2e niveau).

Connaissant les techniques commando susceptibles d'être utilisées dans le cadre d'un combat mené au niveau du groupe (ou équivalent), contre un ennemi blindé-mécanisé, sur un terrain difficile et particulièrement en zone urbanisée, préparer efficacement le groupe (ou équivalent) aux missions de type commando qui peuvent lui être confiées.

3 Profil du sous-officier moniteur commando (3e niveau).

Maîtrisant les techniques commando susceptibles d'être utilisées dans le cadre d'un combat mené contre un ennemi blindé-mécanisé, sur un terrain difficile et particulièrement en zone urbanisée, être en mesure de :

  • conseiller le commandant d'unité élémentaire sur le plan de la technique et de la sécurité ;

  • préparer efficacement la section (ou équivalent) aux missions de type commando qui peuvent lui être confiées.

ANNEXE 2.

A) Schéma de formation des officiers.

Niveau.

Personnel concerné.

Situation.

Stage.

Sanction.

1er niveau.

Elèves officiers de l'ESM et de l'EMIA.

En école à Coëtquidan.

Instruction en école, sanctionnée par un test d'aptitude physique (programme, volume horaire et tests à définir par le commandement des écoles de l'armée de terre, CEAT).

Aptitude au stage chef de section commando.

2e niveau.

Elèves officiers de l'ESM et de l'EMIA.

Officiers de réserve en situation d'activité (ORSA), officiers d'active des écoles des armes (OAEA), officiers d'active des écoles des services (OAES), étrangers, gendarmes, divers.

En école à Coëtquidan.

Volontaires venant de corps de troupe.

Stage de 4 semaines au CNEC, intitulé : « Stage de formation des officiers chefs de section commando » no 5384/B.

Certificat de chef de section commando.

Insigne correspondant (voir annexe 3).

Aptitude au stage d'instructeur pour les plus aptes.

Qualification de « directeur de mise en œuvre d'explosifs » (sauf avis contraire du CNEC).

 

Ayant satisfait aux tests physiques d'entrée au CNEC.

 

 

Prise en compte de la note de stage dans les notes d'école (pour les élèves en écoles).

3e niveau.

Officiers reconnus aptes lors du stage chef de section (ou du stage chef de groupe pour les OAEAOAES).

Ayant satisfait aux tests physiques d'entrée au CNEC.

Venant des corps de troupe ou d'école.

En premier année de présence au corps de troupe si possible.

Stage de 4 semaines au CNEC, intitulé : « Stage de formation des officiers instructeurs des techniques commando » no 5384/A (stage affecté de la lettre A dans le calendrier annuel des cours et stages nationaux).

Brevet d'instructeur des techniques commando (insigne).

Sauf avis contraire du CNEC :

— qualification de « coordonnateur de mise en œuvre d'explosifs » ;

— diplôme « d'aide moniteur de combat corps à corps ».

Hors niveau.

Elèves officiers d'active (EOA) médecins des armées.

Médecins d'active affectés en CEC.

Médecins des corps volontaires.

Venant d'école ou de corps de troupe.

Stage de 3 semaines au CNEC, intitulé : « Stage de formation commando des médecins des armées » no 5384/C.

Attestation de stage.

Eventuellement : insigne commando d'unités.

 

B) Schéma de formation des sous-officiers.

Niveau.

Personnel concerné.

Situation.

Stage.

Sanction.

1er niveau.

Elèves sous-officiers des branches 00, 01, 02, en partie 03, 04, 05, 06, 08 et 15.

En école.

Instruction en école, sanctionnée par un test d'aptitude physique (programme, volume horaire et test à définir par le CEAT).

Aptitude au stage de chef de groupe.

2e niveau.

Elèves sous-officiers des branches indiquées ci-dessus.

Sous-officiers volontaires et ayant satisfait aux tests physiques d'entrée au CNEC.

En école à partir du 7e mois.

Venant des corps de troupe.

Stage de 4 semaines au CNEC intitulé : "Stage de formation des sous-officiers chefs de groupe commando" no 5384/B.

Certificat de chef de groupe commando.

Insigne correspondant (voir annexe 3).

Aptitude au stage de moniteur, pour les meilleurs.

Qualification de "moniteur de mise en œuvre des explosifs" pour les titulaires d'un brevet militaire professionnel du 1er degré (BMP 1) (sauf avis contraire du CNEC).

Prise en compte de la note de stage dans les notes d'école (pour les élèves en école).

Stage réservé aux candidats CRAP (1)

Venant des corps de troupe.

Stage de 4 semaines au CNEC intitulé : "Stage de formation des sous-officiers chefs de groupe commando, réservé aux candidats du stage CRAP" no 5385/C.

3e niveau.

Sous-officiers reconnus aptes lors du stage de chef de groupe.

Satisfaisant aux tests physiques d'entrée au CNEC

Titulaires d'un BMP 1 d'une branche de spécialité.

Ayant été affectés pendant au moins un an dans une unité, à un emploi opérationnel ou d'encadrement.

Détenant le BMP 1 depuis 3 ans au 1er janvier de l'année de stage (2).

Etant liés au service pour une durée de 2 ans, après l'obtention du brevet de moniteur de techniques commando.

Ayant participé à une mission globale de type commando, en corps de troupe et/ou en CEC (souhaitable).

Venant des corps de troupe ou d'écoles.

Stage de 4 semaines au CNEC intitulé : "Stage de formation des sous-officiers moniteurs des techniques commando" no 5385/A (stage affecté de la lettre A dans le calendrier annuel des cours et stages nationaux).

Brevet de moniteur des techniques commando (insigne).

Diplôme "d'aide moniteur de combat corps à corps" (sauf avis contraire du CNEC).

Donne droit à l'attribution du CT 2 des techniques commando (échelle 4) pour les personnels détenant le BMP 1 depuis 3 ans.

Le certificat de vérification d'aptitude du 2e degré (CVA 2) est acquis à l'issue d'une période d'un an après l'obtention du CM 2 ou du CT 2 pendant laquelle le sous-officier doit participer à l'instruction commando de sa formation (corps de troupe, école ou CEC).

Le BMP 2 des techniques commando est obtenu à l'issue.

Ce BMP 2 confère aux majors, adjudants-chefs et adjudants occupant un emploi d'officier la qualification de "directeur de mise en œuvre des explosifs" (sauf avis contraire du CNEC).

(1) CRAP : Commando de recherche et d'action dans la profondeur.

(2) Cette condition ne sera exigée qu'à partir de 1989 seulement.

 

ANNEXE 3.